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Chez Clarabel
12 avril 2013

Y a des souvenirs quand on les jette, Qui r'viennent sans faute dans les maux d'tête...

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Lou, quatorze ans, ne connaît pas son grand-père. Ce dernier a été placé dans une maison de retraite, car il ne pouvait plus vivre seul depuis la mort de son épouse, mais ce choix de vie n'était pas de son goût puisqu'il vient de disparaître. Il a pris la route, à 80 ans, et sa fille est sens dessus dessous.

Lou comprend que les réactions intempestives de sa maman sont liées à son enfance délavée de tendresse, puis marquée par son divorce, c'est désormais une femme en colère, qui n'entend pas recevoir une psychanalyse de la part de son adolescente de fille ! Lou serait en pleine crise ? Allons donc, elle décide avec sa copine Najette de prendre la poudre d'escampette, sous couvert de retrouver elles-mêmes le grand-père en vadrouille.

Et le roman de nous proposer un joli portrait croisé des deux bouts de la chaîne : Lou, et ses premières fois, curieuse, soucieuse, pleine d'interrogations, un peu à la découverte de son moi profond, et son grand-père, au crépuscule de sa vie, avec son lot de dernières fois, ses trouilles, son amertume, son refus d'être parqué dans un mouroir et sa ferme intention de choisir où et quand il passera l'arme à gauche.

En chemin, Lou et Najette vont apprendre à se parler et s'apprécier (ce sont leurs mères qui sont copines à la base), mettre à plat des idées reçues, partager leurs rêves, leurs espoirs et leurs histoires de famille aussi. On assiste à la naissance d'une très belle amitié, en plus de percer les travers de l'adolescence, l'heure de tous les drames et autres remises en question permanentes. C'est amené en douceur, finement, sobrement, avec une note de poésie tellement appréciable. Même les interludes avec le grand-père sont extrêmement touchants. Souvent, ça a trouvé un petit écho en moi ...

J'ai terminé mon livre en soupirant bien fort, signe que j'ai passé un très bon moment et qu'il faut désormais que ma fille le partage à son tour !

Une histoire à vieillir debout, par Carole Prieur
Oskar éditeur, 2012 - illustration de couverture : Jérôme Meyer-Bisch

Moi, j'avais le cerveau qui bouillonnait de mille idées. J'avais envie de connaissances ! Oui, tout à coup, allongée sous un bosquet, dans un pull en  laine, j'ai eu une bouffée de vie, une grande bouffée de vie : j'ai tout l'avenir devant moi, à moi de décider ce que je vais en faire ! Quelle liberté tout à coup ! Comment dormir avec cette pulsion-là, avec tous ces possibles qui naissaient en moi ! Il est possible de choisir, il est possible de fuguer, il est possible de se débrouiller seule, il est possible d'aimer ses parents loin d'eux, il est possible d'avoir de bons souvenirs... Ces nouvelles sensations ne pouvaient me pousser qu'à l'insomnie ! Y a urgence à vivre, il faut la bouffer, la vie, il faut en profiter au maximum, donc ne pas dormir, respirer le bon air frais de cette nuit à la belle étoile. Ecouter tous les bruits partout autour. Sentir que chaque partie de son corps est là, prête à bouger, à toucher, à vivre de nouvelles aventures. Mon corps est prêt, je suis prête, je suis en VIE ! Waouh, quelle ivresse !

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10 avril 2013

“Something about you just could not be controlled, just had to be free.”

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*** attention, spoilers ! *** Zoe a pris la fuite, avec l'aide d'Adrien, et a rejoint la Fondation, le réseau de la résistance. Elle a néanmoins un gros souci avec son pouvoir de télékinésie et doit suivre un entraînement pour mieux gérer ses crises. Mais le temps est compté, car la Chancelière Bright gagne du terrain et il faut précipiter l'attaque pour l'éliminer. ***

Alors, on se souvient, avec dépit, que le premier tome était un semblant de chaudron rempli d'hormones en ébullition, c'en était délicieusement risible, à vrai dire. Et pourtant, on sentait le potentiel frétiller sous la couche. Eh bien, je dois avouer que la suite a su faire preuve de renouveau en nous servant une intrigue palpitante, bien tenue et davantage centrée sur la stratégie militaire et l'implication technologique.

C'est bien simple, dès les premières pages, on plonge dans l'action. Une centaine de pages plus loin, on baigne toujours dans l'action. Et il en va ainsi jusqu'à la dernière ligne ! L'auteur a compris qu'il fallait se débarrasser des détails encombrants (le batifolage des adolescents) et se concentrer sur son sujet. On découvre alors l'envers du décor, celui des opposants à la Communauté, qui réunit des civils, mais aussi les Glitchers et les Regs rebelles. De nouveaux personnages entrent dans l'arène, sans mettre de côté les vedettes que sont Zoe, Adrien et Max. (Oui, le retour ! Mais en mieux !!!)

C'est tout de même incroyable le décalage qu'il existe entre ce livre et le précédent, franchement le résultat est top ! Même la fin nous réserve sa dose d'adrénaline, avec surcharge émotionnelle et jolie sérénade mélodramatique, naaan je vous jure, c'est bon ! c'est meilleur ! c'est dense et prenant ! on ne décroche pas avant la fin !

Glitch, tome 2 : Résurrection, par Heather Anastasiu
Robert Laffont, coll. R, 2013 - traduit par Cécile Ardilly

9 avril 2013

Qu'êtes-vous prêt à perdre pour gagner ?

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On ne présente plus Addict, ce jeu qui lance des défis par téléphone portable et qui diffuse les vidéos sur internet, créant le buzz et l'engouement auprès du public, titillant aussi les candidats en les alléchant avec des récompenses toutes plus tentantes les unes que les autres. C'est bien simple, les organisateurs d'Addict savent tout sur vos envies, vos peurs et vont jouer ainsi de vos faiblesses pour sustenter l'audience.

Au centre, nous avons Vee, costumière à l'atelier théâtre, qui s'imagine que le garçon qu'elle aime ne la voit pas et décide ainsi de paraître dans la lumière en s'inscrivant à Addict. Son meilleur ami Tommy la prévient des conséquences de son acte, de la perversité du système, mais l'adolescente est trop obnubilée par sa soif de reconnaissance et l'appât du gain pour se soustraire. Alors, elle enchaîne les défis, tous plus débiles les uns que les autres, mais qui lui confèrent un soudain succès auquel elle prend vite goût.

La dernière partie du roman met en scène le défi ultime, consistant à regrouper tous les participants, en les isolant dans une pièce cloîtrée, avec de l'alcool, de la musique et d'autres cocktails explosifs. La tension est plus que palpable, car jusqu'alors la lecture était entraînante, sur un bon rythme, arrosée de quelques considérations adolescentes (sur l'estime de soi et la confiance accordée aux autres), et des bons gags pour souligner le ridicule du voyeurisme et des jeux pervers (de la télé-réalité). La fin, donc, est stressante, avec un suspense allant crescendo, et toujours des questions sur la motivation des joueurs et des spectateurs. La paranoïa nous colle à la peau, et le rideau tombe. Fin de partie. Questions ouvertes. Une suite serait-elle envisagée ?

Addict, par Jeanne Ryan
Robert Laffont, coll. R, 2013 - traduit par Fabien Le Roy

8 avril 2013

"Comme j'avais dévoré Harry Potter, je m'étais créé une image un peu fantaisiste des pensionnats."

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Je ne sais pas ce à quoi je m'attendais au moment d'ouvrir ce livre, mais d'abord j'ai été plutôt surprise de découvrir l'histoire d'Eva, basée en 2012. Oui, vous dis-je, j'avais supposé une histoire totalement différente, j'ignore pourquoi... Mais ceci ne m'a pas du tout refroidie, car cela démarrait assez fort, puisque la jeune fille, prodige en informatique, excite sa mère et son beau-père en enchaînant les provocations et en collectionnant les renvois scolaires. Dernière solution :  une école privée, pour petits génies qui, comme elle, se sentent trop à l'étroit au sein d'un cursus ordinaire.

Son arrivée à l'institut Sainte-Magadalen se solde sur une sensation grisante d'être enfin à sa place, bien accueillie et entourée d'une nouvelle amie, Ruby, avec laquelle elle passe un merveilleux weekend, chez la mère de celle-ci, dans une propriété splendide, avec aussi en décor le petit copain de Ruby. Après quoi, tout part en cacahuète. Soudainement, inexplicablement. J'ai même relu quelques lignes plus haut pour chasser cette impression d'avoir loupé quelque chose. Hmm, déjà ça sentait le moisi.

Et puis, l'autre versant de l'histoire nous plonge en l'an 152, chez les gladiateurs romains. Nous avons Sethos Leontis, jeune, intrépide et redoutable, qui est grièvement blessé lors d'un combat et qui tombe dans l'équivalent d'un coma. Il sera emmené et soigné chez les parents adoptifs d'une jeune fille qu'il a brièvement rencontrée, Livia, et dont il est tombé fou amoureux. Sauf que, son statut lui interdit d'envisager la moindre pensée romantique envers cette demoiselle, laquelle est déjà fiancée aussi, sans compter que la mère, Flavia, en pince pour lui. Ahem, ahem, ahem.

Très vite, j'ai compris que l'histoire allait partir dans tous les sens, qu'elle allait être tirée par les cheveux, criblée de clichés et de détails absurdes. Et encore, toute la première partie est sommairement acceptable et intéressante, c'est seulement la suite qui part en sucette. Cela devient n'importe quoi, c'est confus, compliqué à suivre, c'est un vrai fourbi ! J'ai eu beaucoup de mal pour en venir à bout, et franchement j'étais soulagée d'en finir avec ce roman. Terrible déception, donc.

Parallon, par Dee Shulman
Robert Laffont, coll. R, 2013 - traduit par Frédérique Fraisse

5 avril 2013

“I don’t stay anywhere. I visit. I observe. I leave. I don’t ever stay.”

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Mars 1995, à Evanston dans l'Illinois. Comme tous les matins, Anna fait son footing lorsqu'elle croise un garçon qui semble la connaître. Pas le temps de lui parler, qu'il disparaît subitement. Ce même garçon réapparaît dans son lycée, en tant que nouvel élève. Et là, autre fait bizarre, il fait mine de ne pas la reconnaître. Perplexe, Anna se confie à sa meilleure amie Emma, qui n'hésite pas à aborder le nouveau en mettant les pieds dans le plat.

Bennett Cooper est sincère et désolé. Il vient d'arriver en ville et n'a jamais mis les pieds au stade. Il n'a donc jamais eu l'opportunité de croiser la jeune fille. Anna se sent mortifiée et tente d'effacer cet épisode de ses souvenirs. Mais plus d'une fois, elle va croiser Bennett, se trouver dans des situations déroutantes, découvrir un garçon au caractère changeant, tantôt avenant, tantôt fuyant. Quel rôle joue-t-il à la fin ?

Anna n'est pas foncièrement sensible à ses charmes, elle est juste curieuse. Ce garçon l'intrigue et l'attire, elle ne sait pas l'expliquer autrement. Un soir, dans la librairie de son père, victime d'un cambriolage, la jeune fille va être confrontée à une partie de la vérité. Bennett ne peut plus reculer et doit lui confier son secret. Un secret qui risque de bouleverser le reste de sa vie, à elle maintenant de choisir quel chemin elle souhaite prendre.

Je crois que ce roman ne me laissera pas une forte impression, après mûre réflexion. L'ensemble est mignon et attachant, mais l'histoire est trop tirée par les cheveux, pas assez approfondie concernant des détails qui s'apparentent à de gros retentissements dans l'histoire (la disparition de Brooke, l'accident d'Emma, la portée symbolique de la lettre, l'explication du don, etc.). Tout est finalement survolé, comme si l'auteur souhaitait avant tout raconter une belle histoire d'amour, frappée d'interdiction.

Adorable par certains aspects, mais frustrant parce qu'il n'est pas assez abouti, ce roman doit donc être pris à la légère, mais il n'offre pas une lecture profonde du thème qui touche les voyages dans le temps, c'est bien dommage. L'approche est toutefois convenable et divertissante, surtout si on aime les histoires romantiques.

Le temps contre nous, par Tamara Ireland Stone
La Martinière J. (2013) - traduit par Corinne Julve

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4 avril 2013

"J'avais apprivoisé mon petit cheval sauvage. (...) J'allais enfin devenir qui je suis."

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Seize ans. Vincent Cuvellier est en échec scolaire. Il décide de tout plaquer et de s'inscrire à l'ANPE. Il n'a aucune idée de ce qu'il voudrait faire, mais gratter le papier, oui, ça lui plaît bien. Alors il participe à un concours pour Jeune écrivain. Et paf, il remporte le premier prix avec son texte complètement barré et irrévérencieux. Tout de suite il impose son ton, son style, sa verve. Déjà, ça dérange les bien-pensants, les intellos, les amoureux de la dialectique, et tous ceux qui se servent de la culture pour humilier et mépriser les autres.

Car c'est un point d'honneur chez l'auteur, celui qui consiste à vouloir s'exprimer simplement, en se rapprochant le plus possible de la langue orale. Pour montrer qu'on parle dans les livres comme dans la vie de tous les jours. C'est un moyen de décomplexer ceux qui sont sortis du sentier de la scolarité, par exemple, et rappeler que les livres doivent être accessibles à tous les cancres, les incultes, les non-lecteurs. Pour en finir avec cette barrière invisible et réconcilier ceux qui craignent la littérature, et les livres, parce qu'ils se sentent en décalage. Frileux ou snobés.

Rien que pour ça, ce petit livre (seulement 76 pages) vaut le coup d'œil.

La fois où je suis devenu écrivain, par Vincent Cuvellier
éditions du Rouergue, coll. doAdo, 2012

4 avril 2013

"... elle savait avec certitude que le seul travail qu'elle voulait faire, c'était être elle-même."

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Comment, en seulement 72 pages, vous raconter l'essentiel d'une adolescence qui tâtonne ? C'est l'exercice auquel s'est brillamment plié Martin Page, en accomplissant un petit miracle. Car il dit tout en quelques phrases, quelques mots jamais choisis au hasard, et qui sonnent justes. Il saisit l'essence même de l'âge ingrat, cette période de transition, faite d'indécision. Et il dessine un portrait de jeune fille avec pudeur, sensibilité et émotion. C'est merveilleux !

C'est donc l'histoire de Séléna, élève au collège, qui a pour unique amie, Vérane, clouée dans un fauteuil roulant. Un soir, en rentrant chez elle, ses parents lui annoncent, avec la mine solennelle, que jamais, ô grand jamais, il ne briserait ses ambitions de devenir une artiste. D'ailleurs, ils insistent pour qu'elle se destine à choisir cette branche. Ils vont tout mettre en œuvre pour réveiller cette fibre artistique, qui sommeille en elle. Ils en sont convaincus et plus motivés que jamais !

Séléna, par contre, est déconcertée. Elle ne comprend pas cette soudaine décision, ce qui dicte ses parents à vouloir la guider dans une voie, plutôt qu'une autre, ce qu'ils cernent en elle pour croire qu'elle est une artiste en herbe. L'adolescente est paumée ! Elle, qui promène son spleen dans la ville avec une aisance propre à elle, qui ne croit pas non plus qu'on peut décider pour un autre et le forcer à agir de la sorte, bref Séléna est en quête d'elle-même, de ses idées et de son identité. Et ça, c'est déjà un métier à temps plein !

Ce petit texte dit vraiment beaucoup de choses, malgré sa brièveté. C'est de toute beauté, tendrement farfelu mais animé d'une sincère ambition de rassurer les jeunes, qui veulent suivre leurs envies et ne pas se laisser influencer par les diktats des parents.

Plus tard je serai moi, par Martin Page
Rouergue jeunesse, coll. doAdo, 2013

21 mars 2013

Sous cloche !

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Honor a dix ans quand elle emménage avec ses parents sur l'île 365. D'abord réfractaire aux nouveaux principes d'éducation que tente de lui inculquer la Old Colony School, la fillette va peu à peu se glisser dans le rang et accomplir ce qu'on attend d'elle. Par contre, ses parents agissent toujours comme s'ils ne dépendaient de personne, ils sont désorganisés, irresponsables et font des cachotteries. Ils ont même eu le culot d'avoir un deuxième enfant ! Honor n'en peut plus de supporter cette décadence, aussi va-t-elle prendre une très grave décision qui aura des répercussions terribles sur son existence.

Sinistre ambiance que voilà ! Et pourtant, on aime ça et on se surprend à tourner les pages du livre, à force de curiosité titillée. C'est de bonne guerre. Ce roman, qui affiche un ton froid, glaçant et effroyable, à vous décourager de vous lancer dans une telle aventure, réussit tout de même la prouesse de vous embarquer dans son univers : propagande, régime autoritaire, annihilation des esprits critiques, déréglements climatiques, suite à nos actes irréfléchis bien entendu... C'est fort joliment tourné. Ajoutez à toutes ces réjouissances le portrait d'une fillette confrontée au regard extérieur, jeune donc influençable, et qui heureusement va s'affranchir de tous les dogmes en apprenant de ses erreurs. 

Une histoire futuriste à destiner à nos jeunes têtes pensantes, soucieuses du monde qui les entoure.

De l'autre côté de l'île, par Allegra Goodman
Editions Thierry Magnier, 2013 (première édition du roman en 2009, en grand format) - traduit par Jean Esch

12 mars 2013

♫♪ Western girl ♥♫♪

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Elise, qui adore les chevaux et la culture Western, va enfin vivre son rêve en partant trois semaines dans un ranch du Dakota du Sud. Or, elle doit supporter la compagnie d'une bande d'adolescents snobinards, qui se paient le luxe de se moquer d'elle à tour d'horizon, ce qui a le don d'émoustiller la nature colérique de notre héroïne. On suit toute son aventure à travers son journal de bord, dans lequel elle déverse ses accès de rage, de désespoir et d'émerveillement.

Ce roman saura admirablement vous dépayser, soudainement vous vous voyez dans le corral, à dos de cheval, vous chaussez vos bottes et revêtez vos chemises à carreaux, vous dansez de bon cœur sur de la country, vous avalez vos pancakes ou vos saucisses grillées, vous visualisez le décor, des étendues de plaines, des routes immenses qui traversent le pays, vous vous croyez presque dans La Petite Maison dans la Prairie, avec en fond sonore du Johnny Cash.

Voilà le tableau. Pour le reste, c'est une histoire purement adolescente : Elise est la marginale du groupe, la souffre-douleur de Georgia, une petite peste jalouse de n'avoir pas l'attention du beau gosse, Louis, que l'héroïne juge bêtement de petit bourge prétentieux, et blablabla. L'auteur n'a pas menti en prétendant s'être inspirée de Jane Austen ! C'est en petites doses, délicates et joyeuses.

Le roman est frais, spontané et rigolo, mais aussi moderne, volcanique et adolescent dans l'âme. Il faut peut-être apprécier la culture Western, dont l'histoire s'imprègne en nous proposant une certaine conquête de l'Ouest, dans la douleur et à force d'acharnement. Mais c'est surtout le rêve d'une vie, celui d'Elise, une héroïne enflammée, qui a du mordant et de l'humour à revendre, qu'on nous propose de partager et c'est particulièrement exaltant. On referme les pages du livre sur une note de bonheur et de plénitude. A conseiller à toutes les jeunes filles !

Western girl, par Anne Percin
Rouergue jeunesse, coll. doAdo, 2013

11 mars 2013

"Maybe when I woke up, all of this would go away and I'd find it was all just a bad dream."

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"Je m'appelle Dana et j'ai seize ans, pourtant je suis adulte depuis très longtemps - aussi longtemps que ma mère est alcoolique. Son arrivée complètement saoule à mon récital de chant a mis le feu aux poudres : j'ai décidé d'aller retrouver mon père, un elfe très puissant (et peut-être dangereux, mais qu'importe) à Avalon. Je croyais alors que la vie que pourrait m'offrir l'Elfirie serait meilleure et plus normale que celle que je menais actuellement. Jamais de toute ma vie je ne m'étais autant fourvoyée..."

Encore un ouvrage qui n'a pas su trouver grâce à mes yeux ! Je traverse une mauvaise passe, ou je suis lasse d'avoir la sensation de toujours lire la même chose. Le souci, en ce qui concerne ce roman, c'est son identité trop adolescente. Et là, j'avoue, je sature des jeunes filles placides, un brin naïves, parfois malmenées par la vie (une maman alcoolique, un père absent), et qui se lancent dans une folle aventure, inconscientes du danger, mais qui bien entendu peuvent compter sur la rencontre de beaux garçons, oui ils sont toujours beaux, fringants et un poil sarcastiques. Ah non, ça ne le fait plus du tout... J'ai besoin de changer d'air !

L'histoire pouvait me plaire, l'univers de la Faerie est généralement un domaine qui me botte, et pourtant cette fois je n'ai pas accroché. En fait, j'ai trouvé l'ensemble simpliste. Ce n'est pas mauvais non plus, mais seulement j'en ai soupé de ces histoires qui se ressemblent toutes. Je suis donc renfrognée contre moi-même qui perd de plus en plus goût aux lectures mignonnes et charmantes en apparence, mais qui ne m'apportent rien de neuf non plus. Au suivant !

Fille d'Avalon : Derrière le voile, par Jenna Black
J'ai Lu, coll. Darklight, 2013 - traduit par Paola Appelius

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