WinterwoodPoint fort du roman : son ambiance tellement ensorcelante.

Imaginez une jeune fille vivant isolée dans une maison au milieu des bois. Un nuit d'hiver, suite à une violente tempête, elle trouve un garçon porté disparu depuis quinze jours. Elle pense d'abord qu'il est mort car il est étendu, les yeux clos, la peau bleue. Mais voilà qu'il les ouvre soudainement et la fixe comme un hébété. Nora le recueille chez elle.

Mais rien n'est clair dans cette histoire. Le garçon s'appelle Oliver et parle peu. Sa mémoire est défaillante. Tout juste se souvient-il qu'il séjourne dans un camp pour jeunes en difficulté. Lorsqu'il décide d'y retourner, c'est pour s'en échapper à nouveau.

De son côté, Nora ne peut pas oublier leur rencontre. Elle a besoin de comprendre et décide de mener sa petite enquête. Par contre, il faut bien se figurer que le contexte est oppressant, qu'il fait très froid et que des légendes de sorcellerie courent sur la famille de Nora.

Donc, total respect pour cette atmosphère si particulière et qui rend la lecture mystérieuse et néanmoins envoûtante. Cela m'a énormément plu. J'avais plusieurs pistes en tête quant à l'issue du roman, et pourtant le dénouement m'a un peu prise de court. Une autre issue aurait été plus percutante, à mon goût, mais c'est très bien comme ça aussi.

Un bon roman au charme gothique et terriblement mélancolique. Je dis oui, oui et encore oui.

Rageot, 2020 - Traduit par Lilas Nord

⭐⭐⭐.5