Proche de son quinzième anniversaire, Jonas se prépare à l'Ascension, un concours d'entrée pour intégrer les Élus. Sa sœur Hélix a déjà obtenu son sésame et attend avec impatience de revoir sa famille.
Or, il semblerait que d'autres voies informelles permettraient d'atteindre le sérail et ainsi échapper à sa modeste condition. Au cœur de la ville, la classe laborieuse tire la langue pour joindre les deux bouts, tandis que les élus conservent le privilège de l'éducation et du pouvoir.
La colère gronde dans les ruelles sombres, les silhouettes se faufilent, les oreilles sont grandes ouvertes, les espions font leur sale besogne. Car la révolution est à l'œuvre chez des activistes qui refusent de se planquer davantage.
Jonas en découvre l'ampleur, un peu brutalement, et doit choisir son camp entre loyauté familiale ou ambition personnelle. Que décider ?
Un début de série engageant, asez lisse et ordinaire, car sans grosse surprise. On retrouve dans le scénario toutes les ficelles des romans dystopiques qui ont déjà fait recette : un monde en ruines, une cité bâtie sur les vestiges d'une autre (ici Phoenice est l'ancien San Francisco), le système de castes et la révolte en marche. Voilà, voilà.
La lecture n'est pas désagréable, ni inintéressante, mais j'attends plus de révélations, plus de rudesse et de prospection, car pour le moment je ne suis pas renversée par la tournure des événements. L'univers graphique est charmant. Série en cours.
Rue de Sèvres, 2018