Misery, de Stephen King
Ambiance oppressante mais obsédante !
Après un accident de voiture, un écrivain est recueilli chez une groupie qui le séquestre dans sa maison isolée avec pour obligation d'écrire un nouveau roman. Il doit remettre en scène son héroïne fétiche qu'il vient de tuer dans son précédent livre.
Paul Sheldon n'a plus trop le choix, face à une Annie Wilkes déterminée et radicale. Leurs échanges sont aussi d'une grande violence et parfois confus. Car ça zigzague pas mal dans la tête de Sheldon, complètement shooté aux médocs. Mais Wilkes est une femme redoutable - « Elle était réellement la Fidèle Lectrice type, mais Fidèle Lectrice n'était pas synonyme de Lectrice Gobe-Tout. Elle ne lui permettait pas de tuer Misery... mais elle n'admettait pas non plus son retour à la vie par un tour de passe-passe. »
La frontière est mince entre l'amour et la haine, la domination et la dépendance, la créativité et l'abrutissement. On s'y perd souvent - des longueurs, toujours ! - et ça devient écœurant à suivre. Par contre, cette ambiance en vase-clos est bluffante. Ce rapport de force entre l'écrivain et la psychopathe est scotchant. On ne sait plus qui croire, que croire. En tout cas, cette histoire n'est pas devenue un Classique par hasard.
Malheureusement, je déconseille fortement la version audio des éditions Thélème car le lecteur est pénible avec ses bruits de salive, sa respiration, ses hésitations... On entend jusqu'aux feuilles qu'il tourne ! Une réalisation moyenne pour une exécution vraiment pas au top.
©1989 Albin Michel (P)2010 Éditions Thélème
- Lu par : Paul Barge
- Durée : 15 h 30
Chef d'œuvre du roman fantastique et policier. Un classique du roman noir.