24/01/12

Is there life on Mars ?

Haddon Hall, c'est l'histoire d'une maison, à Londres, à la fin des années 60. C'est aussi et surtout LA maison qui a accueilli le couple David et Angie, et leurs nombreux amis artistes. David est encore un musicos à l'univers obscur, pas bien défini, qui pressent cependant un génie en puissance. Il crée, bidouille et tente de multiples expériences. Il essuie quelques succès d'estime, sans quoi il bute, il tâtonne. Il mène une vie d'artiste incompris, entouré de ses potes, les Marc, John, Mick et compagnie... À ses côtés, Angie, son amoureuse, lui apporte le glamour. Et l'amour libre.

Look androgyne et attitude équivoque, nous sommes en pleine époque hippie. Une période de recherche, de doute, d'insouciance. C'est ce qu'on découvre à travers cette lecture, nimbée d'une aura psychédélique fabuleuse, délicieusement décadente, parée de touches d'humour. C'est aussi balancé de rock-n-roll en déroute et de pop qui explose. Auréolant d'envie et de nostalgie une époque où tout était possible et attendu. Sous la plume de Néjib, on assiste avec fascination à la naissance d'un mythe. Ou quand David devint Bowie. Tout un art.

IMG_6648 IMG_6649

L'artiste est par nature un être insatisfait. Parfois il se surprend à connaître des moments de plénitude.
Mais ce sentiment le quitte aussi vite qu'il est venu.

Haddon Hall : Quand David inventa Bowie, par Néjib (Gallimard, 2012)  smileyc002

Posté par clarabel76 à 11:00:00 - - Commentaires [4] - Permalien [#]
Tags : , ,


11/01/12

Pêle-mêle Clarabel #50

Trois rendez-vous qui m'ont donné le sourire ! 

IMG_6556

Parce que j'aimé la tronche des deux chiens, Scipion et Hannibal. Ils aiment leur confort et qu'on s'occupe d'eux, ils veulent des repas à des heures régulières, ils aiment les balades dans le parc en toute tranquillité, ils savourent le calme de la maison et les odeurs délicieuses de la cuisine. Alors pourquoi LA CHOSE viendrait-elle tout bouleverser ? Et le pire, c'est qu'ils n'ont rien vu venir. Pourtant, tous les indices étaient là, sous leur museau :  soudain leur maîtresse est devenue plus gourmande et plus ronde, son amoureux ne cessait d'être prévenant, ensemble ils faisaient des achats à l'utilité douteuse ou se mettaient à repeindre les murs de la chambre en une couleur rosâtre qui soulevait le coeur et donnait mal à la tête. La vie avec LA CHOSE risque d'être bien perturbée, se disent-ils... 

La Chose, par Béatrice Fontanel & Alexandra Huard (Sarbacane, 2011)

IMG_6558

C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé la petite bande de l'Hôtel Etrange dans cette nouvelle aventure. Alors que Marietta et ses amis se préparent à célébrer le printemps, avec des chansons et une pièce de théâtre, trois brigands sèment la zizanie en kidnappant la jeune héroïne. En fait ils aimeraient qu'elle leur vienne en aide pour retrouver leur saphir qui a été dérobé. J'avais déjà beaucoup apprécié le premier volume, mais il me semble que j'ai préféré celui-ci. Il est léger et en même temps un peu dramatique dans le suspense, oh ce n'est pas méchant non plus, il me fait aussi penser à la fameuse histoire de Tomi Ungerer, Les trois brigands, et puis c'est drôle, le petit monstre Kaki est fainéant et a toujours le mot pour rire. Voilà qui confirme tout le charme et l'intelligence de cette série. 

Hôtel Etrange, tome 2 : La mélodie du Grogouille par Katherine & Florian Ferrier (Sarbacane, 2011)

IMG_6560

J'aime beaucoup Anouk Ricard, qui, sous un trait naïf et d'apparence enfantine, n'écrit pas que pour les enfants, la preuve avec son commissaire Toumi. C'est à glousser de bonheur. Nous avons là quatre histoires d'enquêtes criminelles menées avec flegme par notre commissaire et son assistant Stucky (plus débile, tu meurs !). Les deux font la paire, ils se rendent sur les lieux du crime, ils notent les indices et ils interrogent les suspects, ils passent généralement une bonne nuit de sommeil au cours de laquelle Toumi fait souvent des rêves bizarres, on ne sait pas trop avec quelle logique le commissaire parvient à ses fins mais toujours est-il qu'il convoque tous les protagonistes de l'affaire et désigne le coupable sans se tromper. C'est basique, mais tourné avec un sens de la dérision qui est absolument hilarant. Fondamentalement absurde, complètement déjanté, avec des références de seconde zone, comme le tueur en série qui est fan du chanteur Carlos, c'est un album sous forme de BD qu'il ne faut pas hésiter à découvrir.
A signaler que Coucous Bouzon figure dans la sélection 2012 du festival d'Angoulême dans la catégorie livre d'humour. 

Commissaire Toumi : Le crime était presque pas fait - Anouk Ricard (Sarbacane, 2008)

06/12/11

Une porte super mystérieuse

Elinor est une petite fille ordinaire, sauf qu’elle se moque trop des autres. Depuis qu’elle a ouvert une mystérieuse porte, rien ne va plus. Jack est un garçon ordinaire, sauf qu’il vit dans un univers parallèle. Depuis qu’Elinor est apparue dans son monde, rien ne va plus. Tandis qu’Elinor veut rentrer chez elle, Jack rêve de trouver le monde doré. Pour y parvenir, ils devront braver ensemble mille dangers.

ELINORJACK

Voilà une bande dessinée vive, colorée et rythmée avec des personnages fort sympathiques. D'un côté, Elinor est une ravissante pimbêche, un peu soupe-au-lait et autoritaire. Jack, lui, est décrit comme étant un garçon valeureux et très courageux, d'ailleurs il se prête sans hésiter au jeu du chevalier servant pour les beaux yeux de la miss, laquelle  est un peu menteuse sur les bords, ça tombe bien, lui aussi (il a une passion folle pour tout ce qui est doré, il accepte de venir à sa rescousse en pensant qu'elle est réellement une princesse, sauf qu'il s'agit tout simplement d'un costume pour un spectacle scolaire !).
La rencontre entre ces deux-là est désopilante, cela se passe dans une quatrième dimension, avec des mondes parallèles et des portes qui apparaissent comme par magie (et qui disparaissent tout aussi vite). Elinor a atterri dans cette galère sans rien y comprendre, elle ne rêve que d'en sortir mais ignore comment (alors elle va se servir un peu de Jack en prétendant être ce qu'elle n'est pas, mais chut !). De toute façon, ce ne sont pas les surprises qui manquent !
Le scénario est basique, mais entraînant (cela se destine pour un lectorat jeune, dès 8-9 ans). C'est très drôle aussi. Et le méchant, celui qu'on nomme à juste titre le Malveillant, me fait bizarrement penser à l'empereur Zurg dans Toy Story ! J'ai beaucoup aimé le lion Léonide et la famille des nains bleus également. De toute façon, la palette des personnages est vraiment réussie. Tous parviendront à séduire le lecteur. 
C'est une première rencontre enthousiasmante, absolument charmante, sur un schéma classique mais proprement jubilatoire. Le deuxième tome (suite et fin) est déjà disponible. 

Elinor & Jack, tome 1 : Une porte super mystérieuse, par Raul Arnaiz & Mari Paz Villar.
Delcourt, 2011. 

Pour en savoir plus : http://elinor-et-jack.blogspot.com/

un extrait : elinor_et_jack_image

une découverte :babelio

 

Posté par clarabel76 à 18:00:00 - - Commentaires [4] - Permalien [#]
Tags : , ,

26/10/11

Encore un pêle-mêle !

(ce sont les vacances, ma fille retrouve un peu de temps pour bouquiner...)

IMG_5629

Théodore Chipmunk est inquiet : les animaux commencent à commettre les mêmes erreurs que les humains... Il décide de se rendre en bateau avec ses amis Chloé, Oscar et Brun, à l'Institut Mattakeunk pour faire des recherches plus approfondies sur la disparition des hommes. Seulement, en chemin, ils sont capturés par un terrible homme-loup : Upsilon. De leur côté, les ourses Olive et Rosa ont dû partir en catastrophe vers la Cité des Ruines envahie par les crabes mutants et les rats-visons de la Dragonne. Théodore et ses amis réussiront-ils à repousser l'attaque et à sauver les habitants de la Cité ?

C'est une parfaite conclusion à une série qui a su séduire à la fois un public jeune et adulte, non seulement l'histoire est plaisante à suivre, les personnages sont attachants et surtout l'esthétisme de l'ouvrage force l'admiration. Toutes les réponses sont apportées, et notamment concernant le mystère de la disparition des humains et pourquoi les animaux parlent. Les vilains sont vaincus, de nouvelles rencontres ponctuent l'aventure, comme Upsilon, un homme-loup qui raffole de viande crue et de légendes. Et l'idée de présenter la naissance de cette série au sein de l'histoire elle-même est un clin d'oeil judicieux.

Le Mont des Brumes, tome 3 : Le rêve de Théodore par Jon Buller et Susan Schade
Bayard jeunesse, 2011.  

IMG_5627

Un recueil de neuf histoires très courtes (seulement six pages pour chacune d'elles) où Super Juju et Super Aglaé se transforment la nuit en super héros pour rendre service à la population (casser la solitude d'un vieux monsieur, réaliser le rêve d'un enfant d'avoir des poissons rouges, consoler un copain hospitalisé qui s'ennuie après son cheval, récupérer un doudou perdu dans l'arbre, aider un ami à réussir son contrôle de maths pour éviter que sa fête d'anniversaire soit annulée...). Résultat, c'est drôle, en dépit du scénario facile (la preuve que la simplicité reste un atout efficace), et les illustrations de Lucie Durbiano sont pleines de poésie, marquées par le rêve et l'humour. C'était sûr que nous allions aimer !

Les Super Super, tome 1 : Semeurs d'énigmes par Laurence Gillot et Lucie Durbiano
BD Kids pour Bayard jeunesse, 2011.
Les aventures des Super Super sont également à découvrir dans le magazine Astrapi. 

Posté par clarabel76 à 10:30:00 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , ,

25/10/11

Pêle-mêle Clarabel #44

IMG_5623

Des retrouvailles au poil ! Monsieur Stan fait sa star, depuis qu'il a été retenu par un réalisateur de cinéma pour jouer le premier rôle dans un film. La ville ne parle plus que de lui ! Conséquence, l'animal se la pète, avec ses caprices de vedette, ce qui exaspère Antoine. Le garçon perd tout - l'attention de ses parents, et de son meilleur pote. Du coup il se lie d'amitié avec le p'tit nouveau, Pierrot, dont la famille, aussi extravagante soit-elle, remet monsieur Stan à sa place. Ce n'est qu'un animal, après tout ! De quoi le piquer au vif.
Humour sarcastique judicieusement dosé. Illustrations tout aussi fines et délirantes, en symbiose avec l'histoire. Cette suite est une réussite !

Monsieur Stan n'a qu'à bien se tenir, par Claudine Aubrun et Delphine Perret
Syros, 2011. 

IMG_5622

Clarence, éminent scientifique de 8 ans passés, est le roi des expérimentations farfelues. Si certaines se révèlent parfois peu fructueuses, il ne désespère pas de faire un jour une découverte de la plus haute importance, et de démontrer son talent à la classe entière. Ce matin, c'est le grand jour. Clarence est sur le point d'achever son très élaboré "Système solaire n° 2", moyen infaillible et révolutionnaire de comprendre les individus même les plus secrets, tels Sybille Espelette, sa jolie camarade de classe. Mais pour achever son prodigieux plan, il doit d'abord lui dérober un objet très personnel... 

Démonstration habile et astucieuse, à la sauce scientifique, mais pas trop, de la naissance des sentiments amoureux entre deux enfants que tout oppose. Sybille est discrète, silencieuse, rêveuse tandis que Clarence fourmille d'idées et d'envies, fait parfois preuve de maladresse et veut trouver une explication claire, nette et précise aux petites choses de la vie.
C'est mignon, les illustrations sont charmantes et l'approche des deux héros devient la promesse d'autres aventures qui prouvent que la science et la poésie font bon ménage.

Clarence Flûte et le secret de Sybille, par Sandrine Bonini
Autrement jeunesse, 2011. 

IMG_5619

Six petites aventures de Zouk, sorcière new-yorkaise, qui aime l'école, sa maîtresse, ses meilleures copines, son amoureux secret, et son copain aussi collant qu'un chewing-gum. Les sorts jetés ne sont jamais méchants, parfois ils permettent de mettre en sourdine les cris de la maîtresse ou de se venger des camarades trop moqueurs, et même de voyager du temps de la Préhistoire pour découvrir un autre mode de vie. Aucune grosse surprise au cours de la lecture, le schéma narratif se répète assez souvent, c'est simple et sympathique, un peu trop basique pour de grands lecteurs car cela s'adresse essentiellement à des premières lectures.

Zouk, une sorcière à l'école par Serge Bloch et Nicolas Hubesch
Bayard jeunesse, 2011.  
A savoir : le magazine Les Belles Histoires publie chaque mois une nouvelle aventure de Zouk. 


13/09/11

Coucous Bouzon, d'Anouk Ricard

IMG_5379

Qu'est-ce que j'aime me perdre dans une lecture où il est permis de ricaner bêtement parce que c'est drôlement bon ! Anouk Ricard, j'en suis dingue. Oui, oui. Avec son style naïf et son air de ne pas y toucher, elle nous bichonne des histoires complètement déjantées et, limite, irrévérencieuses. J'a-do-re !!!
Coucous Bouzon, c'est le nom d'une entreprise qui ne ressemble à aucune autre. Le patron est un joyeux luron qui recrute son personnel en lui demandant s'il est capable de toucher ses pieds les bras tendus, c'est un fana des réunions qui ne servent à rien et prend son pied à organiser des stages en forêt pour coacher son équipe. Le p'tit nouveau, Richard, n'est pas loin de penser qu'il est tombé chez les fous ! Mais très vite il se pose des questions sur le départ de son prédécesseur, Guy Monier, celui-ci serait finalement porté disparu et sa famille le pleure à chaudes larmes en passant à la télé.
Sûr que l'histoire prend des tours et des détours ahurissants, c'est cocasse à souhait et ça vous fait glousser de bonheur. C'est à la fois une comédie grinçante et un thriller psychologique, où les dérives de notre société sont épinglées impunément, mais ça ne se prend surtout pas au sérieux, ce qui est extrêmement bénéfique et rafraîchissant.
Résultat, on est bidonné du début à la fin (92 pages jouissives). 

Coucous Bouzon, par Anouk Ricard (Gallimard, coll. Bayou, 2011). smileyc002

IMG_5381

Posté par clarabel76 à 11:30:00 - - Commentaires [4] - Permalien [#]
Tags : , ,

09/09/11

On ne savait pas encore qu'on dessinait mieux que les autres de notre âge. On ne les connaissait pas.

IMG_5323 On était toujours les deux ensemble.

Au premier coup d'oeil, le graphisme peut déconcerter (une gros trait noir, sur fond blanc) mais ce serait se méprendre et passer à côté d'une tendre histoire sur l'enfance et les souvenirs. Piero est le frère de Baudouin, autrement surnommé Momon dans le livre, ils sont frères et ont grandi un peu à l'écart des autres, tous deux partagent la passion du dessin.

Cette passion ne les quittera jamais, même si en grandissant il faudra faire des choix et apprendre à se sacrifier en écoutant la voix de la sagesse. En attendant, c'est une histoire terriblement attachante, où il est question de jeux insouciants, de complicité, de rêves et de fantasmes, et même à l'adolescence les idées folles ne les quittent pas, les sorties entre copains deviennent leurs nouvelles préoccupations, l'attirance vers l'autre sexe aussi... Et tout ça, à une époque différente de celle d'aujourd'hui, une époque plus heureuse et apaisante, ça fait du bien de s'y plonger.

Une belle lecture, vraiment. Où l'auteur se dévoile avec humilité et pudeur, c'est touchant. Comme une envie de "continuer l'enfance". Bref, c'est tout simplement réussi. C'est aussi un formidable hommage. D'un frère à l'autre. D'une vie à une autre. Et un hymne au dessin comme souffle de vie.

Piero - Baudouin
Gallimard, 2011 - 123 pages - 15€ 
Le présent ouvrage a fait l'objet d'une première publication aux éditions du Seuil en 1998.
couverture illustrée par Piero 

Posté par clarabel76 à 12:15:00 - - Commentaires [5] - Permalien [#]
Tags : , ,

04/07/11

Sur le chemin des vacances #2 : Le Viandier de Polpette - Olivier Milhaud & Julien Neel

IMG_4593

Où que vous soyez, il faut que vous glissiez cette bande dessinée dans votre besace. C'est un vrai régal de lecture !
Le Viandier de Polpette raconte l'histoire d'un ancien militaire (Polpette), chargé de nourrir les troupes durant la guerre, et qui s'est reconverti dès lors qu'il a découvert le petit paradis qu'est le Coq Vert. Ce lieu-dit appartient au jeune Fausto de Scaramanda, un fils de comte qui a connu l'exil dès son âge tendre et qui a su rendre cet endroit unique et au charme bucolique irrésistible.
C'est, par excellence, le lieu de perdition d'une petite communauté attachante et atypique, on y trouve Alméria, la responsable des bains, madame Sweep ou mademoiselle Emma, de parfaites soubrettes redoutablement efficaces, messieurs Diego Suarez et Léopold, deux clients qui font partie des murs, Andrew le spécialiste des cocktails qui ne décroche jamais un mot, sans oublier Biryani l'intendant et Polpette notre cuisinier taiseux qui exprime tout son art dans ses petits plats (à souligner, "viandier" signifie "livre de recettes" en vieux français).  
Non seulement c'est drôle, particulièrement cocasse et truculent, et c'est fichtrement gourmand ! On pourrait se contenter de se fondre dans cette ambiance délicieuse, le lecteur est déjà séduit, mais le scénario nous réserve quelques surprises (le retour du père de Fausto, par exemple). De plus, c'est une bd qui propose un brassage d'inspirations littéraires tout à fait étonnant (on parle de "sweet fantasy", mais pas seulement). Ce mélange des genres peut déstabiliser même s'il révèle aussi une volonté de proposer un univers à part très pertinent (et auquel j'ai vraiment adhéré !). 
Cette lecture vous transporte et ça fait un bien fou, ce n'est pas anodin si on trouve l'allusion à une "bulle" qui vous coupe du reste du monde, car vous quittez le Coq Vert avec une pointe de nostalgie et beaucoup de regret. (De prochaines aventures sont annoncées - ouf !) 

Le Viandier de Polpette - Olivier Milhaud & Julien Neel smileyc002
Gallimard, 2011.  

Posté par clarabel76 à 11:45:00 - - Commentaires [8] - Permalien [#]
Tags : , ,

07/06/11

Elle est de retour !

IMG_4338 IMG_4339

Akissi, la petite héroïne de Marguerite Abouet et Mathieu Sapin, est toujours aussi espiègle et craquante, je suis définitivement fan ! Nous la retrouvons dans 7 histoires toutes simples et rigolotes, au milieu de ses copains ou dans sa famille, c'est à chaque fois une vraie partie de plaisir.

Son ami Edmond se prend pour Spectreman et n'hésite pas à dégringoler des toits pour lui ressembler, Akissi le prévient : seuls les asiatiques sont en plastique, il n'a aucune chance, mais lorsqu'il se découvre un pouvoir pétrifiant sur leur maître d'école, les deux camarades n'en croient pas leurs yeux ! Akissi est usée de coiffer ses couettes tous les matins, elle pense alors qu'en attrapant les poux de sa copine Sido, sa mère acceptera de lui raser la tête. Elle rêve ! C'est comme pour l'histoire du doudou vivant, quand Akissi invite une petite souris à se nicher contre elle pour la nuit, y'a de la rumba dans l'air et pas seulement (très berk et amusant, faut le faire !). Le must de la cocasserie a lieu lors du festin dominical, Akissi est traînée par sa mère à la messe mais elle n'en peut plus, elle veut faire pipi et se perd dans les couloirs alors qu'elle tombe sur un petit buffet appétissant... je ne vous raconte pas la chute, même si elle se devine. Vraiment très drôle ! Comme la fois où Akissi doit retourner chez le dentiste, à force de manger des bonbons en cachette, ça se paie, or la fillette a une sainte horreur du dentiste et ne veut pas qu'on lui arrache sa dent. C'est vu, déjà vu, sauf que ça le fait quand même. On rigole, et on rigole encore rien qu'en voyant la salle d'attente paniquée.

Akissi est une série destinée avant tout pour les jeunes lecteurs (dès 6 ans), mais il n'y a pas de raison de s'en priver, c'est un condensé de bonne humeur, c'est pétillant, c'est frais, c'est simple et facile, cela raconte les petites aventures facétieuses d'une héroïne un peu peste, un peu canaille, mais très attachante. Bref, du plaisir sur toute la ligne ! J'ai toutefois trouvé le lexique moins coloré, c'est dommage, j'avais craqué pour toutes les expressions découvertes dans le premier tome, mais ceci n'empêche pas mon appréciation générale : l'humour, la gaité, le dépaysement, j'aime tout, tout, tout !

Akissi, tome 2 : Super-héros en plâtre - Marguerite Abouet & Mathieu Sapin
Gallimard, 2011.

Et je veux la suite de Bienvenue ! Pour bientôt ?

Posté par clarabel76 à 19:45:00 - - Commentaires [6] - Permalien [#]
Tags : , , ,

10/01/11

Convaincre les grands, c'est comme vouloir qu'un chewing-gum mâchouillé une heure conserve son goût du début.

IMG_2024C'est sans aucune objectivité que j'accorde mes cinq étoiles à cette BD de Cati Baur adaptée des Quatre soeurs, le roman écrit par Malika Ferdjoukh. Cinq étoiles de bonheur. Cinq étoiles d'immersion totale. Cinq étoiles qui font du bien. Car lire le roman de Malika F., c'est déjà un régal en quatre tomes. Quant à l'idée de s'aventurer sur les traces de la bande dessinée, là je dis que c'est un pari tenu haut la main et qui ne déçoit nullement la lectrice qui avait adoré le roman ! L'univers des soeurs Verdelaine est parfaitement respecté, à la fin l'auteur explique qu'elle avait longuement partagé toutes les références cinématographiques qui ont pu nourrir son inspiration au moment d'écrire sa tétrade. Cati Baur a pris des notes, elle n'était pas sûre de tout respecter à la lettre, mais ce n'est pas important car finalement elle a réussi, elle a su transmettre l'essence même de cette série, elle a retranscrit le charme de la Vill'Hervé, une grande maison hantée par les courants d'air, elle a donné vie aux soeurs Verdelaine - Enid, Bettina, Charlie, Hortense et Geneviève - elle a donné un visage à ces personnages qui ont de l'humour, de la tendresse et de l'espièglerie à revendre. Leurs parents ont péri dans un accident de voiture, cela fait deux ans qu'elles se serrent les coudes et qu'elles veillent à ce que le navire ne prenne pas l'eau, elles ont des coups durs (le manque d'argent, la chaudière qui fait la tête, la tante Lucrèce qui se plaint de ses rhumatismes, les tempêtes qui menacent d'arracher le sycomore et tout ce qui l'entoure). Si vous connaissez la série, vous ne regretterez pas de prolonger ce plaisir de lecture. Tout y est, la nostalgie, la douceur, le charme, l'humour, la certitude d'y être encore... Qu'est-ce que c'est bien ! qu'est-ce que c'est bon ! Je crois que cela parle essentiellement à tous les lecteurs qui ont eu du mal à s'arracher du quatrième tome et qui se délectent de leurs retrouvailles avec les soeurs Verdelaine. C'est très fidèle à ce qu'on avait pu imaginer en lisant les livres, c'est exactement ça.
A quand la suite ? (Je sais, j'en demande beaucoup.)

smileyc002Delcourt (2011) - 155 pages - 14,95€
Scénario : Cati Baur & Malika Ferdjoukh
Dessin et couleur : Cati Baur

D'après l'oeuvre originale de Malika Ferdjoukh publiée à l'Ecole des Loisirs.

Posté par clarabel76 à 09:45:00 - - Commentaires [9] - Permalien [#]
Tags : , , ,