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Chez Clarabel
10 avril 2019

Illuminae : Dossier Alexander - 01, par Amie Kaufman & Jay Kristoff

Illuminae dossier alexander

Quelques heures plus tôt, Kady avait pris la décision de rompre avec son copain Ezra. Et puis tout a dérapé au cours de la journée : des vaisseaux ont ouvert le feu sur leur base minière, contraignant une fuite générale dans un désordre sans nom. Kady et Ezra auront la vie sauve mais vont embarquer à bord de deux navires différents, l'un sur Alexander, l'autre sur Hypatia. Consciente du climat délétère, la jeune fille va rapidement pirater le système pour entrer en communication avec son ex : ce sont ainsi sept brèves minutes quotidiennes à se taquiner et à raconter ce qui se trame autour d'eux. Et autant dire que ça ne va pas très fort : un virus est en train de se propager sur Alexander, les victimes tombent comme des mouches et les zombies sont mis en quarantaine. Mais ce n'est pas tout ! Car l'Intelligence Artificielle censée protéger l'équipage est en train de retourner sa veste et partir en roue libre. 

Techniquement, ce gros pavé de 600 pages annonce du lourd en nous expédiant dans l'espace pour vivre de palpitantes aventures. La forme de l'ouvrage est également pas banale : cela ressemble à un énorme dossier compilant rapports, mails, notes secrètes, vidéosurveillance, croquis, compte à rebours etc. L'effet visuel est curieux et épatant. Cela donne encore plus envie de jeter un œil et de décrypter tout ce bazar. De là à imaginer que ce plaisir se fait au détriment de l'histoire... Hello darkness my old friend. Cette lecture peut s'avérer déconcertante car elle n'est finalement dense et palpitante qu'en apparence. En vérité, l'histoire m'a semblé longue et un peu compliquée. J'avais aussi l'impression de tout vivre par procuration, d'assister en différé à des événements majeurs, de prendre sans discuter et de pas être au diapason avec les personnages. Trop de décalage, trop de fouillis, bref c'est assez frustrant. Ceci dit, je suis sans doute passée à côté du phénomène car les avis sont unanimes et la série suscite une enthousiasme débordant. Je me réserve pour la suite avant de juger.

Casterman (2016) Traduit par Corinne Daniellot 

Maquettistes : Kelly Heather, Jay Kristoff

 

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10 avril 2019

L'invitation, par Elizabeth Day

L'invitation audibleBen Fitzmaurice et Martin Gilmour ont fréquenté ensemble Cambridge et sont devenus des amis inséparables, alors que tout semblait les opposer. La famille de Ben appartient à l'élite, tandis que Martin a grandi dans un foyer modeste auprès d'une mère célibataire. Ben est extraverti et chaleureux, Martin plus sombre et complexé. Mais l'ambition et la fascination ont fait le reste. Vingt ans plus tard, Martin et sa femme Lucy se rendent à l'anniversaire de Ben organisée par son épouse Serena. Ébahis par le faste des lieux et des invités, ils montrent aussi une certaine lassitude. En grattant bien la surface polie, le couple est en réalité aigri et beaucoup moins sensible à la séduction déployée. En clair, on est loin de l'union sacrée car l'ambiance va se révéler explosive.

Un drame va donc éclater au cours de la soirée. Interrogé par deux inspecteurs de police, Martin commence alors à raconter sa rencontre avec Ben et livre les dessous de leur amitié a priori parfaite. Évidemment, sa confession fait vite apparaître des traces d'aigreur et de bassesse. On remarque aussi que des sentiments troubles et troublants ont lié le quatuor durant des années - l'envie, la jalousie, la frustration, l'amertume, la haine. En bref, tous ces désirs refoulés ont généré une violence sourde. La menace est d'ailleurs palpable, dès les premières lignes, on ressent en vrac la tension et le cynisme de cette relation toxique. De plus, l'histoire déroule son fil avec lenteur, le narrateur ne se sépare jamais de son flegme, le climat est détestable et on scrute chaque figurant sans la moindre compassion. Il n'empêche que ce roman est envoûtant : il a su m'accrocher de bout en bout, inspirer une curiosité malsaine et créer une attente angoissante. J'aurais voulu un dénouement plus percutant, mais bon... je n'en demeure pas moins conquise et satisfaite par l'exercice.

©2018 Belfond (P)2018 Audible Studios

        L'invitation Elizabeth Day

9 avril 2019

Toute la vérité, de Karen Cleveland

Toute la véritéLe monde s'effondre pour Vivian quand elle réalise que son mari n'est pas celui qu'elle imaginait. Experte en informatique pour la CIA, division Renseignements Russie, elle vient de décoder un fichier contenant cinq photos d'agents dormants. Et là, elle découvre le père de ses enfants. Matt Miller, papa poule, mari prévenant, gendre idéal. Le ciel lui tombe sur la tête. Si les documents disent vrai, jusqu'où son compagnon a abusé de la situation ? a-t-il joué avec ses sentiments ? Toute leur vie n'aurait été qu'un leurre ? Commence donc un terrible casse-tête : le dénoncer à ses supérieurs, agir en bonne américaine, laver tout déshonneur... ou préserver sa famille, son bonheur, son équilibre. Effacer les preuves. Basculer dans une spirale. Tomber dans une embuscade ? Dix ans de mariage, quatre enfants. Vivian se demande qui est l'homme qui partage sa vie. 

Intriguée par les critiques positives, j'avais une idée surfaite du roman. Car l'histoire m'est finalement apparue quelconque et improbable. Non seulement on se cogne aux incongruités et aux doutes mais on réalise aussi qu'il n'y a pas de réel suspense. L'histoire se concentre sur le personnage de Vivian - tellement commune dans le genre. On se glisse dans sa peau, on comprend son mal-être et en même temps on partage son intimité, on remonte le fil du temps, on revit sa rencontre avec Matt et tous les carrefours de leur vie commune probablement influencés par sa double identité. Du moins, c'est une relecture de faits acquis qu'on décortique à la lumière des nouvelles révélations. Et là, on pourrait se dire han-han... Toutefois, on ne vibre pas non plus au fil des pages. C'est sans surprise. Assez lent et un peu dépassé. Je n'ai même pas sourcillé en lisant le dénouement... alors que c'était supposé être le cas. Bref. Une lecture passable et assez vaine. Dommage.

Pocket (2019) - traduit par Johan-Frédérik Hel Guedj

 

8 avril 2019

L'Archipel, Tome 3 : Altitude, de Bertrand Puard

L'Archipel AltitudeTic tac tic tac. Après Latitude et Longitude, on prend de l'ALTITUDE pour se libérer des griffes de l'ennemi et remettre de l'ordre dans un monde en chaos. Des vidéos toxiques viennent polluer le dernier G10 mis en place par le président français et rappellent ainsi que le trio de lanceurs d'alerte, CTRL ALT DEL, n'est pas mort. Les services secrets ont les crocs et entendent bien les museler à jamais. Pour Yann, aucun doute possible : son père est dans le coup. Il remue donc ciel et terre pour le retrouver - entre le Tibet, le Pérou et son pire cauchemar - la course poursuite promet mille sensations et autres émotions. En chemin, il renoue avec ses anciens comparses, rivalise de roublardise et enchaîne les jets privés pour décrocher le pompon. Prévoyez de l'endurance car l'action prédomine et les 300 pages filent à une vitesse folle. Mais point de fanfaronnade au programme : on n'a clairement plus le temps. Le rythme est soutenu mais plus éparpillé. Les personnages sont moins mis en avant et la politique s'incruste dans la partie au risque de caricaturer sans vergogne. Ça pique, ça grince, ça se gausse. En tant que lecteur, on se sent pris en otage de cette machination infernale. Ce n'est peut-être pas le final attendu (trop de tout) : cette lecture m'a donné le tournis ! Toutefois, je ne suis pas mécontente d'une telle expérience. La série est bluffante et affiche une insolence totalement décomplexée. L'auteur est super à l'aise dans cet exercice et le lecteur est conquis. Je conserverai une très, très bonne appréciation de ma rencontre avec l'Archipel... brrr ! 

Casterman (2019)

 

8 avril 2019

L'Unité Alphabet, de Jussi Adler-Olsen

L'Unité AlphabetCourant 1944, deux pilotes de la RAF se crashent dans la campagne allemande et trouvent refuge dans un convoi de malades se rendant dans un hôpital militaire réservé aux officiers SS atteints de troubles psychiatriques. James Teasdale et Bryan Underwood comprennent aussitôt qu'ils doivent faire profil bas et se font passer pour des soldats allemands traumatisés. Sauf que leurs agissements ne passeront pas inaperçus au sein de leur unité... Mépris sur leurs intentions, ils seront malheureusement au cœur d'une terrible imposture dont ils vont subir les dommages collatéraux.

Au final, Bryan va réussir à s'échapper mais conservera longtemps le sentiment d'avoir abandonné son ami. Quand, trente ans plus tard, une délégation britannique pour les JO de Munich cherche à le recruter, il se fait violence pour retourner en Allemagne afin de boucler son enquête. Sur place, d'autres révélations. D'autres fantômes. Et des réponses insoupçonnées. Avec ce tout premier roman de Jussi Adler Olsen, publié en 2007, je partais confiante à l'idée de découvrir un autre univers que celui du Département V - oubliez ce cher Assad et la très bipolaire Rose, ça rigole moins. L'histoire est lourde et lente (peu d'action et personnages assez fades). Donc imaginez 16 heures à écouter une lecture ronronnante... j'ai eu ma dose rapidement. Impossible d'embarquer à bord. C'est plat, sans surprise. J'ai juste aimé Laureen et Bridget - qui tiennent des rôles secondaires mais qui sont deux bouffées d'oxygène dans ce décor opaque et étouffant. Un petit rendez-vous loupé... par contre je recommande de loin sa série avec Carl Mørck (tome 1 : Miséricorde lu par l'excellent Éric Herson-Macarel) : l'auteur a amélioré son style en distillant de l'humour... c'est mieux !

©2018 Albin Michel (P)2018 Audiolib

 

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4 avril 2019

L'Héritage des espions, de John Le Carré

L'Héritage des espions audiolibDans la continuité de L'espion qui venait du froid : un roman d'espionnage du temps de la guerre froide, dans l'Allemagne de l'Est. 

Un ancien agent à la retraite est convoqué au siège des services du renseignement pour éclaircir la mort suspecte de ses collègues survenue dans les années 60. Leurs enfants réclament aujourd'hui réparation. La couronne britannique ne veut pas de vagues. Peter Guillam comprend que son mentor (George Smiley) est leur cible privilégiée, mais n'en demeure pas moins loyal et mutique. Peu coopératif, notre homme se retrouve pourtant forcé de replonger dans son passé en compulsant de vieux dossiers et en répondant à de longs interrogatoires. Renaît aussitôt une époque houleuse où tous jouaient des rôles pas toujours glorieux, sans le moindre remords. Des agents étaient sacrifiés pour le bien du pays et on effaçait l'ardoise ni vu ni connu. Qui est le plus coupable parmi tous ? Songeant tour à tour à sa retraite en Bretagne, à la femme qui l'attend dans leur ferme isolée, à celle qui a cru être aimée sans retour, Peter est nostalgique de sa jeunesse et du devoir accompli. Mais il défend tout ça en son âme et conscience, tenant tête à des juristes qui voient en lui le parfait bouc émissaire.

Après moult soupirs, je sors déconcertée par cette lecture. Sensation d'avoir loupé un truc. J'ai aimé le cadre du roman d'espionnage, même si l'histoire m'a semblé mollassonne. L'ambiance est classique, la documentation fournie, les descriptions sont pointues, passé et présent s'entremêlent judicieusement, seuls les personnages paraissent distants et creux. Je ne doute pas de la valeur du roman, pris à part de la série, le rendez-vous me laisse songeuse. Le livre audio a néanmoins été écouté non sans déplaisir : Vincent Schmitt est un interprète fiable et convaincant, dont la voix dramatique se prête efficacement à l'atmosphère sombre et mélancolique de Le Carré.

©2018 Éditions du Seuil. Traduit par Isabelle Perrin (P)2018 Audiolib

Repris en format poche : POINTS (2019)

L'Héritage des espions Poche

 

2 avril 2019

Nuit, de Bernard Minier

nuit bernard minierPour les besoins d'une enquête criminelle, la police norvégienne débarque sur une plateforme pétrolière en pleine mer du nord et saisit une série de photos reliant Martin Servaz, policier français, Julian Hirtmann, criminel retors, et un môme répondant au nom de Gustav. L'inspectrice Kirsten Nigaard se rend en France pour rencontrer son homologue sans se douter que Servaz sort tout juste d'un coma (blessure en plein cœur suite à une intervention). De cette expérience de mort imminente, Martin a conservé une grande fragilité et une tendance à avoir des passages à vide. Ses collègues sont inquiets mais Servaz n'en fait qu'à sa tête et part aux trousses de son plus vieux cauchemar, en compagnie de cette beauté froide qui le laisse peu indifférent.

Pour n'avoir lu que Glacé, sans grande conviction, j'ai donc eu le sentiment de me réconcilier avec cet auteur car j'ai vraiment beaucoup, beaucoup aimé son roman. Morcelée en plusieurs parties, l'histoire répond finalement à une construction très subtile et captivante. Chaque détail compte, ce dont j'étais loin de me douter. Au début, j'étais assez perplexe de passer du coq à l'âne (on passe de l'épisode norvégien à une arrestation musclée avec un violeur en série, Servaz est cloué sur un lit d'hôpital et discute longuement avec son médecin). Très souvent, l'intrigue se nourrit de tours et détours qui peuvent nous ébranler car on ne voit pas venir la logique derrière tout ça. Et puis... et puis... tous ces morceaux épars vont se recouper et conduire au dénouement que l'on sait. En bref, c'est une lecture habile car très prenante. Elle est parfois prévisible, parfois non. J'ai bien aimé ce petit jeu de dupes (par contre, pas très fan des envolées érotiques). Je n'ai clairement pas vu le temps passer : presque 16 heures d'écoute en apnée. Hugues Martel est, par ailleurs, un lecteur formidable ! Opération séduction réussie pour ce livre audio - je signe déjà pour le suivant (Sœurs). 

 

©2017 Audiolib / XO Éditions, Paris (P)2017 Audiolib

 

1 avril 2019

L'Archipel, Tome 2 : Longitude, de Bertrand Puard

L'Archipel LongitudeFait immédiatement suite à Latitude qui introduisait un jeune orphelin de seize ans, Yann, envoyé en prison pour sa ressemblance avec Sacha, fils d'un riche homme d'affaires crapuleuses. En fait, tout faisait partie d'un plan habilement orchestré et qui a fini par exploser pour aboutir à une improbable alliance.
Deuxième étape du plan : localiser un homme introuvable. Anton Pavlovitch dispose de nombreuses cartes dans sa manche, comme un réseau d'îles privées, mais son ancien associé est également déterminé à ne rien lâcher pour retrouver sa fille. Ça rivalise donc en jets privés, piratages de comptes et autres opérations commando pour mettre l'adversaire k-o.
Course infernale et enquête menée à un train d'enfer : le roman est d'une efficacité déjà éprouvée. L'histoire nous régale en rebondissements qui rendent la lecture imprévisible et bluffante. J'ai certes vu venir la fin mais ça me réjouit pour la suite - cf. Altitude - que je vais bouquiner dans la foulée.
Cette série mêle action, famille, émotion, suspense, trahison, vengeance et espionnage... En plus, ça se lit vite et bien. Et c'est vraiment très bon. On flingue sans état d'âme. On scelle des pactes et on en casse sans scrupule. On avance dans le brouillard, on manipule et on ruse sans honte. On s'amourache aussi pas mal, au-delà de toute limite, c'est jeune, c'est frais, c'est innocent. Ou presque. Ça tient la route, pour lecteurs dès 13 ans = c'est parfait !

Casterman (2018)


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