25/05/18

Les anges mordent aussi (Felicity Atcock 1) de Sophie Jomain & lu par Lila Tamazit

Relecture audio d'un roman découvert en 2011.

Les anges mordent aussi Felicity Atcock 1

Felicity Atcock est affolante de maladresse et de naïveté ! On la découvre, dans ce tome 1, s'embarquer dans des aventures pas croyables (des virées en boîte de nuit, des nuits d'amour et des beuveries insensées) pour finalement être au milieu d'une enquête criminelle et le témoin encombrant de serviteurs célestes envoyés sur Terre (et le sandwich plus ou moins consommé de ces mêmes créatures surnaturelles).

Bon. Plus d'une fois, ma fibre féministe a fait des bonds d'horreur et d'incompréhension... écœurée surtout par le machisme ambiant. Au secours ! Certains clichés récurrents en bit-lit demandent à être dégraissés, dans un contexte où l'on cherche justement à sensibiliser le public face aux abus sexistes (paroles, gestes impardonnables). M'enfin... Cela reste de la lecture de détente - 9 heures d'une histoire farfelue, avec une héroïne 100% cruche, qui brandit l'humour sarcastique à hautes doses. 

Certes, c'est lourd, cela manque de subtilité... on peut s'y habituer à la longue, mais les détails crus et vulgaires de certaines scènes m'ont fait souvent lever les yeux au ciel. Mamma mia, c'est à prendre comme un gros délire survolté. Rien de neuf sous le soleil. Mais Lila Tamazit livre une performance décente et amusante.

©2011 Rebelle Éditions (P)2018 Audible Studios

 

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La plus belle de toutes, de Rachel Corenblit

La plus belle de toutesLPBDT revient pour sa deuxième saison avec six nouvelles candidates en quête de gloire, de fortune et de célébrité ! Elles ont seize ans et signé un contrat en béton, dans lequel elles s'engagent à partager six jours et cinq nuits dans un Palace, sous les yeux des caméras, jouant le jeu de la production avide de séquences fortes. Pas de place pour les états d'âme. Le public réclame des larmes, du buzz et du glamour. Que le show commence !

Sous le vernis artificiel, au-delà des portraits figés sur papier glacé, se dévoilent finalement des personnalités beaucoup moins anecdotiques et superficielles. Ainsi, nos six prétendantes - Eloane, Juliette, Barbara, Sacha, Kamélia et Shannon - vont prouver qu'elles ne sont pas de simples étiquettes, et encore moins des marionnettes entre les mains d'un système perfide et malsain.

Le procès n'est pas nouveau et Rachel Corenblit livre une analyse caustique de la téléréalité dans ce roman cruel et amer (cf. le dénouement). La mise en scène est assez expéditive - on assiste à peu de coups bas entre ados aux dents longues. Celles-ci vont au contraire s'entraider et faire capoter les plans du programme. On s'attend alors à une dénonciation dans les règles de l'art, et bim ! l'orchestration finale est verrouillée par les mains habiles d'une animatrice mégalo et rancunière.

La couverture est géniale, l'idée prometteuse et insolite. Cette lecture rappelle qu'au-delà du strass et des paillettes - « La télé est plus forte que tout. L'amitié, l'amour. Même la possibilité de se révolter n'existe plus. Tout est faux. »  - amen. ☺

doAdo aux éditions du rouergue (2018)

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