The Graces, par Laure Eve
Nouvelle élève, River découvre dans son lycée la fratrie des Grace, un frère et deux sœurs d'une grande beauté, Fenrin, Thalia et Summer, qu'on prétend également être des sorciers. Leur famille vit à l'écart, riche et excentrique, elle alimente les plus folles rumeurs. Et aucun des trois ne cherche à les contredire. Ils planent au-dessus du lot, fascinants et intouchables. River est, au contraire, discrète, effacée et solitaire. Pourtant, elle tombe sous leur charme et cherche à tout prix à devenir leur amie. Summer, la cadette, la prend sous son aile et l'introduit dans leur “sanctuaire”. River vit enfin son rêve et nage dans le bonheur à côtoyer de si près Fenrin, lequel lui accorde également de l'attention, des sourires et le sentiment d'être différente. Mais tout n'est pas parfait chez les Grace. Thalia est harcelée par son ex, leurs parents exercent une pression sourde et pesante sur leur vie, impossible de s'en libérer. Quid de leur réputation de sorciers ? Un mythe ou une réalité ?
Grande déception que ce roman ! Attirée par la jolie couverture de Spencer Charles, j'ai tout de suite plongé mon nez dans cette histoire de sorcellerie, du moins selon les apparences, car le déroulement de l'intrigue est à mille lieues des promesses vendues. L'histoire est franchement creuse, tout tourne autour de lycéens qui passent leur temps à traîner, faire la fête, boire et chipoter, cela devient vite lassant et il faut attendre le dernier 1/3 du livre pour trouver un peu d'action. Zéro suspense donc, ou juste quelques révélations finales qui peuvent faire hausser les sourcils. Autre mauvais point, l'écriture ou la traduction... Ou comment se farcir des dialogues plats, un style trop familier, accompagné de grossièretés. J'étais dubitative. Les personnages non plus ne sont pas convaincants, avec leurs faux airs des Cullen dans Twilight (on y pense, forcément), ce sont des pantins figés et maniérés, des stéréotypes sur toute la ligne. Non, non, non. Par contre, l'ambiance tire son épingle du jeu en créant une atmosphère opaque et inquiétante. Une certaine tension dramatique finit par éclater et renvoie les atermoiements adolescents dans leurs filets. Et ce n'est pas plus mal. Quant à la thématique de la sorcellerie, là je vous laisse découvrir le topo. Vous allez vous régaler. ^-^
Traduit par Laure Porché pour les éditions Hachette -
Coll. Black Moon, septembre 2016