La Reine sans couronne (Keleana #2) de Sarah J. Maas
Peu de temps après ma lecture du premier tome de Keleana, je replonge dans cet univers et savoure mes retrouvailles. Une chose est sûre, ce deuxième tome est diablement bon (même si le précédent était très bon aussi). C’est juste qu’on sent davantage l’histoire monter en puissance, en émotion et en révélation.
Pour Keleana, d’abord. Pour ses proches, la princesse Néhémia, le prince Dorian et le capitaine Chaol. Pour ses missions, le danger, la traque, le sang. Les énigmes dans les catacombes. Les projets secrets du roi. La confiance qu’on peut accorder contre la conviction de protéger les autres. Se taire. Devenir complice. Bref. On doute beaucoup.
Si l’on évite un tant soit peu les (nombreux) spoilers, on peut tout gober. Et fantasmer, trembler, hurler. Parce qu’il y a des séquences incroyables, des instants romantiques et bouleversants, et d’autres moments plus durs et irrévocables.
« Il essuya ses larmes, souleva son menton et l’embrassa. Ce baiser lui fit tout oublier. (...) Ce fut comme rentrer chez elle, renaître, ou découvrir une moitié d’elle-même qui lui avait toujours manqué. »
Pour le moment, j’aime tous les personnages. Le dévouement de Chaol. La détresse de Dorian. Et l'apparence trompeuse de notre redoutable criminelle (tellement plus fragile et instable). Ça promet ! Surtout que chaque décision, chaque non-dit, semble avoir des répercussions sans appel.
« L’extrémité de ses cheveux trempée de sang était rouge vif. Et ses yeux… ils n’exprimaient plus rien, comme si Keleana n’était plus qu’une coquille vide. Pendant un bref instant, il se demanda si elle allait le tuer aussi, simplement parce qu’il était là, parce qu’il avait vu sa part d’ombre. »
« C’était une déclaration de guerre contre eux tous. Qu’ils tremblent devant ce qu’ils avaient réveillé. »
Impossible pour moi de résister à l’appel du tome trois, maintenant.
La Martinière J. fiction, 2020 pour la présente édition
Traduit par Anne-Judith Descombey
⭐⭐⭐⭐⭐