Mes nuits à la caravane, de Sylvie Deshors
Gros cœur rouge sur ce roman, où l'on rencontre une bande de potes hyper attachante, dans la verte campagne limousine, autour d'une histoire simple mais bouleversante.
Lucile vit seule avec son père, qui a tendance à oublier son désespoir dans l'alcool. Sa mère est morte d'un cancer, le restaurant familial a brûlé dans un incendie criminel, l'assurance n'a pas remboursé les pertes. Le moral est donc au plus bas, mais Lucile refuse d'en accepter davantage.
Ne supportant plus l'attitude indigne de son père, elle claque la porte de la maison et part s'installer dans la caravane au fond du jardin. Ce lieu servait autrefois de refuge à sa maman, qui aimait peindre et s'isoler dans sa bulle. La caravane est donc imprégnée de ses souvenirs. Du coup, tout remonte à la surface, les émotions, le passé, les vieilles histoires d'amour et de jalousie, les rancunes tenaces, les dettes, les trahisons... Bref.
C'est en compagnie de ses meilleurs amis - Ben, Djoul et Léna - qu'elle se bricole un cocon douillet, lequel deviendra également le point d'ancrage pour les amateurs de musique et de poésie. Le cadre est féerique, l'ambiance festive et joyeuse. C'est feutré et réconfortant comme j'aime. Et puis les paysage sont magnifiques. On met en avant une région au charme bucolique insoupçonné (Bellac et ses alentours), en plus d'une communion parfaite entre ces jeunes gens en plein apprentissage de la vie.
C'est idylllique, avec juste ce qu'il faut d'espérance, de folie, de désarroi, d'amitié et d'amour. J'ai beaucoup aimé ! À lire et découvrir comme une parenthèse enchantée.
Rouergue, coll. doAdo (2018)
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