Le Wundereur (Nevermoor 2), de Jessica Townsend
Morrigane Crow a vaincu la malédiction et rejoint la Société magique Wundrous. Néanmoins, la découverte de Nevermoor n'est pas sans heurt : alors qu'on lui avait promis amitié, éducation et protection, Morrigane ne rencontre que méfiance et hostilité.
Pour rappel, ma lecture du tome 1 et blablabla.
Évidemment cette suite confirme le potentiel de la série. Cependant, celle-ci me fait vraiment trop penser à Harry Potter. C'est gênant dans le sens où... oui, on aime l'univers de Morrigane qui se rend cette fois dans une école pour jeunes talents. Elle prend même un train exprès pour s'y rendre et suit toute une procession qui rappelle les cérémonies d'accueil à Poudlard. Oui, oui, oui : ne dites pas le contraire, on pense très fort à vous-savez-qui.
Et puis Morrigane a un secret qu'elle doit protéger avec ses nouveaux camarades. Cela leur coûte aussi car ils sont soumis à un chantage odieux et doivent se plier à des exercices humiliants ou rageants. Parce que l'esprit d'équipe compte plus que tout. Pourtant, Morrigane a le moral dans les chaussettes car on lui a supprimé tous ses cours (à l'exception d'un seul). Il y a tant de non-dits autour d'elle que la fillette est paumée et qu'elle opte souvent pour les mauvaises décisions.
Il y a tant et tant de petits exemples qui font penser au petit sorcier... (oui, oui, oui, on y revient sans cesse) si bien que ça finit par enlever toute surprise à la lecture ! On ne doute plus, on sait, on attend et on se dit bah voyons... C'est vraiment ce que j'ai ressenti tout du long, même si j'apprécie beaucoup cette série que je trouve CHARMANTE et SYMPATHIQUE. L'influence HP reste tout de même trop marquante. Elle nous prive de cette excitation de nouveauté, cette envie d'extase et d'ébahissement. On a tout ça, c'est bien... c'est sûr mais ce n'est pas nouveau non plus, et ça me titille un petit peu.
Mais je lirai sans aucun problème la suite ! Hahaha.
©2019 éditions Pocket Jeunesse / Lizzie. Traduit par Juliette Lê (P)2019 Lizzie
- Lu par : Helena Coppejans
- Série : Nevermoor, Volume 2
- Durée : 11 h env.
Excellente lecture audio : performance de Helena Coppejans parfaite ! Univers fabuleux, imaginaire foisonnant... on vit une expérience riche et excitante. Sur ce plan, c'est très réussi !
⭐⭐⭐⭐
La fille sans nom, de Maëlle Fierpied
Camille fugue en pleine nuit car elle en a ras-le-bol de l'éducation trop rigide de ses parents. Sur le bord du fleuve, elle croise une péniche et répond à une petite annonce : recherche garçon à tout faire. Avide d'aventures, la jeune fille monte à bord et ment sur son identité.
Au moment de signer son contrat (avec une goutte de son sang), Camille s'écroule de sommeil et se réveille en ayant tout oublié. Elle ne comprend pas ce qu'on attend d'elle, si ce n'est s'occuper des animaux en cage d'un certain Mage Hélix. Elle doit aussi éviter le plus possible ses compagnons de voyage, deux Ogres-dragons peu commodes.
Oui, oui, c'est carrément bizarre. Et tout le roman est de cet acabit !
On débarque au beau milieu d'une histoire très curieuse et on ne cesse de se demander où on va. L'ambiance est sombre et angoissante, avec des personnages inquiétants. La mise en place peut sembler lente - elle l'est - et pourtant tout semble nécessaire pour comprendre la quête. Après tout, le roman fait 500 pages donc il faut se préparer à élargir ses horizons.
L'univers de Maëlle Fierpied est souvent atypique, avec une bonne dose de fantastique, de l'audace et une imagination improbable. Cf. ses Chroniques de l'université invisible qui m'avaient fait découvrir son auteure ! Celui-ci ne déroge pas à la règle, même si j'ai parfois eu une sensation d'errance et de flou...
École des Loisirs, roman, Médium + (2019)