Par accident, de Harlan Coben
Hanté par la disparition tragique de son frère Léo, survenue quinze ans plus tôt, Napoléon Dumas n'a jamais abandonné l'espoir de résoudre ce mystère. Son frère et sa petite copine ont été fauchés par un train. Maura, son amoureuse, a disparu de la circulation, emportant avec elle ses secrets. Les autres membres de leur Club des conspirateurs ne sont pas sortis indemnes de cet épisode. Nap a d'ailleurs choisi de devenir policier avec pour vocation de débroussailler le passé. Une récente affaire va finalement lui offrir l'occasion de relancer l'enquête : Maura vient de réapparaître sur le devant de la scène. Elle est de retour en ville, même si elle semble toujours fuir toute intrusion policière. Mais Nap n'a pas dit son dernier mot et est résolu à démêler tous les nœuds de ce terrible cold case. Et là je dis bingo pour ce nouveau Harlan Coben ! Franchement top. J'y ai retrouvé son humour, sa maîtrise du suspense, ses combines faussement éculées, ses pistes nombreuses pour nous embrouiller. Le boss est rusé comme un sioux, on sent qu'il se fait plaisir dans cette histoire et ça fonctionne très, très bien : lecture d'une traite, sans réel soupçon et grosse surprise au compteur. C'est redoutable, toujours efficace. On adore aussi le clin d'œil à Myron Bolitar. On sent toute la tendresse de l'auteur envers son personnage fétiche et c'est tellement bon. En bref, on ne s'ennuie pas une seconde. Il y a du rythme, des rebondissements, des meurtres, des révélations jusqu'au point final. On pourrait accuser Coben d'être productif, de ne pas se renouveler, il n'empêche, c'est aussi un auteur attentif au monde qui l'entoure, qui pique et épingle avec l'air de ne pas y toucher, et puis ses histoires restent captivantes. On dit amen à chacun de ses rendez-vous, donc on adhère complètement à son savoir-faire.
©2018 Belfond, pour la traduction française / Titre original : DON’T LET GO. Traduit de l’américain par Roxane Azimi (P)2018 Lizzie, un département d'Univers Poche
- Lu par : Benjamin Jungers
- Durée : 8 h 40 env.
Benjamin Junger est parfait ! J'ai beaucoup aimé sa voix, sa narration, son style. C'était excellent. À propos, Harlan Coben vient de signer un contrat avec Netflix pour adapter pas moins de quatorze de ses romans en séries et films. Sauf exception pour la série Bolitar... too bad.