Un été en liberté, de Mélanie Edwards
Voilà un joli roman qui raconte les vacances, l'enfance et le premier amour. Rien que la couverture sobrement illustrée par Andrea Sorio invite à la découverte...
Ils sont quatre : un frère et trois sœurs, Brune (17 ans), Paul (16 ans), Violette (14 ans) et Elise (6 ans). Leurs parents débordés décident de les expédier loin du tumulte parisien dans une petite maison de famille, en Ardèche. Un mois durant, les enfants seront livrés à eux-mêmes, sous le regard bienveillant des voisins, et vont ainsi goûter à la liberté.
Leurs journées s'organisent en toute spontanéité, les tâches sont réparties, sans contrainte et dans une bonne entente générale - ça fait plaisir de savourer un climat aussi serein. Chaque jour, ce sont promenades dans la nature riche et sauvage, baignades dans la crique, lectures à l'ombre des arbres, virées en mobylette ou en kayak... vraiment la belle vie !
Le lecteur aussi est aspiré par cette douce quiétude. On se fond vite une place au soleil et on prend place dans ce paysage sans nuage. L'extase pure. De toute manière, cette lecture est extrêmement bénéfique tant pour les adultes (souffle nostalgique) que pour les plus jeunes (envieux de cette liberté inestimable).
L'insouciance est de mise au cœur de cette histoire, qui nous rappelle le plaisir de saisir le moment présent, de savourer chaque rencontre et de s'interroger sur les liens qui nous attachent aux autres. C'est un petit roman de 200 pages qui ne paie pas de mine et pourtant il est éclatant de douceur & de tendresse. Une précieuse pépite. ♥
Bayard (2020)
« C'était troublant comme ce roman venait réveiller plein de sensations diffuses que j'avais moi-même en lisant. Il m'arrivait parfois de relire un livre et de ne pas y trouver du tout les mêmes choses que lors de ma première lecture. Est-ce que, comme le disait Juan Villoro, « chaque livre est comme un miroir de nos pensées. Son contenu varie selon qu'il est lu par un héros ou par un personnage ordinaire » ?
Moi, j'avais souvent l'impression étrange, et parfois dérangeante après coup, que c'étaient les livres qui me choisissaient, et non l'inverse ; puis, finalement, que j'imprimais à chaque histoire mes humeurs du moment, exactement comme l'écrivait l'auteur... »