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Chez Clarabel
4 décembre 2012

Teaser Tuesday #43

IMG_8161 lolafrizmuth

Un roman délicieusement barré et à l'humour sauvage et sarcastique. A recommander lors des baisses de régime et pour chasser la morosité ambiante !   

Où est passée Lola Frizmuth ? par Aurélie Gerlach (Gallimard jeunesse, coll. Scripto, 2012)

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25 septembre 2012

Teaser Tuesday #40

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Sans le savoir, ce satrape venait de sanctionner la mort du star-system, au sens où les studios l'entendaient depuis l'invention du terme en 1911. Pour la première fois, une grande vedette populaire allait se voir refuser l'accès d'un festival. Ici, en Californie, les ciné-clubs venaient de naître, les intellectuels commençaient à s'importer à cause de l'emprise des professeurs de faculté et des étrangers fraîchement débarqués d'Europe, mais les movie stars régnaient depuis déjà soixante ans, soit l'équivalent, en chronologie hollywoodienne, de plusieurs dynasties d'Egypte. Jayne Mansfield, symbole de l'ancien Hollywood, créature de Frankenstein lancée par la régie publicitaire de la Fox contre Marilyn Monroe, un simple buste, une paire de seins qui poussait l'arrogance jusqu'à n'avoir jamais tourné de film correct, un monstre engendré par la presse poubelle et le néant des vieux studios poussiéreux, allait retourner dans le chaudron d'où tout le cinéma d'antan était sorti. Star déchue à trente-quatre ans, avant même la consécration, Jayne Mansfield jouerait la victime expiatoire de la seconde chasse aux sorcières, celle des stars populaires, par les tenants d'une Amérique culturelle, inspirée du modèle européen. Refuser Jayne Mansfield, c'était se venger de l'arrogance d'une Elizabeth Taylor ou d'un Frank Sinatra sans risque de brouille avec les puissants du spectacle. Cela sous couvert de lutte contre la pornographie.

Jane-Mansfield-bikini

L'ouvrage s'ouvre sur l'accident de voiture qui a coûté la vie de Jayne Mansfield, le soir du 29 juin 1967, et pendant de longues pages, nous avons droit à un descriptif de la scène, dans ses moindres détails. Franchement, c'est glauque. Par la suite, l'auteur s'attarde à raconter la déchéance de cette actrice, broyée par la machine hollywoodienne, avec notamment cet aperçu d'une Amérique qui voulait faire peau neuve et chasser les actrices populaires, trop représentatives du mauvais goût et de la vulgarité.

Je ne connaissais pas cet ouvrage, pourtant lauréat du prix Femina 2011, aussi l'ai-je ouvert avec curiosité quant à la personnalité dont il était question. On sait très peu de choses sur Jayne Mansfield, après avoir tourné dans des comédies bon public, elle a fini sa carrière dans des films discutables et était victime de son image de bimbo, blonde à forte poitrine. Je m'attendais bêtement à en apprendre davantage, hélas j'ai été bien décomposée à la lecture de ce récit sinistre et accablant. Ce n'était vraiment pas la lecture indiquée! Je n'ai pas du tout apprécié l'approche de l'auteur, son écriture sèche et froide, son regard sur les dernières années de l'actrice, sans juger, sans complaisance non plus, mais sans attachement. Je n'ai pas du tout adhéré, et j'étais pressée d'en finir (158 pages seulement, ouf).

Jayne Mansfield 1967, par Simon Liberati
J'ai Lu, 2012

6 juillet 2012

Noir grand : extrait

J'ai appris la langue d'ici, avec l'accent et les expressions comme tout le monde. J'ai même appris des mots de patois pour discuter avec les vieux quand on pêche. J'ai même appris à pêcher.  A danser et à chanter comme ici, la main sur le coeur, les yeux levés vers le ciel. J'ai appris à détester ceux du village à côté, parce qu'ils ne sont pas d'ici. Et ici, c'est toujours mieux qu'à côté.

Mais un Noir qui parle avec l'accent, c'est bizarre.
Un Noir qui pêche avec les vieux, c'est louche.
Et puis de toute façon, un Noir, ça va pas dans le paysage.

Alors tout le monde a commencé à m'ignorer, à m'éviter, à fermer les portes quand je passais.
Parce qu'un Noir qui passe, c'est un malheur qui tombe. C'est un voleur qui rôle, une maladie qui traîne.
Et si les pommes du pommier disparaissaient, c'était forcément dans ma poche.

Petit à petit, je suis devenu trop noir, trop grand, trop vite.
Tout le monde m'appelait Chocolat. Et je les appelais Vanille. Alors ils m'appelaient Tête de Nègre et je les appelais Faces de Fromages. Alors ils m'appelaient Tais-Toi et je les appelais Pourquoi. Je rigolais, pour moi c'était comme un jeu entre nous.
Mais en grandissant, ils ont appris à dire d'autres mots, plus gros, plus gras, plus forts. Ils ont appris à se battre aussi, et à tailler des flèches.
Tout à coup, le jeu faisait mal. 

Et j'étais toujours aussi seul, avec mon père et ma mère qui croient que le monde est beau et les enfants gentils. Je me suis enfermé dans ma peau, dans le noir. J'ai fermé les volets, tiré les rideaux, éteint la lumière. Je voulais voir personne.
Mes parents savaient pas comment faire avec moi. Ma mère essayait de me parler, mais je courais dans ma chambre. Mon père voulait me lire l'histoire d'un petit Noir dans une famille blanche, mais je me bouchais les oreilles.

A l'école aussi j'écoutais rien. Je voulais pas savoir l'histoire du pays d'ici, ni la grammaire, ni les noms des villes ou des fleuves. Je voulais qu'on me laisse tranquille, qu'on m'oublie. Je me collais au mur du fond et j'essayais de disparaître dedans. 
Mais dans l'école minuscule de mon village tout petit, un Noir, ça se voit tout de suite.
Il aurait fallu prendre la couleur des poules, ou la forme d'une vache. Il aurait fallu rester immobile comme un arbre.

Alors je suis plus allé à l'école, je partais dans les champs, dans les forêts. Je posais mon cartable et je me promenai toute la journée au milieu des oiseaux et des fleurs. 
J'étais bien, là.  J'avais la paix. Les oiseaux, il y en a des noirs.

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Un court récit qui décrit la contradiction des sentiments d'un garçon adopté.  Un texte porté par les illustrations de Daniela Tieni qui soulignent la langue singulière et poétique de Sébastien Joanniez. Un ouvrage  remarquable.

Noir grand, par Sébastien Joanniez & illustrations de Daniela Tieni
Rouergue, coll. dacodac, 2012

29 mai 2012

Teaser Tuesday #39

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Ses yeux m'ont dit la peur de la ville. La peur des lumières, des bruits, des magasins et des gens qui sont partout et nulle part à la fois. Ses yeux m'ont dit les rêves, la liberté et l'amour des forêts.
Tout au fond de ma poitrine, ses yeux ont caressé mon coeur.
Alors j'ai noué mon écharpe rouge autour de son cou et j'ai amené le loup chez moi.

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C'est une histoire d'amitié qui fait mal, une histoire d'hommes en colère et d'un monde qu'on découvre teinté de violence et frappé par la peur. C'est aussi une histoire d'animaux qu'on met en cage, d'animaux qui rêvent de liberté pour donner de la couleur aux villes.

C'est une histoire triste, une histoire grise, une histoire meurtrie, une histoire avec une écharpe rouge qui vole au vent, au nez et à la barbe des mécontents, une écharpe rouge qui rappelle une rencontre et qui devient comme un aveu. Le signe d'une impuissance et d'une indignation.

C'est une lecture coup de poing, une lecture qui vous retourne la tête, une lecture qui fait de la peine. On y trouve des mots vrais, des mots forts, des regards qui se perdent, des sourires qui se tordent, des visages qui se ressemblent. C'est beau, c'est vrai mais ça vous rend chagrin et amer.

Le loup sous le lit, par Stéphane Servant & illustrations de Benoit Morel (Oskar, coll. Trimestre, 2012)

13 mars 2012

Tuesday Book trailer #3

 

Around the world, black handprints are appearing on doorways, scorched there by winged strangers who have crept through a slit in the sky. 

In a dark and dusty shop, a devil's supply of human teeth grown dangerously low. 

And in the tangled lanes of Prague, a young art student is about to be caught up in a brutal otherwordly war. 

Meet Karou. She fills her sketchbooks with monsters that may or may not be real; she's prone to disappearing on mysterious "errands"; she speaks many languages—not all of them human; and her bright blue hair actually grows out of her head that color. Who is she? That is the question that haunts her, and she's about to find out. 

Daughter of Smoke and Bone - Laini Taylor

  • en VF chez Gallimard : Fille des chimères 
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6 mars 2012

Tuesday Book trailer #2

3 years, 1 month, 1 week and 6 days since I’d seen daylight. One-fifth of my life. 98,409,602 seconds since the heavy, steel door had fallen shut and sealed us off from the world 

Sherry has lived with her family in a sealed bunker since things went wrong up above. But when they run out of food, Sherry and her dad must venture outside. There they find a world of devastation, desolation...and the Weepers: savage, mutant killers. 

When Sherry's dad is snatched, she joins forces with gorgeous but troubled Joshua - an Avenger, determined to destroy the Weepers. 

But can Sherry keep her family and Joshua safe, when his desire for vengeance threatens them all?

The Other Life, by Susanne Winnacker
Published February 2012 by Usborne 

28 février 2012

Tuesday Book trailer #1

Nouveau phénomène : le livre présenté sous forme de bande-annonce, comme au cinéma ! Parfois, ça a du bon. Parfois, c'est moins bon. J'opte donc pour la première option. Selon mes envies, je partagerai un book trailer dont j'apprécie l'ambiance, à tel point que je lirai peut-être le roman en question ! C'est vous dire comme c'est efficace. >.<

Eleven minutes passed before Delaney Maxwell was pulled from the icy waters of a Maine lake by her best friend Decker Phillips. By then her heart had stopped beating. Her brain had stopped working. She was dead. And yet she somehow defied medical precedent to come back seemingly fine 

—despite the scans that showed significant brain damage. Everyone wants Delaney to be all right, but she knows she's far from normal. Pulled by strange sensations she can't control or explain, Delaney finds herself drawn to the dying. Is her altered brain now predicting death, or causing it? 

Then Delaney meets Troy Varga, who recently emerged from a coma with similar abilities. At first she's reassured to find someone who understands the strangeness of her new existence, but Delaney soon discovers that Troy's motives aren't quite what she thought. Is their gift a miracle, a freak of nature-or something much more frightening? 

For fans of best-sellers like Before I Fall and If I Stay, this is a fascinating and heart-rending story about love and friendship and the fine line between life and death.

Fracture, by Megan Miranda
Published January 2012 by Walker & Company

  • EN VF  :  Chez Pkj (Pocket jeunesse) en avril 2014
3 janvier 2012

Teaser Tuesday #36

La société avait grimé les vampires en personnages si romantiques que nombre de demoiselles impressionnables se jetaient au cou des acteurs qui les incarnaient au cinéma ou à la télévision. Non que ce soit leur faute. Les femmes étaient génétiquement programmées pour être attirées par les hommes de prestance qui transpiraient le pouvoir, des hommes dotés d'un haut degré de testostérone synonyme de beaux enfants à venir. C'était ainsi qu'étaient portraiturés les vampires de fiction, en général : riches, grands, forts et séduisants.

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Insatiable - Meg Cabot
Hachette jeunesse, coll. Black Moon, 2011. Traduction de Luc Rigoureau.

Un Meg Cabot déconcertant, avec de bonnes scènes de rigolade, arrosées généreusement d'une sauce pimentée au second degré, et qui vise à tourner en ridicule le phénomène du moment (les vampires !). Le programme était alléchant, c'est sûr que l'effet de surprise du début a été bénéfique, je buvais du petit lait. L'héroïne, Meena, a horreur des vampires et ne croit pas en leur existence. Forcément, autour d'elle, ça grouille de partout pour lui prouver le contraire. Au vu de l'épaisseur du livre, j'étais en droit de m'attendre à une avalanche d'événements, eh bien, pas du tout ! L'histoire se révèle plate et sans saveur, pas très originale, en somme. Les personnages aussi ont manqué de charisme. En bref, même si l'humour et le bon esprit de Meg Cabot peuvent sauver la mise, le rendez-vous est un tantinet loupé.

21 novembre 2011

Shatter Me

Nouveau phénomène ... à suivre de très TRES près ! 

♥♥♥

15 novembre 2011

Teaser Tuesday #31

Devenez un Greg grâce au journal du (parfait) dégonflé. A écrire toi-même.

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Alors, on trouve : des tests de personnalité pour savoir si tu es un VRAI dégonflé ; des pense-bêtes pour n'oublier aucune bêtise ; des conseils pour être moins sage en classe ; des BDs à terminer ; des tas de jeux, de trucs et d'astuces rigolos pour être enfin à la hauteur de notre héro préféré !
En attendant la parution du prochain tome prévue pour février 2012.

Journal d'un dégonflé à écrire toi-même, par Jeff Kinney
Seuil jeunesse, 2011. 

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