En poche ! Le Manuscrit inachevé, de Franck Thilliez
Le lecteur est prévenu d'entrée de jeu : il s'agit d'un manuscrit inachevé, un roman dans le roman, bouclé par une tierce personne.
Deux histoires s'inscrivent donc en parallèle : la traque d'un tueur en série par deux policiers confrontés aux pires horreurs et l'enquête d'une femme écrivain pour retrouver sa fille kidnappée par un maniaque aux inspirations proches des sévices qui fleurissent dans ses romans à succès. Accrochez-vous, car c'est un vrai casse-tête !
Direction la Côte d'Opale, le vent, le sable, le brouillard... une villa posée sur les dunes et un mystère obsédant. On plonge très vite dans un dédale interminable, avec une intrigue tordue et une énigme finale ! Heureusement, le rythme est tendu, les pistes sont nombreuses, parfois brouillonnes, avec une solution peut-être trop facile.
Mais on reste dans le très bon, avec suspense glaçant et logique implacable, ambiance oppressante et clins d'œil foisonnants. Une recette toujours bougrement efficace.
POCKET (2019) - 624 pages
Nous étions les hommes, de Gilles Legardinier
Sur fond de recherches médicales avec complots scientifiques pour corser le dossier, le roman est entraînant et perspicace pour commencer, puis beaucoup moins stimulant au fil des pages. En fait, soit l'histoire s'essouffle soit c'est moi qui ai simplement décroché. En tout cas, il y a peu d'action et trop de réflexion. Le final aussi est vraiment peu percutant. C'est franchement moyen.
À Edimbourg, le docteur Scott Kinross travaille sur la maladie d’Alzheimer. Associé à une jeune généticienne, Jenni Cooper, il a découvert une clé de cette maladie qui progresse de plus en plus vite, frappant des sujets toujours plus nombreux, toujours plus jeunes. La violence explose et ne cesse de surprendre les spécialistes. D'où leurs conclusions aussi perturbantes qu’effrayantes.
Quid des enjeux et des théories insensées... J'ai trouvé cette lecture lassante et conventionnelle. Elle restera peu mémorable en dépit du nom de l'auteur. Ça me déçoit.
©2011 Fleuve Noir (P)2019 Lizzie
- Lu par : Bernard Gabay
- Durée : 11 h 30 env.
- Avec entretien de l'auteur
La performance de Bernard Gabay est, par ailleurs, positive, serinée d'une voix grave et appliquée. Au cinéma, c'est Viggo Mortensen qui l'incarne le mieux (oui, sa voix française).
Vue pour la dernière fois, de Nina Laurin
En apprenant la disparition de la jeune Olivia Shaw, Laine comprend que son tortionnaire est de retour. Vers 10-13 ans, elle aussi a vécu le même calvaire : kidnapping, séquestration, viol. Depuis, son existence est une succession d'échecs. Une vie mise en arrêt.
Obsédée par ce type, elle passe des heures sur le net à lire des commentaires haineux à son sujet. Car Laine suscite toujours autant de curiosité malsaine et nourrit toutes sortes de spéculations insensées. Forcément, dans sa tête, ça déraille.
Et pourtant, lorsque les parents adoptifs d'Olivia la contactent pour aider l'enquête, Laine accepte de les rencontrer même si elle n'est pas non plus une totale étrangère. Mais elle doit sauver la fillette, à tout prix, et ce malgré ses souvenirs occultés.
De manière globale, Laine est loin d'être fiable. Brisée et complètement paumée, elle se shoote aux médicaments à longueur de journée. Elle a les idées embrouillées, fait n'importe quoi, n'écoute personne et part en vrille pour un rien. Certes, elle n'a pas non plus envie qu'on se mêle de ses affaires, prend plaisir à s'autodétruire et à s'aliéner tout le monde. C'est triste, non ?
En vrai, c'est insupportable.
On suit donc son histoire avec lassitude et sans émotion. Son personnage est trop sur la défensive. Trop pitoyable. On a du mal à s'attacher, en plus c'est long et plat. On devine la fin dès le début. Ça ne tient pas la route et c'est plein d'incohérence. Non vraiment, c'était pas top. Trop poussif et déprimant. Je n'en voyais pas le bout...
©2019 Presses de la Cité. Traduit de l'anglais (Canada) par Cécile Arnaud (P)2019 Audible Studios
- Lu par : Alexandra Mori
- Durée : 9 h env.
La voix de la lectrice est hélas monocorde, ce qui n'encourage pas davantage la compassion. L'expérience a été une déception sur toute la ligne. Dommage.