30/12/15

#Séance de rattrapage : Femmes & Filles (Wives & Daughters)

FEMMES & FILLES

D'après le roman d'Elizabeth Gaskell, série réalisée par Nicholas Renton, sur un scénario adapté par Andrew Davies (BBC, 1999).

Molly Gibson est la fille unique d'un médecin de campagne, veuf depuis quelques années. Elle entretient avec lui une relation très fusionnelle. Son remariage avec Mrs Kirkpatrick, une ancienne gouvernante, chamboule quelque peu son existence, mais lui apporte aussi la compagnie de Cynthia, une jeune fille expansive et coquette, qui apprécie les bals et les rencontres. Molly, pourtant de nature calme et rêveuse, se lie aussitôt d'amitié pour sa nouvelle sœur, jusqu'au jour où Cynthia accepte la demande en mariage de Roger Hamley, que Molly aimait secrètement.

Au départ, j'avoue n'avoir pas été immédiatement conquise par la série, notamment à cause du jeu d'actrice de Justine Waddell (Molly Gibson), qui m'apparaissait inexpressive et terriblement niaise. Puis, l'histoire et sa trame romanesque ont réussi à me transporter au cœur de cette fresque au charme bucolique, qui raconte les bonheurs et désillusions d'une petite communauté de la province anglaise, dans les années 1830. Molly Gibson en est la figure centrale et rayonne de pureté, de douceur, de grâce et d'innocence. C'est une jeune fille au caractère placide, assez ordinaire, dont l'auréole est cependant éclipsée dès lors qu'apparaît Cynthia (Keeley Hawes). Sa vivacité et son goût pour le badinage font de suite tourner les têtes (et alimenter les ragots). Car Cynthia est habile dans l'art des intrigues, avec un goût prononcé pour les secrets, mais n'en demeure pas moins pimpante, victime des ambitions de sa propre mère (Francesca Annis), à toujours vouloir la pousser dans les bras de prétendants fortunés. Même Roger (Anthony Howell) n'est pas insensible aux flatteries de Cynthia et lui fait sa déclaration en bonne et due forme peu avant son départ pour l'Afrique et son expédition scientifique de deux ans. Second fils d'une famille qui porte aux nues l'héritier du domaine, Osborne, lequel va sans le faire exprès infliger aux siens une terrible déception, Roger Hamley a longtemps considéré Molly comme une tendre amie, et non comme une soupirante attitrée. C'est donc le cœur meurtri qu'elle le voit s'enflammer pour une autre, sans jamais manifester la moindre amertume ou un quelconque ressentiment pour l'un ou l'autre. Sainte Molly. Cette bonté d'âme est limite exaspérante, car elle empiète sur l'ambiance générale et rend souvent l'histoire ronronnante, proche de l'ennui. Mais l'époque, les costumes, le cadre ont chassé toute trace de monotonie. Et c'est toujours avec beaucoup d'admiration que je me consacre à une série produite par la BBC. Les amateurs d'Elizabeth Gaskell n'ignorent pas qu'il s'agit là du dernier roman de l'auteur, inachevé pour cause de décès soudain, mais les nombreuses notes laissées par l'auteur ont permis au scénariste de fignoler un dénouement adéquat et pertinent. La scène finale - ou disons, le moment crucial - est merveilleusement romantique et ne manquera pas de faire chavirer les cœurs ! 

KOBA FILMS (date de sortie du DVD : 4 novembre 2015) ♦ Version anglaise sous-titrée en français, uniquement. ♦

Wives and Daughters 3

Wives and Daughters 2

Wives and Daughters

Wives and Daughters 9

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#Challenge Il était trois fois Noël : La Magie du bonheur, de Kristin Hannah

La Magie du bonheur - Kristin Hannah

Joy est une femme brisée, récemment divorcée, trahie par l'homme qu'elle aimait et qui la trompait avec sa sœur cadette. Pour elle, Noël s'annonce avec un goût amer, aussi choisit-elle de partir le plus loin possible, pour tout oublier. Mais son avion s'écrase au milieu d'une forêt très dense. Par miracle, Joy échappe à la mort. Elle décide alors de s'éloigner pour de bon. Couper les ponts avec sa vie. Disparaître. Ne plus exister. Elle s'enfonce dans la forêt, arrive près d'un lac où se tient une auberge isolée. Elle y rencontre un garçon de 8 ans, Bobby, et son père Daniel. Ce couple aux ailes brisées va inspirer des sentiments multiples chez Joy, elle est émue par la détresse de l'enfant, perplexe face au caractère ténébreux de l'homme à l'accent irlandais, transportée par la présence fantôme de la maman défunte. C'est une aura qui se dégage, un feu de paille. Et on devine beaucoup de choses, pensant même pouvoir déjà écrire la fin. Mais non. La seconde partie s'annonce imprévisible, elle remet les pendules à l'heure. Et le roman se finit, sur une touche de magie... oui, oui le titre trouve bel et bien sa signification.

La magie du bonheur ressemble à un téléfilm de l'après-midi, à consommer dans un but strictement distractif. On pourrait aussi très bien s'en passer, si ce n'est que l'esprit de noël est dans les airs, que l'envie de lire une histoire gentille, honnête et optimiste peut faire pencher la balance vers le “pourquoi pas?”. La lecture est sans prétention et affiche haut ses couleurs scintillantes. Voilà qui colle magnifiquement à la saison et à l'esprit des fêtes.

Presses de la Cité / Novembre 2008 ♦ Traduit par Francine Siety (Comfort & Joy)

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Posté par clarabel76 à 09:00:00 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
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