L'Heure des histoires : La Promesse, de Jeanne Willis & Tony Ross
Là où le saule rencontre l'eau, un têtard rencontra une chenille. Ils se regardèrent dans les yeux et tombèrent amoureux. « J'aime tout chez toi, déclara la chenille. Promets-moi de ne jamais changer. » Sans réfléchir, le têtard promit... Mais tout le monde sait bien que les têtards ne peuvent rester les mêmes, pas plus que les chenilles, d'ailleurs. Qu'adviendra-t-il alors de leur amour ?
J'ignore pourquoi je n'avais jamais lu cette histoire auparavant - pourtant, le duo Jeanne Willis & Tony Ross figure parmi mes rendez-vous littéraires les plus savoureux - aussi le plaisir a été doublement exquis car cette histoire vaut son pesant de cacahuètes. On suppose une histoire d'amour faite de tendresse et d'humour, on ne se trompe pas, sauf qu'elle se conclut de façon surprenante, qui ne manquera pas d'interloquer les plus jeunes (ou comment se confronter à ce qu'est l'humour noir ... dévastateur !) ;-)
Le livre se découvre à la verticale, sur de pleines pages largement illustrées par les aquarelles de T. Ross. La lecture peut s'accompagner d'un CD d'une durée d'écoute d'env. 20 minutes, avec texte intégral lu par Agnès Sourdillon, suivi par trois ateliers d'animation (mots, bruits, théâtre) pour jouer et apprendre en même temps !
Gallimard jeunesse, coll. L'Heure des histoires / mai 2015
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En Poche ! # 47
2ème moisson de juin ... miam !
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Dans la maison de l'autre, de Rhidian Brook
L'homme du verger, d'Amanda Coplin
Sweetwater, de Roxana Robinson
L'Épouse modèle, d'Emma Chapman
Troubles, de Florian Lafani & Gautier Renault
Un tour de passe-passe, de Marco Malvaldi [LU]
L'écho du doute, de Rebecca Frayn
Petites recettes de bonheur pour les temps difficiles, Suzanne Hayes & Loretta Nyhan
L'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes, de Karine Lambert [LU]
Ashford Park, de Lauren Willig
Blackmoore, de Julianne Donaldson
Le cabinet chinois, de Patricia Wentworth [LU]
La Reine des abeilles, de Gill Hornby
Chanel & Co, de Marie-Dominique Lelièvre
La Bobine d'Alfred, de Malika Ferdjoukh [LU]
Après la guerre, de Hervé Le Corre
Les Derniers jours de nos pères, de Joël Dicker
Londres, 1940. Winston Churchill décide de créer une branche spéciale des services secrets, le SOE. Jeune parisien valeureux et attachant, Paul-Émile (dit Pal) est rapidement recruté pour intégrer un petit groupe de Français et suivre un entraînement intensif aux quatre coins de l’Angleterre. C'est lent, long, douloureux mais ça procure l'occasion de tisser une solidarité exemplaire, face aux coups durs, et surtout face à la suite des opérations, lorsqu'ils seront renvoyés en France occupée pour seconder les réseaux de résistance. Et le lecteur aussi sera aspiré par cette mélancolie ambiante, le rythme du récit étant atonique et plat, ce n'est pas une écoute qu'on partage de gaieté de cœur, même si l'interprétation d'Hugues Boucher pour Audiolib est lisse et proprette, elle n'efface pas l'impression d'un roman écrit de façon ampoulée et solennelle. Car Joël Dicker en fait beaucoup trop, et c'est bien dommage. On se lasse trop vite de cette histoire instructive, mais décrite avec grandiloquence. Action lente, style précieux, personnages effacés... pourtant au service d'une histoire de guerre et d'espionnage, une histoire d'humanité et de fraternité, une histoire de survie et de peur, une histoire de père et de fils. Vraiment dommage d'avoir tartiné tout ça d'un ton emprunté et trop maniéré.
Audiolib / mai 2015 ♦ texte lu par Hughes Boucher (durée : 12h 53) ♦ éditions du Fallois, 2012
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« On ne peut pas écrire ce qu'on n'a pas vécu. »