Les Derniers jours de nos pères, de Joël Dicker
Londres, 1940. Winston Churchill décide de créer une branche spéciale des services secrets, le SOE. Jeune parisien valeureux et attachant, Paul-Émile (dit Pal) est rapidement recruté pour intégrer un petit groupe de Français et suivre un entraînement intensif aux quatre coins de l’Angleterre. C'est lent, long, douloureux mais ça procure l'occasion de tisser une solidarité exemplaire, face aux coups durs, et surtout face à la suite des opérations, lorsqu'ils seront renvoyés en France occupée pour seconder les réseaux de résistance. Et le lecteur aussi sera aspiré par cette mélancolie ambiante, le rythme du récit étant atonique et plat, ce n'est pas une écoute qu'on partage de gaieté de cœur, même si l'interprétation d'Hugues Boucher pour Audiolib est lisse et proprette, elle n'efface pas l'impression d'un roman écrit de façon ampoulée et solennelle. Car Joël Dicker en fait beaucoup trop, et c'est bien dommage. On se lasse trop vite de cette histoire instructive, mais décrite avec grandiloquence. Action lente, style précieux, personnages effacés... pourtant au service d'une histoire de guerre et d'espionnage, une histoire d'humanité et de fraternité, une histoire de survie et de peur, une histoire de père et de fils. Vraiment dommage d'avoir tartiné tout ça d'un ton emprunté et trop maniéré.
Audiolib / mai 2015 ♦ texte lu par Hughes Boucher (durée : 12h 53) ♦ éditions du Fallois, 2012
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« On ne peut pas écrire ce qu'on n'a pas vécu. »