30/11/16

Bilan du mois : Novembre 2016 ♪♫•*¨*•...•*¨*•♫♪

Vintage Sparks

Novembre, froides soirées, weekend cocooning, lectures...

 

♦ Les Ombres de Kerohan, de N.M. Zimmermann

♦ Hugo de  la Nuit, de Bertrand Santini

♦ Détectives de père en fils : Le mystère loup-garou, de R. Gavin

♦ Ne ramenez jamais une fille du futur chez vous, de Nathalie Stragier

♦ Dis-moi si tu souris, d'Eric Lindstrom

♦ Cette obscure clarté, par Estelle Laure

♦ Georgia : Tous mes rêves chantent, de Timothée de Fombelle

 

♦ Rêver, de Franck Thilliez  

♦ Purgatoire des innocents, de Karine Giébel

♦ Code 93, d'Olivier Norek

♦ Le Premier miracle, de Gilles Legardinier

♦ Je l'ai fait pour toi, de Laurent Scalese

♦ Les Aventures improbables de Julie Dumont, de Cassandra O'Donnell

♦ Je peux très bien me passer de toi, de Marie Vareille

♦ Si j'ai bonne mémoire, d'Anne Icart

♦ Marie Curie prend un amant, d'Irène Frain

 

 Vu ! 

Le Triangle du diable

Le Triangle du Diable est un téléfilm américain réalisé par Sutton Roley, qui doit surtout sa renommée suite à une erreur de programmation : en 1979, TF1 le diffuse à une heure de grande écoute, sans se soucier de son impact émotionnel sur le public familial, lequel ne manquera pas d'être traumatisé par ce scénario à la tension psychologique redoutable ! ☺

Deux sauveteurs partent en hélicoptère survoler la zone maudite du Triangle du Diable, pour secourir un bateau en perdition. Haig, la tête brûlée, descend à bord pour y découvrir une effroyable mise en scène de cadavres parsemés dans des postures saugrenues. Et au milieu de cette horreur, il retrouve une survivante. Une jeune femme tétanisée, qui se met à lui confier la nuit d'enfer que l'équipage vient de vivre. Ses amis et elle étaient partis en mer pour une simple partie de pêche, lorsqu'ils ont tiré des eaux un prêtre échoué sur son épave. Peu de temps après, une tempête s'est abattue sur leur embarcation et les ennuis ont commencé. Troublé par la belle Eva, Haig tente de la calmer et lui démontre avec patience que ses délires de spectre démoniaque ne sont pas fondés. Il parvient également à la convaincre de rentrer avec lui en hélicoptère.

Ce téléfilm a certes vieilli mais arbore avec bravache les couleurs des années 70, son format 4/3, son jeu d'acteurs approximatif, son doublage dépassé, son scénario lent et aux effets dévastateurs. Les personnages aussi sont troublants et fichent un peu les jetons. L'histoire se laisse deviner sans totalement livrer ses petits secrets. En somme, l'ambiance est plus qu'étrange, à la fois mystérieuse et oppressante, avec un retournement de situation aux petits oignons, absolument scotchant. On comprend le choc des familles et des téléspectateurs de l'époque, car ce sont les cinq dernières minutes les plus traumatisantes du petit écran, et qui d'ailleurs continuent de sidérer l'assistance.

Le film est sorti dans une version entièrement restaurée en DVD en octobre 2016 chez Showshank Films. 
En bonus, un documentaire sur la diffusion du téléfilm par le spécialiste Jérôme Wybon, auteur de l’ouvrage “Nos années temps X” - le comparatif avant et après restauration - le générique d'époque. 

Casting : Doug McClure, Kim Novak, Michael Conrad, Ed Lauter, Alejandro Rey

Posté par clarabel76 à 18:45:00 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
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Cette Obscure Clarté, par Estelle Laure

Cette Obscure ClartéL'été touche à sa fin, mais n'annonce pas pour Lucille un retour à la normalité. Sa mère est partie de la maison, en prétextant reprendre contact avec leur père, interné de force pour un état dépressif sévère, sauf que cela fait maintenant quinze jours qu'elle ne donne plus de nouvelles. Lucille doit gérer seule le quotidien et veiller sur Wren, sa sœur de neuf ans. Pour ne pas alerter les services sociaux, elle masque la vérité et raconte des mensonges à ses voisins, se met à chercher un petit boulot et convient avec son amie Eden, au courant de sa situation, de garder sa sœur pendant son service le soir. 
Mais Lucille perd les pédales en découvrant son frigo rempli par des anges gardiens anonymes et visiblement soucieux du bien-être des frangines. Qui, quoi, comment ? Eden et son frère Digby sont témoins de la scène et assistent avec impuissance à sa détresse. Après quoi, le navire prend l'eau. Les deux amies se fâchent, le garçon devient sa nouvelle bouée de secours, même si elle a conscience de rêver éveillée car il a déjà une petite amie, mais c'est plus fort qu'elle, elle se sent chamallow tout mou, les neurones court-circuités en sa présence. 
Pour sa défense, avec sa vie qui part dans tous les sens, Lucille a aussi le droit de s'éparpiller dans ses sentiments et ses émotions. Que le ciel lui vienne en aide !
Allergique aux drames populaires, j'ai légitimement craint de basculer dans une lecture trop larmoyante, mais l'histoire évite le piège du pathos en usant d'une écriture pleine de finesse et empreinte d'humour. J'ai été à la fois émue et séduite par tant de poésie pour évoquer l'amour, l'amitié, la famille et la résilience, en admirant d'autant plus la personnalité de Lucille qui refuse de s'apesantir sur son sort mais cherche à dégainer ses armes selon ses petits moyens.  
Dans le fond, l'histoire est attachante mais absolument improbable. Entre les problèmes survolés, la fin idyllique et l'avenir incertain, l'auteur ne s'embarrasse pas avec les détails. J'ai comme l'impression d'avoir lu un bouquin bourré de charme, de tendresse, de fulgurances sentimentales (pas mièvres). C'est adorable, ça ne fait pas de mal mais ça ne va pas bouleverser la face du monde non plus. Et c'est tant mieux aussi. Il est bon de lire des romans sans prétention et qui vous touchent par leur naïveté. 

Traduit par Alice Delarbre [This Raging Light] pour les éditions Hachette

Septembre 2016 - 322 pages

Posté par clarabel76 à 08:45:00 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
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