The Kingdom, de Jess Rothenberg
The Kingdom est un immense parc d'attraction visant à offrir rêve et évasion au public. Les visiteurs sont également accueillis par des Fantaisistes - en apparence ce sont des jeunes filles belles et serviables mais en vérité ce sont des espèces hybrides, mi-humaines mi-robots, en cours d'expérimentation.
Car rien n'est véritablement tout beau tout rose dans ce royaume de la perfection ! L'une des Fantaisistes est aujourd'hui accusée d'un crime (avoir assassiné un Surveillant). Le procès va débuter, les interrogatoires s'enchaînent et Ana livre calmement une (partie de la) vérité.
Car Ana et ses sœurs n'étaient finalement pas si malléables et pouvaient se révéler farouches et sensibles à leur environnement. Par contre, dès que cette anomalie se produisait, elles disparaissaient mystérieusement de la circulation. D'où Owen.
Membre du personnel, le jeune homme n'est jamais loin et intrigue par son comportement parfois sauvage parfois compatissant. Ana ne sait pas quoi penser de lui. Au fil du temps, pourtant, elle devient de moins en moins insensible à ses approches et n'hésite plus à se confier.
Voilà, voilà. J'y ai cru, et puis bof... Lecture survolée sans la moindre excitation. On retombe vite dans un scénario sans surprise et bancal. Malgré les tentatives de brouiller les pistes, l'issue coule de source (oh oui... tellement évidente !). Je n'ai pas bien compris non plus les allusions louches qui surgissent dans l'audience d'Ana (le sort des Fantaisistes... les brimades subies, leurs attitudes consensuelles ou faussement arrangeantes). De toute façon la structure narrative n'est pas très cohérente (longueurs, banalités, violences incongrues), en plus de quelques percées poétiques ou philosophiques... ça zigzague pas mal et ceci me laisse perplexe.
En bref, véritable patchwork de références, ce roman n'inspire qu'une impression de fourre-tout pas très convaincant. Suis déçue.
Casterman, 2020 - traduit par Corinne Daniellot
⭐⭐⭐