Tu comprendras quand tu seras plus grande, de Virginie Grimaldi
En apprenant la mort de son père, Julia est débordée par son chagrin et décide de tout plaquer - son boulot, sa vie de couple, sa famille, Paris. Direction une maison de retraite à Biarritz où elle va effectuer un remplacement de six mois en tant que psychologue. Sur place, la jeune femme tente de s'acclimater à sa nouvelle existence et de panser ses blessures. Claquemurée derrière ses remparts, elle veille à tenir à distance les pensionnaires et ses collègues. C'est toutefois sans compter sur la spontanéité des anciens, leur énergie insoupçonnée, leurs truculentes anecdotes, leurs humeurs et leurs secrets, qui vont l'aider à se remplumer. Et quel bonheur !
Cette lecture fait effectivement un bien fou et nous embarque dans sa bulle, où la palette des émotions ne manque pas de couleurs. On passe facilement du rire aux larmes à s'en ébrouer le plumage. On s'attache aussi à l'ambiance qui règne aux Tamaris et à ses fringants occupants (Miss Mamie, Louise, Gustave, Léon, Marine, Greg, etc.). On prend goût à leur routine, on suit Plus Belle La Vie, on écoute Franck Michael en se dandinant, on glousse dans le potager, on sursaute aux grondements nocturnes, on se joint aux soirées entre colocs, on renifle fort, fort, fort en partageant les chagrins, les confidences, les peines, les pertes. En somme, ce roman enfile des moments de l'existence, les petits bonheurs et les grands tracas, comme des perles sur un collier. Sont ainsi convoqués la vie, l'amour, la mort et l'espoir, dans un grand souffle romanesque, avec la juste dose d'humour, de chaleur et de bienveillance. Un peu comme le roman de Gilles Legardinier - Quelqu'un pour qui trembler. ♥
La lecture audio a également été une expérience grisante et stimulante. La voix d'Astrid Roos est douce et agréable, elle apporte au roman cette même sensation enveloppante et réconfortante. Dès les premières minutes, on comprend qu'il n'y a plus qu'à s'installer et se laisser porter par le rythme, buller en toute sérénité. C'était pile ce que je recherchais. Et j'ai adoré.
©2016 Fayard (P)2017 Audiolib / Texte intégral lu par Astrid Roos (durée : 9h04)