Illuminae : Dossier Alexander - 01, par Amie Kaufman & Jay Kristoff
Quelques heures plus tôt, Kady avait pris la décision de rompre avec son copain Ezra. Et puis tout a dérapé au cours de la journée : des vaisseaux ont ouvert le feu sur leur base minière, contraignant une fuite générale dans un désordre sans nom. Kady et Ezra auront la vie sauve mais vont embarquer à bord de deux navires différents, l'un sur Alexander, l'autre sur Hypatia. Consciente du climat délétère, la jeune fille va rapidement pirater le système pour entrer en communication avec son ex : ce sont ainsi sept brèves minutes quotidiennes à se taquiner et à raconter ce qui se trame autour d'eux. Et autant dire que ça ne va pas très fort : un virus est en train de se propager sur Alexander, les victimes tombent comme des mouches et les zombies sont mis en quarantaine. Mais ce n'est pas tout ! Car l'Intelligence Artificielle censée protéger l'équipage est en train de retourner sa veste et partir en roue libre.
Techniquement, ce gros pavé de 600 pages annonce du lourd en nous expédiant dans l'espace pour vivre de palpitantes aventures. La forme de l'ouvrage est également pas banale : cela ressemble à un énorme dossier compilant rapports, mails, notes secrètes, vidéosurveillance, croquis, compte à rebours etc. L'effet visuel est curieux et épatant. Cela donne encore plus envie de jeter un œil et de décrypter tout ce bazar. De là à imaginer que ce plaisir se fait au détriment de l'histoire... Hello darkness my old friend. Cette lecture peut s'avérer déconcertante car elle n'est finalement dense et palpitante qu'en apparence. En vérité, l'histoire m'a semblé longue et un peu compliquée. J'avais aussi l'impression de tout vivre par procuration, d'assister en différé à des événements majeurs, de prendre sans discuter et de pas être au diapason avec les personnages. Trop de décalage, trop de fouillis, bref c'est assez frustrant. Ceci dit, je suis sans doute passée à côté du phénomène car les avis sont unanimes et la série suscite une enthousiasme débordant. Je me réserve pour la suite avant de juger.
Casterman (2016) Traduit par Corinne Daniellot
Maquettistes : Kelly Heather, Jay Kristoff