C'est encore une immersion hallucinante que nous propose Lian Hean à travers cette série (en quatre tomes) qui s'inspire des grandes épopées guerrières du Japon médiéval. Comme souvent avec les romans japonais, les noms des personnages me freinent un peu pour me sentir à l'aise et naviguer à l'aveugle. J'ai besoin de temps pour m'acclimater et mémoriser la distribution.
Nous suivons donc le jeune Kazumaru, orphelin de père, condamné par son oncle, abandonné en pleine montagne où il rencontre un sorcier et reçoit un masque de cerf au pouvoir remarquable. Désormais Shikanoko (son nom adulte) voyage en compagnie d'un vieux sage et d'une belle enchanteresse qui fera tourner les sens du seigneur Kiyoyori. Lorsque son fils, le jeune Tsumaru, est enlevé, l'homme n'a plus trop le choix que de se rendre chez le prince abbé pour prêter allégeance. Une conspiration contre l'empereur gronde, mais Kiyoyori reste fidèle à ses valeurs.
Humm... en fait, c'est pratiquement mission impossible de présenter cet ouvrage car l'intrigue est nouée de mille nœuds qui cadenassent le plan de façon remarquable. Plus on progresse dans la lecture, plus les liens nous apparaissent et nous ébranlent.
Car c'est une sempiternelle histoire de pouvoir, de vengeance, d'amour et de jalousie. Une histoire avec des accents fantastiques car les bois sont hantés par des esprits, les personnages sont possédés et la magie circule dans l'air. C'est assez sombre aussi car les ambitions - et les passions - sont dévorantes. Je ne vous raconte pas la fin, mais j'étais sous le choc !
Impossible de ne pas ouvrir La Princesse de l'Autumne dans la foulée.
Gallimard jeunesse, 2017
Couverture illustrée par : Yuko Shimizu
Traduit (anglais) par : Philippe Giraudon
Lian Hearn dévoile dans ce «prequel» les origines mythiques du «Clan des Otori». Elle nous plonge dans un monde envoûtant où se mêlent les aventures de samouraïs traditionnelles et une dimension surnaturelle d'une grande originalité.
⭐⭐⭐⭐