Toute la vérité, de Karen Cleveland
Le monde s'effondre pour Vivian quand elle réalise que son mari n'est pas celui qu'elle imaginait. Experte en informatique pour la CIA, division Renseignements Russie, elle vient de décoder un fichier contenant cinq photos d'agents dormants. Et là, elle découvre le père de ses enfants. Matt Miller, papa poule, mari prévenant, gendre idéal. Le ciel lui tombe sur la tête. Si les documents disent vrai, jusqu'où son compagnon a abusé de la situation ? a-t-il joué avec ses sentiments ? Toute leur vie n'aurait été qu'un leurre ? Commence donc un terrible casse-tête : le dénoncer à ses supérieurs, agir en bonne américaine, laver tout déshonneur... ou préserver sa famille, son bonheur, son équilibre. Effacer les preuves. Basculer dans une spirale. Tomber dans une embuscade ? Dix ans de mariage, quatre enfants. Vivian se demande qui est l'homme qui partage sa vie.
Intriguée par les critiques positives, j'avais une idée surfaite du roman. Car l'histoire m'est finalement apparue quelconque et improbable. Non seulement on se cogne aux incongruités et aux doutes mais on réalise aussi qu'il n'y a pas de réel suspense. L'histoire se concentre sur le personnage de Vivian - tellement commune dans le genre. On se glisse dans sa peau, on comprend son mal-être et en même temps on partage son intimité, on remonte le fil du temps, on revit sa rencontre avec Matt et tous les carrefours de leur vie commune probablement influencés par sa double identité. Du moins, c'est une relecture de faits acquis qu'on décortique à la lumière des nouvelles révélations. Et là, on pourrait se dire han-han... Toutefois, on ne vibre pas non plus au fil des pages. C'est sans surprise. Assez lent et un peu dépassé. Je n'ai même pas sourcillé en lisant le dénouement... alors que c'était supposé être le cas. Bref. Une lecture passable et assez vaine. Dommage.
Pocket (2019) - traduit par Johan-Frédérik Hel Guedj