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Chez Clarabel
5 janvier 2016

Avant toi, par Jojo Moyes

Avant toi

J'ai tenté d'entrer dans cette lecture de façon la plus neutre possible, mais c'était difficile de faire abstraction des nombreux commentaires répétant ô combien l'histoire est émouvante et qu'il faut se munir de mouchoirs en la lisant ! C'est donc avec une once d'appréhension que j'ai entamé le roman, boostée cependant par une curiosité bien piquée. Et de faire alors l'étonnante rencontre avec une héroïne simple, ordinaire, qui n'a ni ambition ni vie trépidante. Portrait peu folichon, mais intrigant.

Louisa Clark vient de perdre son boulot de serveuse, elle a 27 ans, habite chez ses parents, qu'elle tente d'aider financièrement, et vit un amour sans passion avec Patrick. Sur un coup de bol, elle décroche le poste d'aide-soignante chez la famille Traynor pour leur fils tétraplégique depuis deux ans. Or Will est imbuvable et n'accepte pas son handicap. Louisa devra donc déployer des trésors de patience pour gagner la confiance de cet homme brisé, aux envies suicidaires. Alors, oui, on peut redouter de verser dans le mélo, sauf que le roman s'en sort plutôt bien en évitant les écueils. L'histoire aussi s'échine à nous raconter autre chose qu'une banale rencontre amoureuse, qui finit mal. En effet, c'est surtout l'histoire d'une providence. Will, qui dispose d'un sursis de six mois avant le grand saut, veut mettre à profit cette parenthèse pour offrir à Louisa les mille opportunités qui lui ont fait défaut jusqu'à présent. Louisa est une jeune femme généreuse, qui a souvent sacrifié ses envies pour le bien-être des siens. Aussi, Will décide de lui servir le monde sur un plateau doré. Leur connivence est alors d'une telle douceur, se nouant dans un voile de pudeur et de subtilité, tissant sa toile en beauté. Louisa est également persuadée d'aider Will à surmonter sa détresse et ne se doute pas que c'est lui qui mène la danse et l'entraîne à explorer d'autres horizons. C'est là tout le sel de leur relation, une relation extrêmement touchante, jamais larmoyante. Je tiens à le préciser, j'avais sans doute le cœur gros à la fin, mais je n'ai pas versé ma petite larme. Et j'ai beaucoup, beaucoup aimé cette lecture qui est par-dessus tout attachante, avant d'être poignante. C'est un bel hymne à la vie et au droit à la dignité. À découvrir, effectivement.

>> Ce livre audio en version intégrale vous est proposé en exclusivité par Audible - uniquement disponible en téléchargement.

©2013 Milady (P)2015 e-Dantès ♦ Lu par : Émilie Ramet (durée : 12 h 28)

💢💢💢💢💢💢💢💢💢

Me Before you, le film, réalisation de Thea Sharrock avec Emilia Clarke, Sam Claflin & Matthew Lewis. 

Sortie en salle US : 3 juin 2016

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4 janvier 2016

Veux-tu m'épouser 100 fois ? par Holly Martin

Veux tu m épouser 100 fois

Vendre du rêve et de l’amour, voilà le travail de Suzie. Et son agence La Proposition Parfaite fonctionne plutôt bien – c’est même la seule chose qui tient la route dans sa vie. Jusqu’à ce que Harry, son meilleur ami et associé, décide de l’embarquer dans un plan de communication complètement FOU.
100 jours.
100 demandes en mariage.
Elle et lui dans le rôle des fiancés.
Un jeu qui pourrait être divertissant si Suzie n’était pas désespérément et secrètement amoureuse de Harry. Quoi de pire que de se faire demander en mariage non-stop pendant trois mois par l’homme que l’on aime depuis des années ?…

🌟🌟🌟🌟🌟🌟

Cette lecture possède un charme fou et n'usurpe nullement son titre de comédie adorable avec des personnages très attachants. Pendant 430 pages, grosso modo, Suzie et Harry partagent avec nous les hauts et les bas de leurs émois, dans une aventure qui ne manquera pas de vous surprendre, de vous agacer, mais surtout de vous éblouir. Suzie et Harry sont les meilleurs amis du monde. Lui est gentil, attentionné, charmeur et patient. Elle est rigolote, jalouse et soupe-au-lait, mais surtout très à fleur de peau depuis le décès tragique de son frère. Lorsque Suzie réalise qu'elle est tombée amoureuse de Harry, elle s'en mord les doigts, hésite longuement avant de l'accepter, puis de partager ses sentiments. Et si ce n'était pas réciproque, est-ce que cela ne ruinerait pas une amitié exceptionnelle ? De son côté, Harry masque aussi son attachement derrière des démonstrations de tendresse et de dévouement qui en feraient fondre plus d'une. Ce type est d'une délicatesse exemplaire. Lui aussi tente de se protéger derrière des pirouettes, parfois maladroites, et qui font souvent tourner en bourrique notre héroïne. Grand séducteur, Harry a tendance à collectionner les aventures sans lendemain, au grand dam de Suzie. Leur histoire n'est donc pas toute tracée, toute simple, toute douce et mielleuse. C'est au contraire particulièrement mouvementé, avec des éclats de rire, et de grands éclats de voix. J'étais verte de les voir se chamailler pour des malentendus, d'autant plus que cela malmène l'histoire, de façon puérile, avec l'impression de longueurs inutiles... Sans quoi, la lecture est féerique à souhait. Suzie et Harry vont s'embarquer dans un tour du monde sponsorisé par des tours-opérateurs, en échange d'un compte-rendu détaillé sur un blog qui rencontre un succès fou. On y découvre surtout les mises en scène inventées par Harry pour demander la main de Suzie, lesquelles sont toutes plus extraordinaires les unes que les autres, bien qu'irréalistes, elles participent au rêve en rivalisant de fantaisie, de romantisme et de splendeur... Cette lecture possède une touche de magie sur fond de comédie romantique enlevée et pétillante, à déguster sans culpabiliser. C'est franchement trop bon ! 

Harlequin / Coll. &H ♦ Octobre 2015 ♦ Traduit par Charlotte Demanie (One Hundred Proposals)

30 décembre 2015

#Challenge Il était trois fois Noël : La Magie du bonheur, de Kristin Hannah

La Magie du bonheur - Kristin Hannah

Joy est une femme brisée, récemment divorcée, trahie par l'homme qu'elle aimait et qui la trompait avec sa sœur cadette. Pour elle, Noël s'annonce avec un goût amer, aussi choisit-elle de partir le plus loin possible, pour tout oublier. Mais son avion s'écrase au milieu d'une forêt très dense. Par miracle, Joy échappe à la mort. Elle décide alors de s'éloigner pour de bon. Couper les ponts avec sa vie. Disparaître. Ne plus exister. Elle s'enfonce dans la forêt, arrive près d'un lac où se tient une auberge isolée. Elle y rencontre un garçon de 8 ans, Bobby, et son père Daniel. Ce couple aux ailes brisées va inspirer des sentiments multiples chez Joy, elle est émue par la détresse de l'enfant, perplexe face au caractère ténébreux de l'homme à l'accent irlandais, transportée par la présence fantôme de la maman défunte. C'est une aura qui se dégage, un feu de paille. Et on devine beaucoup de choses, pensant même pouvoir déjà écrire la fin. Mais non. La seconde partie s'annonce imprévisible, elle remet les pendules à l'heure. Et le roman se finit, sur une touche de magie... oui, oui le titre trouve bel et bien sa signification.

La magie du bonheur ressemble à un téléfilm de l'après-midi, à consommer dans un but strictement distractif. On pourrait aussi très bien s'en passer, si ce n'est que l'esprit de noël est dans les airs, que l'envie de lire une histoire gentille, honnête et optimiste peut faire pencher la balance vers le “pourquoi pas?”. La lecture est sans prétention et affiche haut ses couleurs scintillantes. Voilà qui colle magnifiquement à la saison et à l'esprit des fêtes.

Presses de la Cité / Novembre 2008 ♦ Traduit par Francine Siety (Comfort & Joy)

Challenge Noel Logo Chicky Poo 2015

16 décembre 2015

#Challenge Il était trois fois Noël 2015 : Un cadeau du ciel, de Cecelia Ahern

Un cadeau du ciel

C'est l'histoire d'un type imbuvable, Lou Suffern, un jeune loup aux dents longues, âgé d'une trentaine d'années, ambitieux et sans scrupule, toujours entre deux rendez-vous, à tel point qu'il en oublie sa petite famille, son épouse, leurs deux enfants, en plus de ses parents, sa sœur et son mari, bref Lou n'a pas le temps de souffler, pas le temps de profiter de la vie qu'il se construit. Et puis il rencontre Gabe, un sans-abri qui squatte en face de son entreprise, avec lequel il va discuter pendant quinze minutes, lui offrir un café puis un job. Gabe est certes un jeune homme sympathique et attachant, mais il est aussi étrangement mystérieux, comme de savoir des choses, d'anticiper les actes et les pensées des autres. Il est toujours là où on ne l'attend pas, sans que sa présence semble inopportune. Ce type a un don, c'est un cadeau du ciel, se dit Lou, de plus en plus perplexe.

Le lecteur, lui, se gausse, on se dit que Gabe est un ange, on a le sentiment d'avoir déjà tout compris, c'est bon, emballé, pesé, vendu. Mais n'enlevons pas le plaisir de déguster cette lecture qui vaut ce qu'elle vaut : une histoire qui se lit avec bonheur, une histoire simple, facile et agréable. Une lecture toute douce, réconfortante, qui vous rappelle combien il faut vivre l'instant présent et prendre le temps de profiter des petits bonheurs de la vie. La magie de noël est bel et bien présente, avec une fin vraiment émouvante.

J'ai Lu / Novembre 2010 ♦ Traduit par Cécile Chartres (The Gift)

Challenge Noel Logo Chicky Poo 2015

 

7 décembre 2015

La Fille qui cherchait son chien (et trouva l'amour), de Meg Donahue

Pas très convaincue par cette couverture, enfin bon...

La fille qui cherchait son chien

Nouvellement installée à San Francisco, Maggie Brennan perd brutalement son fidèle compagnon à quatre pattes et sombre dans un désespoir sans fond. La jeune femme s'enferme dans son appartement, où elle reste cloitrée pendant trois mois, refusant de briser sa coquille ou d'affronter ses angoisses - un comble, quand on découvre qu'elle est psychologue spécialisée auprès des personnes ayant perdu leur chien. Quand Anya Ravenhurst se présente à son cabinet, sous la contrainte de ses proches qui s'inquiètent pour elle, Maggie n'imagine pas une seconde qu'elle va la suivre dans son délire de marcher dans les rues de la ville pour chercher son chien. Une nouvelle forme de thérapie qui contraint notre spécialiste à bousculer ses habitudes pour son plus grand bien...

En lisant la présentation de l'éditeur, j'avoue avoir été séduite par la promesse d'une lecture croquignolette, brossant “une galerie de portraits drôles et attachants où chaque personnage cherche son chien avec nostalgie, avec passion, avec vulnérabilité… et finit par se trouver et rencontrer l’amour”. J'étais impatiente de succomber à cette magie, pour finalement ressentir une pointe de déception car la comédie oublie la carte de l'humour et de la fantaisie pour privilégier l'émotion. Dans le fond, ce n'est pas un mal non plus. L'histoire est hyper touchante et évoque admirablement le lien exceptionnel qui unit l'homme et l'animal. C'était pour moi déjà une évidence, mais cette lecture en est la confirmation. J'ai donc été très, très émue par l'histoire de Maggie, qui tente de se soigner à travers les obsessions d'Anya, laquelle traîne aussi des casseroles. Il ne faudrait cependant pas minimiser les ondes optimistes qui transpercent derrière toute cette vulnérabilité. Et clairement, la tentative de consoler Maggie grâce à une histoire d'amour qui se dessine timidement... c'est adorable. Cela manque peut-être d'étincelle, mais c'est plein de joliesse et ça envoie un message fort, sympathique et positif, que je m'approprie sans mauvaise grâce. 

Mosaïc / Novembre 2015 ♦ Traduit par Jeanne Deschamp (Dog Crazy)

description

Une comédie profonde qui déploie des trésors d’humour et d’amour. Elle ravira tous ceux qui aiment rire et pleurer.

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25 septembre 2015

Le Bonheur n'est pas un sport de jeune fille, d'Elise Tielrooy

Le Bonheur n'est pas un sport de jeune fille

Guillemette est masseuse dans un centre de thalasso. Réputée pour son sérieux et ses petites attentions envers ses clients, elle n'a pourtant plus la tête au boulot depuis qu'une terrible nouvelle vient d'ébranler ses certitudes. La jeune femme remet tout en cause, tout en question. Son passé, ses origines, sa famille... rien que des mensonges !

Mona, Victor, Iris, Claudine ou encore Thomas vont également voir leur petite barque chavirer par cette onde de choc. Ils espéraient un séjour à la mer en toute quiétude, s'imaginaient profiter de la nourriture diététique pour se sculpter une silhouette élancée ou rêvaient de leurs premières vacances loin des tracas du quotidien... Foin de tout ça! Leur cure de détente ne sera pas de tout repos.

Ce roman qui s'annonçait sympathique, léger, guilleret et estival n'a finalement pas su me séduire : l'histoire est longue à démarrer et manque de fantaisie. L'intrigue est attendue, avec une galerie de personnages sans attrait. Enfin, personnellement, je suis restée à l'écart du courant romanesque. Lu sans grande conviction, avec une pointe d'amertume.

Belfond / mai 2014

21 septembre 2015

Le Sourire des femmes, de Nicolas Barreau

Le Sourire des femmes

Le roman avait tout pour me plaire, avec une entrée en matière alerte et séduisante. Aurélie achète en librairie un roman qui l'interpelle, car l’héroïne lui ressemble comme deux gouttes d’eau et travaille dans un restaurant qui porte le même nom que le sien, Le Temps des Cerises, rue Princesse. Cette lecture survient à point nommé, puisque la jeune femme se morfondait sur son sort suite à une rupture amoureuse. Elle décide donc d'entrer en contact avec l'auteur, un certain Robert Miller, par l'entremise de son éditeur, André Chabanais. Commence alors un délicat subterfuge, mené non sans maladresse, vers une aventure particulièrement houleuse, mais où le désordre amoureux se pare de magie et d’enchantement.

Cette comédie romantique, plantée dans un Paris pittoresque et gourmet, concentre tous les ingrédients nécessaires pour enjôler le lecteur. J'étais tout à fait disposée à me laisser faire, bonne poire que je suis, sauf que j'ai vite été saoulée par la fameuse supercherie (qui prend des tours patauds et assez niais). Je n'ai pas non plus été séduite par le personnage masculin, ni par l'écriture assez maniérée - du genre, « il a commis un attentat sur mon cœur »... Trop chichiteux et mielleux. Cela a eu pour effet de rompre définitivement le charme. Dommage.

Éditions Héloïse d'Ormesson / Février 2014 ♦ Traduit de l'allemand par Sabine Wyckaert-Fetick (pseudonyme de Sophie Scherrer) ♦

 

Le Sourire des femmes ldp

Disponible en Livre de Poche / Janvier 2015

11 septembre 2015

À un fil, de Rainbow Rowell

À UN FIL

Georgie tient la chance de sa vie en décrochant un contrat pour son premier feuilleton TV, en coécriture avec son ami Seth. Elle doit hélas renoncer à ses projets de vacances et ne pas passer Noël en famille. Son mari Neal et leurs deux filles partent sans elle, la laissant plus désemparée que jamais. Georgie court se réfugier chez sa mère et multiplie les tentatives de joindre Neal, qui ne répond pas à ses coups de fil.

Un soir de désespoir, elle l'appelle depuis le vieux téléphone jaune de son adolescence, celui planqué dans sa chambre. Et le miracle s'accomplit, Neal est en ligne, aussi malheureux et désemparé qu'elle, et lui marmonne : « Je n’ai pas envie de rompre avec toi, pas maintenant. Pas ce soir, en tout cas. Ce soir, j’ai envie de faire comme si tout le reste n’existait pas. J’ai envie d’être amoureux de toi. »

Avant d'en découvrir davantage, le roman confirme son potentiel douillet et adorable en proposant une histoire aussi tendre et touchante que possible. On a deux personnages en perte de vitesse, qui s'aiment, c'est évident, mais qui accusent quinze ans d'une vie à deux où le malaise a fini par s'installer. Ni l'un ni l'autre ne se sent heureux. Comment ont-ils pu en arriver là ?

Puis, réalisant que Georgie parle au bout du fil avec le Neal de sa jeunesse, elle saisira l'occasion de “soigner” son couple en cernant la source du problème, devenue le poison de sa vie actuelle. Elle remontera aussi le fil du temps en ressassant sa rencontre avec Neal et les débuts de leur relation balbutiante, mais riche en émotions.

Rainbow Rowell nous offre une vision romantique et magique de l'amour, à laquelle on a aussi très envie d'y croire, et qui nous berce de douces illusions. Seul bémol, je ne me suis jamais sentie en communion avec les personnages. Et l'attitude de Neal m'a souvent agacée. Sans quoi, cela reste une jolie lecture et un doux moment à partager.

Milady / Janvier 2015 ♦ Traduit par Benjamin Mallais (Landline)

10 septembre 2015

Darcy, what else ? de Teri Wilson

Darcy, what else

« C’est une vérité universellement reconnue qu’une célibataire à l’aube de la trentaine doit avoir envie de se marier. » La bonne blague. C’était peut-être vrai au XVIIIe siècle, mais, aujourd’hui, Jane Austen a tout faux. Elizabeth Scott, américaine de 30 ans, a tiré un trait sur les hommes. Tous des goujats ! Surtout les plus fortunés, comme ce Grant Markham, qui fait pression sur le conseil d'administration de son école privée pour la renvoyer.

De dépit, Elizabeth décide de consacrer toute sa passion à son chien - un adorable Cavalier King Charles - qu'elle présente pour la première fois à un concours. Mais le nouveau membre du jury, venu tout exprès d'Angleterre, un certain Donovan Darcy, la traite avec dédain et snobisme. Trop, c'est trop. La jeune femme bout littéralement et lui rend son mépris avec superbe.

Après quoi, Elizabeth s'envole pour l'Angleterre où elle vient de décrocher un poste de nounou pour chiens chez ses amis, Alan et Sue Barrow. Son installation dans South Kensington est un rêve éveillé. Exit ses discours acrimonieux sur les gens pleins aux as, elle plane sur un petit nuage et oublie sa rencontre houleuse avec Donovan, dont elle a surpris la discussion au cours de laquelle il la jugeait « quelconque ».

Et pourtant, qu'elle n'est pas sa surprise quand elle découvre que son voisin d'en face n'est autre que ce gentleman bouffi de préjugés ! Elizabeth devrait alors se conformer à l'attitude glaciale et distante de son modèle - miss Bennet, ne l'oublions pas. Au lieu de quoi, elle tombe en pâmoison devant le regard ténébreux, le torse musclé et la stature impressionnante de Darcy.

Cette réécriture trop romancée d'Orgueil et préjugés a été pour moi un échec. Il manque à l'histoire de la subtilité, de la finesse, du charme et une certaine forme de crédibilité. Car il y a d'emblée un couac entre l'attitude guindée des personnages (et le prétendu rôle qu'on cherche à leur donner) et leur penchant sexuel qui submerge leurs émotions. Oui, on en est là ! L'adaptation est alors bancale et passablement risible. 

De plus, toutes les scènes se passant autour du concours canin sont à côté de la plaque. Le trait est forcé et la sexytude du héros chute en flèche. Même Elizabeth est décevante - soupe au lait et envieuse. On a connu mieux ! Cette lecture a manqué de saveur, les personnages de charisme et d'humour, bref rien pour sauver cette intrigue qui s'accroche désespérément aux grandes lignes du classique de Jane Austen sans en saisir l'essence même ! 

Harlequin ♦ Coll. &H ♦ Février 2015 ♦ Traduit par Emmanuelle Debon (Unleashing Mr. Darcy) 

9 septembre 2015

Le Premier jour du reste de ma vie, de Virginie Grimaldi

Le Premier Jour

Pour qui rêve de larguer les amarres, cette lecture est pour vous !

Marie est à un tournant de sa vie : à 40 ans, déçue de sa vie de couple, elle plaque tout pour s'embarquer dans une croisière, réservée aux célibataires, et s'en va parcourir le monde durant trois mois. Elle fait rapidement la connaissance de Camille et Anne, qui ont pour point commun d'être aussi à une période charnière de leur existence. Et ainsi de s'échanger des confessions sur leur vie intime, leur avenir sentimental, leurs frustrations, leurs envies et leurs peurs...

Mais l'histoire se révèle étonnamment joyeuse et enlevée ! On ressent un élan de tendresse et de sympathie pour ces trois copines, au point de s'imaginer à leurs côtés, calée dans un transat, un cocktail à la main, blablatant sur les hommes jusqu'à n'en plus pouvoir. C'est super rafraîchissant, en plus d'égrener le roman de propos sensibles, vrais et touchants, qui nous fait penser que sous le vernis de la comédie, se cache une histoire profonde et attachante, qu'on savoure pleinement.

Même JJ Goldman s'invite à la fête ! C'est vous dire comme la surprise est totale. J'ai beaucoup aimé, au-delà du cadre, de la promesse d'évasion et des rêves éparpillés. C'est une lecture attendrissante, qui met du baume au cœur. Je recommande, sincèrement.

City éditions / Janvier 2015

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