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Chez Clarabel
19 juin 2018

Virus L.I.V. 3 ou la mort des livres, de Christian Grenier

virus liv3En 2095, deux clans s'opposent : les Lettrés et les Zappeurs. Tout est venu du plan rigoureux mis en œuvre par le gouvernement pour lutter contre le désamour de la lecture. En optant pour des méthodes radicales, ils ont provoqué la colère des Zappeurs, désormais passés dans la clandestinité et farouchement opposés à la lecture, aux mots, aux livres etc. Ils viennent même de propager un virus foudroyant qui détruit peu à peu les livres sitôt qu'on les ouvre pour entamer une lecture. Allis, une jeune romancière sourde et muette, est ainsi convoquée chez les Voyelles (membres élitistes issus de l'Académie Européenne des Intellectuels Officiels Unis). En plus de décrocher sa promotion, elle est chargée de partir en mission en s'infiltrant chez l'ennemi. En effet, depuis quelques mois, elle converse en ligne avec une dénommée Mondaye qui pourrait lui filer des tuyaux et faire avancer son enquête.  

Est-ce encore utile de présenter ce célèbre roman de Christian Grenier ? Publié en 1998, le livre cherchait à répondre aux inquiétudes qui pesaient sur le bon vieux bouquin, et sa place au cœur des foyers, alors que les ebooks, les smartphones et internet lui faisaient cruellement concurrence. Allait-on vers la mort des livres ? Damned. L'auteur a donc pris le pari d'écrire une histoire inspirée du cultissime Fahrenheit 451 de Ray Bradbury (où les livres sont bannis et brûlés) en proposant une alternative originale. Et le résultat est top - truffé de références et d'humour, capable de nous transporter dans un imaginaire fabuleux, tout en offrant la possibilité de réfléchir et discuter sur les réflexes à adopter ! Au final, on rappelle que les sciences et les lettres font bon ménage - les deux pôles sont loin d'être incompatibles ou irréconciliables. On ressort ainsi au bout de 3 heures d'une écoute captivante (merci Audrey d'Hulstère), avec l'impression d'avoir voyagé dans le livre lui-même, d'avoir vécu au plus près l'aventure, frissons et émotions incluses. Bon pour une lecture passionnante et incontournable ! 

©1998 Hachette Livre. (P)2018 Audiolib. Lu par Audrey D'Hulstère (durée : 3h 35)

 

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18 juin 2018

Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens, de Becky Albertalli

moi simon

Simon Spier est un lycéen de 16 ans tout à fait ordinaire, avec une bande de potes, une famille accro à la télé (qui pourrait discuter des heures du dernier épisode de The Bachelor), une passion inébranlable pour le théâtre, pour Harry Potter et pour les Oreos, également doté d'un humour ravageur et un gros, gros secret. Car Simon est attiré par les garçons mais n'ose pas l'avouer à son entourage. Sa relation avec Blue - son correspondant anonyme rencontré sur internet - est d'ailleurs pour lui un rêve éveillé. Pour la première fois de sa vie, il se sent libre, vivre et entier. Mais un camarade de lycée va prendre connaissance de ses mails et s'en servir pour lui faire du chantage - il balancera tout s'il ne décroche pas un rendez-vous avec sa meilleure amie Abby. Écœuré d'avoir à précipiter le moment de révéler qu'il est homo, Simon cherche également à percer le mystère qui se cache derrière Blue. 

J'ai complètement craqué pour cette histoire, aussi banale soit-elle, elle se révèle franchement adorable au fil des chapitres. Il faut dire que Simon Spier est un narrateur extraordinaire, qui nous fait rire et qui donne envie de s'incruster dans sa vie. J'ai adoré son humour, ses copains et sa famille. On se sent comme dans une petite bulle protectrice, chaleureuse et bienveillante, mais on reste lucide aussi quant à la difficulté de vivre sa différence dans un monde qui n'accepte pas le moindre pas de côté. Autre bon point, la lecture faite par Gauthier Battoue est parfaite. Lui-même est déjà connu pour être la voix française de Dylan Minnette (13 Reasons Why) et Nick Robinson (qui incarne le personnage de Simon dans l'adaptation au ciné), donc on a l'impression d'écouter son meilleur copain nous raconter ses petites histoires (comptez à peu près 6 heures pour tout connaître de A à Z). Une vraie complicité s'installe et c'est du bonheur sur toute la ligne. À tenter sans hésitation - j'avoue que le buzz me faisait un peu peur jusqu'à présent - j'ai cédé aux chants des sirènes et j'ai vraiment, vraiment passé un super moment avec Simon ! Six bonnes heures pour apprécier pleinement cette chronique savoureuse et irrésistible. 

©2015 Hachette Livre. Traduit par Mathilde Tamae-Bouhon

(P)2018 Audiolib. Texte lu par Gauthier Battoue

 

18 juin 2018

Le Pensionnat des innocentes, d'Angela Marsons

LE PENSIONNAT DES INNOCENTESDe récentes fouilles archéologiques sur le site de Crestwood, un ancien foyer pour jeunes filles ayant fermé ses portes après un incendie, font remonter à la surface des ossements et révéler, en vrac, des crimes d'une rare violence, des disparitions non signalées, des témoins brutalement assassinés les uns après les autres.
Pour l'inspectrice principale, Kim Stone, teigneuse mais bosseuse acharnée, l'enquête va prendre des tours et des détours compliqués, face auxquels son tempérament fougueux va vite passer en surchauffe.
En commençant cette lecture, on découvre avant tout le Pays Noir (ancienne zone minière située à l'ouest de Birmingham), dépeint comme un lieu de misère sociale et de désolation économique. Le ton est donné. On plonge ensuite dans une intrigue assez tordue - un tueur anonyme, qui s'en prend à une liste de victimes triées sur le volet, un passé omniprésent, des secrets reliés à des pactes, des remords obsédants, des souvenirs qui ne s'effacent jamais et une soif de vengeance qui ne reculera devant rien.
Au milieu, on fait connaissance avec l'équipe de police qui entoure Kim Stone, souvent épinglée par ses supérieurs, connue pour ses coups de sang et son franc-parler, mais réputée pour son travail abouti. On perçoit rapidement ses failles affectives liées à un passé traumatisant. Forcément, l'histoire de Crestwood avec ses pensionnaires malchanceuses va la renvoyer à ses pires cauchemars... 
En bref, les chapitres défilent, l'ambiance est pesante, le spectre d'un imbroglio inextricable pointe son museau. On est vite pris dans le feu de l'action et attirés par le suspense. Tous les signaux sont en rouge écarlate, scintillants sous notre nez, on ne voit pourtant pas venir le dénouement. Tout est bien cadenassé jusqu'au final ! 
Cela reste une bonne lecture, même si cela manque parfois d'audace. Il y a aussi beaucoup d'amertume et d'émotion, seulement je n'y ai pas du tout adhéré. L'auteur a publié d'autres livres autour du personnage de Kim Stone - quid du marché français ? À suivre, ou pas. 

Belfond Noir (2018) - Traduit par Valérie Bourgeois

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#moisanglais_2018

Angela Marsons a rencontré un succès éditorial considérable avec la publication de son premier roman, Le Pensionnat des innocentes, vendu à plus d'un million d'exemplaires et traduit dans plus de vingt pays. Elle vit dans le Black Country, en Angleterre, avec sa compagne et leur petite ménagerie.

 

15 juin 2018

#Mois Anglais 2018 : marathon de lecture du 15 au 17 juin

Here we go, aficionados ! Weekend entier à bouquiner & partager les découvertes...

Rendez-vous chez Lou pour les inscriptions.

mois anglais marathon

Vendredi, top départ !

Lectures en cours : Le Maître des insectes, de Stuart Prebble (Folio Policier)

Mais aussi Le Pensionnat des innocentes d'Angela Marsons (Belfond Noir)

Devant un match de foot, puis dodo ! ☺

...

Samedi matin

Terminé le Stuart Prebble (un étrange roman de 380 pages autour de deux frères, leurs secrets et leurs mensonges... lu d'une traite) & 150 pages en cours pour Angela Marsons

En livre audio : Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens de Becky Albertalli (oui je sais, pas un roman anglais)

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...

En mode off pour le restant de la journée ! RDV demain dimanche pour de nouvelles réjouissances.

Bonnes lectures à tous les passionnés ! ☺

 

Dimanche

Youhou, je sors enfin de mon trou... ^-^

J'ai mis tout ce temps à profit pour terminer Le Pensionnat des innocentes (450 pages) et ouvert avec curiosité Un assassin de première classe

C'est déjà l'heure du five o'clock tea ! ☺

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Et j'ai également fini Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens (livre audio). C'était top à écouter. ☺

 

Dimanche soir

J'ai lu une petite centaine de pages du roman de Robin Stevens - franchement extra comme série - puis j'ai été vaincue par la fatigue.

Bilan !!! J'ai passé un très bon weekend, entre lectures, balades, copinages, stress pour le bac & bidouillage pour l'association dont je m'occupe.

On referme la parenthèse... jusqu'à la prochaine fois. 

 

 

 

15 juin 2018

Le Maître des insectes, de Stuart Prebble

Le Maitre des insectes

Après la mort de ses parents dans l'incendie de leur maison, Jonathan, étudiant insouciant et amoureux fou de Harriet, plaque tout pour rentrer à Londres et s'occuper de son frère, Roger, un handicapé mental de six ans son aîné. Ce dernier vit en fait dans son monde à lui et voue une passion débordante pour les insectes, auprès desquels il passe des journées complètes. À force d'observations et d'expériences, il a également créé son propre insectarium dans un abri de jardin et est intarissable sur le sujet. Jonathan est toujours aux petits soins pour lui et ne souffre pas de la situation. Fort de son amour pour Harriet, il déborde de projets et n'imagine pas son avenir sans elle. Pour l'instant, le couple vit leur relation à distance, car Harriet poursuit ses études à Newcastle. Or, une ombre sournoise plane sur leur idylle car une jalousie maladive est en train de le ronger et faire rage. Jonathan ne s'explique pas sa frustration, mais il éprouve une haine viscérale dès qu'il pense à Harriet et à Brendan Harcourt (son partenaire en musique). Et puis le drame sonne à la porte, ding dong ! Une soirée trop alcoolisée, les idées embrouillées, des paroles malheureuses, une détresse insurmontable et une relation à la vie à la mort... Mon premier verdict, tout de suite, serait de dire que c'est un roman vraiment étrange (la relation fraternelle est très forte mais inspire un profond malaise aussi), pourtant l'histoire se lit d'une traite car elle nous entraîne dans les méandres d'une psychose paranoïaque qu'on ne voit pas venir et qui nous scotche aux pages du bouquin. Clap your hands. Cette lecture est clairement envoûtante !

Folio Policier (2016) Traduit par Caroline Bouet pour les éditions Denoël

#moisanglais_2018

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Stuart Prebble est un producteur de télévision anglais né en 1951.

 

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15 juin 2018

La petite amie, de Michelle Frances

la petite amie audibleLorsque Daniel présente sa petite amie Cherry à sa mère Laura, celle-ci est sincèrement heureuse pour lui et accueille la jeune femme avec un sourire bienveillant. En bonne mère surprotectrice, Laura veille au bonheur de son fils. De son côté, Cherry est attentive à ne pas commettre le moindre impair. En vérité, elle a un peu honte de ses origines modestes et n'a jamais ménagé ses efforts pour sortir de sa condition. Intelligente et ambitieuse, elle a décroché exprès un poste dans une agence immobilière à Kensington pour y faire des rencontres propices. Daniel Cavendish, étudiant en médecine, a ainsi croisé sa route et succombé à son charme. Très vite, la lune de miel entre Laura et Cherry va virer à l'orage. La mère se sent exclue de la vie de son fils, elle commence à mettre en doute la sincérité de Cherry et l'accuse d'être une croqueuse de diamants ! La riposte ne va pas se faire attendre. En bref, j'ai été carrément roulée dans la farine. J'avais imaginé un scénario classique, sans surprise. Au final, j'ai été scotchée. Les personnages sont impressionnants de duplicité (je n'ai fait que pester tout du long) et l'histoire est sacrément ingénieuse à balancer et contrebalancer le pouvoir des deux ennemies. Car Cherry et Laura vont se lancer dans une véritable guerre d'usure. Quand l'une prend l'ascendant sur l'autre, l'instant d'après, un détail vient renverser la tendance. Toutes deux sont tenaces et font preuve de sang-froid. Mais jamais elles ne vont baisser les armes. C'est glaçant. Par contre, ce bougre d'âne de Daniel est franchement nigaud et aveugle. Je n'ai fait que soupirer après lui (son père Howard est tout aussi inexistant). Les deux tigresses déchirent tout et tiennent le haut de l'affiche. Clairement, on vibre de la tête aux pieds, on éprouve de la compassion ou de la colère, on n'est plus qu'une boule de nerfs. C'est dire comme la tension psychologique est tendue de bout en bout. Je salue également la prestation de Pascale Chemin, totalement époustouflante. Elle s'est imprégnée des personnages, elle a fait corps avec leurs rôles, elle a alterné les intonations tour à tour onctueuses ou hystériques. Une vraie prouesse, qui rend l'écoute vivante et prenante ! Bravo. 

©2017 L'Archipel. Traduit de l'anglais par Antoine Guillemain

(P)2017 Audible Studios. Lu par Pascale Chemin (durée : 13h env.)

#moisanglais_2018

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Michelle Frances est productrice et scénariste de séries télévisées, dont Shameless. La Petite Amie, son premier roman, s'est déjà vendu à plus de 250 000 exemplaires au Royaume-Uni. Traduit en quatorze langues, il est en cours d'adaptation au cinéma.

 

14 juin 2018

Je vais rester, de Lewis Trondheim & Hubert Chevillard

je vais resterFabienne et Roland viennent d'arriver en vacances à Palavas. Il fait super beau, une brise légère souffle sur le bord de mer. Le couple décide de faire un tour sur la plage en attendant de prendre possession de leur location. Soudain, une bourrasque de vent sème la zizanie chez les plagistes. Et bim, c'est le drame. Là je laisse volontairement planer le suspense... mais Fabienne va avoir le choc de sa vie et se retrouver dans la panade. Contre toute attente, elle décide de rester. Elle compte profiter des vacances déjà programmées et réglées en avance. Elle coupe son téléphone. Rencontre un type dans un bistro. Et refuse de s'épancher. Malgré une couverture estivale, la lecture réserve beaucoup de surprises et beaucoup d'émotions. J'ignorais totalement ce qui m'attendait. Bonjour la claque au tournant. J'ai été abasourdie par le coup de théâtre. J'ai même relu deux fois la scène, envoyé des snaps à mon entourage, car je n'étais pas sûre d'avoir tout compris. Le coup de massue, youhou. J'étais dépitée. Par contre, cela m'a donné envie de continuer ma lecture, d'accompagner Fabienne et de cerner ce qui se tramait dans sa tête, comment elle allait gérer son chagrin. Elle ne laisse rien filtrer, mais se donne une semaine pour flancher ou avancer. Rien que pour ça, je dois dire qu'elle est assez impressionnante - ou déconcertante - car on a un peu de mal à percer sa carapace. Mais cela reste une BD fascinante, au-delà du drame, du cynisme et de la gravité, on retrouve toute l'absurdité des faits divers insolites et l'émotion des amours fauchées trop tôt. À côté, il y a les paysages ensoleillés, l'insouciance des vacanciers, le bleu de la mer et le bruissement des activités touristiques. C'est dans ce doux contraste qu'on réalise aussi qu'on vit sur une drôle de planète ! En bref, un rendez-vous étonnant et riche en émotions.

rue de Sèvres, 2018

 

14 juin 2018

Junk Food Book, de Noémie Weber

Junk food bookLe burger est roi à Malbouffe-City ! Le grand patron de Hunger Tiger (représenté sous les traits d'un vilain clown) se frotte les mains de son succès et mène une lutte acharnée contre les trafiquants de légumes. Sa bête noire s'appelle Youssouf Ralatouf, le leader du mouvement d'opposition. Seulement celui-ci est introuvable et file toujours entre les mailles du filet tendu par la police. Il se murmure pourtant que son fils de dix ans traîne en ville et qu'il suffirait de mettre la main dessus pour faire pression sur l'ennemi. Encore faut-il trouver Pépito dans cette jungle urbaine... Les employés du Hungry Tiger, classé numéro dix parmi les meilleures franchises de la planète, n'en mènent pas large. Tous sont dans la confidence - Pépito vit dans une chambre-friteuse à l'arrière du fast-food. Tous les matins, le môme crapahute dans les conduits d'aération pour s'enfiler des donuts et des nuggets à la pelle. Le gosse rêve d'ailleurs de participer au concours de goinfrerie pour y rencontrer ses héros (Kevin McKluskey et Haruki Tokoto). Mais la réalité reprend ses droits et la police resserre soudainement sa surveillance. Le jeune Pépito est repéré - il devient urgent de le conduire à la campagne pour le protéger de lui-même et de ses tentations. Ha, ha. Que c'est drôle ! On découvre avec stupeur une histoire complètement farfelue, où un tigre du Bengale récite du Baudelaire et des poulets proclament du Victor Hugo ! Mais le plus cocasse reste cette idée d'une guerre entre la suprématie de la junk food contre le manger sain & équilibré (cinq fruits et légumes par jour). Les amateurs de verdure doivent se planquer ou subir une cure de rééducation alimentaire. Pour produire à outrance, on n'hésite pas non plus à doper la marchandise (haro sur la farine animale enrichie aux antibiotiques et traitée aux hydrocarbures). Noémie Weber vise juste et bien, son histoire déglingue le système à grandes rasades d'un humour ravageur. Le ton est sarcastique, mais non dénué de vérités et autres signaux d'alerte en démontrant la tyrannie et le régime totalitaire sous toutes ses formes. Voilà une très chouette BD ! Absolument désopilante et étonnante ! Je conseille. ☺

Gallimard Bande Dessinée, 2018

 

13 juin 2018

La ferme du bout du monde, de Sarah Vaughan

la ferme du bout du mondeDéprimée par la trahison de son compagnon, Lucy rentre à Skylark pour se ressourcer dans la ferme de son enfance. Elle y découvre pourtant une autre ambiance, moins insouciante, les dettes s'accumulent et l'oncle de Lucy aimerait vendre pour se lancer dans un grand projet immobilier. Maggie, sa grand-mère, y est formellement opposée. Elle refuse de quitter sa maison, pour une raison très personnelle. Des années plus tôt, en pleine guerre, la ferme a accueilli des enfants réfugiés, dont le jeune Will et sa sœur Alice. Bercés par la beauté de la lande, isolés du reste du monde, Maggie et le garçon sont tombés amoureux et ont nourri des rêves de bonheur éternel. Soixante-dix ans ont passé, les souvenirs commencent à affleurer et charrient leur lot d'amertume. Maggie est recroquevillée sur son passé, meurtrie dans sa chair, n'osant livrer à ses proches de lourds secrets de famille. Mais Lucy se sent proche d'elle, également à un carrefour des chemins, elle sonde ses attentes et ses désirs dans sa vie de couple. Leurs histoires ne peuvent que se toucher, se croiser ou se télescoper. Et on reste à l'écoute, sans perdre le fil. Car c'est un doux roman, absolument tendre et chaleureux ! Sincèrement, j'ai savouré chaque minute de la lecture, aussi bien pour la promesse d'évasion qu'elle offre, mais aussi pour son histoire empreinte d'émotion et de sensibilité. J'ai eu la sensation de voyager, j'ai pris un plaisir fou à plonger dans le cadre sauvage et fascinant des Cornouailles, j'ai aimé partager le quotidien de la ferme, où j'ai pris le temps de panser les plaies et les peines de cœur. Rien que la couverture du roman m'invitait déjà à l'évasion, je n'ai donc pas regretté mon escapade. C'est tout simplement dépaysant, à première vue l'histoire sonne assez ordinaire puis se révèle attachante. J'ai vécu au rythme des passions et des drames en fermant les yeux (merci le livre audio). C'était pile le rendez-vous que je n'aurais pu espérer - un très bon roman, attendrissant et captivant ! ☺

©2017 Préludes / un département de la Librairie Générale Française. Traduit par Alice Delarbre

(P)2018 Audiolib. Texte lu par Julie Pouillon (durée : 12h env.)

#mois_anglais_2018

Mois anglais 2017 HildeMois anglais 2017 HildeMois anglais 2017 Hilde

 

 

 

 

Après des études d'anglais à Oxford, Sarah Vaughan s'est consacrée au journalisme. Elle a travaillé pendant onze ans au Guardian avant de publier La Meilleure d'entre nous, son premier roman. Elle vit près de Cambridge avec son époux et leurs deux jeunes enfants.

Lectrice pour Le train des écrivains - Blaise Cendrars, Julie Pouillon est aussi l’interprète de fictions et de nombreuses lectures radiophoniques pour France Culture.

 

13 juin 2018

Le chat qui a tout vu, de Sam Gasson

Le chat qui a tout vuDans le quartier paisible de St. Andrew's Road, nul n'aurait pu imaginer un crime aussi horrible - une femme assassinée dans sa cuisine, le mari cuvant son vin dans la pièce à côté. Bruno Glew, onze ans, décide alors de prendre la succession de son père, détective fraîchement à la retraite. Et lance aussi vite les opérations : retrouver coûte que coûte Mildred (son chat qui a tout vu), consoler son meilleur pote Dean, convaincre l'opinion publique que le coupable idéal est innocent, retrouver l'homme aux bonbons, s'épancher devant l'affiche de Philip Marlowe (l'idole de son père) et porter la casquette de Sherlock Holmes, en confiant ses billes au compte-gouttes à la police. Après tout, chacun tire avantage de la situation... Hélas, cette lecture a été une cruelle déception. J'espérais une histoire pleine de peps, avec de l'humour, de l'ironie, du flegme, des aventures insolites, des détails cocasses, du rythme, de la surprise, du thé, de la jelly, des crumpets. Mais le résultat est beaucoup moins goûteux. Il y a en fait un tel décalage entre le narrateur de onze ans, obsédé par la disparition de son chat, surprenant ci et là des indices troublants sans saisir leur importance, et la réalité d'une affaire sordide, voire assez glauque. C'est tellement déconcertant que je ne suis pas sûre d'avoir accroché au principe. De plus, l'intrigue policière trop moyenne ne m'a pas convaincue (il y a du suspense et des rebondissements, mais un scénario noir de chez noir, totalement inattendu au moment de se jeter dans l'arène). Mon cœur n'a pas fait boum et ma tête oubliera rapidement ce rendez-vous loupé. Au suivant !

éditions L'Archipel (2018) - traduit par Catherine Duras

Sam Gasson, 34 ans, diplômé en écriture créative, passe ses journées à enseigner l'anglais à Horsham (Sussex) et ses soirées à écrire. 

Mois anglais Cannibal lecteurMois anglais Cannibal lecteurMois anglais Cannibal lecteur

 

 

 

 

#mois_anglais_2018

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