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Chez Clarabel
22 novembre 2013

Samouraï Océan (Tome 1 : Le destin de Satchi) par Hugo Verlomme

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Cette lecture aura été une excellente surprise, car je ne partais pas follement convaincue, au vu de cette couverture peu engageante (et pourtant, très fidèle au contenu du livre !). Ni une, ni deux, l'auteur a su m'embarquer dans son univers d'aventure et de passion, tout ça sur fond écologique, avec en arrière-pensée la troublante sensation de songer à Vango (le foisonnant roman de Timothée de Fombelle).

Dans Samouraï Océan, c'est aussi l'histoire d'un orphelin, Satchi, qui été retrouvé sur le dos d'une tortue alors qu'il n'était qu'un bébé. On ne sait rien de ses origines, il a grandi dans un petit coin paradisiaque, en compagnie d'Evolina et des siens. Lorsque la jeune fille a eu l'opportunité de partir, Satchi s'est retrouvé seul et désemparé. A son tour, il a pris le large, s'est trouvé une mission (sauver la faune et la flore des fonds marins, menacés par la pêche industrielle) et a trouvé un point d'ancrage auprès de Marco, Elena et des jumelles Mina et Mona.

Un jour, suite à une mission douloureuse, où il a bien failli laisser sa peau (il a été frappé par la foudre et ses cheveux ont blanchi), Satchi découvre à la télé un documentaire sur le surf et aperçoit la silhouette d'Evolina. Il part aussitôt à sa recherche, se propulse nouveau champion de la vague sans avoir rien calculé, attire la jalousie haineuse de Jason, le recordman en titre, également le petit ami de Lina ! Les retrouvailles promettent monts et merveilles, mais surtout l'action est intense, le danger est partout (on veut faire payer à Satchi ses actes de piratage en mer), le garçon dérange, mais il semble survoler tout ça avec une grâce sans nom.

Satchi est un cœur pur, avec des valeurs et un sens de la noblesse véritable. C'est un authentique, un garçon qui ne triche pas, qui suit son instinct. Il est béni des dieux, il possède un sabre qui a été taillé dans une matière unique et rare, il est capable de beaucoup, mais il a aussi une part d'ombres, avec ses racines secrètes, ses mystères, etc. Franchement, je ne m'étais pas attendu à aimer autant ce livre ! C'est passionnant, ça caracole à chaque coin de page, le récit nous entraîne loin, très loin, et jamais on ne s'ennuie un seul instant ! Vivement la suite.

Gallimard jeunesse, juin 2013
La couverture a été réalisée par l’illustrateur italien Davide Nadalin, à qui l’on doit les illustrations de Percy Jackson.

  • Hugo Verlomme a créé le site  www.123ocean.com afin d'y réunir les tribus de la mer, de faire fusionner les énergies pour la protéger, la connaître, la partager. 
  • Excellent ! Une pétition à signer, mise à l'honneur par la talentueuse Pénélope Bagieu
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21 novembre 2013

☼ Mon été mortel, par Jack Gantos ☼

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Jack a douze ans et vit dans la petite ville de Norvelt, en Pennsylvanie. Nous sommes en 1962, c'est l'été mais le garçon doit rester confiné dans sa chambre. Un, il a joué avec une arme japonaise interdite. Deux, il a fauché tout le champ de maïs de sa mère (son père veut construire un abri antiatomique, ou plutôt une piste d'aviation, mais le projet est top secret !). Seule consolation, Jack a droit de se rendre chez la vieille Mlle Volker, qui ne peut plus se servir de ses doigts (elle plonge ses mains dans de la paraffine brûlante pour les assouplir !), et a besoin de lui pour rédiger ses nécrologies.

Par un fait étrange, la ville de Norvelt est frappée d'une vague de disparitions soudaines. Les unes après les autres, toutes les petites vieilles tombent comme des mouches. Jack commence à trouver ça douteux, mais Mlle Volker est persuadée qu'il s'agit d'une malédiction. Quelques jours plutôt tôt, un motard a été aplati par un camion. Une bande de Hells Angels a fait irruption pour réclamer le corps, avant de repartir en maudissant la ville et ses habitants.

Ce n'est pas tout ça, car il se passe une multitude de petites intrigues au cœur de l'histoire, qui nous régale sur toute la ligne (pour mémoire, la visite en tenue de Faucheuse, pour vérifier si une petite dame est bien morte, suivie d'un dialogue surréaliste, mais à mourir de rire !). C'est tendrement saugrenu, riche en mésaventures hilarantes, avec une bonne brochette de personnages excentriques et attachants (l'insupportable Spizz, amoureux transi éconduit, qui circule en tricycle !).

C'est un roman très drôle, avec un sens de la dérision absolument divin. J'ai beaucoup aimé !

éditions (Les Grandes Personnes), août 2013, traduit par Valérie Le Plouhinec, illustration de couv. : Jean-François Martin

20 novembre 2013

Un jour j'irai chercher mon prince en skate, par Jo Witek

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L'adolescence, ça craint ! Pour Fred, 14 ans, il est hors de question de se la jouer fifille à fond, elle déteste le maquillage, la danse, le shopping, et même sortir avec un garçon lui passe par-dessus la tête, depuis qu'elle a compris que son éducation sentimentale ancrée sur la lecture des contes de fée lui a pourri le cerveau jusqu'au trognon ! La réalité, elle, est nettement plus amère et douloureuse.

Officiellement, elle a décrété à ses copines qu'elle ne sortirait avec aucun garçon ou verrait plus tard pour son premier baiser. Pour l'instant elle préfère se consacrer à sa passion du skate ! Intérieurement, Fred enrage tout de même d'avoir tout compris de travers et de n'avoir pas reçu de mode d'emploi concernant les jeux de l'amour et du hasard.

Les vacances aidant, Fred fait la rencontre de sa tante Diane, le mouton noir de la famille. Aussitôt fascinée, Fred veut tout savoir, tout comprendre, tout connaître de cette tante déjantée, de sa vie, des mystères de l'amour, etc. Diane est imprévisible, inconstante, mais a aussi de chics idées pour dénicher la perle rare ou cerner ce qu'est un chouette gars ! ;o)

En somme, c'est un roman cocasse, un poil cynique, mais débordant de tendresse ! C'est pile-poil la lecture parfaite pour des adolescentes qui doutent d'elles-mêmes, confrontées à une puberté pas toujours épanouissante, avec en toile de fond des histoires de famille et des secrets qui couvent sous la marmite et ont besoin de s'échapper. C'est charmant, délicieux et très plaisant à lire. On n'en fait qu'une bouchée !

Actes Sud junior, août 2013

“ Si vous avez mon âge et que vous n'avez jamais embrassé de garçon ou de fille, ne paniquez pas ! Cette histoire est pour vous et pour tous ceux qui se sentent rejetés des grandes romances. ”

20 novembre 2013

Ma réputation, par Gaël Aymon

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Laura, 15 ans, préfère la compagnie des garçons. Mais lorsque son meilleur pote Sofiane cherche à l'embrasser, Laura le repousse, ses autres potes lui tournent le dos. Elle se retrouve seule, incomprise et montrée du doigt. Alors qu'elle tente une timide approche auprès des filles de sa classe, un scandale l'éclabousse : une photo d'elle, prise dans son intimité, circule sur tous les portables et sur le net. De fil en aiguille, sa réputation est faite, Laura est mortifiée, incapable de riposter, la rumeur ne cesse d'enfler et se jette sur elle comme un vautour sur sa proie.

C'est un texte très court, seulement 100 pages, mais qui raconte juste et bien le calvaire d'une adolescente victime du harcèlement des cours de récréation, via l'utilisation des nouveaux moyens de communication d'aujourd'hui (les réseaux sociaux, les téléphones mobiles, et donc le sexting, la diffamation, l'injure publique et les insultes). C'est une réalité sordide, qui fait froid dans le dos, car c'est extrêmement dangereux de se servir de ces supports pour se défouler, exprimer sa jalousie ou sa colère, ou juste pour faire une blague.

Le roman a bien su capter la réalité du terrain et la complexité des adolescents, tout en apportant des solutions (se confier à des proches, ne pas se renfermer sur soi, porter plainte, etc.). L'héroïne a été entraînée dans une spirale infernale, parce que sa façon d'être n'a pas été acceptée (elle préfère la solitude à la simple idée de jouer un rôle superficiel), elle a été jugée et c'est toujours insupportable de subir ce type de procès bête et mesquin. Ce livre, raconté avec simplicité mais intelligence, offre donc de nombres pistes de réflexion et de débat. Idéal pour les ados.

Actes Sud junior, septembre 2013

« A force d'être salie, je me sens sale. Je suis rentrée dans le rôle, je m'habitue. Quelle raison ils auraient de prendre ma défense, de venir vers moi, puisque même à mes yeux, je ne le vaux pas ? C'est pour ça que je ne vois pas d'issue. Je me dis que quelque part, j'ai dû chercher ce qui m'arrive. Dans le lycée, il y a bien des groupes de filles et de garçons mélangés. Mais une fille seule avec trois mecs, tout le monde sait que j'aurais pas dû ! Surtout que j'ai joué à la plus maligne. J'ai fait ma reine. J'ai fait la coquette. J'ai laissé enfler toutes ces rumeurs sur notre petit groupe. Ça me flattait qu'on pense que je leur plaisais à tous les trois, surtout à Jimmy, qui fait rêver la moitié des filles du lycée. C'était juste un jeu. Mais c'est peut-être ça, être une salope : jouer avec le feu. Pourtant, quand je les écoute, les autres filles entre elles, elles ne parlent que de ça : les garçons, les garçons, les garçons ! Alors autant être seule, plutôt que de me farcir ce genre de copines. C'est pas que j'aime trop les mecs, finalement. C'est juste que je ne les supporte pas, elles, et leur monde de magazine people ! »

16 novembre 2013

“une vie d'aventures, une vie folle, une vie plus grande”

On profite du weekend pour ...

..., prendre enfin le temps de découvrir Victoria rêve, à l'occasion de sa parution en format poche. C'est un petit roman doux, tendre, attachant, qui s'adresse à tous les amoureux de la lecture ! Je ne vous en dévoile pas davantage, mais sachez que vous y trouverez un papa habillé en cowboy, une vieille horloge qui finit en poussière, des romans fétiches qui s'évaporent dans les airs, des rêves troublants sous une pluie d'étoiles et d'autres belles choses encore ! 

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Victoria rêve, par Timothée de Fombelle (Folio junior, novembre 2013, ill. de couverture : François Place)

...,  prolonger la magie, avec l'intégrale de VANGO, une lecture époustouflante, qui vous transporte loin, loin, loin. C'est romanesque à souhait, virevoltant, dans la pure tradition des romans d'aventures et de folles épopées, c'est un régal sur toute la ligne. Et l'écriture est magnifique, juste envoûtante ! 

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Vango ou “le caméléon globe-trotter qui tire une langue multicolore”...

(J'en parlerai plus longuement, très prochainement !)

Vango, par Timothée de Fombelle (Gallimard, novembre 2013 pour la présente édition)

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7 novembre 2013

Cathy's Book, par Jordan Weisman, Sean Stewart, Cathy Brigg

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Rien ne va plus dans la vie de Cathy, jeune fille de 17 ans, encore traumatisée par la mort brutale de son père, en conflit permanent avec sa mère et le cœur brisé par sa récente rupture avec Victor. Son petit copain a mystérieusement mis les voiles, laissant derrière lui une flopée de doux souvenirs, la promesse d'un avenir idyllique ... et une petite piqûre au creux de son bras. Cathy s'interroge, aurait-elle été droguée à son insu ?

Elle décide alors de retrouver son ex, mystérieusement disparu, elle s'introduit dans la magnifique demeure de son oncle, découvre qu'il s'agirait en fait de la propriété de Victor, lequel lui aurait omis bien d'autres choses encore, comme l'existence d'une femme et d'une petite fille dans sa vie ! ... Cathy est effondrée, mais est d'autant plus motivée à poursuivre son enquête pour démasquer son bourreau des cœurs.

Suspense, humour, amour et action sont de la partie, dans ce roman qui se présente de façon originale. Il combine à la fois le journal intime, le roman policier, le récit illustré et le roman interactif. Grâce à sa couverture qui se déplie et dévoile moult indices, le lecteur se sent impliqué dans l'histoire. Ce n'est certes pas une nouveauté, le roman a été préalablement édité en 2008, sous un autre format (couverture cartonnée), du fait de son succès il est remis au goût du jour pour séduire de nouveaux lecteurs !

L'histoire est tout ce qu'il y a de plus prenant et énigmatique, elle s'offre même une incursion dans la sphère fantastique, au cœur d'un Chinatown envoûtant mais drapé dans ses secrets et sa volonté de se protéger coûte que coûte. On se glisse aussi dans la peau d'une héroïne sensible, mais qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, Cathy est drôle, talentueuse, un peu paumée. Elle est coupable de quelques comportements erratiques, heureusement sa meilleure amie Emma veille au grain pour lui éviter qu'elle perde pied complètement. Cette lecture est tout à fait dans l'air du temps, sur le plan esthétique et du niveau de l'intrigue, c'est une totale réussite.

Bayard jeunesse, octobre 2013 pour la nouvelle édition - Traduit par Pascale Jusforgues.

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Présentation de l'ouvrage, avec la couverture dépliée.

6 novembre 2013

Vengeance, par Jenny Han & Siobhan Vivian

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Forte de mon enthousiasme pour la série de Jenny Han (L'été où je suis devenue jolie), j'étais impatiente de lire ce nouveau titre, écrit avec Siobhan Vivian, l'auteur de La liste. Hélas, triple hélas, la déception aura été au rendez-vous. Comment l'expliquer ? C'est déjà difficile de l'avouer, mais il faut reconnaître que l'alchimie n'a pas eu lieu.

L'histoire se passe sur Jar Island, un cadre paradisiaque, où tout le monde se connaît depuis l'enfance. Trois héroïnes sont à l'honneur : Mary avait quitté l'île des années plus tôt et a décidé de revenir affronter ses vieux démons. Lillia, au comportement de princesse, se ronge les sangs en découvrant que sa jeune sœur fricote avec un garçon plus vieux qu'elle. Kat est la plus délurée, ou la plus rebelle, affublée d'une vie familiale compliquée. Elle a été séduite par le beau gosse plein aux as pendant l'été, le retour au lycée lui vaudra une belle déconfiture.

Toutes les trois ont en commun de vouloir se venger, leurs cibles formant la petite bande des élèves populaires de l'école, auxquels appartient Lillia, ceci dit. Et pourtant, elle accepte de pactiser avec Mary et Kat et œuvre pour obtenir gain de cause. En secret, en cachette, à l'insu de tous. Les filles ne s'affichent jamais ensemble, ne montrent à personne qu'elles se connaissent ou sont de connivence. Leur plan est diabolique, parfaitement huilé, abominablement redoutable !

Malgré tout, je n'ai pas adhéré un seul instant à cette histoire, que j'ai trouvée plate et sans saveur. Je n'ai pas réussi non plus à m'attacher aux personnages, dont les intentions m'ont semblée terriblement vaines, creuses et immatures. Bref, ce roman n'a pas su me convaincre et j'en suis sortie plus que perplexe, pour ne pas dire déçue par cette promesse non tenue. Pour l'heure, j'ignore si je lirai la suite, mais elle figure loin dans mes priorités à lire !

Panini Books, coll. Scarlett, septembre 2013 - traduit par Carine Roulet

23 octobre 2013

“Parfois, mieux vaut faire un long détour pour se rendre à deux pas.”

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Je comprends mieux pourquoi ce spin-off ne nous a pas été proposé plus tôt, l'idéal aurait été qu'il sorte avant la parution des Portes du Paradis, le dernier tome de la série des Vampires de Manhattan (je plaide coupable, à l'époque j'avais pesté contre ce détail !). Parce que, très franchement je ne l'ai trouvé ni passionnant, ni excitant, maintenant que je l'ai lu.

L'histoire devait nous expliquer ce qu'il était advenu de Bliss, et plus précisément sa rencontre avec la Meute des Loups. Ces derniers aussi ont une histoire à nous dévoiler, avec son lot de traques infernales, de séparations déchirantes, de sacrifices inévitables et d'amours contrariées, sur fond de variations mythologiques mélangeant tous les genres. Mouaip, mouaip, mouaip. Tout ça m'a semblé tellement creux et inintéressant, au final. J'ai galéré pour me familiariser avec ce nouvel univers, j'ai même fini par m'y ennuyer ferme.

Alors soit, c'est un petit crochet avant le sprint final et ça peut éventuellement intéresser un lecteur en pleine découverte de la série des Vampires de Manhattan. Malheureusement, j'ai bouclé la saga en décembre 2012 et depuis j'ai tourné la page. Pour moi, ce spin-off paraît trop tard en VF, j'ai eu le sentiment d'être larguée. Sans compter que les personnages ne m'ont guère inspiré de sympathie, à l'exception de Bliss forcément, qui se révèle plus forte et déterminée, très débrouillarde, sensible et vulnérable, avec ses blessures secrètes. Lawson, par contre, m'a fait l'effet d'une girouette au bord de l'implosion hormonale... au secours !

En somme, il faut lire ce livre dans la foulée, juste avant le dernier tome de la saga, sinon vous oubliez !

Le Pacte des Loups, par Melissa de la Cruz (Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, septembre 2013 - traduit par Morgane Caussarieu)

21 octobre 2013

“Quelle naïveté ! Le Diable a juste joué avec lui... La terreur ne manquera jamais de valets.”

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Ne nous attardons pas sur cette couverture peu engageante, et misons sur l'effet de surprise pour découvrir ce que cache le roman ! A priori, c'est une histoire plutôt banale au sujet d'un couple, Raphaël et Laura, qui s'aime mais se détache, depuis l'arrivée au lycée d'un nouvel élève, Melvil, qui cristallise les fantasmes les plus secrets de la jeune fille. Ce qu'elle ignore, c'est qu'elle est sous la coupe d'une possession maléfique, générée par une bague qu'elle vient de trouver dans une petite bijouterie vieillotte.

Son petit copain se débat comme un beau diable pour sauver leur relation amoureuse, mais sa jalousie complique tout et précipite l'inévitable. Leur amie Apolline tente aussi de leur venir en aide, elle-même se débattant au sein d'un flot de rêves brumeux qui cherchent à lui communiquer un message, au sujet d'une Fille des Brumes et d'un Démon, etc. L'intrigue n'a aucun secret pour nous, puisqu'on a connaissance des projets machiavéliques qui animent Melvil et celui qui se fait appeler l'Orfèvre. Au départ, je trouvais ces deux-là assez risibles à vouloir se fondre dans la masse, en adoptant le langage des jeunes de l'époque et en se mettant à la page sur le plan technologique.

Puis, j'ai été prise dans le feu de l'action, avec l'enchaînement des événements, la montée en puissance des forces démoniaques, la manipulation mentale basée sur les peurs les plus vives et l'élimination des éléments dérangeants. Sans mentir, toute la première partie est assez effrayante et sait nous tenir en haleine. La suite me voit plus réservée, avec l'entrée en scène d'une enquête policière plutôt bien menée, mais assez classique. C'est un autre rythme, une nouvelle façon d'aborder cette lecture, qui heureusement va reprendre sa cadence infernale dans les derniers chapitres. Au final, malgré de microscopiques réserves, je trouve que le roman a su parfaitement nous entraîner dans son univers (de possession, de forces maléfiques et de vieilles légendes démoniaques) et nous fait passer un bon moment de lecture.

Le Démon des Brumes, par Luc Blanvillain (Seuil jeunesse, septembre 2013)

18 octobre 2013

“Ecrire pour le journal de l'école ne fait pas de toi la prochaine Jane Austen, tu sais.”

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Quelle merveilleuse surprise que ce petit roman, qui chipe les bonnes astuces du roman gothique en l'assaisonnant à sa sauce (roman jeunesse oblige), mais qui parvient à vous filer une bonne chair de poule à force de rebondissements et autres tours de passe-passe dignes des plus grands ! L'histoire se passe à Londres, en 1899. L'héroïne s'appelle Penelope Tredwell, elle a treize ans et a hérité du magazine Le Frisson illustré à la mort de son père. C'est grâce aux histoires à succès de Montgomery Flinch que le magazine a pu redresser la barre et connaître un succès fulgurant. Mais en fait, l'auteur de ces histoires terrifiantes n'est autre que Penelope elle-même, sauf qu'il lui est impossible de le revendiquer, aussi a-t-elle embauché un obscur comédien pour la représenter publiquement.

S'affichant à ses côtés comme étant sa nièce, Penelope et le faux Montgomery vont rencontrer le directeur d'un asile qui a constaté des agissements troublants chez ses patients, quelques minutes avant minuit. Incontrôlables, ils se mettent à rédiger des propos sans queue ni tête, avant de retomber dans leur léthargie. Au moment de prendre connaissance avec ces Ecrits de Minuit, le trio constate avec stupeur qu'ils ont disparu de la circulation ! Intrépide et curieuse, Penelope ne va pas relâcher ses efforts pour démasquer ce mystère, quitte à mettre sa propre vie en péril.

Action, suspense, ambiance... Franchement, tout est là, réuni autour d'une intrigue efficace et habilement construite, qui vous laissera une méchante impression d'angoisse perfide et latente, surtout si vous portez une haine farouche envers les araignées (erk !), vous risquez donc d'en voir de toutes les couleurs ! J'ai cru que l'auteur allait jouer petits bras, mais pas du tout, son roman nous entraîne vers les tréfonds des ambiances fantastiques du XIXe siècle et réussit à nous toucher, nous embarquer, nous donner des sueurs froides. C'était vraiment très, TRES bien ! Sur cette belle lancée, deux autres titres vont paraître.

Douze Minutes Avant Minuit, par Christopher Edge (Flammarion, mai 2013 - traduit par Laurence Kiefé - ill. de couverture : Eric Orchard)

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