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Chez Clarabel
25 janvier 2019

La première fois qu'on m'a embrassée, je suis morte, de Colleen Oakley

La première fois qu'on m'a embrassée je suis morteJubilee Jenkins souffre d'une allergie rare, celle du contact humain, un simple toucher a un effet cataclysmique. Depuis toujours, sa vie est tout sauf normale, elle vit seule, dans sa maison qu'elle n'a pas quittée en neuf ans, entourée de piles de bouquins. Elle reçoit tous les mois une pension versée par sa mère mais comprend que son monde va chavirer en apprenant son décès. Non seulement elle doit sortir de chez elle, trouver du boulot, parler aux autres, mais elle traîne encore une honte qui lui colle à la peau depuis le lycée, d'où la sirène d'alarme, panique à bord, etc.

Elle va néanmoins gérer au mieux tous les obstacles et décrocher un poste à la bibliothèque où elle fera la connaissance d'Eric. Il ne sait rien de ses problèmes, croit qu'elle est seulement excentrique et tombe sous le charme. Certes, sa vie à lui aussi est complètement bordélique : il est divorcé, fâché avec sa fille et tuteur du fils de ses meilleurs amis récemment décédés. En voulant se réconcilier avec son ado revêche, il se met à lire tous ses romans fétiches et rencontre Jubilee déguisée en Emily Dickinson. Et comme dirait Johnny, cette fille-là, mon vieux, elle est terrible.

N'imaginez pas une romance classique, mais davantage une histoire d'émotions et de sentiments, une histoire de complicité et d'apprivoisement, une histoire de tendresse et de sourire. Et c'est tout bon. J'ai craqué pour cette belle aventure de 500 pages, pour toutes ses incohérences et ses étrangetés, parce que l'allergie de Jubilee n'existe pas mais ses effets relatent l'isolement lié à la peur avec volonté d'en sortir pour profiter pleinement de la vie. Comme tout le monde est en plein chaos dans ce livre, le rythme est lent et fait place à de l'observation. Ça fonctionne vraiment bien car j'ai beaucoup aimé prendre le temps de connaître les uns et les autres, de cerner leurs attentes, de partager leurs humeurs et leurs envies, d'assister aux premiers rapprochements. C'est simple mais très touchant. Par contre ça se termine un peu n'importe comment, j'ai bien failli brandir ma pancarte à l'imposture avant de retourner me coucher rassérénée. Un joli petit roman, doux et fantasque.

Milady (2018) - traduit par Alix Paupy

Titre VO : Close Enough To Touch

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14 janvier 2019

Un Ange à la fenêtre, de Darcie Chan

Un Ange à la fenetreÀ Mill River, tout le monde connaît Mary McAllister : une vieille dame qui vit en ermite depuis de nombreuses années dans sa grande maison plantée sur la colline.
Un dimanche matin, elle est retrouvée morte dans son lit.
Le prêtre du village, qui avait juré de prendre soin d'elle, connaissait le poids de son secret. Et quelle triste histoire...
Le roman va alors alterner les chapitres, en brassant le passé et le présent, tout en nous présentant d'autres personnages de Mill River, comme le policier, sa fille et son institutrice.
Ils nous apparaissent comme une bouffée d'air frais dans ce voile de souvenirs amers et poignants. Eux aussi ont recherché à Mill River un second souffle, un nouvel espoir. 
Il y a toutefois cet individu baveux qui reluque la jolie jeune femme en douce, se faufilant chez elle pour piquer ses petites culottes... Sinon, rien de méchant. L'histoire coule tranquille, sans frémir. Et le lecteur reçoit sa pitance, toute faim assouvie, car on comprend d'emblée que le menu ne va pas partir dans des énormités. 
En somme, c'est reposant, surtout pour un soir d'hiver. J'ai apprécié cette ambiance délicate et apaisante, malgré les échos mélancoliques et dramatiques de l'histoire. Reste une lecture qui accroche et qui donne envie de tourner les pages... avant de s'éclipser sans bruit.

Traduit par Colette Michel pour MA Editions (2014)

Titre VO : Mill River Recluse

 

11 janvier 2019

Repartis pour un tour (Blue Heron 3), de Kristan Higgins

Repartis pour un tourPour ce troisième rendez-vous à Blue Heron, on se concentre sur un satellite de la famille Holland, à savoir Colleen O'Rourke, meilleure amie de Faith, également propriétaire avec son frère jumeau du bar éponyme. Colleen est célibataire et a pour réputation de butiner en toute désinvolture, sans jamais s'attacher, préférant collectionner les relations sans lendemain. Elle préfère de loin jouer les entremetteuses et voir son entourage heureux (hello la princesse poulet). En fait, nul ne sait qu'elle cache un chagrin d'amour et qu'elle n'a jamais oublié Lucas Campbell. D'où le choc d'apprendre son retour en ville.
Appelé au chevet de son oncle mourant, Lucas doit également mettre du plomb dans la tête de son cousin Bryce avant de rentrer à Chicago où il a construit sa vie. Pour lui aussi, sa présence à Manningsport est un crève-cœur et ravive de douloureux souvenirs. Entre les anciens amants, l'attirance est encore fatale mais les vieilles blessures émergent à gros bouillons. Pourquoi est-il parti pour en épouser une autre ? pourquoi a-t-il toujours refusé d'avouer ses sentiments ? Et j'en passe.
En fait, cet épisode est assez lassant car l'alchimie du couple ne fonctionne pas. Pas totalement. On retrouve l'humour, la communauté exubérante, les rôles secondaires si poilants... et néanmoins, on a un homme et une femme qui se débattent avec leurs non-dits et ça pèse lourd dans la balance. Les raisons invoquées pour expliquer la rupture et la trahison sont vaines, archi vaines. Lucas est un type torturé, avide de cellule familiale mais convaincu d'être l'éternel rejeté. Colleen aussi abuse de son attitude volage et détachée. On n'y croit pas une seconde. Et puis ça manque de finesse, bonté divine, faites place au rouleau compresseur, j'étais surprise de certaines réflexions ou autres attitudes.
Je suis également dubitative quant à la lecture faite par Camille Lamache, sa morgue pour incarner Colleen et sa voix éraillée pour jouer les mâles dominants, mouaip... pas très convaincant. En bref, ce n'est pas le roman le plus exaltant de la série. Toutefois, je reste une lectrice indécrottable de Kristan Higgins : ses romances sont sans égal et savoureuses. Elles offrent généralement une belle échappatoire pour rêver et glousser sans honte. On reprend vite des nouvelles avec 
N'y pense même pas ! pour assister aux tumulteuses aventures de Jack Holland. Chic.

©2016  HarperCollins. Traduit par Sandrine Jehanno (P)2018 Audible Studios

 

10 janvier 2019

Qu'est-ce qui fait pleurer les crocodiles ? de Lucie Castel

Qu'est-ce qui fait pleurer les crocodilesSuite à un récent traumatisme, Sofia a été expédiée en vacances forcées dans un manoir écossais. Mais à peine débarquée, les ennuis commencent. Pour la jeune femme, qui se sent peu disposée à se montrer aimable ou conciliante, c'est la goutte de trop. 
Or, son séjour à Redstone va la déconcerter à plus d'un titre, d'abord par sa rencontre explosive avec le très taciturne Lachlane, puis avec la découverte d'un trafic d'œuvres d'art entre les murs de l'hôtel.
Contre toute attente, Sofia va faire équipe avec son rustre préféré et mener une enquête rocambolesque. Le résultat aussi va s'avérer étonnant et plutôt réjouissant.
Pour avoir lu ce roman en deux petits trajets de voiture, j'ai été agréablement surprise de me prendre au jeu en tournant les pages aussi facilement, sans voir le temps passer.
L'histoire est simple mais entraînante, avec une intrigue criminelle rondement menée et diablement efficace. Certes, le cadre environnant, avec sa campagne écossaise et son manoir d'un autre temps, reste son atout majeur. 
Bon point aussi pour les personnages secondaires, caricaturaux et néanmoins attachants, à défaut des premiers rôles dont le caractère trop fougueux donne des échanges impétueux et inspire une certaine lassitude. Leur relation est d'ailleurs pénible à suivre, avec ses non-dits et ses mystères. Par contre, leur tandem fonctionne à merveille pour débusquer les embrouilles et les traîtres.
Côté détente et évasion, cette lecture remplit donc largement son contrat. On passe un vrai bon moment, sans prise de tête et dans une atmosphère particulièrement ensorcelante. Plutôt pas mal. 

Harlequin (2018)


À noter : le premier roman de l'auteur vient de paraître au prix mini de 4.99€

Pas si simple

 

9 janvier 2019

Des millions de larmes et de rires, de Karma Brown

Des millions de larmes et de riresTegan et Gabe vivent le grand amour depuis leur rencontre à l'université. Désormais mariés, ils attendent la naissance de leur premier enfant dans trois mois. Mais un soir d'hiver, sur une route verglaçante, leur voiture fait une embardée.
La jeune femme se réveille sur un lit d'hôpital et apprend qu'elle a perdu son bébé. Effondrée, elle ressent une profonde rancœur à l'égard de son compagnon et s'enfonce dans la dépression. Les semaines passent, l'amertume a fait son nid et Tegan refuse de reprendre goût à la vie.
Le couple est dans l'impasse : ils ne se comprennent plus et se disputent sans cesse. Gabe cherche à bousculer Tegan et lui propose finalement de partir pour un long voyage de six semaines : les plages de Bangkok, la cuisinie italienne, le surf à Hawaii... Pourquoi ne pas réaliser leurs vieux rêves pour sauver leur amour ?
Tegan accepte. À son corps défendant. Elle n'est plus que l'ombre d'elle-même. Elle se ment. Et elle ment aux autres. Elle refuse d'évoquer le drame qu'elle vit. Son deuil insurmontable. Et s'enferme dans une bulle increvable.
En fin de compte, ce voyage va peu à peu lui offrir mille sensations et autres émotions : en remontant le fil des souvenirs, elle va extérioser sa douleur trop longtemps enfouie.

- Ça peut paraître dingue, mais peut-être que je n'ai pas envie de surmonter tout ça.
Je suis soulagée de l'avoir enfin dit tout haut.
- Est-ce que j'ai vraiment envie d'aller mieux ? D'aller de l'avant ? Parce que... parce que...
Je m'interromps, le souffle coupé par le chagrin.
Gabe m'interroge d'une voix douce, compréhensive.
- Parce que tu as peur d'oublier ?
Je hoche la tête en aspirant un peu d'air.
- Et si j'oubliais tout l'amour que... tout l'amour que...
- Tu ne l'oublieras pas, m'interrompt Gabe d'une voix imprégnée de détermination. Je ne te laisserai pas oublier.

Oh, quel roman ! Je n'ai absolument rien vu venir. Je ne m'y attendais pas du tout. En tout cas, ce roman est juste bouleversant ! Je l'ai lu d'une traite, j'ai voyagé, j'ai rêvé, j'ai souri, j'ai pleuré. Même après avoir terminé ma lecture, je me sentais encore imprégnée par ses mots et ses messages. Que d'amour et d'espérance entre les lignes... c'était magnifique.

HarperCollins (2015) - Traduit par Florence Guillemat-Szaras

Titre VO : Come Away With Me

 

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8 janvier 2019

Noël à la petite boulangerie (La petite boulangerie 3), de Jenny Colgan

Noël à la petite boulangeriePour son dernier épisode se déroulant sur l'île emblématique de Mount Polbearne, Jenny Colgan nous donne rendez-vous pour une aventure attachante durant les traditionnelles fêtes de fin d'année.

Son héroïne Polly a le rose aux joues, son existence baigne dans une douce torpeur, au diable les fins de mois difficiles. Elle mène une vie de rêve auprès de Huckle dans leur phare impossible à chauffer. Mais la réalité se rappelle à elle quand son amie Kerensa a le moral en berne : elle a trahi la confiance de son mari et n'ose rien lui avouer en apprenant qu'elle est enceinte. Seule Polly est dans la confidence de son secret, mais interdite d'en parler à Huckle, lequel comprend que sa compagne est dans ses petits souliers et suppose bêtement qu'elle ne souhaite plus l'épouser.

Petites embrouilles au sein du couple. Gros quiproquos de gauche à droite. De nouveau, l'histoire nous embarque dans une série d'anecdotes saugrenues et très superficielles. On se lasse, un peu. On soupire, beaucoup. En fait, à part le tout premier roman de la série, savoureux et enchanteur, les autres livres n'ont pas réussi à reproduire la même étincelle. Je n'en reste pas moins indulgente, car totalement sous le charme de l'ambiance chaleureuse et bienfaisante de Mount Polbearne. L'histoire est sans conteste creuse et niaise, même si le final apporte son flonflon miraculeux qui recolle aussitôt un sourire cruche sur nos lèvres. Ce dernier tour de piste est sans surprise, totalement nunuche et assumé. Je quitte Polly et ses amis avec une pointe de regret (j'ai tant aimé ce petit bout de paradis perdu) et leur souhaite bien du bonheur à l'avenir. 

L'accent américain de Christel Touret est toujours très perturbant à écouter : le personnage de Huckle a perdu tout sex-appeal ! 

©2017 Prisma. Traduit de l'anglais par Anne Remond (P)2017 Audible Studios

Disponible en format poche chez POCKET (2018)

Noel à la petite boulangerie Pocket

8 janvier 2019

Une saison à la petite boulangerie (La petite boulangerie 2), de Jenny Colgan

Une saison à la petite boulangerieJe n'ai vraisemblablement jamais évoqué ma première rencontre avec Polly Waterford sur ce blog, bonté divine, ma lecture remonte à l'été 2017 et j'en garde un souvenir délicieux. Ces retrouvailles s'annonçaient donc enchanteresses, car l'évasion promise à Mount Polbearne, une île des Cornouailles, était déjà une invitation à ne pas louper.
Nous avions laissé une Polly heureuse et comblée : la boulangerie tourne à merveille, ses amours avec Huckle et Neil le macareux complètent son bonheur parfait. Alors, quoi de neuf ? Sa propriétaire casse sa pipe et son neveu reprend ses affaires, sauf qu'il n'entend rien au commerce et chasse Polly de ses fourneaux. Déprimée, notre héroïne se retrouve dans un vieux van brinquebalant et peine à joindre les deux bouts. Son amoureux doit rentrer au pays, creusant une distance qui met leur relation à mal. Même sa meilleure amie est dans la tourmente et vient de quitter l'île pour reprendre sa vie londonienne. Ajoutez que l'épouse de son ancien amant vient traîner sa déprime dans son phare et noue une étrange amitié avec Polly, sans se douter que... Et Neil le macareux est sauvagement agressé et doit retourner dans sa réserve pour survivre dans son habitat naturel.
En bref, on ressent une plénitude à s'imprégner du bon air marin et des odeurs du pain chaud qu'on imagine croquant et savoureux, tout ça, tout ça. Cette part de magie est réelle et efficace. Par contre, l'intrigue est assez stérile et platounette. On ne se régale pas autant. En plus, le format audio octroie une voix insupportable au personnage de Huckle (genre patate chaude dans la bouche) : c'était crispant ! Malgré tout, je n'ai pas boudé mon plaisir : la substance est décevante, mais la lecture n'en demeure pas moins plaisante et douillette. Elle inspire une profonde sympathie et procure une sensation apaisante. Soupirs. J'ai même passé 
Noël à la petite boulangerie, c'est dire...

©2016 Prisma. Traduit par Eve Vila (P)2017 Audible Studios

Disponible en format poche chez POCKET (2017)

Une saison à la petite boulangerie pocket

7 janvier 2019

Rêver n'est pas un vilain défaut, de Carole Cerruti

Rever n'est pas un vilain defautCélibataire, sans carrière ni ambition, Elisabeth Wood est le mouton noir de la famille. Repliée à New York, où elle bosse dans une petite librairie, elle reçoit une invitation à laquelle elle ne peut déroger : le gala des anciens étudiants, organisé par sa belle-mère à Londres. Dépitée, la jeune femme refuse de paraître seule et souscrit à la proposition indécente de sa meilleure amie en engageant un acteur inconnu pour jouer son petit ami pendant quatre jours.
Mais à l'aéroport, Elisabeth fait face à un monstrueux barbu, revêche et mal fagoté, très loin du gendre idéal choisi sur catalogue. L'entente entre eux est électrique mais Elisabeth ne peut plus reculer et se lance dans l'arène.
Va suivre une aventure cocasse et romantique, avec une héroïne qui a tout d'une Bridget Jones en puissance (jamais sans sa gaine). Avec ses kilos en trop et son manque de confiance en soi, Elisabeth n'a pas l'âme d'une guerrière et se calfeutre souvent dans son appartement pour oublier la platitude de son existence. Cette fois, elle entend bien prendre le dessus sur son insupportable demi-sœur et se venger de son ex pour l'humiliation publique subie dix ans plus tôt.
L'ambiance au manoir promet bien des surprises. De son côté, Damon se plie volontiers aux exigences de son contrat et déploie des trésors de charme et de tendresse. Elisabeth sent son cœur chavirer, mais garde en tête qu'il est payé pour incarner le prince charmant. Et rien d'autre.
Résultat, on succombe avec un sourire canaille aux nombreuses péripéties de cette comédie un peu lourdingue, mais débordante de peps et de fraîcheur (dans la lignée des films anglais un peu barrés). La recette est facile et néanmoins distrayante - j'admets qu'au bout de 100 pages j'étais complètement ligotée aux pages du roman. C'est le genre d'histoire qui fait rêver, en toute lucidité, et qui permet de s'évader du quotidien pour quelques heures.
Bref. Mission accomplie : on craque. On glousse. Même pas honte.

City éditions (2018)

6 janvier 2019

Sur ma liste, de Rosie Blake

Sur ma liste Rosie BlakeC'était facile de succomber à cette petite sucrerie durant les fêtes de fin d'année : promesse d'évasion, de miel et de douceur... Bingo, j'ai croqué à pleines dents.
Direction le petit village anglais de Yulethorpe où Clara vient de poser son lourd sac à dos, en plein périple à travers le monde. La jeune danoise est en quête de refuge et de second souffle. Elle croise inopinément Louisa, propriétaire d'un magasin de jouets, qui lui confie sans réfléchir sa boutique et son appartement avant de partir sous le soleil d'Espagne.
Son fils Joe tombe des nues et débarque à l'improviste... persuadé d'avoir affaire à une croqueuse d'héritage. Or, il découvre en Clara une délicieuse personne, attentive et bienveillante, adepte du fameux hygge, cet art de vivre nordique qui consiste à jeter des plaids partout dans la maison, illuminée de bougies, où il ferait bon se nicher autour d'une boisson chaude et d'un gros bouquin.
Un programme idyllique et chaleureux. Forcément, j'ai plongé les deux mains jointes et apprécié les intentions de l'auteur à déployer autant de charme et de délicatesse dans une histoire sans surprise (et digne d'un feuilleton TV de l'après-midi).
Tout est lisse et convenu. Le lecteur est convié à partager la philosophie du hygge, déjà très en vogue, en fermant les yeux pour se couler dans l'ambiance. La magie opère, même si j'aurais bien gratté pour davantage de vagues et d'humour. Un peu de fantaisie dans cette avalanche de crème onctueuse, non ?
En bref, l'invitation au bien-être est pleinement assumée : la lecture offre une  parenthèse appréciable dans un quotidien pas toujours jovial. C'est adorable, parfois risible (la séquence cocooning dans la salle de bains.. mouarf !). Mais je ne regrette pas la sensation de confort que ce roman inspire.

J'ai lu / collection LJ (2018) - traduit par Marilyne Beury 

Titre VO : The Hygge Holiday

 

18 décembre 2018

La vie est belle et drôle à la fois, de Clarisse Sabard

La vie est belle et drôle à la foisConviée par sa mère à passer les fêtes en famille, Léna se rend dans un petit village de Haute-Provence la mort dans l'âme. La jeune femme déteste Noël et a la désagréable surprise de trouver une maison vide à son arrivée. Son frère et sa grand-mère sont également au rendez-vous mais n'en savent pas davantage, seule Léna sent venir le traquenard à des kilomètres. Qu'importe. Elle accepte de poser ses valises et de profiter de l'instant présent... Ses retrouvailles avec son amour de jeunesse auraient pesé dans la balance ? Han-han. Le lecteur hoche béatement la tête et replonge fissa le nez dans son bouquin pour connaître la suite des réjouissances. Ceci dit, la lecture ne va pas nous en boucher un coin non plus. On se doute qu'au menu, roucoulades et sérénades romantiques seront servies avec faste. Et c'est tant mieux. Après tout, on a bien besoin de guimauve et de tendresse dans ce monde de brutes. Pourtant, ce n'était pas gagné au début. J'ai même pris sur moi pour encadrer l'héroïne trop caricaturale, ses jérémiades et son cynisme sonnaient surfaits. C'est donc pour l'ambiance festive et pour la promesse d'une histoire de famille, avec des secrets enfouis, que j'ai poursuivi mon aventure. Depuis la disparition tragique du grand-père, vingt ans plus tôt, le temps semble s'être arrêté pour Léna et ses proches. Nul n'évoque cet accident en la présence de la jeune femme, qui en a fait un blocage. Mais cela ne peut plus durer. Elle a depuis compris qu'elle doit fouiller dans ses souvenirs pour raviver la scène dont elle a été témoin durant son enfance. Et se délester du poids qui handicape ses relations amoureuses. À côté de ça, on a une mère fan d'Elvis en quête de nouvelles aventures, un frère en pleine crise conjugale, une adolescente sur la corde raide, un père cavaleur et néanmoins repenti, une grand-mère qui s'éclate sur Meetic et incollable sur The Walking Dead. Cela fait tellement cliché, j'avoue. Toutefois, l'histoire est douce, chaleureuse et bienveillante. Comme beaucoup, je pense, c'est précieux en ce moment. Bon point, donc, pour cette lecture adorable et très distrayante. Dernière ligne droite avant les fêtes : on n'hésite pas !

©2018 Leduc.s (P)2018 Audible Studios

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