Club Audible : L'omelette au sucre, de Jean-Philippe Arrou-Vignod & lu par Laurent Stocker
RDV du mercredi 24 avril à 19h45 sur FB
1 - Avez-vous apprécié la lecture/écoute de ce titre ? Que pensez-vous de l’histoire ? En aviez-vous déjà entendu parler ? Quel est votre avis sur l’interprétation de Laurent Stocker et les nombreuses ambiances sonores ?
J'ai adoré ! Je connaissais déjà mais c'est toujours un plaisir de relire chaque épisode. L'interprétation de Laurent Stocker est aussi un vrai cadeau car elle apporte cette touche malicieuse et tellement drôle aux histoires des Jean. Idem pour l'ambiance sonore. On a ainsi une ambiance guillerette où on s'y sent merveilleusement bien.
2 - Connaissiez-vous déjà Jean-Philippe Arrou-Vignod en tant qu’auteur ? Aviez-vous déjà lu des titres jeunesse ou des romans adultes de cet auteur ? Parmi ses séries les plus connues, vous retrouverez les « Enquêtes au collège », les « Histoires des Jean-Quelque-Chose » ou les albums de « Rita et Machin »… les connaissiez-vous ?
Tout lu ! Rita et Machin ♥ P.-P. Cul-Vert (Pierre-Paul Louis de Culbert) ♥ Magnus Million & Mimsy Pocket ♥ Les Jean-Quelque-Chose ♥
Tout est excellent ! Pour petits et grands.
3 - Lisez-vous régulièrement des titres jeunesse ? Ou avez-vous fait une exception dans le cadre du #ChallengeAudible ? Ce titre vous rappelle-t-il des souvenirs d’enfance ?
Je lis souvent des titres jeunesse - ça m'oxygène entre 2, 3 thrillers ou romans noirs. Et il n'y a pas d'âge pour lire de la littérature jeunesse ! :)
4 - Qu’est-ce qui vous a le plus plu dans « L’omelette au sucre » ? Quel aspect de l’histoire globale et quel passage en particulier ?
L'ensemble est un délice à lire et à écouter : l'insouciance, la bonne humeur, les personnages, le revival des 60s. On ne peut que succomber à cette chronique familiale au charme vintage. Cela me fait penser aux albums de famille qu'on découvre en s'extasiant. J'adore cette tribu des Jean qui se chamaillent ou deviennent complices quand ça les arrange. Moi aussi j'appartiens à une famille nombreuse donc forcément ça me parle ! Chaque anecdote est croquignolette, et pas besoin d'avoir vécu à la même époque pour s'y sentir proche.
5 - Que pensez-vous de Jean B. (aka Jean Bon/ Jambon) notre narrateur d’une dizaine d’années ? Quel est votre personnage préféré ?
Jean B. rêve d'aventure. C'est le futur James Bond. Voilà. Ça veut tout dire.
6 - L’un ou l’une d’entre vous a-t-il lu la suite des aventures de la famille des Jean ? (L’auteur a publié le septième tome de la série l’année dernière)
Oui, tout lu, tout lu. Tout écouté aussi. Série incontournable. Possède des vertus thérapeutiques insoupçonnées ! ;p
Pêle-mêle : La Cité sans nom - Le fils de l'Ursari - La Romance de l'ogre Yosipovitch
La Cité sans nom est une série palpitante et riche en émotions !
L'histoire se déroule dans une cité déchirée par des années de guerre, de convoitise et de conquête. Désormais, tout semble assez paisible et stable sous la coupe de l'Empire des Lames sauf que le calme n'est qu'apparent. Encore des complots, encore des trahisons, encore des vengeances... Au cœur de l'action, nous découvrons Kaidu et son amie Rat qui parcourent les ruelles et les toits de la ville loin des regards indiscrets. Ils ont noué une relation de confiance à force de se lancer des défis et sont maintenant inséparables. C'est ensemble qu'ils ont aussi décroché le respect de leurs aînés en déjouant un attentat même si le chaos n'a pas dit son dernier mot et entend déchaîner sa puissance pour renverser la politique en place.
Cette lecture est animée par un souffle d'aventure et d'émotion qui nous embarque tout de go. On ne voit plus les pages défiler, on est pris dans le rythme et on a envie de connaître la suite sans plus tarder. C'est aussi une belle aventure humaine, avec une amitié forte entre Kaidu et Rat, dont on connaît les racines et les souffrances intimes, les secrets de famille et les sacrifices. Faith Erin Hicks a donc réussi à combiner les genres pour une immersion spectaculaire dans son univers : rebondissements, suspense, action, tendresse, émotion et humour sont du nombre. Elle ne déçoit pas non plus sur la durée (contrairement à 5 Mondes) et nous offre un divertissement de haut vol qui fait toujours plaisir à découvrir. C'est fort !
La Cité Sans Nom, par Faith Erin Hicks
-SÉRIE EN 3 TOMES-
Rue de Sèvres (2018, 2019)
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Cette adaptation du roman de Xavier-Laurent Petit exploite toujours et encore des sujets sensibles et d'actualité (sur la situation des réfugiés et leurs conditions d'accueil). On suit donc le destin d'une famille de Roms qui doit son voyage en France à une crapule et qui va vivre de misère et de galères pour le rembourser. On comprend de suite que la lecture ne sera pas légère et insouciante. Et on plonge dans une ambiance sombre et poignante. La famille partage un cabanon insalubre, aux abords de Paris. Pas de papier, pas d'argent. C'est système D pour survivre.
Au milieu, le jeune Ciprian porte un regard candide sur son entourage (on devient mendiant professionnel ou emprunteur de portefeuilles) mais le môme n'est pas non plus ignorant de la précarité qui les entoure. Outre le chantage, la police est présente. Il faut souvent louvoyer ou se planquer. Aucun détour possible. Une journée sans travail, c'est un lendemain qui déchante. Enfin, la spirale est infernale : à lire, c'est dur. Heureusement l'histoire laisse poindre une lueur d'espoir quand Ciprian surprend des joueurs d'échecs au Luxembourg. Et le garçon analphabète perçoit plus qu'il ne comprend ce qui se trame sous ses yeux. En plus, l'enfant pensait être discret mais c'est loupé ! ... De là, commence donc un autre apprentissage pour Ciprian. Celui de la confiance, du respect, du cadre et de l'avenir.
Mis en scène par Cyrille Pomès et Isabelle Merlet, ce parcours est sans fard, sans glamour. C'est assez rude aussi même si ça raconte la vie réelle et hélas actuelle. Une BD instructive et efficace pour sensibiliser les plus jeunes.
Le Fils de l'Ursari, de Cyrille Pomès & Isabelle Merlet
D'après le roman de Xavier-Laurent Petit
Rue de Sèvres, 2019
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Dans les Noires Forêts de l'Oural, vit un ogre solitaire et à l'appétit particulièrement vorace. Mais lorsqu'il croise la douce et ravissante Bella, cyclope de son état, son cœur s'emballe, ses yeux voient trouble, sa langue devient bête et ses mains baladeuses. Vlan, la Bella ne s'en laisse pas conter et lui colle une torgnole en pleine poire. Ce malatru doit apprendre les bonnes manières s'il souhaite lui conter fleurette. Devenir un vrai gentleman, pour un ogre rustaud, le challenge est de taille. Et le rendez-vous posé : s'il ne montre pas patte blanche d'ici vingt-quatre heures, notre Édouard sera dévoré tout cru par sa dulcinée !
Dans cette fable, on croise aussi un blaireau et deux jeunes loups en sortie botanique - pris en otages par notre ogre aux abois. Commence ainsi une leçon de vie loufoque et saugrenue... avec des acteurs pour le moins effrayants. Ici, on ne badine pas avec l'amour. On le tartine comme Cyrano sous les yeux exorbités de trolls en délire. C'est complètement dingue - un peu rebutant aussi car les illustrations n'adoucissent pas les traits des personnages. Qu'importe, c'est une lecture rapide et juvénile qui aura tout loisir d'égayer l'heure du coucher !
La Romance de l'Ogre Yosipovitch, de Matthieu Sylvander & Anaïs Vaugelade (illustrations)
Neuf de l'école des loisirs, 2019
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Comme une tombe, de Peter James
L'idée de départ, c'était de se venger du futur marié en l'enterrant dans un cercueil avec de l'alcool et une revue porno. Quelques heures à mijoter dans son jus avant la délivrance. Or, rien ne va se passer comme prévu. Et Michael va bel et bien être pris au piège dans son trou au milieu de nulle part.
Sans nouvelles, sa famille redoute le pire tandis que la police relativise en supposant que le type a soudain pris peur ou s'est envolé au soleil avec ses millions de fraude fiscale. Mais sa fiancée réclame une oreille compatissante et rencontre le commissaire Roy Grace. Ce dernier est depuis peu devenu la risée de ses collègues car il croit aux pouvoirs médiumniques pour clarifier la disparition de son épouse.
Enfin bref. Le compte à rebours est lancé. D'un côté, on a un pauvre diable coincé dans sa boîte et qui s'époumone dans son talkie-walkie qu'un simplet a ramassé dans les fourrés. De l'autre, on suit une enquête tirée par les cheveux et qui est totalement imprévisible.
De là, la lecture part en roue libre : ambiance carrément flippante et anxiogène. Non seulement on étouffe, on tombe des nues au fil des révélations, on part dans un sens puis on revient sur nos pas. On est vraiment pris pour des pantins facilement manipulables.
SAUF QUE c'est de bonne guerre ! On adore la partie de poker qui se joue sous notre nez. On risque peut-être pas nos billes à prendre des paris mais on applaudit le coup de bluff. Le dénouement aussi part en vrille : genre course-poursuite haletante et personnages cabossés. Une vraie bonne surprise.
Accessoirement, il s'agit du premier roman introduisant l'énigmatique Roy Grace. Une affaire à suivre, moi je dis.
©2005 Pocket, pour la traduction française (P)2018 Lizzie
- Lu par : Arnaud Romain
- Série : Roy Grace, Volume 1
- Durée : 12 h env.
Existe en format POCKET