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Chez Clarabel
1 mars 2007

Elle s'appelait Sarah - Tatiana de Rosnay

elle_s_appelait_sarahParis, 2002. Julia, une américaine de 45 ans, mariée à un très séduisant français, Bertrand, est chargée par son rédacteur en chef de travailler un article sur le 60ème anniversaire du Vél d'Hiv. Le 16 juillet 1942, des milliers de familles juives ont été parquées dans le vélodrome d'Hiver suite à la grande rafle menée par la police française. L'américaine ignore tout de ce chapitre d'histoire, mais elle apprendra, au cours de son enquête, qu'elle n'est pas la seule à avoir mis en berne ce dossier houleux... La honte de la France. Beaucoup de femmes et d'enfants ont été envoyés aux camps de la mort, et il n'y a eu aucun survivant.

La vie de Julia est un modèle de rêve éveillé avec un mari délicieux, une fille intelligente dans un cadre parisien cossu, chic et confortable. Son mari Bertrand a pourtant décidé d'emménager dans l'appartement de sa grand-mère Mamé, rue de Saintonge, et de refaire tout à neuf. Julia est vaguement convaincue... Elle ne devine pas aussitôt que les murs de cet appartement renferment des secrets, elle n'entend pas leurs murmures. En fait, Julia est complètement absorbée par son enquête, par ce qu'elle découvre sur le 16 juillet 1942. Elle court dans tout Paris, rencontre des survivants, bouscule les témoins de l'époque, se rend à Beaune la Rolande, à Drancy. Et sur sa route, elle croise un petit fantôme, celui d'une certaine Sarah, juive de dix ans, exportée avec sa famille durant la journée du 16 juillet 1942.

Au début du roman, on rencontre cette petite fille juive, seule avec sa mère et le petit frère, lorsque la police française tambourine à leur porte pour les exhorter à les suivre sur le champ. La fillette décide de cacher son petit frère dans un placard secret dont elle ferme la porte à clé en lui promettant de revenir plus tard. Promis. L'enfant ignore qu'elle part pour ne jamais revenir.. et quand elle le découvre, évidemment c'est l'horreur, l'angoisse, le sentiment de culpabilité et le début d'une lente agonie. Son petit frère, âgé de 4 ans, seul dans sa cachette, avec rien d'autre pour survivre que l'attente d'une promesse faite...

Les chemins de Julia et de Sarah se font écho, de 1942 à 2002. Soixante ans séparent cette enfant juive et cette américaine bouleversée par ce qu'elle découvre. L'enquête de Julia la mène beaucoup plus loin que prévu et va chambouler son existence entière. C'est admirablement rendu par la narration et le tempo donné par l'auteur. Tatiana de Rosnay a su imposer son roman "choc" et "chaud bouillant" sur un sujet aussi sensible. Il y a une émotion incroyable qui s'en dégage, je l'avoue : j'ai pleuré. Cela concerne le témoignage éprouvant de l'enfant, de son drame personnel et du secret qu'elle porte comme un boulet, mais toute la partie qui concerne Julia est également captivante. Cette américaine est une femme de caractère dans son travail, mais c'est une guimauve dans la réalité quotidienne. Ce qui survient dans sa vie familiale, par exemple, devient lentement une épreuve et un coup de boomerang, imprévisible. Irréversible, aussi. On se doute qu'il se passe quelque chose dans la rue de Saintonge... Si vous avez déjà eu entre les mains "La Mémoire des murs", vous pouvez comprendre que ce roman a été nourri de celui-ci ("Elle s'appelait Sarah" a été écrit vers 2003).

Il est donc important / urgent / nécessaire / indispensable (...) de LIRE ce roman très bien documenté, qui est aussi une leçon de mémoire et de devoir. Ne pas oublier. Zakhor. Al Tichkah. Souvenez-vous. N'oubliez jamais. C'est vraiment très fort et percutant. C'est écrit avec une réelle sensibilité, un sentiment d'implication et de tendresse. Et puis on pleure beaucoup, c'est vrai. Mais impossible de lâcher le livre avant la dernière page. Magnifique !

  • Ecrit en anglais, traduit par Agnès Michaux, titre original : Sarah's Key.

... des bouts de phrases qui s'envolent ... : 

  • "C'était comme un secret. Quelque chose d'enfoui dans le passé. Quelque chose dont personne ne parlait."
  • "Je porte le poids de ta mort comme je porterais un enfant. Je le porterai jusqu'à ma mort."

Laure en parle dans ses JardinsCuné en reste sans voix.

  • Les droits du roman ont été vendus dans 15 pays (USA, Grande Bretagne, Italie, Allemagne, Grece, Pays Bas, Finlande, Danemark, Suède, Tchequie, Norvège, Pologne, Ukraine, Portugal & Israel ).

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26 janvier 2007

Du nouveau, pour bientôt !

elle_s_appelait_sarah_ehoMais qu'est-ce que c'est que ce nouveau roman, Clarabel ?

- Le tout dernier de Tatiana de Rosnay !  Il s'intitule Elle s'appelait Sarah et va paraître le 1er mars aux éditions Héloïse d'Ormesson. *

Il s'agit du 9ème roman de l'auteur, en précisant cependant qu'il avait été écrit depuis quelques années, et en anglais directement ! (oui, n'oubliez pas, Tatiana est franglaise). Ce roman a été traduit en français par Agnès Michaux.

Pourquoi tout ce temps avant sa parution ? pourquoi ce manuscrit est-il resté coincé dans un tiroir ?

- Aucune réponse, sinon que le sujet du roman est fort, poignant et très bouleversant.

Cela parle d'une femme qui vit à Paris et s'apprête à emménager dans un nouvel appartement, pourtant elle pressent que ces murs lui murmurent une histoire d'un passé lointain.

En écho, on assiste au destin d'une petite fille, Sarah, âgée de dix ans, qui bascule dans la tourmente de la guerre après la rafle du Vel d'Hiv' le 16 juillet 1942.

Passé et présent résonnent en choeur, avec quelques 60 ans qui creusent cet écart mais forcent la mémoire à se souvenir, à ne pas oublier. Ce roman nous emporte ainsi vers un terrible chapitre de l'histoire française, qui chamboule une américaine de 45 ans mariée à un français, qui cherche des réponses, qui veut comprendre l'inexplicable.

tatiana_2C'est subjuguant combien ce roman marque son lecteur, l'emporte aux côtés de ces héroïnes secouées par des drames en cascade. C'est toute la force d'une Histoire à laquelle Tatiana de Rosnay  a su imposer son style de l'obsession sur la mémoire des murs, pour l'enquête jusqu'au boutisme et avec une réelle authenticité dans l'hommage sur les événements au Vélodrome d'Hiver.

Pour ces multiples raisons, je vous invite à ne pas louper sa prochaine sortie pour prendre dans vos bras cette Sarah qu'on ne peut décemment pas oublier !   (à suivre ...)

  • Le blog de Sarah est  ICI !

* Les droits du roman ont été vendus dans 15 pays (USA, Grande Bretagne, Italie, Allemagne, Grece, Pays Bas, Finlande, Danemark, Suède, Tchequie, Norvège, Pologne, Ukraine, Portugal et Israel ! ).  :-)

19 janvier 2007

A paraître en février 2007

dans_le_scriptoriumEn février, va sortir le nouveau roman de Paul Auster : Dans le scriptorium chez Actes Sud.

Voici le résumé du livre :

L’homme qui, ce matin-là, se réveille, désorienté, dans une chambre inconnue est à l’évidence âgé. Il ne sait plus qui il est, il ignore pourquoi et comment il se retrouve assigné à résidence entre les quatre murs de cette pièce, percés d’une unique fenêtre n’ouvrant que sur un nouveau mur et d’une porte qui, pour lui demeurer invisible, doit bel et bien exister puisque des “visiteurs” vont la franchir… Sur un bureau, sont soigneusement disposés une série de photographies en noir et blanc, deux manuscrits et un stylo.
Qui est-il ? Et que lui veulent ses interlocuteurs, dont cette Anna qui lui donne du “Mr Blank” et lui parle de comprimés, d’un traitement en cours, mais aussi, étrangement, d’amour et de promesses ? Une journée se passe, lors de laquelle les “visiteurs” qui se présentent reprochent au vieil homme de les avoir jadis envoyés accomplir de mystérieuses et périlleuses missions dont certains sont revenus irrémédiablement détruits. Et cependant qu’entre deux vertiges, corps et mémoire en déroute, Blank interroge des souvenirs qui refusent de se laisser exhumer, qu’il cherche dans le manuscrit l’hypothèse d’une explication, une caméra et un micro enregistrent le moindre geste, les moindres bruits de cette chambre où il subit son ultime et interminable épreuve…

Pour lire un extrait, cela se passe ici ...

22 décembre 2006

Le titre du dernier Harry Potter est connu !

Le titre du dernier Harry Potter est désormais connu... en anglais

Photo
LONDRES, 21 déc 2006 (AFP) - Le titre du dernier et très attendu tome des aventures d'Harry Potter s'appellera "Harry Potter and the Deathly Hallows", ce qui pourrait être traduit par "Harry Potter et les saints mortuaires".

Le titre a été publié jeudi par la romancière britannique J.K. Rowling sur son site internet.

Il s'agira du septième et dernier tome des aventures du petit sorcier à la célèbre cicatrice, devenu un succès planétaire, vendu à plus de 300 millions d'exemplaires, traduit en 63 langues et adapté au cinéma.

La date de sortie n'est pas encore connue, mais J.K. Rowling a tenu a rassurer ses fans. "Ne vous inquiétez pas, je vais le terminer", écrit-elle sur son site. Et elle confie qu'elle en rêve la nuit, ce qui jusqu'à très récemment ne lui était jamais arrivé.

"Je ne pense pas que l'on puisse imaginer ce que cela représente sans l'avoir vécu: exultation et frustration se succèdent sans répit", explique-t-elle. "Je rédige en ce moment des scènes imaginées, pour certaines, il y a une douzaine d'années, voire davantage".

La grande peur des fans est qu'elle fasse mourir Harry Potter.

J.K. Rowling avait en effet annoncé en juin que deux de ses personnages allaient mourir dans ce dernier tome, dont elle a écrit le chapitre final "à peu près en 1990".

"Le chapitre final est secret, bien qu'il ait été un peu modifié maintenant. Un personnage a eu un sursis. Mais je dois dire que deux vont mourir, et je n'avais pas l'intention de les faire mourir", avait-elle précisé.

La romancière de 41 ans, devenue grâce au succès de son jeune héros l'une des plus grosses fortunes de son pays, travaille depuis un an sur ce dernier tome de la saga.

30 novembre 2006

Plus jamais comme avant - Dani Shapiro

plus_jamais_comme_avantLe drame que va vivre Rachel Jensen est celui silencieux et sournois de nombreuses familles, en somme. A près de quarante ans, Rachel attend son deuxième enfant. Elle est mariée à Ned, bel homme et professeur apprécié dans son collège, tout roule à merveille entre eux deux. Mais depuis un an, leur fille Kate, alors âgée de treize ans, est rentrée de colo d'une humeur maussade. Crise de l'adolescence, pronostiqueront nombreux de leurs amis et entourage. Pourtant, une spirale infernale va se déclencher : vicieuse, coulante et irréparable. C'est en se retrouvant seule dans leur foyer autrefois familial et idyllique que Rachel va revivre ses jours du passé, entrecroisés par le présent, pour tenter de comprendre et savoir pourquoi rien n'est et ne sera plus jamais comme avant.

Une gamine caractérielle peut-elle déclencher autant de cataclysmes ? "Un mensonge... Pour Kate, c'était sans doute peu de chose, un truc qu'elle avait laissé échapper, enfermée dans le bureau de son psychiatre comme dans un cocon dont elle croyait que rien ne sortirait. Une gamine de de quatorze ans songe-t-elle aux conséquences ? Pour elle, c'était une façon d'expérimenter une idée, de relâcher le garrot de culpabilité et de honte qui lui serrait la gorge. Alors que nos vies volaient en éclats tout autour de nous, je reconnaissais en elle l'enfant, complètement inconscient du mal qu'il fait." Cette histoire de famille est plus celle d'un drame de faits-divers triste et invraisemblable. Il y a des points agaçants, des envies de refaire le monde et réécrire les chapitres. Pourtant, comme dit l'un des personnages en cours de roman, c'est difficile d'être parents, difficile d'élever un enfant. Cette histoire montre combien les choses peuvent facilement nous échapper, faire boule de neige. Frappant, ahurissant et compatissant, le roman de Dani Shapiro baigne parfois dans une théâtralité facile, plus clémente si elle avait été un peu arrondie. C'est une lecture facile, inquiétante et où le lecteur se pose beaucoup de questions. L'histoire se met en place lentement, attisant la curiosité bien forcément. Plaisant de bout en bout, malgré les petits défauts d'une fin toute américaine !

Parution chez J-C Lattès en Janvier 2007  * déjà paru au Club France Loisirs au 1er trimestre 2006 *

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