La Reine scarabée, de M.G. Leonard
Après Scaraboy, les aventures de Darkus et son scarabée Baxter continuent !
Son père tiré des griffes de Lucretia Cutter, Darkus imaginait que leur vie reprendrait son cours normal. Erreur. Outre la soudaine disparition de leur ennemie - et la probabilité d'un nouveau plan machiavélique en gestation - l'attitude du professeur Bartholomée Cuttle s'avère aussi préoccupante. L'homme semble s'impliquer plus que de raison dans l'éducation de son fils mais veut serrer la vis. Il lui interdit notamment de partir en vadrouille avec ses amis, Bertold et Virginia, et ne cesse de le mettre en garde contre les scarabées. Darkus est scandalisé. Son père a déjà oublié qu'une armée de coléoptères est venue à sa rescousse et que seule Lucretia est indigne de confiance. Désemparé, le garçon se confie auprès de ses proches, mais tous lui conseillent la prudence. Et c'est là que le professeur Cutter disparaît à nouveau...
De son côté, Lucretia Cutter a effectivement élaboré un autre plan d'attaque - lequel devrait connaître son apothéose en pleine cérémonie des Oscar ! Sa rouerie est démoniaque, son ambition dévorante, ses expériences n'ont plus aucune limite, ses alliances donnent des sueurs froides, et ses agissements ne paraissent nullement inquiétés. C'est donc en toute quiétude qu'elle s'envole pour Los Angeles avec sa précieuse garde du corps, Ling Ling, et sa fille Novak.
Surprenant et plein d'entrain, ce deuxième tome assure un bon moment de lecture avec une histoire qui tient la distance et des personnages qui ne reculent devant rien. Notre trio de choc - Darkus, Bertold et Virginia - encaisse les coups durs, fait front face aux trahisons et secrets en tous genres, se heurte aux contraintes familiales, tergiverse mais se lance avec fougue dans l'aventure - leurs scarabées télépathes toujours bien nichés dans leur poche ou leur chevelure. La tension est plus palpable, heureusement les deux nigauds, Humphrey et Pickering, apportent un peu d'air frais à cette atmosphère cryptique. La série prend de l'ampleur et ne prend surtout pas ses lecteurs pour des patates - une bonne découverte !
seuil jeunesse, 2017 - trad. Amélie Sarn