Et le désert disparaîtra, de Marie Pavlenko
Samaa a toujours connu le désert mais désire ardemment suivre les chasseurs de sa tribu (une mission exclusivement réservée aux hommes). Elle décide donc de s'éclipser en douce pour suivre la partie de chasse. Malheureusement son escapade tourne court : Samaa se perd, tombe dans une crevasse et se blesse.
Terrorisée, elle n'en est pas moins surprise de découvrir un filet d'eau et surtout un arbre immense. Le Graal des chasseurs qui cherchent justement du bois pour le vendre.
Les jours passent dans une morosité ambiante. Samaa rumine ses idées noires, revient sur son éducation, sur la place des femmes dans leur société, sur la nature en souffrance, sur les solutions à trouver pour guérir un monde exsangue.
Avec ses barres chocolatées pour seules provisions, elle calcule très scrupuleusement ses rations pour survivre le plus longtemps possible. Forcément, elle s'affaiblit et commence à confondre la réalité et les rêves...
Alors, c'est tout sauf une lecture renversante, une lecture menée à un train d'enfer ou une lecture enflammée dressant son héroïne contre l'ordre établi... disons plutôt que c'est simplement un appel à se poser un instant pour prendre le temps de réfléchir sur la vie, la nature, la planète, tout ça. Huis clos oblige, le roman s'enferme dans une atmosphère accablante et pleine d'amertume. Vision contemplative ou conte écologique... ce roman peut déjà rejoindre Céleste, ma planète sur vos étagères !
©2019 Éditions Flammarion (P)2019 Éditions Gallimard
- Lu par : Delphine Cogniard
- Durée : 3 h 54
Très, très jolie lecture faite par Delphine Cogniard : sa voix claire et limpide nous enveloppe et fait oublier la réalisation sonore inexistante (aucun fond musical). Pour d'autres, c'est apaisant car moins racoleur. Cette perspective se discute, mais dans le cas présent, cette absence de fioritures apporte sagesse, solennité, écoute et sérénité. J'ai bien aimé !
♪♫ Elle pleure, elle pleure, elle pleure ma planète !
Elle sent que sa fin est proche
Et ça la rend folle !
Dites-leur, dites-leur, dites-leur qu'ils sont fous !
La Terre en a ras le bol un point c'est tout ! ♫♪