À la vie, à la mort, de Colette McBeth
Rachel et Clara ont longtemps connu une relation fusionnelle, avant de se perdre de vue. Dix ans ont passé. Rachel est aujourd'hui journaliste pour la télévision et mène une existence épanouie avec son compagnon, tandis que Clara a parcouru le monde en collectionnant les jobs et rencontres hasardeuses. Les deux amies tentent de renouer les liens, non sans mal, jusqu'au jour où Rachel découvre la disparition de Clara à la une des faits divers.
Se déploie alors un scénario d'une rouerie sidérante, au cours duquel Rachel déroule le fil de leur histoire (rencontre, famille, secrets, mensonges et déboires) en s'adressant sur un ton froid et distant à son amie. On hésite à comprendre et à s'émouvoir, mais le rythme imposé, les mystères de l'intrigue et les nombreux rebondissements font qu'on y adhère immédiatement. Et même si la fin propose un dénouement facile et attendu, même si surgit une liaison amoureuse hâtive et maladroite, le reste de la lecture a su me procurer une bonne dose de stress et d'angoisse.
Ce roman, cerné de zones troubles, au suspense haletant, exploite habilement les ficelles de l'emprise, de la duperie et des relations toxiques. C'était une très bonne pioche - j'ai beaucoup aimé.
Les Escales Noires / Janvier 2015 ♦ Traduit par Anath Riveline (Precious Thing)