On change d'ambiance pour ce mois anglais - place à la comédie ! ☺
Juliette est maman d'une petite Daisy et vit en couple avec Nick - acteur sans le sou, égoïste et immature, qui passe davantage son temps à boire des bières au lieu de s'investir dans sa vie de famille. Résultat, Juliette est dépassée par la situation. Elle déplore ses kilos en trop et les nuits sans sommeil à calmer les crises de larmes de son bébé. Désemparée, elle souhaite mettre Nick au pied du mur. En retour, celui-ci la demande en mariage. WTF. La coupe est pleine. Ajoutez une belle-mère intrusive et perfide, un porte-monnaie vide et des régimes intenables. Bref. Juliette débarque, vaincue, dans le pub familial, avec son bébé sur les bras.
Quel cauchemar... On plaint sincèrement Juliette du début à la fin, entre ses histoires de poids, de mec, de môme, d'estime de soi, de bouffe, d'ambition et de pognon ! Le tableau n'est guère reluisant et manque parfois de finesse. Et pourtant, j'ai trouvé ça rigolo et culotté. J'ai surtout beaucoup aimé le franc-parler de notre héroïne. Quel peps pour la lecture. Lorsque celle-ci nous amène à rencontrer la famille de Juliette, ça devient carrément meilleur !
Cette famille est bruyante et excessive, elle ressemble fortement aux Bennet et peut se montrer incroyablement solidaire et attachante. La mère de notre héroïne a pour devise de vivre selon ses envies - elle boit plus que de raison, elle danse sur les tables, elle mange gras et sucré, elle aime le fluo et elle se moque du regard des autres.
Juliette peu à peu se reconstruit en rédigeant un journal léger et distrayant. Elle cherche surtout un nouveau sens à sa vie et décide sur un coup de tête de courir le marathon de Londres - 42 kilomètres par un froid de canard. Pour tenir son pari fou, elle s'entraîne avec un coach sportif de rêve. Présentation d'Alex Dalton : camarade d'enfance, roule en Rolls et possède une chaîne d'hôtels à travers le monde. Un ersatz de Darcy, dans le genre snob et orgueilleux.
J'avoue, l'idée est proche mais Alex n'a pas de jugement hâtif sur les valeurs sociales. Par contre, il s'embrouille tout seul en pensant que Juliette veut renouer avec son ex. Quel idiot. C'est d'ailleurs le point faible du roman - les spécimens masculins sont fades et caricaturaux. Aucun battement de cils, aucune excitation, aucune impatience de les retrouver. Soupirs. On boude aussi le dénouement lourd et gauche.
Toutefois, rendez-vous est déjà pris pour septembre et des retrouvailles avec notre anglaise déjantée ! Car ce premier tome m'a tout de même fait passer un bon moment à suivre le quotidien pas toujours rose de Juliette, mais toujours traité avec dérision. Allez, zou ...
LJ (2018) des éditions J'ai Lu / traduit par Barbara Versini
LJ est le nouveau label des éditions J'ai Lu visant un plus grand choix de comédies romantiques à des prix tout doux - 4 nouveautés déjà programmées pour accompagner l'été / 12 titres pour 2019.
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#moisanglais_2018