Pêle-mêle : Comment Akouba inventa l'écriture - Le bon côté du mur - Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill
Dans le village d'Akouba, les enfants sont tous frappés d'une étrange maladie : tout ce qu'ils apprennent le jour s'évapore dans la nuit. Chaque matin, leur maître est dépité face à ses élèves amnésiques.
Akouba, qui a soif d'apprendre, cherche une solution : graver des chiffres dans le sable ou sur une tablette... Mais ses tentatives ne sont guère concluantes. Puis il remarque la technique de sa mère qui, à base de poudre de noix, est capable de teindre les vêtements et les foulards de la maison.
Le lendemain, Akouba a tout oublié des leçons de son maître mais il a enfin trouvé le remède pour rattraper le temps perdu.
Cette histoire de transmission et de savoir est admirablement racontée par Jean-Philippe Arrou-Vignod et résonne comme un hymne à l'écriture à travers un conte universel et malicieux. Une belle histoire mise en lumière par Tali Ebrard.
Comment Akouba inventa l'écriture, par Jean-Philippe Arrou-Vignod & Tali Ebrad
Gallimard Jeunesse, 2019
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Un mur sépare ce livre : à gauche, le petit bonhomme assure qu'il est du bon côté, plus calme, bien planqué, à l'abri de tout danger. En effet, de l'autre côté du mur, il y a des fauves et surtout un ogre qui rêve de tout dévorer.
C'est du moins ce que raconte notre petit bonhomme... qui ne réalise pas la montée des eaux, les bestioles qui nagent, qui avalent, qui croquent... Et l'eau, toujours, continue de monter.
Tel est pris qui croyait prendre ! Ou l'exceptionnelle destinée d'un petit bonhomme aux idées trop arrêtées.
Cette histoire est aussi un beau pied de nez aux préjugés et aux trouilles répandues sur le vivre ensemble, entre nous, loin des autres, derrière nos lignes et nos frontières. C'est raconté avec beaucoup de tendresse et d'ironie pour une lecture vraiment, vraiment hilarante. Franchement TOP.
Le bon côté du mur, par Jon Agee
Gallimard Jeunesse, 2019
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Jean fait sa rentrée en cours préparatoire, avec un peu la trouille au ventre. Quand la maîtresse demande à chaque enfant la profession des parents, Jean s'inquiète et répond dans un souffle : "Mon père est patron, ma mère secrétaire".
En vérité, cette dernière est depuis longtemps absente car elle voyage autour du monde. Et c'est à la petite voisine, Michèle, qu'elle envoie des cartes postales à faire lire au garçon. Très vite, Jean se prend à rêver... Buffalo Bill, les cowboys, les indiens, il en a des étoiles plein les yeux.
L'histoire de Jean est un fabuleux mélange d'innocence et d'émotion, ponctuée par les jeux d'enfant, l'insouciance, les rires, mais aussi les espoirs insensés. Sa maman lui manque, mais Jean n'ose pas se confier à son père ou à sa gouvernante (Yvette, la reine du chocolat glacé). Il compense plutôt par son imagination débordante, même si ça ne trompe pas le lecteur non plus !
L'histoire est belle, adorable et émouvante. Elle évoque aussi la tendre nostalgie des années 70 (ah, ces fameuses tirettes !). C'est dégoulinant de tendresse, de fraîcheur et de mots couverts. On ne dit pas, on chuchote. Tout ça raconté sous le format d'une bande dessinée, entre fausse candeur, sourires et larmes. Une très jolie réussite.
Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill, par Jean Regnaud & Emile Bravo
Gallimard Jeunesse coll. Folio Junior - 2019
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