La fille sans nom, de Maëlle Fierpied
Camille fugue en pleine nuit car elle en a ras-le-bol de l'éducation trop rigide de ses parents. Sur le bord du fleuve, elle croise une péniche et répond à une petite annonce : recherche garçon à tout faire. Avide d'aventures, la jeune fille monte à bord et ment sur son identité.
Au moment de signer son contrat (avec une goutte de son sang), Camille s'écroule de sommeil et se réveille en ayant tout oublié. Elle ne comprend pas ce qu'on attend d'elle, si ce n'est s'occuper des animaux en cage d'un certain Mage Hélix. Elle doit aussi éviter le plus possible ses compagnons de voyage, deux Ogres-dragons peu commodes.
Oui, oui, c'est carrément bizarre. Et tout le roman est de cet acabit !
On débarque au beau milieu d'une histoire très curieuse et on ne cesse de se demander où on va. L'ambiance est sombre et angoissante, avec des personnages inquiétants. La mise en place peut sembler lente - elle l'est - et pourtant tout semble nécessaire pour comprendre la quête. Après tout, le roman fait 500 pages donc il faut se préparer à élargir ses horizons.
L'univers de Maëlle Fierpied est souvent atypique, avec une bonne dose de fantastique, de l'audace et une imagination improbable. Cf. ses Chroniques de l'université invisible qui m'avaient fait découvrir son auteure ! Celui-ci ne déroge pas à la règle, même si j'ai parfois eu une sensation d'errance et de flou...
École des Loisirs, roman, Médium + (2019)