Am Stram Gram, de M. J. Arlidge
Suis très perplexe après cette lecture.
Qui, pourtant, démarre fort : des couples sont enlevés pour être séquestrés dans des lieux sordides. Ils n'ont pas d'eau, pas de vivres, mais un pistolet chargé d'une seule balle. Le deal est clair : pour survivre, il faut éliminer l'autre.
Ce jeu morbide va hélas faire des adeptes et essaimer ses victimes dans tout Southampton. Pour l'équipe du commandant Helen Grace, la traque est dès lors obsessionnelle et sans pitié. Qu'importe si l'assassin est coriace, avec toujours une longueur d'avance.
L'ambiance au bureau est aussi tendue par la connaissance d'une taupe au sein de la brigade. Qui livre des infos au tortionnaire ? qui marchande des bribes de l'enquête à la presse ? En gros, tout fout le camp. Et on continue d'avaler des pages et des pages de scènes immondes avec un stoïcisme anormal.
Comme si ça ne suffisait pas, la vulgarité s'invite à la fête. À croire qu'on aurait pu oublier combien c'est glauque. Une surenchère inutile. Déjà que l'héroïne est particulièrement tordue dans son genre : chaleureuse comme un bloc de marbre et aimant pratiquer une vie sexuelle riche en sensations fortes.
Voilà, voilà. Des réjouissances peu folichonnes pour un roman dégobillant les travers et autres perversités de notre société. Je m'attendais peut-être à autre chose, je ne sais pas, je suis écœurée par tout ce que j'ai lu. Même le dénouement fout un coup au moral. C'est lugubre, très désagréable comme sensation.
Je vais digérer un peu avant d'ouvrir Il court, il court, le furet.
©2015 Éditions Les Escales, pour la traduction française. Traduit par Élodie Leplat (P)2019 Lizzie
- Lu par : Valérie Muzzi, Fabienne Loriaux, Audrey d'Hulstere, Aurélien Ringelheim
- Durée : 8 h 50 env.
REPRIS EN POCHE CHEZ 10-18