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Chez Clarabel
20 avril 2016

Carnets noirs, de Stephen King

CARNETS NOIRS

Bill Hodges est de retour ! Flic à la retraite, reconverti détective pour tromper son ennui, l'homme a pris part à l'arrestation de Mr. Mercedes et se retrouve à nouveau impliqué dans une traque infernale en compagnie de ses fidèles assistants, Holly et Jerome. Mais ne précipitons pas notre affaire, car le trio intervient assez tardivement dans l'histoire, laquelle nous a d'abord introduit un pauvre type frustré, qui déboule chez son auteur préféré, l'arme au poing, pour faire main basse sur le contenu du coffre-fort et saisir sa collection de carnets noirs. Morris Bellamy est en effet obsédé par la série à succès de John Rothstein, celle des aventures de Jimmy Gold, bouclée en trois tomes, et dont la fin n'a absolument pas convaincu notre lecteur assidu. Ayant pris connaissance de l'existence d'une suite, cachée, le gars a craqué et perdu tout contrôle. Envoyé en prison, il passera des années à rêver de son trésor enfoui. Seulement voilà, la malle a été découverte par un gamin, Peter Saubers, considérant là une véritable aubaine pour sauver ses parents de la banqueroute. 

Après cette brillante entrée en matière, lente, longue, pointilleuse et nécessaire, on retrouve les rouages d'une littérature policière assez classique, où l'auteur excelle à planter une ambiance et esquisser des personnages désaxés franchement inquiétants. Une fois tous ces éléments en place, il est facile de se fondre dans la lecture et d'en suivre la cadence imposée. La lecture audio est également agréable et envoûtante (même si le défaut d'Antoine Tomé reste et demeure son interprétation des voix féminines beaucoup trop crispante). Ce sont ainsi 14 heures d'écoute palpitante et entraînante. Il faut dire ensuite que l'histoire sert ici d'exutoire au concept de la création littéraire, la barrière entre le lecteur et l'auteur, la fascination obsédante des fans, le pouvoir de l'imaginaire, l'étincelle nécessaire pour inventer et embarquer un public (un bon lecteur ne fait pas forcément un bon auteur). Ce retour sur le pouvoir de la fiction, près de 30 ans après Misery, pointe ainsi du doigt tous les changements et les comportements de notre société en mal de sensations... Par contre, l'auteur s'est de nouveau planté dans son dénouement, expédié trop rapidement et sans grande surprise. Seule la brève apparition de Barry Hartsfield sert de teasing racoleur et troublant. 

Texte lu par Antoine Tomé pour Audiolib, Avril 2016 (durée : 14h 39)

Traduit par Océane Bies & Nadine Gassie pour les éditions Albin Michel (Finders Keepers)

Challenge ABC Policier Thriller Challenge ABC Policier Thriller Challenge ABC Policier Thriller

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19 avril 2016

Principes mortels, de Jacques Saussey

Principes Mortels Audible

Franck a dix-huit ans en cette année 1979 où il débarque chez sa tante Hélène et son mari Victor dans leur ferme de la Creuse pour réviser son Bac. Sa mère l'a expédié fissa pour l'éloigner du foyer familial car elle a enfin pris la décision de divorcer de son époux alcoolique et violent. Cette mise au vert n'est pourtant pas source de réconfort pour le garçon qui replonge dans le souvenir de son cousin Paul, décédé quatre ans plus tôt dans un accident de mobylette. La ressemblance physique étant également troublante, Franck se sent emprunté vis-à-vis de sa tante toujours marquée par le deuil mais il s'installe dans leur routine avec ses bouquins et sa moto. Il remarque rapidement que l'ambiance est loin d'être joyeuse et sereine à la maison, son oncle Victor tombe gravement malade et refuse d'être hospitalisé, sa tante est impuissante, énigmatique et fuyante. Franck pressent qu'un nouveau drame va frapper sa famille et tente de limiter les coups, sans toutefois empêcher le doute de poindre dans son esprit. Et si la mort de son cousin était également un accident déguisé et qu'elle pourrait aujourd'hui faire éclater toutes ses certitudes ?

Malgré quelques défauts dans le déroulement de l'intrigue et la sensation d'une fin en demi-teinte, que je considère trop déprimante, le roman est tout de même très bon et nous propose une ambiance inquiétante particulièrement réussie. Le suspense est bien en place, la tension psychologique implacable, l'histoire aussi est sombre et palpitante. Tous les ingrédients sont réunis pour rendre l'écoute agréable et distrayante. La lecture faite par Benjamin Jungers est d'ailleurs irréprochable : son timbre de voix colle parfaitement à l'ambiance pesante du récit et apporte un aspect solennel et poignant à l'écoute. J'ai beaucoup apprécié. Il est à noter que ce roman est parrainé par F.Thilliez, ce qui constitue un coup de pouce avantageux !

Lu par Benjamin Jungers (durée : 6h 52) pour Audible, nov. 2015

>> Uniquement disponible en téléchargement, en exclusivité sur Audible.

Principes Mortels

Format papier / ebook : Les Nouveaux Auteurs, 2013

Offre d'essai Audible : Premier mois gratuit
19 avril 2016

La lune était noire, de Michael Connelly

La lune était noire CL

Cassie Black est en liberté conditionnelle, après avoir passé cinq ans en prison pour complicité dans une série de cambriolages dans les casinos. Elle tente aujourd'hui de mener une existence rangée et se fait la plus discrète possible, même si son moral est au plus bas. Elle a perdu son compagnon, Max, vit seule et travaille chez un concessionnaire de voitures de luxe, voit fréquemment son agent de probation mais peine à masquer son coup de blues. Car Cassie vient d'apprendre une nouvelle douloureuse, qui l'oblige à renouer avec son passé pour obtenir de l'argent au plus vite et prendre la fuite sur une île dans le Pacifique. Le coup n'a rien d'exceptionnel, puisqu'il consiste à récupérer une mallette bourrée d’argent dans la suite d’un casino de Las Vegas. Cela implique de retourner au Cleopatra, lieu chargé de mauvais souvenirs, et de se remettre à niveau pour déjouer la sécurité. Cassie est motivée et se sent capable de gérer la situation. Et puis, tout dérape... L'individu qui vient d'être spolié est retrouvé mort sur son lit. Miss Black est en fuite, Jack Karch du Cleopatra se lance à ses trousses. Seulement, les méthodes de cet agent spécial, dépêché par le casino, sont musclées et impitoyables. Le type est déterminé à reprendre le magot, il va pister la détrousseuse et semer des cadavres sur son passage.

Je vous épargne les détails technologiques et les interminables anecdotes sur l'art d'accomplir le casse parfait - cela s'éternise sur 150 pages et c'est long, très long pour un début. D'entrée de jeu, le rythme est cassé et j'ai eu beaucoup de mal à accrocher à l'histoire. La course-poursuite entre Cassie et Karch tente ensuite de relever le niveau et donne du piquant à l'intrigue, mais l'ensemble demeure néanmoins glaçant et manque de vibrations. Connelly a voulu bousculer ses habitudes, en se glissant dans la peau d'une femme, qui plus est un escroc. Et ça ne colle pas du tout ! J'ai été assez déçue - trop de longueurs et manque d'empathie au programme. Je tape du poing sur la table et réclame le retour de Harry Bosch ! ^-^

Traduit par Robert Pépin (Void Moon, 2000) pour les éditions Calmann-Lévy ♦ Le Livre Poche, Janvier 2012

La lune était noire LdP

18 avril 2016

Debout les morts, de Fred Vargas

DEBOUT LES MORTS

L'ancienne cantatrice Sophia Siméonidis se réveille un matin et découvre dans son jardin un hêtre planté sous sa fenêtre. Un signe de mauvais augure, selon elle. Après avoir longuement observé ses nouveaux voisins prendre leurs quartiers dans la Baraque pourrie, elle se présente à eux pour les embaucher dans une délicate mission : déterrer l'arbre et fouiller ses racines. Marc, Mathias et Lucien obéissent aux caprices de la dame mais font chou blanc. La graine est cependant plantée dans l'esprit de nos historiens, grands amateurs des explorations de tous genres, et lorsque Sophia disparaît de la circulation, leurs trois cœurs battent à l'unisson, noués par l'inquiétude et l'angoisse. Le Parrain prend alors les commandes de l'enquête. Armand Vandoosler, un vieux flic à la retraite, s'ennuie dans son grenier et va canaliser l'énergie papillonnante de nos trois zozos pour tirer au clair le mystère de l'arbre et de la cantatrice évanouie. C'est lui aussi qui leur donne le surnom des Évangélistes (Marc, Matthieu, Luc), « une fantaisie vaniteuse et puérile », qui va leur coller à la peau.

La conduite de l'intrigue est en soi originale et insolite, stimulée par l'humour cabotin des personnages, leur excentricité et celle de l'énigme. Nos historiens fauchés vont fouiller, supputer, comploter, rallier les fronts d'Est en Ouest et dépenser leur énergie à résoudre ce casse-tête. La lecture est également agréable à écouter, grâce à Philippe Allard et sa voix de jeunot, qui correspond bien au caractère des Évangélistes. Le comédien module son intonation suivant les personnalités et ajuste le dosage parfait pour les rôles féminins (on ne soupçonne pas l'effet rédhibitoire d'une interprétation travestie trop poussée). Cette première rencontre au sommet appelle de prochaines retrouvailles, avec la parution en juin, chez Audiolib, du roman Un peu plus loin sur la droite.  

Texte lu par Philippe Allard (durée : 8h) pour Audiolib, Avril 2016

16 avril 2016

Geek Girl (1) par Holly Smale

Le premier tome de la série Geek Girl est en poche ! L'occasion de découvrir cette série pleine de pep's et d'humour. 

Geek Girl

Harriet Manners a 15 ans et déteste la mode. Elle était loin de s'imaginer qu'en accompagnant son amie Nat à la Fringues Expo de Birmingham, elle allait taper dans l'œil d'un photographe et d'une agence de mannequins. Oui, Harriet Manners, celle qui mélange les styles et les genres, qui se fiche un peu de sa coiffure, qui n'a jamais ouvert un magazine de mode de sa vie, qui avale tout ce qu'elle veut sans se soucier de sa silhouette, et qui préfère de loin les livres, les sciences, les études... 

Sur le moment, Harriet pense que cela n'ira pas plus loin et veut rassurer Nat qui boude. Puis, suite à une énième humiliation devant toute sa classe, elle décide sur un coup de tête de relever le défi du mannequinat pour changer son image (et devenir populaire). Mais Harriet est embêtée, à trop vouloir ne pas décevoir ses proches, elle commence à raconter des petits mensonges, de ci de là, sans se douter du désordre, aux conséquences désastreuses, qu'elle va engendrer.

L'histoire fait doucement glousser et cumule les situations improbables et exagérées, je ne la trouvais d'ailleurs absolument pas crédible jusqu'à ce que j'apprenne qu'elle est inspirée de la propre expérience de l'auteur en tant que mannequin. Quoi qu'il en soit, Harriet est une héroïne formidable, attachante et très drôle (principalement à cause de ses maladresses). On ne s'ennuie pas avec elle !

Mais sous le ridicule et le superficiel, l'histoire nous rappelle qu'il faut rester soi-même, apprendre à s'accepter sans se préoccuper des autres, et fait aussi la part belle à la culture Geek (dans le sens intello/1ère de la classe) ! Une lecture parfaite pour pouffer niaisement - et en l'assumant - et surtout pour se distraire en toute insouciance. 

PKJ. Avril 2016 pour la présente édition - Traduit par Valérie Le Plouhinec

« Je suis Harriet Manners : élève brillante, collectionneuse de pierres semi-précieuses, constructrice de petits trains électriques parfaitement proportionnés, rédactrice de listes, classeuse de livres par ordre alphabétique et par genre, utilisatrice de substantifs inventés, observatrice attentive de vingt-trois cloportes sous un gros caillou au fond de son jardin.
Je suis Harriet Manners : GEEK. »

Le tome 4 vient de paraître chez Nathan ! 

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16 avril 2016

Les trop petits cochons, de Christian Oster & Frédéric Stehr (illus.)

Les trop petits cochons

Dans la famille Cochon, on trouve trois frères bien distincts : le premier est grand, fort et costaud, parce qu'il mange beaucoup de soupe, tandis que les deux cadets sont trop petits et trop gros, car ils adorent se goinfrer en douce au fast-food. Le loup dans la forêt a naturellement connaissance de ces deux petites boules de graisse qui circulent sous son nez, mais les petits cochons sont également plus rusés car ils lui filent sous le nez sans qu'il capte une seconde leur façon de faire. Alors le loup décide d'ouvrir une baraque à frites pas loin de la maison des cochons, certain qu'ils tomberont dans le panneau, par l'odeur alléchés... Bingo, nos cochonnets succombent au piège à frites ! Alors c'est sûr qu'ils trouvent le vendeur particulièrement poilu, de plus cette andouille n'a pas prévu de cornets, juste des barquettes, c'est un monde ! Nos petits dodus hésitent encore, ils ont oublié leur porte-monnaie et ne peuvent payer leur consommation, les voilà bien embêtés. Qu'à cela ne tienne, se dit le loup, engraissez-vous à volonté, c'est cadeau... La bave dégouline de ses babines, il ne tient plus, la tentation est trop forte, rien qu'à penser aux deux bons gros beignets frits qu'il va savourer en dessert, miam-miam ! ^-^

Cette fable fantasque détourne avec brio le célèbre conte traditionnel pour une version hors normes et complètement délirante. L'histoire aussi prend son pied à dénoncer la malbouffe et ses effets néfastes, tout en vantant les mérites des bonnes frites artisanales, celles qu'on prépare avec de vraies pommes de terre, qu'on épluche et qu'on découpe soigneusement, avant de les plonger dans un bain d'huile chaude pour se régaler en avalant sa culpabilité et les kilos ingurgités. En bref, c'est rigolo. Une lecture gourmande et délicieusement nigaude, autour de la fameuse devise “tel est pris qui croyait prendre”. 

Mouche de l'Ecole des Loisirs, Janvier 2016

♠♠♠♠♠

16 avril 2016

Le petit Réparateur d'insectes, de Nastasia Rugani & Charline Collette (illus.)

Le petit réparateur d'insectes

Le grand Réparateur d'insectes a décidé de prendre sa retraite. C'est désormais son fils Noc qui va devenir le gardien du monde des pattes et des ailes, quelle fierté pour ce papa ! Seulement, au cours de la cérémonie de l'Aiguille d'argent, celle-ci s'éteint brutalement dès que le garçon pose sa main dessus. L'assemblée retient son souffle, jusqu'à l'intervention divine de Youmi l'écureuil protecteur de la vallée. Laissons-lui un peu de temps, assure-t-il pour tranquilliser les insectes volubiles. Mais le problème de Noc est ancré en lui : l'enfant a la phobie des bestioles, il déteste ça et rêve de les écraser au lieu de les Réparer. Sa nouvelle fonction est pour lui un cauchemar sans fin. Il n'ose pas avouer sa peur bleue des insectes pour ne pas décevoir son père ni faillir à l'héritage familial. S'il ne tenait qu'à lui, ce serait sa sœur Lulu qui reprendrait le flambeau, sauf qu'on devient Réparateur de père en fils, depuis la nuit des temps !  

J'ai follement apprécié ce petit bouquin, qui m'a enchantée avec son histoire déjantée et surprenante. J'ai adoré son humour, sa fantaisie et sa bizarrerie. On découvre ici le monde des insectes sous un jour nouveau - ils sont extravertis, désobéissants, voire impolis et grincheux - et à côté de ça, on suit également une histoire sur la famille, qui parle de tradition et transmission, de relation entre frère et sœur, d'espoir, de phobie et de frustration. On plonge aussi avec bonheur dans un univers coloré et aux illustrations foisonnantes. C'est vif, éclatant, joyeux et plein de drôlerie. Un sacré petit bouquin aux accents délicieusement kafkaïens (les dialogues sont surréalistes) qui se savoure et se découvre en toute simplicité ! 

Mouche de l'Ecole des Loisirs, Mars 2016

♣♣♣♣

16 avril 2016

Super JC, de Jean Leroy & Marie-Anne Abesdris

Super Jc

En trouvant dans le grenier la collection de vieux comics de son père, Jean-Christophe se prête à rêver de devenir un superhéros à son tour. C'est entendu, appelez-le Super JC. En tant que superhéros, il n'a naturellement plus le temps de jouer avec sa petite sœur ou de faire un câlin à sa maman, il doit s'entraîner, s'entraîner, s'entraîner. Devenir le plus fort, le plus costaud, le plus rusé. Dès le lendemain, à l'école, il met en application ses acquis en provoquant en duel Rodolphe le Brutal. Oh non... Super JC a surestimé ses capacité, et le voilà en train de mordre la poussière ! Quelle humiliation. Heureusement Wonder Romane vient à la rescousse. Toutes les filles de l'école se réunissent alors autour de lui pour clamer ses mérites et vanter la non-violence. La musique, c'est tellement plus cool. Sur ce, Super JC range sa panoplie de justicier au placard et l'échange contre sa guitare qui fera de lui un super musicien (et la coqueluche des filles) maintenant. Un texte court, joliment illustré, pour une histoire sur les héros d'aujourd'hui qui brillent autrement que par leurs gros bras et qui assument pleinement leur sensibilité. Une lecture tendre et drôle comme il faut, truffée d'illustrations rigolotes.

Mouche de L'École des Loisirs, août 2015

15 avril 2016

Les Vacances d'un serial killer, de Nadine Monfils

Les Vacances d'un serial killer

Place à la comédie belge, portée par le fabuleux duo de Nadine Monfils et Dominique Pinon, qui livre à eux deux un festival comique de haute volée ! L'histoire nous entraîne aux côtés de la famille Destrooper, le père Alfonse, la mère Josette, les deux ados, Lourdes et Steven, sans oublier l'inénarrable Mémé Cornemuse dans sa caravane, en route pour la pension des Mouettes face à la mer du Nord. Mais le voyage cumule les déconvenues, d'abord Josette se fait voler son sac par un motard, puis la voiture largue son attelage et lâche la mémé en pleine nature. Celle-ci, ne manquant pas de ressource, fait de l'autostop et rencontre un bonhomme et sa fiancée... Autant glisser que cette dernière ne fera pas long feu ! Leurs vacances vont ainsi enchaîner les bévues et autres mésaventures qui font faire imploser la belle union familiale. Ah, ah ! C'est à mourir de rire. Les Destrooper ont cette délicate parenté avec les Tuche, dans le genre franchouillard un peu plouc, avec en tête de liste une Mémé Cornemuse hargneuse, voleuse, menteuse, obsédée et cupide. Plus mordante et manipulatrice que Tatie Danielle. C'est dire. 

Quoi que prétende le titre, on ne verse pas dans la littérature policière, mais clairement dans la parodie vaudevillesque. L'histoire est loufoque et insensée, on adhère ou pas à l'humour belge, à son sens de la dérision et aux situations ubuesques. Pour ma part, j'ai souri tout du long ! Dominique Pinon est un comédien extraordinaire. Nadine Monfils, quant à elle, lit toutes les voix féminines. Leur duo fait des étincelles et fournit une prestation jubilatoire, qui donne du pep's au roman ! J'en veux encore. 

Texte lu par Dominique Pinon et Nadine Monfils pour Audible, Juillet 2015 (durée : 4h 09)

>> En format papier chez Pocket (2012) ou Belfond (2011)

Offre d'essai Audible : Premier mois gratuit
15 avril 2016

Just Juliette, de Teri Wilson

Just Juliette

Deux familles de chocolatiers, les Arabella et les Mezzanote, se vouent une haine farouche depuis des générations. Nul ne sait comment tout a commencé, mais cet antagonisme figure dans leur patrimoine génétique et est cultivé avec ferveur. Seulement Juliette n'a plus le goût de porter cet héritage familial et se sent asphyxiée par les attentes des siens. Sa relation platonique avec George Alcott est également devenue un poids mort. Juliette songe à rompre, tandis que lui envisage sérieusement de l'épouser. C'est donc dans ce grand flou qu'elle accepte de l'accompagner au bal masqué des Mezzanote - qui est censé annoncer avec faste le retour au bercail du fils prodigue, le beau Leo M. Après avoir enrichi son expérience en Europe, celui-ci vient donc reprendre les rênes de l'entreprise familiale. Cette nouvelle est vécue comme un choc pour Juliette, qui reconnaît en lui l'inconnu qu'elle vient d'embrasser fougueusement dans les vergers de la propriété ! De son côté, Leo se moque de son identité et de la vieille querelle légendaire. Il est tombé sous le charme de la demoiselle et entend la conquérir vaille que vaille. 

Cette courte bluette sentimentale est aussi goûteuse et sucrée qu'une tasse de chocolat qu'on avalerait sans se soucier des kilos superflus. Du plaisir coupable sur toute la ligne. L'histoire est simple, mais adorable. C'est sans surprise, sans la moindre aspérité. Juste quelques soubresauts en cours de route, qui ne feront pas dévier la piste non plus. On a là du romantisme pur et simple pour une jolie histoire d'amour incluant des personnages attachants. C'est onctueux, collant et on s'y noie en buvant sa honte. Délicieux ! 

Harlequin / coll. &H ♦ Octobre 2015 ♦ Traduction d'Anouk (Unmasking Juliet) 

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