James Pyke est devenu un homme riche et respectable, bien intégré dans la société bourgeoise de Philadelphie. Adopté par la famille Burton, il a su se construire une réputation d'orfèvre et séduire un large public féminin. James est célibataire, mais entretient une liaison avec Caroline Preston, une femme mariée à un type imbuvable. Aussi, pour couper court aux rumeurs, James décroche une bourse du musée et part dans le Sud étudier les oiseaux, son autre passion. Mais notre homme a, en fait, d'autres motivations cachées et doit retourner au plus vite sur les terres de son passé qu'il a quittées, vingt ans plus tôt, après avoir tué un homme. Après s'être sauvé de Virginie, James a été secouru par Henry, un esclave en fuite, lequel est aujourd'hui en grande détresse car son fils Pan a été kidnappé par des trafiquants. Apprenant également que le secret de ses origines commence à transpirer, James précipite son départ.
Ce roman peut être lu dans la continuité de La colline aux esclaves, même si les deux œuvres sont assez indépendantes. On retrouve ici le personnage de James, fils d'un planteur et d'une esclave, qui a masqué ses origines pour évoluer dans un monde de faux-semblants, d'où l'on perçoit la fragilité et la détresse. D'ailleurs, tout dans cette lecture est romanesque à outrance. Au cours de son voyage dans le Sud, James va rencontrer la famille Spencer, un veuf et ses deux filles, qui vont l'accueillir sur leur propriété et lui faciliter sa prise de contact avec leurs voisins. Coup de chance pour lui, Pan n'est pas bien loin et James va tracer son chemin bon an mal an. C'est sûr que l'histoire abonde en clichés et revers providentiels, le parcours de James est jalonné de péripéties et de rebondissements palpitants, qui font tenir en haleine et aussi lever les yeux au ciel. C'est fleur bleue et assumé, OK pour moi. Par contre, les premiers rôles m'ont souvent agacée, mais j'ai beaucoup aimé le majordome Robert, la pétulante Adélaïde et l'inoubliable Sukey !
L'histoire est donc belle et attachante, peut-être moins prenante que La colline aux esclaves, probablement parce que j'ai été moins touchée par la voix d'Olivier Chauvel et son interprétation parfois trop caricaturale, mais l'écoute est, malgré tout, agréable et captivante !
©2017 Leduc.s. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Isabelle Allard
(P)2017 Audible Studios. Texte lu par Olivier Chauvel. Durée : 12h 25
Joyeuses fêtes de Pâques!