Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chez Clarabel
10 septembre 2013

☺ Niak ♥☺

IMG_9126

Mickey Cray est dresseur d'animaux sauvages, souvent aidé par son fils (qui porte le nom de Wahoo en hommage à un catcheur), surtout depuis l'accident d'iguane reçu sur la tête, suite à quoi il souffre régulièrement de violentes migraines. Mais inutile d'ébruiter l'affaire, les affaires familiales ne roulent pas sur l'or non plus, d'où la nécessité pour la mère de partir donner des cours en Chine, pour arrondir les fins de mois.

Et voilà que se présente une fantastique aubaine, l'équipe de l'émission Expédition Survie ! sollicite les services de Mickey pour un tournage rondement payé. Le seul souci, c'est de supporter les caprices de l'animateur vedette, Derek Blair, un empoté de première catégorie. Le père et le fils sont consternés devant la bêtise du gars, qui risque de mettre tout le monde en danger, mais ils retiennent leur souffle et empochent les sous.

L'aventure s'annonce bien évidemment catastrophique mais hilarante ! Derek est un type imbu de sa personne, tellement caricaturé que c'en est plus que risible, mais c'est du petit lait à boire. L'histoire cherche ainsi à tourner en ridicule des émissions populaires comme Man vs Wild, en dénonçant les dérives du spectacle télévisuel au détriment, parfois, du bon sens écologique. C'est donc armé d'un humour mordant et intelligent que ce roman défend ses chances, pour notre plus grand plaisir !

Niak, par Carl Hiaasen (Gallimard jeunesse, août 2013 - traduit par Yves Sarda)

Publicité
Publicité
10 septembre 2013

“J'ai bien peur que notre Jean-A. ne soit entré dans l'adolescence...”

IMG_9125

Ce nouvel épisode des Jean-Quelque-Chose est encore une fois un rendez-vous incontournable : les enfants deviennent des adolescents, Jean-A est chamboulé d'être le seul garçon dans sa classe de latin, même son séjour linguistique lui a mis la tête à l'envers, désormais il porte des pantalons à pattes d'eph', joue de la guitare et a pour but de devenir l'idole des jeunes. Quel beau métier, se dit Jean-B, notre narrateur.

Celui-ci n'a pas changé d'un iota : agent secret il sera, comme James Bond, dont les aventures cinématographiques lui font raconter des histoires à ses parents.  “Le mensonge est le prix à payer pour devenir agent secret. Il faut faire croire aux autres qu'on a une vie absolument normale. Personne ne doit savoir qui vous êtes réellement, pas même vos frères ni vos parents, sinon on risque de les torturer avec un luxe de raffinement incroyable pour leur faire avouer vos véritables activités.”

Il y a tant d'autres petites anecdotes, savoureuses, délicieuses, tendres, facétieuses et captivantes. J'adore cette série, j'aime le ton, les personnages, l'époque qui fleure bon la douce nostalgie des années 60-70, la complicité entre frères, les rêves et les délires qui fourmillent dans leurs jeunes têtes. C'est une lecture indémodable, qui peut plaire à tous les âges. Bonheur assuré.

La cerise sur le gâteau (Histoires des Jean-Quelque-Chose), par Jean-Philippe Arrou-Vignod
Gallimard jeunesse, mars 2013 - illustrations : Dominique Corbasson

5 septembre 2013

“Ils ont leurs rêves et leurs projets. Ils ont leurs attentes, leurs espoirs et leurs inquiétudes.”

Sur la photo, ils sont onze. Onze élèves de terminale S d'un lycée tout à fait convenable d'une ville tout à fait ordinaire. Ils viennent de fêter le bac et leur départ en vacances. Et pour l'heure, ils se sentent des ailes : huit semaines de vacances et l'avenir devant eux !

IMG_9122

C'est un court roman qui se lit comme un recueil de nouvelles ou qu'on découvre tel un assortiment de Polaroids. Il nous fait suivre quelques jours dans la vie d'adolescents de 17-18 ans, en juillet ou août. Tout simplement, sans esbroufe. Et pourtant, le ton est juste, grave et renvoie une impression d'authenticité désarmante.

Ces grands adolescents sont à l'image de tant d'autres, ils viennent de décrocher le Bac, s'offrent un été pour oublier, décompresser, avant d'attaquer leur vie d'adulte. Ils sont en vacances, en famille, ils travaillent, ils souffrent de solitude, ils dorment, ils rêvent, ils font les 400 coups, ils aiment pour un soir, ils pleurent sur le bord de la baignoire, ils prennent de grandes décisions, ils dessinent déjà leur avenir... A leur façon, souvent balbutiante, toujours radicale.

Un drame va frapper nos jeunes gens, ils ont rendez-vous en septembre et ils réaliseront qu'ils ne sont plus cette bande de onze minets sur la photo, prêts à dévorer le monde. C'est un retour sur Terre douloureux, solennel mais intéressant. Ce texte est vrai, sincère, et l'on peut facilement s'y identifier tant les personnages sont représentatifs de la majorité des adolescents.

Rendez-vous en septembre, par Anne Vantal
Gallimard jeunesse, coll. Scripto, juin 2013 - ill. de couverture : Sandrine Martin

24 juillet 2013

instantanés de lecture #5

Ma mère...
J'ai quinze ans, tout le monde me dit qu'il est temps que je la harcèle que je l'insulte, que je la trouve nulle, que je conteste son autorité, que je méprise sa manière de penser, de vivre, de s'habiller. Je fais des efforts, mais je n'y arrive pas. Lola, ma meilleure copine - elle est hyper patiente avec moi -, me dit : « T'as qu'à la détester parce qu'elle est parfaite ! Tu pourrais lui reprocher de t'écraser, de t'étouffer avec sa perfection ! » Oui, je pourrais essayer. J'ai essayé ! Mais j'ai échoué.
Maman a trente-neuf ans, elle est rousse avec des cheveux longs un peu bouclés, elle a des taches de rousseur. Elle mesure un mètre soixante et onze. Elle pèse cinquante-sept kilos en été, et cinquante-neuf en hiver. Elle aime les robes en laine, les chaussures à talons hauts mais larges, et les grands colliers. Elle n'a pas de montre. A chaque fois qu'elle a essayé d'en porter, elle a fini par la perdre. Elle aime que tout soit propre, mais pas forcément rangé. Elle lit Elle et Le Canard enchaîné, elle adore les comédies. Elle adore rire.
Maman est bibliothécaire. Mais, comme elle dit : « J'ai deux boulots, un qui est payé, l'autre qui ne rapporte rien mais qui prend autant de temps. » Elle appartient à une association qui aide les étrangers en situation irrégulière à obtenir une carte de séjour. (...)
Dans une maison normale, on dit : « Bonjour ! Comment allez-vous ? Et les enfants ? » Dans notre maison, on dit : « Bonjour ! Comment allez-vous ? Et les enfants ? Quelles nouvelles de la préfecture ? » La préfecture délivre les cartes de séjour. Les papiers. Chez nous, on ne parle que de papiers (...) « Patati les papiers, patata les papiers... » On dirait une secte de maniaques. Des adorateurs du papier.

IMG_9010

(Alice a deux choses à dire à sa mère pour fêter l'anniversaire de ses quinze ans. Un : le Muffin Palace fait les meilleurs muffins du monde. Deux : elle veut devenir flic. Pour la mère d'Alice, cette annonce est un choc (la deuxième annonce, pas la première). Ses engagements militants ne lui ont jamais rendu la police sympathique...  Et voilà qu'un client du Muffin Palace est la cible de tueurs à gages. La vocation d'Alice y résistera-t-elle ? Une bonne fusillade, ça remet les idées en place. Ou pas.)

Un récit plein d'humour et d'action, mais qui traite aussi des sans-papiers en narrant des situations cocasses et insolites.  Le ton est léger et alerte, cela se lit vite et bien !

Comment je suis devenue flic, par Anne et Marine Rambach (éd. Thierry Magnier, 2011)
illustration de couverture : Anne Bordenave

23 juillet 2013

“You cannot change what you are, only what you do.” (Les Royaumes du Nord)

IMG_9025  IMG_9026

Quelle aventure époustouflante ! J'ai vécu cette plongée littéraire au son de la voix tonitruante de Jean-Claude Drouod, excellent comédien, puissant et extraverti dans sa manière de nous raconter l'histoire de Lyra, c'était ébouriffant ! Je connaissais la série de réputation, me promettant de la découvrir tôt ou tard, c'est enfin chose faite. Un miracle ! Mais je ne regrette pas non plus, d'autant plus que j'avais su me préserver de l'histoire et aussi de l'adaptation cinématographique, car je tenais à plonger en terre inconnue.

Donc, Lyra est une jeune orpheline, qui grandit dans les couloirs du poussiéreux Jordan College, à Oxford, dans l'ombre des Erudits qui cultivent leurs secrets avec un soin scrupuleux. Or, Lyra a soif d'aventures palpitantes et s'ennuie dans son coin. Quand elle découvre que des enfants sont enlevés par les Enfourneurs et emmenés dans les Royaumes du Nord, elle n'hésite plus une seconde pour trouver le moyen de s'échapper de son pensionnat. C'est ainsi qu'elle rencontre Mme Coulter, sa nouvelle bienfaitrice, qui la conduit à Londres en lui promettant de rejoindre le nord dans les semaines à venir.

Le temps passe, Lyra végète sur place et se sent comme un animal domestique, prisonnière d'une cage dorée. Et de nouveau, elle saisit l'occasion pour partir à l'aventure, au gré de ses rencontres et autres découvertes, elle flotte sur les eaux avec les gitans, vole dans le ciel à bord d'un aéronaute, s'agrippe au dos d'un ours polaire, confie son destin à des sorcières... C'est tout bonnement étourdissant ! Cette lecture possède un véritable souffle romanesque, qui ne nous laisse guère le temps de nous reposer, l'histoire est menée tambour battant, s'appuyant sur un imaginaire débordant de trouvailles. En somme, j'ai été totalement charmée.

A la croisée des mondes : Les Royaumes du Nord, par Philip Pullman
Gallimard jeunesse, coll. Ecoutez Lire, 2007  (ou) Folio junior, 2000 - traduit par Jean Esch
Lu par Jean-Claude Drouod (durée d'écoute : env. 14 heures)

Publicité
Publicité
16 juillet 2013

“Dans cette atmosphère si particulière, l'imagination avait tous les droits !” (Le Manoir)

IMG_9004

Liam a quinze ans et vient de passer ces dernières années à lutter contre un cancer. Pour sa convalescence, ses parents ont choisi de l'envoyer dans un manoir où règne une atmosphère particulièrement étrange. Les autres patients s'habillent de façon extravagante, ils semblent venir d'autres époques et lui parlent aussi comme s'ils sortaient de vieux manuels d'histoire. Le garçon est abasourdi et pense avoir atterri dans un asile pour fous !

Avec l'arrivée de la jeune Cléa, ravagée par un chagrin insurmontable, Liam va peu à peu vouloir trouver sa place au sein du manoir (d'où il a tenté de s'enfuir à maintes reprises, sans résultat). Les propos de la jeune fille sont décousus et incohérents, mais il ressort une sombre histoire d'enlèvement qui fait froid dans le dos. Liam se lance alors dans une longue enquête, au cours de laquelle il va également soulever d'autres secrets, et surtout d'autres indices concernant le manoir et ses résidents.

N'essayez pas d'en savoir plus, car tout le talent du roman réside dans son ambiance mystérieuse et envoûtante ! Le climat de doute et d'angoisse que distille l'auteur est un moment de pure délectation. On avance dans l'histoire à tâtons, on échafaude quelques théories et on se laisse griser par ce parfum entêtant. Si l'idée était de capturer l'intérêt du lecteur, au cœur d'un récit au charme nébuleux, c'est parfaitement réussi ! J'ai aimé me perdre dans les couloirs de ce manoir pour y découvrir son secret et frissonner de plaisir... Un deuxième tome doit paraître à l'automne 2013.

Le Manoir, tome 1 : Liam et la carte d'éternité, par Evelyne Brisou-Pellen
Bayard jeunesse, 2013

15 juillet 2013

Desert Crossing (La fille mirage) ★

IMG_9011

Jamie et sa sœur Lucy se rendent pour les vacances chez leur père, à Phoenix. Kit, un ami d'enfance, est également du voyage. La route est longue, ennuyeuse, la chaleur est accablante, les garçons tentent de tromper l'ennui en avalant une petite bière. Quand soudain, en plein désert, le ciel vire au gris orageux et une averse s'abat sur la route. La visibilité est nulle. Et c'est le choc, la voiture cogne contre un corps inconnu, les adolescents sont pétrifiés avant de revenir sur le lieu de l'accident pour y découvrir ... une jeune fille décédée.

Ils trouvent refuge chez une femme, Beth, qui vit seule et fait de la sculpture pour gagner sa vie. La police arrive peu de temps après. Les dépositions sont prises, Jamie est emmené au poste, comme le veut la procédure. Lucy est au bord de la crise de nerfs, non seulement elle s'inquiète pour son frère, mais elle s'interroge aussi sur l'identité de la victime et sur les raisons qui l'auraient poussée à se balader seule sur la route. Au fil des heures, et des jours, cela devient même une obsession. Sans rien dire à personne, Lucy avait dérobé le bracelet de la fille et cherche à travers lui des indices.

Car l'histoire va se transformer en enquête criminelle, pas de façon échevelée, avec musique de fond un poil grinçante, le niveau de stress poussé à son maximum, non, non, c'est plus diffus. Le roman distille une aura plus sourde, plus oppressante, on partage les pensées de Lucy, on ressent son angoisse, sa perplexité, quand son frère flirte avec Beth ou quand Kit se rapproche d'elle alors qu'ils ne se supportent pas, c'est comme si la tragédie dont ils ont tous été témoins venaient les secouer pour les forcer à agir de façon erratique ou irraisonnée.

On découvre ce roman surtout pour son ambiance, pour sa tension psychologique et pour ses personnages qui se révèlent forts et fragiles à mesure que l'histoire avance... J'ai une préférence pour toute la première moitié du livre, plus pointilleuse sur l'aura dramatique, la deuxième partie est plus convenue (mais c'est aussi là que se construit l'enquête). A tenter.

La fille mirage, par Elise Broach
éd. du Rouergue, coll. doAdo, 2013 - traduit par Etaïnn Zwer

26 juin 2013

L'Incandescent, Tome 1 : La Société de vigilance permanente (☺♥)

IMG_8993

Théo a une grave maladie qui l'oblige à garder la chambre, dans une grande et vieille maison, Empire Hall, qui appartient au Docteur Saint. Le garçon ne connaît rien du monde extérieur, toutes ses connaissances lui viennent de ses lectures, et il ne voit personne, à part le docteur, le majordome et la jeune domestique, Clarisse.

Une nuit, deux individus s'introduisent dans sa chambre et le découvrent avec stupeur. Ils ne s'attendaient certainement pas à tomber sur un gamin et commencent à paniquer. Les choses dérapent quand, par un simple toucher, Théo fait fondre l'un des cambrioleurs. Panique à bord, le garçon s'enfuit et rencontre le double de Clarisse.

On apprend alors l'existence de deux sociétés secrètes, avec des bons et des méchants, avec aussi des créatures fabuleuses comme les garghouls, les smoglodytes ou un Dodo géant. La ville entière repose sur des tunnels souterrains, abritant des laboratoires et des planques pour coincer son ennemi. Mais inutile d'en dévoiler davantage, tant le plaisir de partir à l'aventure et faire ses propres découvertes est inestimable !

J'avais été intriguée par la couverture, que je trouve mystérieuse et envoûtante, j'ai donc plongé le nez dans le livre sans me douter de ce qui m'attendait, je n'ai pas été déçue. L'atmosphère est captivante, à vous donner des petits frissons, au fil des rencontres ou des révélations. Théo est un héros naïf, secondé par une nouvelle amie pleine de ressources, il va se frotter à son destin, sans se démonter.

De toute façon, tous les personnages sont épatants, riches et complexes. Ils évoluent dans un univers qui est, lui aussi, fascinant et assez original. C'est donc tout naturel de s'enthousiasmer pour cette lecture, qui est aussi le début d'une série prometteuse !

L'Incandescent, Tome 1 : La Société de vigilance permanente, par Glenn Dakin
Bayard jeunesse, coll. MilléZime, 2013 - traduit par Karine Suhard-Guié
illustration de couverture : Thomas Ehretsmann

24 juin 2013

“Hé, les filles ! Vous avez oublié que les femmes ne se résument pas à leurs hommes ?”

IMG_8989

Trois copines, Kelly, Sydney et Raven, vivent une rupture difficile avec leurs chéris respectifs et se réunissent chez Alexia, la seule célibataire du groupe, pour établir un Code avec une vingtaine de règles à respecter à la lettre (ne pas chercher à recontacter l'Ex, couper les ponts avec sa famille, jeter les souvenirs et les photographies, ne pas appeler son répondeur pour entendre sa voix, reprendre du poil de la bête, se trouver un hobby, patienter trois mois avant de repartir en chasse, ne pas sortir avec un ami de l'ex ou l'ex d'une amie...).

Mais le sevrage s'avère difficile et les fixations ont la vie dure. Aussi, Kelly ne se guérit pas de son obsession pour Will, un type purement égoïste, Raven a trompé son copain sans trop comprendre la pulsion qui l'a jetée dans les bras d'un autre, Sydney, complètement mordue, ne se relève pas de sa rupture et voudrait renouer avec son ex. Seule Alexia va tomber amoureuse pour la première fois, mais n'osera pas l'avouer à ses copines et va cacher sa relation au risque de tout compromettre.

Dans l'ensemble, la lecture peut s'avouer sympathique et agréable à parcourir, même si les idées de fond m'ont plus ou moins hérissée (offrir une bague d'amitié avec en inscription ‘Jusqu'au jour de ma mort’, euh...). Dans ce livre, on parle donc du premier grand amour, des illusions perdues et de la désintoxication nécessaire pour reprendre pied dans son existence. Après tout, une fille ne se résume pas à son mec ! Bien évidemment, l'histoire va éprouver nos jeunes filles en fleur et les confronter à leurs préceptes pour tester leurs limites.

Cela se lit vite, sans trop réfléchir, c'est de la lecture sentimentale et très adolescente dans l'âme. Par contre, ça manque de dérision car ce n'est pas la fin du monde d'avoir un cœur brisé à 17 ans non plus...  Il existe une suite, en VO, The Crushes: A Heartbreakers Novel, suivi de The Friends: Friendship Rules (3ème tome). 

La ligue des coeurs brisés, par Pamela Wells
Albin Michel, coll. Wiz, 2013 - traduit par Cécile Leclère

21 juin 2013

“Grâce à toi les choses se passent mieux aujourd'hui.” (L'été où j'ai appris à voler)

IMG_8988

Sous cette couverture pétillante, où reflète un soupçon de vacances ensoleillées, se cache une histoire qui parlera à la petite adolescente qui est encore en vous. Birdie a treize ans, sa maman vient de lancer une épicerie fine et se saigne les quatre veines pour réussir, elle est veuve depuis dix ans et vit avec sa fille une relation soudée.

Leurs rapports se compliquent avec l'accumulation du boulot, Birdie vient prêter main forte tous les jours et occupe son été en fréquentant les adultes qui travaillent avec elle. Il y a Swoozie, qui fume trop et qui a un cœur d'or, mais surtout Nick, le beau surfeur, pour qui Birdie a un petit béguin. Mais les journées coulent paisiblement et l'ennui s'installe, la solitude aussi.

C'est en croisant Emmett Crane, à l'arrière de l'épicerie, un soir, que Birdie ressent comme un besoin de changement. Tout chez le garçon intrigue l'adolescente, sans hésiter elle va accepter de le revoir et avoir ses petits secrets. Ce n'est pas en signe de protestation contre sa mère, qu'elle accuse d'être une cachotière, c'est vraiment par envie et par besoin. Dans sa tête, les idées se bousculent, Birdie grandit et veut déployer ses ailes.

La deuxième moitié du roman va se révéler étonnamment bouleversante et fait alors apparaître cette histoire autrement que comme un simple rendez-vous de légèreté. Les émotions remontent à la surface et les sujets sensibles sont alors abordés. Il est question de l'absence du père, du double rôle que doit jouer la mère, de l'entrée dans l'adolescence, des rencontres qui symbolisent la promesse d'une main tendue, de la maladie qu'on cherche à effacer, de rituels à accomplir, de sacrifices aussi à apporter...

C'est une jolie petite lecture, qui sait vous prendre par surprise et toucher votre corde sensible. Le résultat est charmant, parfaitement délicat et attentionné.

L'été où j'ai appris à voler, par Dana Reinhardt
La Martinière J. (2013) - traduit par Corinne Julve
illustration de couverture : Hubert Van Rie

Publicité
Publicité
Chez Clarabel
Publicité
Newsletter
2023 Reading Challenge
Clarabel has read 8 books toward her goal of 200 books.
hide
Sauveur & fils
Quatre sœurs : Geneviève
Audrey Retrouvée
Le sourire étrange de l'homme poisson
Calpurnia et Travis
L'homme idéal... ou presque
Trop beau pour être vrai
Tout sauf le grand amour
Amours et autres enchantements
Ps I Love You


Clarabel's favorite books »
Publicité