31/01/19

Bilan du mois de Janvier 2019 ♪♫•*¨*•...•*¨*•♫♪

Book january

♪♫•*¨*• Nos lectures •*¨*•♫♪ 

La petite librairie des gens heureux, de Veronica Henry

Des millions de larmes et de rires, de Karma Brown

iRachel, de Cass Hunter

La première fois qu'on m'a embrassée, je suis morte, de Colleen Oakley

Rêver n'est pas un vilain défaut, de Carole Cerruti

Le Réseau Corneille, de Ken Follett

Les Enchantements d'Ambremer (Le Paris des Merveilles 1), de Pierre Pevel

La Cité du feu sacré (The Mortal Instruments 6), de Cassandra Clare

ReBorn (tome 2), d'Alex Scarrow

Snow, de Danielle Paige

 

Ce mois de Janvier m'aura semblé interminable ! J'ai pris également l'initiative de débroussailler mes étagères où m'attendent sagement, parfois depuis des lustres, mes nombreux livres. J'ai tout enregistré sur mon compte Goodreads, je sélectionne mes lectures par tirage au sort, pour l'instant je suis disciplinée et j'espère tenir ce rythme toute l'année. ☺ 

 

♪♫•*¨*• Séries vues ce mois-ci •*¨*•♫♪ 

La Casa de Papel série espagnole créée par Álex Pina. Début diffusion : 2017

la casa de papel

Difficile de passer à côté de cette série dont le buzz n'a pas cessé de siffler à mes oreilles. On a finalement craqué ce mois-ci, on ignorait de quoi il retournait, une histoire de braquage, et puis encore ? En fait, laissez-vous porter par l'ingéniosité du scénario : c'est redoutable et terriblement addictif ! On a quasiment dévoré la saison 1 d'une traite, on a adoré. La suite est très bonne, même si j'ai quelques réserves (moins d'effets de surprise, plus d'anticipation sur les rebondissements et des situations trop aberrantes pour être crédibles). Et je n'aime pas du tout le personnage de Tokyo : trop, trop, trop... pour tout. J'en avais ras-le-bol d'elle. L'annonce d'une saison 3 m'étonne beaucoup et me laisse assez perplexe. À voir.

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Stranger Things série américaine de Ross Duffer et Matt Duffer avec Winona Ryder (Joyce Byers), David Harbour (Jim Hopper). Début diffusion : 2016

Stranger Things 1

Cette série est fantastique : avec ses références, son ambiance 80s, sa musique, ses personnages, son décor, son humour, son suspense aussi. Tout ça, tout ça. C'est excellent. L'histoire se passe dans une petite ville de l'Indiana, un garçon d'une dizaine d'années est porté disparu. Ses meilleurs potes mènent leur enquête, tandis que la mère remue ciel et terre en refusant les conclusions hasardeuses de la police. Peu à peu, le shérif va s'impliquer dans cette aventure qui nous plonge dans une sorte de dimension à l'envers, avec des créatures immondes qui se nourrissent de votre âme et une gamine sortie de nulle part qui possède des dons de télékinésie. C'est surprenant, dramatique, intense, palpitant, drôle. Enfin, c'est génial ! J'attends la suite avec impatience. Et j'adore la bande-son : enfin des tubes du grenier pas trop ringards et pas rejoués à toutes les sauces au karaoké du coin.

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Shadowhunters série américaine développée par Ed Decter. Adaptée des romans de Cassandra Clare. Début diffusion : 2016

shadowhunters

 Absolument rien à voir avec les romans de Cassandra Clare : la série s'en inspire mais le scénario part dans tous les sens. Souvent ridicule, totalement abracadabrant et très mal joué (euh, on en parle du type qui joue Jace Wayland ?)... On sent la production poussive et désemparée. J'ai trouvé ça affligeant.

 

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Retribution (One of Us) mini-série britannique créée par Harry et Jack Williams pour la BBC. Diffusion 2016

Retribution

 Attention, grosse vague de désarroi en regardant cette mini-série, même si l'histoire nous transporte dans les magnifiques paysages écossais. Deux familles vivent un drame commun : leurs enfants ont été sauvagement assassinés par un individu qui se présente à leur porte, un soir de tempête. Ce type a eu un accident de voiture, il est grièvement blessé. Les familles découvrent son identité. Et là, vous faites quoi ? Les Elliott et les Douglas décident de se faire justice. Mais la culpabilité les ronge, face à la police qui mène son enquête, les liens infaillibles vont finalement lâcher prise. Et donc, on se prend tout ça en pleine figure, pas trop mal, ça se suit avec intérêt, par contre j'ai trouvé ça d'une tristesse... Me sentais complètement déprimée à la fin.

  

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♥ MA SÉRIE COUP DE CŒUR ♥

Atypical série américaine créée par Robia Rashid. Diffusion août 2017

Atypical

Deux saisons sont disponibles, il nous tarde de découvrir la suite ! J'ai adoré cette histoire d'une famille ordinaire qui nous raconte son quotidien, entre la maman qui se réapproprie son corps de femme, le fils de 17 ans autiste et la fille athlète qui reçoit son billet pour aller dans une école privée. En fait, ça ne se résume pas, ça ne s'explique pas, ça se découvre en toute innocence. On a complètement succombé au charme de Sam, à sa logique implacable, à son humour, à son copain pervers, à sa ravissante thérapeute (maladroite), à sa détresse aussi... parce qu'on avait parfois le cœur gros et la larme à l'œil en suivant son parcours. Sam est en dernière année de lycée, il a envie de connaître une première histoire d'amour et il vit tout ça avec un naturel désarmant. C'est sans filtre, sans chichis. Beaucoup de tendresse, de sincérité et d'empathie. C'est une série qui nous a fait fondre tellement on a trouvé ça parfait. On en veut encore !

 

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Séries en cours : The Last Kingdom - Miss Fisher's Murder Mysteries - Sherlock...

 

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Pêle-mêle : Chère Bertille… et la lune en gruyère - L'École des souris : Une rentrée en canoë

Chère Bertille

Bertille adore le fromage et rêve de voyager sur la lune. Elle contacte par lettre l'arrière-arrière-arière-arrière-petit-fils de Laïka pour lui demander de précieux conseils. Mais Monsieur Pavel est un simple pâtissier, grand amateur de gâteaux à la myrtille, il promet toutefois à la petite souris de se renseigner.

De fil en aiguille, toute une communauté se mobilise pour rendre ce rêve impossible parfaitement réalisable. Même la presse est au rendez-vous pour le jour du lancement de la fusée de Bertille, le jour de son anniversaire. Tous ses nouveaux amis sont réunis pour célébrer l'événement. Tadam.

S'il fallait parier sur cette lecture rien qu'avec sa couverture, ce serait le succès garanti ! C'est aussi bon dedans que dehors. C'est dit. Cette histoire est cocasse, avec son héroïne tendrement naïve et fantasque. On craque pour ce roman épistolaire, illustré avec douceur et drôlerie, pour un vrai moment de partage et d'amitié. On sourit tout du long, c'est super rigolo et très original ! Vivement le prochain.

Chère Bertille... de Clémentine Mélois & Rudy Spiessert

Mouche de l'école des loisirs (2019)

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L'école des sourisMaître Hibou en a plus qu'assez du tintamarre dans son grenier : les souris n'en font qu'à leur tête et babillent à tout va, galopent du matin au soir, et ça fait un boucan du diable. Elvis n'a plus la paix chez lui. Impossible de se concentrer pour organiser son herbier ou parcourir les nouvelles fraîches de son journal.

Alors, il prend une mesure drastique et ouvre une école pour souris. Ce sera lui le directeur et Emma la belette son bras droit. Ce duo va alors accueillir une fratrie nombreuse et dissipée, aux noms improbables, mais on se demande qui va survivre à cette journée.

Le choc des cultures est réjouissant dans ce petit roman, où l'on croise un hibou hyper guindé et des souris déjantées mais qui font l'apprentissage de la vie. Marc Boutavant, qui pensait avoir tout vu (un âne, un ourson et un chien pourri), découvre cette fois une belette... et quelle belette !

Une lecture rigolote et surprenante, qui soulève encore une fois beaucoup d'enthousiasme chez les petits et les grands lecteurs (lesquels ont souvent ce plaisir de lire à voix haute les histoires avant de s'endormir). Très bonne pioche.

L'école des souris : Une rentrée en canoë, par Agnès Mathieu-Daudé & Marc Boutavant

Mouche de l'école des loisirs (2018)

 

Le murmure des sorcières, de Marianne Renoir

Entre la couverture illustrée par Camille Jourdy et le titre, mon cœur a fait boum, impatient de découvrir un peu plus ce que le roman dissimulait entre ses pages.

Le murmure des sorcières

Autant dire qu'il ne fait pas dans la dentelle. En nous envolant vers l'île aux Sorcières, on découvre une chouette communauté de 19683 âmes. Des sorcières, rien que des sorcières. Toutes portant un prénom à trois lettres, prénom à usage unique forcément, le compte est bon. Même le taux de naissance et de mortalité est étroitement lié. Sachant que la population est exclusivement féminine, on se demande comment... et là aussi, l'auteur nous explique tout bien. Pas de souci. Cela peut sembler trop didactique comme entrée en matière. Mais l'approche est nécessaire pour que le roman nous transporte dans son imaginaire. On apprend ainsi des tas de choses pertinentes, par exemple les sorcières sont des descendantes du Dragon de Komodo. Elles n'en sont malheureusement pas très fières et préfèrent brouiller les pistes en racontant toutes sortes de fables. Elles mettent aussi en avant que ce sont de grandes globe-trotteuses, parcourant le monde pour apprendre de nouvelles langues et d'autres cultures. Toutefois, rien ne vaut la vie sur leur île qu'elles retrouvent toujours avec grand plaisir. Ceci dit, et contrairement au président américain, nos sorcières n'ignorent rien du réchauffement climatique ni de la menace qui pointe à l'horizon.

Par un jour de tempête, alors que les vagues fouettent sauvagement leur petit rocher perdu, nos pauvres sorcières comprennent qu'elles doivent prendre leurs cliques et leurs claques pour chercher bonheur ailleurs. Elles débarquent à Paris, sur l'île de la Cité et l'île Saint-Louis. Or, leur arrivée n'est pas du goût des habitants qui s'insurgent contre l'occupation intrusive et malodorantes de ces étrangères. Les journaux en font leurs gros titres et Paris a peur. Au milieu de tout ça, une petite sorcière rencontre une petite parisienne. Les fillettes se ressemblent comme deux gouttes d'eau, ce détail les amuse et leur donne aussi une idée. Elles décident en effet d'échanger leur place : Kaï devient Marie-Astrid, rebaptisée Mad. L'une et l'autre vont ainsi découvrir une nouvelle vie, non sans heurt, car la maman de Marie-Astrid est assez déjantée dans son genre, même si cela suscite des situations rigolotes et exagérées.

Au final, ce petit roman est inattendu à vouloir s'affranchir de certaines expectatives. Parce qu'en choisissant le thème des sorcières, on s'attend plus ou moins à du fantastique. Nous en sommes vraiment loin. Le texte est assez fourre-tout, tantôt original, tantôt culotté, tantôt loufoque. Ma foi, c'est tout aussi pétillant mais parfois déconcertant. Après, le lecteur pourra y voir des messages de tolérance et d'ouverture aux autres. Et pourquoi pas recouper avec des images vues dans les journaux. Mais j'avoue que la logique m'échappe et que cette lecture n'a cessé de me surprendre. Le verdict est clément, même s'il peut susciter quelques interrogations. Après, je ne suis pas contre les histoires qui ne prennent pas les lecteurs pour des nouilles... en voici une parfaite démonstration. Je préviens simplement que l'emballage ne reflète pas vraiment le contenu. En tout cas, bonne route à nos nouvelles copines & longue vie aux sorcières.

L'école des loisirs, 2019

 

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Fahrenheit 451, de Ray Bradbury

Fahrenheit 451Guy Montag mène une vie tout à fait ordinaire, il est marié à Mildred depuis dix ans, une union sans accroc et sans peps. Il est aussi pompier, mais attention, son métier ne consiste pas à éteindre les incendies, c'est tout le contraire. Jour après jour, il part en mission avec son équipe et met le feu aux livres ! Puis il rentre chez lui, avec le sentiment du devoir accompli.
C'est après sa rencontre avec sa jeune voisine de 17 ans suivie de l'opération de trop (chez une vieille dame vivant seule parmi ses montagnes de livres) qu'il va peu à peu prendre conscience de son existence en dérive. Après tout, que renferment les livres ? quel pouvoir possèdent-ils pour nécessiter des mesures radicales ? Montag songe pour la première fois à y réfléchir plus longuement. Un choix non sans conséquence.
Grand classique de la littérature, paru en 1953, Fahrenheit 451 ne vieillit pas. Son message est même hélas toujours d'actualité : le désamour du public envers les livres au profit de technologies plus modernes. Oui, mais à force d'ôter à la société une diversité de réflexion, d'évasion et d'imagination, ne va-t-on pas vers une vision étriquée de notre existence ? des cerveaux éteints ou lobotomisés par une somme d'informations artificielles et peu subversives ? D'où le risque de tirer profit d'une société rendue docile et malléable...
Tout ça, Montag l'analysera à force de pousser les murs, de croiser des rêveurs, d'interroger des philosophes. Ainsi, notre homme va glisser incidemment vers la résistance et la clandestinité, devenir son propre ennemi et être la nouvelle cible de ses collègues. Cette lecture fait franchement froid dans le dos. Elle produit aussi un effet hypnotique qui conduit le lecteur à écouter cette voix sentencieuse. J'ai été fascinée par Christophe Montenez, par son énergie, par sa gravité, par sa condamnation muette. Par contre, c'est vrai que je m'attendais à un récit plus dynamique ou au rythme plus soutenu. La portée du texte est renversante, mais c'est aussi une lecture un poil exigeante et qui aurait pu devenir fastidieuse si elle avait été plus longue. En bref, j'ai été charmée par le livre audio, l'interprétation est extraordinaire, bouleversante et percutante. C'est le format qui me convenait. En plus, je suis contente d'avoir enfin percé le mystère de cette œuvre souvent citée en exemple en littérature, il existe d'ailleurs pas mal d'ouvrages qui s'en sont inspirés comme La Brigade l'œil de G. Guéraud (que je recommande).

©1995 Éditions Denoël. Traduit par Jacques Chambon et Henri Robillot (P)2018 Éditions Gallimard, coll. Écoutez Lire