On ne risque pas de connaître quelques nuits blanches avec Hamish Macbeth ! C'est le genre de roman policier suranné qu'on lit pour se consoler du retour de la grisaille. On n'est pas loin du cliché en recommandant une théière chaude et un plaid à moumoute pour entamer sa lecture.
L'histoire nous invite dans le château de la famille Halburton-Smythe (rappelez-vous de Priscilla qui fait battre le cœur de notre grand échalas à la chevelure flamboyante). La demoiselle ramène de Londres le dramaturge en vogue - également son fiancé attitré - que les invités de ses parents sont impatients de rencontrer. Mais la soirée est polluée par les remarques déplaisantes d'un affreux goujat. Comme d'habitude, cet individu est retrouvé mort. Et les suspects ne manquent pas. Même s'il est écarté de l'enquête, Hamish Macbeth continue de fouiller la lande pour apporter la preuve du crime parfait. En effet, la police a d'abord conclu au banal accident de chasse. Que nenni. Notre écossais a de la suite dans les idées et trace son chemin en vagabondant ci et là, en ressassant les discussions entendues, en téléphonant à son cousin journaliste ou en toquant à la porte d'une vieille tante pour cerner la personnalité du défunt.
Il oublie ainsi ses déboires sentimentaux en sachant la jolie Priscilla inaccessible et prisonnière de son rang. Sa relation avec Henry est d'ailleurs un vrai casse-tête (... et je n'étais pas loin de penser à Sidney Chambers et Amanda). En tout cas c'est tout aussi élégant et poudré, baignant hors du temps, conduit sans esbroufe et avec un grand classicisme. Je n'avais pas deviné le dénouement - après tout je considère que cette série se lit surtout pour son emballage, moins pour son suspense qui n'est pas franchement insoutenable ! Ça manque encore de piquant, ceci dit...
©1987 / 2019 M.C. Beaton / Albin Michel. Traduit de l'anglais par Marina Boraso (P)2019 Audible Studios
- Lu par : François Delaive
- Série : Hamish Macbeth, Volume 2
- Durée : 6 h 20
Par contre, je ne suis pas contente... mais vraiment pas contente... de la lecture faite par François Delaive concernant les voix féminines - c'est à pleurer de rire ! Franchement ridicule. Il me semble avoir sursauté quand j'ai entendu l'une d'elles dans les cinq premières minutes. Je n'en revenais pas. C'est une blague ou quoi ? En tout cas, on se moque du monde. Revoyez votre copie, faites simple - la narration est par ailleurs agréable et fluide - donc quel intérêt de singer les dames du roman.. C'est insupportable !