L'enfance de l'art (Miss Charity #1), de Loïc Clément & Anne Montel
Adaptation réussie de la première partie du roman de Marie-Aude Murail qui raconte l'enfance d'une fillette pas comme les autres à la fin du XIXe siècle.
Charity Tiddler, ayant très tôt manifesté son penchant pour les animaux et la nature, se trouvait fort malheureuse à subir des leçons de musique ou de couture quand seule la vision d'un pinceau ou de pastels la mettait en joie ! Et heureusement, l'arrivée d'une gouvernante remarquable va bouleverser son éducation...
On retrouve dans cette version illustrée de belles pages lumineuses et verdoyantes, tout en accentuant le caractère rêveur et contemplatif de notre jeune héroïne. Il y a forcément un soupçon de Beatrix Potter dans ce portrait, ce qui rend la lecture encore plus charmante et délicieuse.
Il me tarde de découvrir la suite car cette relecture confirme mon premier coup de cœur pour ce roman doudou par excellence. ♥
Rue de Sèvres, 2020
Les plumes harmonieuses de Loïc Clément et d’Anne Montel révèlent une splendide version naturaliste du chef d’œuvre de Marie-Aude Murail.
SÉRIE EN 3 TOMES
Un été en liberté, de Mélanie Edwards
Voilà un joli roman qui raconte les vacances, l'enfance et le premier amour. Rien que la couverture sobrement illustrée par Andrea Sorio invite à la découverte...
Ils sont quatre : un frère et trois sœurs, Brune (17 ans), Paul (16 ans), Violette (14 ans) et Elise (6 ans). Leurs parents débordés décident de les expédier loin du tumulte parisien dans une petite maison de famille, en Ardèche. Un mois durant, les enfants seront livrés à eux-mêmes, sous le regard bienveillant des voisins, et vont ainsi goûter à la liberté.
Leurs journées s'organisent en toute spontanéité, les tâches sont réparties, sans contrainte et dans une bonne entente générale - ça fait plaisir de savourer un climat aussi serein. Chaque jour, ce sont promenades dans la nature riche et sauvage, baignades dans la crique, lectures à l'ombre des arbres, virées en mobylette ou en kayak... vraiment la belle vie !
Le lecteur aussi est aspiré par cette douce quiétude. On se fond vite une place au soleil et on prend place dans ce paysage sans nuage. L'extase pure. De toute manière, cette lecture est extrêmement bénéfique tant pour les adultes (souffle nostalgique) que pour les plus jeunes (envieux de cette liberté inestimable).
L'insouciance est de mise au cœur de cette histoire, qui nous rappelle le plaisir de saisir le moment présent, de savourer chaque rencontre et de s'interroger sur les liens qui nous attachent aux autres. C'est un petit roman de 200 pages qui ne paie pas de mine et pourtant il est éclatant de douceur & de tendresse. Une précieuse pépite. ♥
Bayard (2020)
« C'était troublant comme ce roman venait réveiller plein de sensations diffuses que j'avais moi-même en lisant. Il m'arrivait parfois de relire un livre et de ne pas y trouver du tout les mêmes choses que lors de ma première lecture. Est-ce que, comme le disait Juan Villoro, « chaque livre est comme un miroir de nos pensées. Son contenu varie selon qu'il est lu par un héros ou par un personnage ordinaire » ?
Moi, j'avais souvent l'impression étrange, et parfois dérangeante après coup, que c'étaient les livres qui me choisissaient, et non l'inverse ; puis, finalement, que j'imprimais à chaque histoire mes humeurs du moment, exactement comme l'écrivait l'auteur... »
La chaîne, par Adrian McKinty
Affreusement stressante !!! Cette lecture m'a tenue en laisse pour connaître l'après et le pourquoi et le comment car tout est ficelé pour tenir en alerte.
Une femme reçoit un sinistre message anonyme : « Primo, vous n'êtes pas la première et vous ne serez certainement pas la dernière. Secundo, rappelez-vous toujours que ce n'est pas l'argent qui compte - c'est La Chaîne. »
Et d'apprendre ensuite que sa fille a été kidnappée.
Pour qu'elle s'en sorte vivante, il faut qu'elle enlève à son tour un autre enfant.
Le principe de la Chaîne.
Véritable tension psychologique. Rythme cardiaque qui s'emballe. Personnages prêts à tout pour suivre les règles. Ah... ce fichu instinct maternel ! Les cerveaux de la Chaîne ont basé là-dessus et tiré le gros lot.
En tant que lectrice, j'ai tout lu quasiment en apnée. C'était franchement stressant. J'ai tourné, tourné les pages pour que ça aille plus vite et qu'on me donne enfin la solution. Le dénouement est d'ailleurs particulièrement acrobatique (genre cinématographique un peu lourd). Bof bof. Sinon ce roman est une réussite en terme de choc émotionnel avec trouillomètre dans le rouge écarlate. Oui, oui, la lecture est totalement flippante.
Accrochez-vous.
Mazarine, 2020 - traduit par Pierre Reignier
#Lachaîne #NetGalleyFrance
⭐⭐⭐.5