La Nanny, de Gilly Macmillan
Après la mort de son mari, Jocelyn n'a plus d'autre choix que de rentrer chez elle en Angleterre. Sans maison et sans argent, elle trouve refuge au manoir familial occupé par sa mère également veuve. Or, les deux femmes ont longtemps entretenu une relation compliquée et Jocelyn n'est toujours pas prête à baisser les armes même si sa fille Ruby tisse une véritable complicité avec sa grand-mère.
L'animosité remonte à l'enfance alors que leur famille s'enfermait dans les non-dits et les faux-semblants : noblesse d'un autre temps, train de vie dispendieux, soirées privées et j'en passe. La petite Jocelyn était confiée aux bons soins d'une nourrice qui a malheureusement disparu du jour au lendemain. Ses parents ont néanmoins tourné la page et minimisé le chagrin de l'enfant.
Sauf que trente ans plus tard, Hannah est de retour. Super Nanny se présente à Lake Hall et cherche de nouveau à s'immiscer dans leur vie. Jocelyn lui ouvre la porte tout en se méfiant de sa mère malade et affaiblie. Autre coïncidence, la police repêche un crâne humain dans le lac sur la propriété et ouvre une enquête pour connaître les circonstances de cette macabre découverte.
Quatrième roman que je lis de l'auteur (La fille idéale, Ne pars pas sans moi ou Je sais que tu sais) et tous ont ce point commun de distiller une ambiance glaçante avec des personnages aux contours incertains. On marche à pas prudents, on sait qu'on ne peut pas prêter confiance en aveugle mais on se laisse guider vers les eaux troubles en attendant le déluge !
Cette lecture est efficace / également en format audio / car elle use d'un jeu de dupes sur fond de secrets de famille qui tourne vite à l'obsession. En bref, le suspense du roman est plus que correct car ça se tient de bout en bout. Pas mal.
©2019 / 2020 Titre original : "The Nanny" / Éditions Les Escales, un département d'Édi8. Traduit par Isabelle Maillet (P)2020 Lizzie, un département d'Univers Poche.
- Lu par : Valérie Muzzi, Gudule Zuyten, Olivier Prémel
- Durée : 10 h 49
- Entre Chanson douce de Leïla Slimani et Rebecca de Daphné Du Maurier, un thriller élégant et terrifiant.
Eugène et moi, de Katherine Pancol
J'ai une longue histoire avec Katherine Pancol, d'où ce plaisir égoïste d'avoir retrouvé le souvenir des histoires pétillantes et légères de ses premiers romans.
Âgée d'une vingtaine d'années, Katherine s'envole pour le Mexique afin d'échapper à un amant étouffant. Au moment de décoller, elle rencontre l'intrépide Eugène. Cette demoiselle la prévient : elle voyage avec juste du mercurochrome et un bouquin dans son sac. Elle tient à son indépendance, croque les hommes avec insouciance et déclare que la vie est trop triste sans risque. Katherine la regarde avec des yeux de merlan frit mais se gave de cette audace pour goûter pleinement une folle aventure.
J'ignorais à quoi m'attendre en commençant ce roman : le format est court, quelque peu illustré et le propos est vraiment léger. Mais qu'est-ce que c'est sympa à lire ! Ça sent l'été, le soleil, la nostalgie de la vie d'avant, la gaieté et l'optimisme. De bons ingrédients qui font du bien en ce moment. Lecture superficielle ? oui, probablement. Toutefois, le positif qui s'en dégage est précieux et revigorant. Ça m'a drôlement plu.
©2020 Katherine Pancol, Anne Boudart / Albin Michel (P)2021 Audible Studios
- Lu par : Olivia Nicosia
- Durée : 2 h 28
- Elles n'ont rien en commun, si ce n'est une féroce envie d'indépendance. Elles vont pourtant se lancer ensemble dans une aventure qui les mènera de Paris au Mexique, puis à Saint-Tropez. De chaos en cahots, elles vont apprendre à devenir celles qu'elles ont envie d'être.
⭐⭐⭐.5