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Chez Clarabel
22 mai 2019

Du haut de mon cerisier, de Paola Peretti

J01377Cette lecture ne m'aurait jamais interpellée sans un coup de coude opportun m'invitant à m'y pencher. Imaginez l'histoire d'une fillette de dix ans, atteinte d'une maladie rare aux yeux qui la condamne peu à peu à la cécité. Brrr... un thème vraiment peu avenant.
Je n'ai pas non plus succombé aux premières pages. L'histoire ne me semblait toujours pas une évidence. J'étais assez sceptique et néanmoins curieuse. Car la petite Mafalda est surprenante dans son genre. Elle raconte les choses à sa façon. Et sa façon est unique. Il faut ainsi accepter de lire une histoire vue à travers ses émotions, avec ses mots, sa routine, ses pas comptés, ses lubies, son imagination, ses rêves et sa candeur. Autour d'elle, également, se forme un noyau de tendresse qui va finalement briser toutes mes réserves. Yep. C'est venu d'un coup. Sans comprendre. J'ai succombé tout doucement. J'ai pris le risque de m'attacher et de mettre à mal mon petit cœur tout mou. C'était fichu, j'avais besoin de faire partie de la vie de Mafalda.
J'ai donc appris à connaître ses parents, sa maison, son cerisier, son école, son chat au terrible nom d'Ottimo Turcaret, son amie la gardienne roumaine, son pote un peu fou (Filippo ♥ trop mignon). J'ai évolué avec elle et j'ai appris à voir le monde autrement. J'ai absorbé sa poésie, son courage et son chagrin. C'est drôlement touchant mais jamais déprimant. Il y a même de l'espoir derrière tout ça - Mafalda est « une vraie Amazone, une petite princesse perchée et la fille secrète de Cherlocolme ». En vrai, ça m'a fait sourire et je n'ai surtout pas regretté d'avoir osé m'y aventurer. Ce petit roman - sans être un coup de cœur - est tout de même vibrant de sensations. C'est très fort !

Gallimard Jeunesse (2019) - Traduit de l'italien par Diane Ménard / Illustré par Carolina Rabei

Paola Peretti est née en 1986 dans la province de Vérone. Elle est diplômée en édition et en journalisme et travaille comme enseignante tout en écrivant des articles pour le journal local. Elle vit avec une maladie génétique rare qui provoque une perte progressive de la vision. Il n'existe pas de remède connu à ce jour. Elle parle de sa maladie à travers l'histoire de Mafalda. 

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21 mai 2019

Alex McCoy, de Rachel Hawkins

Alex McCoyRelecture d'un roman préalablement paru en 2014 sous le titre Rebelle Belle. Mais la couverture piquait tellement les yeux que la suite n'a jamais vu le jour. Cette fois on croise fort les doigts pour que les aventures d'Alexandra continuent.
C'est soir de bal au lycée Grove Academy. Alors qu'elle se tartine de gloss dans les WC, dans l'attente de son sacre, Alex voit soudain le concierge de l'école jaillir, plaie béante au ventre. Le type agonise mais saisit la jeune fille pour l'embrasser - ce n'est pas n'importe quel baiser, bien sûr. L'instant d'après, son prof d'histoire déboule lui aussi. Sauf qu'il est armé d'un cimeterre et veut lui faire la peau. Alex ne frémit pas et lutte à mort sans déranger son brushing.
Voilà qui est étonnant ! Mais c'est aussi parce que ce roman est étonnant ! Tellement drôle et étonnant. C'est un savant mélange de peps, de dérision et d'aventure. Hop. J'avais à peine lu quelques pages que j'étais déjà aspirée dans son univers - franchement exaltant. 
L'héroïne incarne la lycéenne superficielle par excellence mais là encore, ce décalage n'est pas anodin. Notre belle du Sud est désormais investie d'une mission délirante (protéger le garçon qu'elle déteste depuis le bac à sable), mission contre laquelle elle ne peut résister et qui va également chambouler son existence.
Ce roman se situe un peu à la croisée des chemins. On lit à la fois un roman d'ado qui ne se prend pas au sérieux et qui réserve aussi une histoire palpitante. Autant dire que c'est 100% distrayant et que je dis banco.
Et surtout : VIVEMENT LA SUITE. Pardi.

Albin Michel Wiz, 2019 pour la présente édition - Traduction de Nathalie Serval

Titre VO : Rebel Belle

20 mai 2019

Aru Shah et la lampe du chaos, de Roshani Chokshi

Aru Shah et la lampe du chaosMais qu'est-ce que c'est drôle !
En voulant épater des élèves de son école qui la traitent de menteuse, Aru les entraîne au musée de sa mère face à une lampe magique. À manipuler pourtant avec précaution. Car l'instant d'après, plouf, ses camarades sont pétrifiés et Aru est projetée dans un univers parallèle. 
Elle y fait la rencontre d'une autre fille de son âge et d'un pigeon acariâtre. Celui-ci vient en effet de comprendre que les dieux sont contre lui car ces donzelles de 11 ans sont des Pandava qui doivent sauver le monde de sa destruction en moins de neuf jours !
Sa mission consiste à les chaperonner et surtout à mener à bien leurs objectifs. Or, Aru et Mini sont des quiches. Elles ignorent tout du folklore et de la mythologie indienne. Aru a certes grandi dans un musée, mais sa mère a toujours été secrète sur ses origines. Et là, tout lui tombe sur la tête. Mini aussi est morte de trouille - elle jacasse, elle jacasse - autant dire que leur tandem fonce droit dans le mur.
C'est justement leur maladresse et leur spontanéité qui font de cette lecture une découverte désaltérante. Ici, nul ne se prend au sérieux. Les échanges sont vifs et les taquineries fusent. Les propos sont sans filtre - Aru et Mini disent tout haut ce qu'elles pensent. On s'amuse follement, alors que l'aventure est parfois ardue dans ce vaste espace qu'est la mythologie indienne. Les mythes et légendes pullulent. C'est copieux et néanmoins fascinant. 
En gros, on a de l'humour, de l'extraordinaire, des rebondissements et de l'exotisme. Premier tome d'une série. C'est tout bon. Suite annoncée en 2020.

Albin Michel Jeunesse, coll. Wiz (2019)

Traduit par Marie Cambolieu - Titre VO : Aru Shah and the End of Time

 

9 mai 2019

En poche Pôle fiction ! Mon homard - Qui veut la peau de Lola Frizmuth ?

« Elle est sexy, elle vit dans une maison immense et elle porte le nom d'une bière. C'est la femme idéale. »

Mon homard tom ellen lucy ivison

Sam et Hannah se rencontrent à une fête, mais se quittent sans avoir échangé leurs noms ou leurs coordonnées. Pourtant, Hannah jure à ses amies que « c'est son homard » - celui pour qui elle serait prête à sacrifier sa virginité. C'est lui, le bon, le seul, l'unique. De son côté, Sam aussi en pince sérieusement pour la jolie inconnue mais vient de décrocher un rencard avec une autre demoiselle ... qui n'est autre que la meilleure amie d'Hannah !

C'est l'été, le temps des vacances, de l'insouciance et de la tortueuse question du déniaisement. Sam et Hannah ont 17-18 ans, des tonnes d'arrière-pensées et la trouille de se tromper. Alors ils vont se perdre, se retrouver, se méprendre ou balbutier des vérités arrangées. Croyez-le ou non, c'est une lecture hyper attendrissante et aux effets inattendus ! Car le roman est très drôle, confondant de maladresse, adorable et authentique. On y trouve aussi des tonnes d'allusions à Harry Potter, Twilight et tout le toutim, ce qui m'a fait énormément sourire.

L'histoire nous embarque dans les aventures délirantes d'une bande de potes (soirées, plage, rencontres, beuveries, bisous, camping, festival dans un champ, séance d'épilation, trampoline, le grand soir, etc.). Il est question d'amour, d'amitié, d'avenir, d'études, du temps qui passe (trop vite), du changement, des attentes et de la frustration. C'est surtout raconté de façon cocasse, sans détour ni vulgarité. Et j'ai adoré. Sans complexe. Sans tabou. Avec dérision et tendresse. Je le conseille fortement.

Mon homard, de Tom Ellen & Lucy Ivison 

Gallimard, coll. Pôle Fiction, 2019 ♦ traduit par Julie Lopez (Lobsters) 

Préalablement paru sous le titre : Celui qui sera mon homard (coll. Scripto)

« Plus grands sont les obstacles, plus vous êtes faits pour être ensemble. Regarde Ron et Hermione. Des obstacles partout. Mais Hermione a-t-elle baissé les bras quand Ron est sorti avec Lavender Brown ? Ron a-t-il baissé les bras quand Hermione s'est tapé ce joueur de Quidditch bulgare ? Ont-il laissé la pression de devoir retrouver les derniers Horcruxes les séparer ? Non. Grâce à tous les drames qu'ils ont traversés, ça a été encore plus poignant quand ils se sont finalement mis ensemble. » 

*****************

Qui veut la peau de Lola Frizmuth

Suite à ses folles aventures au Japon, Lola Frizmuth est désormais choriste pour un groupe de pop. Mais elle a la maladresse chevillée au corps... et le soir de la grande première, Lola va connaître une humiliation publique en se vautrant sur scène. Horrible expérience pour notre héroïne. Par contre, nous on se marre ! Les réjouissances sont d'ores et déjà ouvertes.

Lola va également être témoin d'un crime crapuleux (qu'elle filme sur son portable) et comme elle n'est pas discrète, elle doit prendre ses jambes à son cou pour échapper à ses poursuivants. Elle court se réfugier chez son maître de chant, non sans entraîner son ennemie jurée dans cette galère - la délicieuse Maki, l'autre choriste, qui est vicieuse sur les bords.

Encore une fois, l'action est menée à fond de train, l'humour est partout, frétillant, jubilatoire. Lola est impayable et parfaite maîtresse de cette aventure farfelue (avec robots et clones à bord). On sourit tout du long tant c'est bon et rigolo. On ne s'ennuie pas un instant. Forcément, je dis banco. 

Qui veut la peau de Lola Frizmuth ? d'Aurélie Gerlach

Gallimard jeunesse, coll. Pôle Fiction (2019)

 

7 mai 2019

Les Voleurs de vœux, de Jacqueline West

J'aime le tourbillon fantastique auquel carburent les romans jeunesse, à l'instar de cette nouvelle série de Jacqueline West (dont j'avais déjà eu le plaisir de découvrir La Maison des secrets).

LES VOLEURS DE VŒUX

On retrouve pour héros un jeune garçon solitaire et intrépide, plus petit que son âge et atteint de surdité : Van, dont la maman est chanteuse d'opéra et voyage à travers le monde. Le garçon est donc habitué à changer d'école et se fondre dans la masse. Ce qu'il aime aussi, c'est collectionner des petits objets insolites. Il a la manie de les chiper dès que le besoin se fait ressentir. Un jour, au parc, il surprend une fille en train de ramasser des pièces dans une fontaine à vœux. Mais celle-ci s'enfuit. Il va la recroiser à plusieurs occasions et toujours dans des circonstances étranges. L'enfant est curieux et la piste... d'où son introduction dans le monde insoupçonné des Collectionneurs !

Si rien que la lecture du premier chapitre vous donne des frissons de joie - une araignée pend au-dessus de la table d'un restaurant bondé - c'est gagné pour la suite. Vous venez de décrocher votre ticket pour une aventure étonnante et débordante de peps. Où l'on côtoie des personnages mystérieux, des héros attachants, des choix cornéliens, des apparences trompeuses, des créatures adorables, des vœux par milliers, des missions périlleuses, des kidnappings nocturnes, des sourires qui vous glacent le sang et d'autres qui font froncer les sourcils. La lecture est fabuleuse avec une intrigue riche en rebondissements (j'ai failli être bernée plus d'une fois). C'est assez original et tellement enchanteur... j'ai franchement beaucoup aimé.

Milan (2019) - Traduit par Leslie Damant-Jeandel

Titre VO : The Collectors

 

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6 mai 2019

Ma vie sens dessus dessous, d'Anne Fine

Ma vie sens dessus dessous Anne FineÀ l'annonce de la séparation de ses parents, Erica est en colère. Contre sa mère, qui ment. Contre son père, qui renonce à se battre. Contre ses camarades du collège, qui sont au courant de tout. Contre la vie aussi, qui est compliquée.
On lit ainsi des pages et des pages de frustration et de rancœur d'une jeune ado qui déverse ses humeurs en testant notre patience - au bout de 260 pages, ça use ! Certes Erica n'a rien demandé et doit supporter les choix de ses parents, bon gré mal gré. Toutefois, elle montre vite son désaccord en étant odieuse et en menant la vie dure à sa mère et son nouveau compagnon. Elle va aussi chercher à la rendre jalouse avec son père, en jouant le mystère sur leurs weekends à deux ou au sujet d'une vendeuse rencontrée dans un magasin de bricolage.
Puis elle va se rendre compte que c'est vache. Ses parents aussi ont leurs états d'âme et leurs passages à vide. Il faut du temps pour accepter les changements, mais le brouillard finit par s'éclaircir. Ce big bang familial aura finalement du bon et va lui permettre de gagner en maturité, doucement mais sûrement.
Bon point donc pour la transparence dans les émotions - on soupire, on râle, on peste contre cette héroïne vindicative. Par contre elle morfle aussi. Son petit monde éclate et elle n'a rien vu venir. C'est là où je me dis que le roman a réussi le juste équilibre et nous inspire ce maelstrom avec des hauts et des bas. Cela reste très positif et drôle aussi. On en sort avec beaucoup d'indulgence.

L'école des loisirs, 2019 - Traduit par Dominique Kugler

Titre VO : The Silver Book

 

6 mai 2019

Summer kids, de Mathieu Pierloot

SUMMER KIDS

Comment survivre à une rupture amoureuse ? Antoine a 18 ans et le bac en poche, un été caniculaire pour horizon et aucune perspective pour la prochaine rentrée. Sa mère grogne, le môme soupire. Au lieu de rassurer son entourage, il sort, il boit, il fume trop. Ses meilleurs potes refusent d'aborder LE sujet qui fâche. Hannah. Le grand Amour. L'amour déçu, brisé, envolé.
Il est très agaçant, Antoine. Il a besoin qu'on lui secoue les puces. Il est lourd avec son désespoir. Mais il est le reflet de sa génération. Au cœur de cet été, il va finalement trouver un job et rencontrer une nana mal fagotée. Il va écouter de la musique et passer des coups de fil rageurs. Il va demander pardon. Il va pleurer. Pas forcément dans cet ordre. Et durant 150 pages.
On oublie vite qu'on n'a plus 18 ans et les émotions à fleur de peau. Pourtant cette lecture nous en rappelle les codes - avec dérision parfois. Elle nous replonge dans nos souvenirs - sans aucune nostalgie. C'est vrai que j'ai souri car cela m'a fait plaisir de retrouver la bande d'En grève ! qui poursuit son bonhomme de chemin en se frottant à la vie.
Ça se cherche énormément et ça confirme combien grandir est compliqué. Même les parents en prennent pour leur grade. Comme ça, tout le monde est rhabillé pour l'hiver. Cela reste un bon petit bouquin sympa, très lucide et plein de sincérité. En plus il donne du bonheur aux oreilles avec des playlists canons s'il vous plaît ! ♪♫ And in the end the love you take is equal to the love you make ♪♫

L'école des loisirs, 2018

 

16 avril 2019

Les Défis de Morrigane Crow : Nevermoor, de Jessica Townsend

Nevermoor Morrigane CrowMorrigane Crow n'est pas une fillette ordinaire. Frappée d'une terrible malédiction, elle sait qu'elle doit mourir le jour de son onzième anniversaire. Une prédestination peu enviable mais à laquelle elle est résignée. En attendant, la fillette se sent rejetée et méprisée par son entourage vraisemblablement indifférent à son triste sort. Toutefois, tout bascule le soir fatidique, au moment où elle se dit que c'est plié, boum, elle se retrouve propulsée dans un monde inconnu auprès d'un excentrique rouquin qui l'installe dans son hôtel tenu par un chat énorme. Éberluée et incrédule, l'enfant a peu de temps pour se familiariser avec ce nouveau milieu que d'autres défis occupent ses journées. Morrigane doit en effet mériter sa place à Nevermoor et ainsi passer des tests puis découvrir son talent caché. Ce faisant, elle apprendra davantage sur ses origines et les enjeux de son destin.

Pari gagnant pour ce roman enchanteur sur toute la ligne : l'histoire déploie un éventail de charme et de finesse pour nous émerveiller. C'est plein d'humour, de tendresse, de magie. Un vrai bonheur à lire. Il n'y a certes nulle surprise dans le dénouement de l'intrigue. Mais la maîtrise du récit est parfaite, ni trop maniérée, ni trop attendue. La lecture se veut légère et distrayante en toute simplicité. En gros, ce rendez-vous est absolument adorable pour qui souhaite rire et rêver en s'évadant vers un imaginaire chatoyant ! Ce serait super si la suite allait encore plus loin dans son univers excentrique car son potentiel est déjà bien présent. Une chouette découverte qui mérite d'être lue ! 

©2018 Éditions Pocket Jeunesse. Traduit par Isabelle Chapman et Juliette Lê (P)2019 Lizzie, un département d'Univers Poche

  • Lu par : Helena Coppejans
  • Durée : 10 h 50 env.
  • Couverture : Jim Madsen
  • Design couverture : Sasha Illingworth et Angela Taldone

Pour info, Helena Coppejans est la voix française de María Pedraza pour le rôle d'Alison Parker dans la série La Casa de Papel

 

8 avril 2019

L'Archipel, Tome 3 : Altitude, de Bertrand Puard

L'Archipel AltitudeTic tac tic tac. Après Latitude et Longitude, on prend de l'ALTITUDE pour se libérer des griffes de l'ennemi et remettre de l'ordre dans un monde en chaos. Des vidéos toxiques viennent polluer le dernier G10 mis en place par le président français et rappellent ainsi que le trio de lanceurs d'alerte, CTRL ALT DEL, n'est pas mort. Les services secrets ont les crocs et entendent bien les museler à jamais. Pour Yann, aucun doute possible : son père est dans le coup. Il remue donc ciel et terre pour le retrouver - entre le Tibet, le Pérou et son pire cauchemar - la course poursuite promet mille sensations et autres émotions. En chemin, il renoue avec ses anciens comparses, rivalise de roublardise et enchaîne les jets privés pour décrocher le pompon. Prévoyez de l'endurance car l'action prédomine et les 300 pages filent à une vitesse folle. Mais point de fanfaronnade au programme : on n'a clairement plus le temps. Le rythme est soutenu mais plus éparpillé. Les personnages sont moins mis en avant et la politique s'incruste dans la partie au risque de caricaturer sans vergogne. Ça pique, ça grince, ça se gausse. En tant que lecteur, on se sent pris en otage de cette machination infernale. Ce n'est peut-être pas le final attendu (trop de tout) : cette lecture m'a donné le tournis ! Toutefois, je ne suis pas mécontente d'une telle expérience. La série est bluffante et affiche une insolence totalement décomplexée. L'auteur est super à l'aise dans cet exercice et le lecteur est conquis. Je conserverai une très, très bonne appréciation de ma rencontre avec l'Archipel... brrr ! 

Casterman (2019)

 

1 avril 2019

L'Archipel, Tome 2 : Longitude, de Bertrand Puard

L'Archipel LongitudeFait immédiatement suite à Latitude qui introduisait un jeune orphelin de seize ans, Yann, envoyé en prison pour sa ressemblance avec Sacha, fils d'un riche homme d'affaires crapuleuses. En fait, tout faisait partie d'un plan habilement orchestré et qui a fini par exploser pour aboutir à une improbable alliance.
Deuxième étape du plan : localiser un homme introuvable. Anton Pavlovitch dispose de nombreuses cartes dans sa manche, comme un réseau d'îles privées, mais son ancien associé est également déterminé à ne rien lâcher pour retrouver sa fille. Ça rivalise donc en jets privés, piratages de comptes et autres opérations commando pour mettre l'adversaire k-o.
Course infernale et enquête menée à un train d'enfer : le roman est d'une efficacité déjà éprouvée. L'histoire nous régale en rebondissements qui rendent la lecture imprévisible et bluffante. J'ai certes vu venir la fin mais ça me réjouit pour la suite - cf. Altitude - que je vais bouquiner dans la foulée.
Cette série mêle action, famille, émotion, suspense, trahison, vengeance et espionnage... En plus, ça se lit vite et bien. Et c'est vraiment très bon. On flingue sans état d'âme. On scelle des pactes et on en casse sans scrupule. On avance dans le brouillard, on manipule et on ruse sans honte. On s'amourache aussi pas mal, au-delà de toute limite, c'est jeune, c'est frais, c'est innocent. Ou presque. Ça tient la route, pour lecteurs dès 13 ans = c'est parfait !

Casterman (2018)


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