Le Cri, de Nicolas Beuglet
Convoquée en pleine nuit pour superviser la mort suspecte d'un patient de l'hôpital psychiatrique de Gaustad, près d'Oslo, l'inspectrice Sarah Geringën découvre une scène flippante - un type étranglé, la bouche ouverte dans un cri muet, une cicatrice sur le front - scène sur laquelle la direction aurait souhaité ne pas attirer l'attention de la police. Trop tard pour reculer. Sarah déterre rapidement d'autres détails anormaux, qui vont la lancer dans une enquête frénétique et haletante. Elle est bientôt rejointe par Christopher, un journaliste français (forcé de se mouiller pour sauver sa famille).
On n'a pas le temps de dire ouf car tout va très, très vite. L'auteur nous gave à outrance. Les chapitres filent à toute allure... il faut se mettre au diapason et suivre cette course effrénée pour ne pas perdre le fil. Cela m'a d'ailleurs fait penser à du Dan Brown (orchestration huilée comme il faut pour titiller l'intérêt du public... une vraie prise d'otage !). Mais une fois cette exaltation passée, j'avoue m'être un peu lassée de l'interminable cavalcade des deux protagonistes. On slalome entre leur quête (qui paraît sans fin) et les théories fumeuses exhumées de leurs recherches (hum)... J'ai aussi trouvé les personnages creux, sans charisme et agissant comme des robots. En plus ils s'éprennent l'un de l'autre ! Rhooo.
En bref, après un début enthousiasmant, la lecture est rentrée dans les clichés du genre. C'est assez addictif mais le contenu est convenu...
Texte lu par Olivier Prémel (durée : 13h 51) - ©2016 XO Éditions (P)2017 Audiolib
J'ai donc apprécié la forme globale : la perspective d'une lecture de pure distraction et au rythme entraînant (certes son contenu n'a pas éveillé chez moi un vif intérêt mais chut !). Olivier Prémel livre cependant une très bonne performance, vigoureuse et convaincante, qui rend l'écoute scotchante.