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Chez Clarabel
9 mars 2013

Aucun retour n'est possible, lorsqu'on quitte l'univers du réel pour entrer dans celui où le mystique règne en maître.

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Nous retrouvons notre petit couple formé par Vincent et Kate avec une joie non feinte, c'est frais, mignon et attendrissant. Le roman s'ouvre sur une histoire qui étale leur bonheur comme des feux d'artifice dans le ciel. C'est enivrant si on s'attache à une manifestation romantique et idéalisée du premier grand amour. Et puis l'auteur nous vend du rêve parisien en long, en large et en travers. Paris, la ville des amoureux, revêt son costume de noblesse.

Donc, après le départ de Charlotte et Charles, ce sont Violette et Arthur qui se joignent à la bande des revenants dans leur lutte contre les numa. Ces derniers restent mystérieusement discrets, aussi la vigilance est de mise. Kate et Vincent ont scellé leur destin, mais la jeune fille craint toujours de le perdre. Aussi son beau prétendant a juré de trouver une solution pour leur permettre de vieillir ensemble. Il n'ose rien lui avouer, mais physiquement il affiche une mine fatiguée qui contrarie la demoiselle. Du coup, Kate prend l'initiative de faire ses propres recherches et investit un univers obscur bien trop dangereux.

Encore une fois, ce sont les derniers chapitres qui nous tiennent en haleine et nous font vivre des sensations fortes. L'intrigue n'est toutefois pas très surprenante, j'avais deviné un gros paquet des rebondissements, mais la lecture n'en est pas moins agréable. Il y a tous les ingrédients pour faire chavirer les petits cœurs sensibles : de l'action, du dévouement, de la trahison, du sacrifice, du combat et de l'amour aussi. C'est rondement bien mené, pas bouleversant non plus, c'est pour un public adolescent et c'est très, très bien comme ça. Le troisième tome, Qu'importe l'éternité, est déjà annoncé pour le mois de juin ! De quoi satisfaire notre curiosité.

Que la mort nous sépare, par Amy Plum
Milan, coll. Macadam, 2013 - traduit par Marie Cambolieu

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5 mars 2013

“The most beautiful thing we can experience is the mysterious.”

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Je n'étais pas pressée de lire ce deuxième volume des aventures de Jessica Parkwood et de Lucius Vladescu, vu que Comment se débarrasser d'un vampire amoureux avait su pleinement me satisfaire, avec une issue parfaite et ne nécessitant pas la peine de prolonger le plaisir. J'appréhendais d'être déçue, mais j'ai voulu tenter le coup, hélas j'ai vite déchanté ! J'avais l'intime conviction que cette suite serait inutile, j'avais raison. Je craignais que la romance manquerait de saveur, là aussi j'avais vu juste.

Le couple est pourtant heureux (et marié !). Pour connaître les détails de la cérémonie, on peut lire la nouvelle sur le site de l'auteur. Personnellement je n'en ai pas éprouvé l'envie et n'ai pas ressenti de frustration non plus. En revanche, ce qui m'a cruellement manqué dans cette suite, c'est le grain de folie qui avait été le point fort du premier tome. J'avais adoré son humour, les sarcasmes des personnages, leur panache aussi, l'histoire n'était pas spécialement aventureuse mais n'en demeurait pas moins divertissante.

Mais tout ça ne figure plus au programme. En gros, il se passe que Jessica manque de confiance en elle, qu'elle se sent paumée dans son château glacial au fin fond de la Roumanie, que Lucius est accusé d'un crime et doit croupir en prison, privé de sang, ce qui finit par le rendre à moitié fou, du coup Jess doit assumer seule ses nouvelles responsabilités de future monarque, sauver son chéri et démasquer les complots. Heureusement sa meilleure amie Mindy et le cousin italien, Raniero, grand amateur de plages et de surf, vont s'inviter à la fête, ce qui permettra d'apporter un peu de fraîcheur à cette intrigue décidément peu folichonne et trop prévisible.  :(

Comment sauver un vampire amoureux, par Beth Fantaskey
Msk, 2011 - traduit par Marie Cambolieu

26 février 2013

La Décision, d'Isabelle Pandazopoulos

Une émotion brute, douloureuse et si lourde.

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Louise est une excellente élève en Terminale S, entourée de nombreux amis et d'une famille aimante. Un jour, en classe de maths, elle sort précipitamment et se réfugie dans les toilettes où un camarade la retrouve, inconsciente, dans une mare de sang, avec un bébé sur le ventre.

Déni de grossesse. Le mot est lâché. A tour de rôle, les acteurs et spectateurs de cette histoire vont prendre la parole, expliquer, raconter, tenter de comprendre. Louise prétend n'avoir jamais couché avec un garçon. Ses parents sont effondrés. La jeune fille ne veut rien entendre de cet enfant qu'elle a porté neuf mois, sans jamais se douter de son existence. Tout, mais vraiment tout, est inexplicable, insensé, incroyable.

C'est tellement ahurissant qu'on est pris dans l'engrenage et qu'il devient difficile de lâcher le livre. Alors on tourne les pages de plus en plus vite, on a la boule au ventre car ce que vit Louise est purement, simplement et admirablement bien décrit. C'est de l'émotion brute, douloureuse et si lourde. On ne naît pas femme, ni mère, on le devient. Et encore, c'est un précepte qui trouve ici une autre interprétation.

J'ai été happée par cette lecture qui a su éveiller des sentiments forts et troublants, parce qu'à côté du parcours de Louise, on part aussi dans une enquête pour savoir ce qui lui est arrivé, notamment grâce à Samuel, un copain de classe, qui scrute son entourage en se doutant que quelqu'un est complice mais préfère se taire. C'est ... flippant, atterrant, mais ça vous fige le cœur et la tête bien sur vos épaules, vous revoyez toutes vos convictions ébranlées et vous ressortez de cette lecture un peu sonnée, mais tremblante d'une belle émotion.

Extrait  : 

Louise avait caché tant de choses. Elle avait la volonté farouche d'entretenir avec chacun d'entre nous une relation à part, singulière et secrète. Comme si elle était faite d'une multitude de mondes étanches, refusant de faire des liens, préservant sa part d'ombre.

*****

(...) On leur avait toujours dit avec Mathilde qu'ils étaient des enfants-accidents, le plus beau des hasards, mais des hasards quand même... Était-ce ça qui nous rattrapait aujourd'hui ? Quelques mots malheureux et toute une vie qui s'écroule ?

Gallimard jeunesse, coll. Scripto, 2013

25 février 2013

"... il est bien connu que la salle de bains est le lieu idéal pour une bonne séance de pleurs."

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Suite à une énième crise dans leur couple, Jess a choisi de rompre avec Fred. C'était sans se douter des conséquences que cette décision aurait sur son moral et son état d'esprit (et même sur l'ambiance générale du livre). Car Jess va expérimenter les tracas de la rupture, avec une certaine sournoiserie qui va la ronger de l'intérieur. Elle s'imaginait bêtement que Fred allait se morfondre de douleur et ramper à ses pieds pour lui demander pardon, au lieu de cela le garçon s'affiche avec une autre fille de leur classe, Jodie, jolie mais un peu bécasse.

Bien entendu Jess est malheureuse et pense se consoler en passant beaucoup de temps avec son nouveau voisin, Luke Appleton. Toutefois elle n'arrive pas à oublier Fred, qui se montre particulièrement goujat et grossier (quelle claque !), leurs rapports sont désormais tendus, les vannes pleuvent à la moindre occasion, les anciens amis ne se comprennent plus et cherchent à s'éviter. En bref, on ne sait plus trop sur quel pied danser.

J'ai eu une sensation de manque en lisant ce cinquième tome des aventures de notre tragi-comédienne Jess Jordan. En gros, c'était drôle, mais un peu forcé aussi. En dépit des bonnes vieilles scènes rigolotes, on constate que les déboires de l'adolescente sont bien réels et sincères, sa séparation avec Fred est dure à encaisser, je crois que ça a déteint sur l'ambiance générale du livre. On ressent comme une certaine morosité entre les lignes, et même la famille de Flora est frappée de plein fouet par la crise économique. Peut-être le signe d'une nouvelle époque ? 

*** Un prochain titre devrait suivre, intitulé Party disaster ! en VO. Par contre, le titre Girl, 16: Five Star Fiasco a été zappé. ???!! Dommage, il aurait apporté des éléments éclairants sur la vie sentimentale de la mère de Jess, qui file un mauvais coton dans ce livre (pourquoi ?), mais aussi sur son père, brusquement seul et sans le sou (mais pourquoi ?!). ***

Nota Bene : Girl, 16: Five Star Fiasco  a finalement été traduit ! Voilà qui bouleverse complètement l'ordre de la série en VF !!

16 ans S.O.S Chocolat (Jess Jordan #6), par Sue Limb 
Gallimard jeunesse, coll. Scripto, 2013 -
traduit par Emmanuelle Casse-Castric
illustration de couverture : Soledad Bravi 

25 février 2013

Quand les fantasmes tournent au vinaigre

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Le roman démarre sur les chapeaux de roue, avec un weekend en Ecosse, chez le couple royal, qui n'offrira pas à Calypso les lauriers escomptés. Pour échapper à la traditionnelle partie de chasse en famille, la jeune Américaine a prétendu être enrhumée et a passé son temps à boire du sherry avec la mamie de Fred. (Un sacré personnage !) Résultat, sa réputation en a pris un coup, elle a été taxée de "morveuse et souffreteuse" et son petit copain a semblé très déçu de sa prestation.

Retour dans les murs du pensionnat Saint-Augustin. Calypso subit une pression démentielle de la part de ses copines, qui ont toute décidé de quitter leurs amoureux, pour se consacrer à leurs études, paraît-il. Elle aussi doit se mettre au diapason, en mettant un terme à sa relation avec le prince Freddie, mais la demoiselle est vaniteuse, elle refuse. Et puis, plouf ! elle reçoit un SMS de son prétendant lui annonçant qu'ils devraient faire un break. L'horreur absolue.

Calypso est effondrée. Toutes ses copines décident de l'épauler et vont organiser un plan de contre-attaque, car jamais auparavant une fille de Saint-Augustin ne s'était fait larguer par un mec ! Prince ou pas, Fred doit trinquer. Les filles optent pour la solution vieille comme le monde parce qu'elle est la plus efficace : le rendre affreusement jaloux. Et toc, le plan va fonctionner ... à merveille. Mais soudainement l'avenir sentimental de Calypso laisse présager une autre issue. Tiens, tiens.

Qui pourrait se douter qu'il s'agit du dernier tome de la série des Confidences de Calypso ? La fin du livre est effectivement très ouverte et laisse planer le doute, ce qui n'est pas pour me déplaire. Si vous avez apprécié le ton humoristique des trois premiers tomes, qu'il est indispensable de lire avant celui-ci, vous passerez encore un bon moment aux côtés de Calypso, de ses copines et de leurs affaires sentimentales. Cette fois, les frasques des parents de la jeune fille, qui vivent une deuxième lune de miel et sont plus déjantés que jamais, n'ont pas manqué de me faire sourire. Bref, c'est une petite série sympathique, légère comme une bulle.

Les Confidences de Calypso, tome 4 : Rupture princière - par Tyne O'Connell
Gallimard jeunesse, coll. Pôle Fiction, 2013 - traduit par Julie Lopez

Extrait  Dinguatus, dinguatum, dinguarama

Cette fois, je me suis vraiment évanouie et je me suis effondrée aux pieds de Malcolm. J'avais l'impression d'être une héroïne de l'époque géorgienne - vous savez, ces prudes demoiselles que Miss Austen évoque avec une infinité de détails soporifiques. Il suffit qu'une donzelle corsetée tombe en pâmoison pour qu'un Darcy ou un autre abruti du même acabit se démène comme un fou furieux pour la ramener à elle.
Retour au XXIe siècle. Quand je suis revenue à moi, j'ai levé les yeux sur un Malcolm plus intrigué qu'alarmé, occupé à déboucher ma mignonnette de champagne.

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22 février 2013

Non loin d'un ballon il y a toujours une aiguille !

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Clio avait des projets bien définis pour ses vacances d'été : elle avait décroché un job dans son magasin d'art préféré (et aurait ainsi passé autant de temps qu'elle le souhaitait avec son béguin du moment, Ollie). C'est alors que son père arrive avec ses gros sabots et l'embarque avec lui sur un yacht, au large de l'Italie. N'importe quelle jeune fille de 17 ans ferait des bonds de cabri à cette annonce, pas Clio, trop habituée aux excentricités de son père.

Cela commence par la rencontre avec Julia, la nouvelle petite amie de son père, qui est aussi archéologue, et sa fille Elsa, belle, grande et blonde, de quoi pâlir de jalousie. Leur bande est également constituée d'un vieil ami de la famille, Martin, et d'un jeune étudiant de l'université de Yale et Cambridge, Aidan, l'assistant de Julia. Tous vont se retrouver confinés sur un beau bateau, mais coupés du monde extérieur, puisque le téléphone et internet ne sont pas autorisés à bord. Là, Clio sent qu'elle est au bord de la crise de nerfs.

De plus, elle comprend que son père lui cache quelque chose et qu'elle est la seule à ne pas être dans la confidence ... puisque tout ce qu'on lui demande, c'est de faire la cuisine. Elle surprend des messes basses, un équipement de plongée, des cartes maritimes, tout un arsenal qui ne laisse aucun doute planer : ils ne sont pas en vacances pour se dorer la pilule au soleil, ils sont venus près de Pompéi dans l'espoir de trouver un trésor !

Ses relations avec son père deviennent de plus en plus conflictuelles. Clio ne lui a jamais pardonné son départ ni le divorce. Elle entend aussi se défouler sur Aidan, qui le lui rend bien en se montrant piquant et narquois dès qu'elle ouvre la bouche. Seule Elsa, qui tente de soigner son chagrin d'amour, est la personne la plus sincère et accessible sur ce yacht ! Fichues vacances qui promettent, pourtant, des aventures mouvementées...

"Une fille à la mer" est une jolie lecture, très charmante, pleine de fraîcheur, une promesse d'évasion et de divertissement. Maureen Johnson sait admirablement raconter ses histoires et nous faire aimer ses personnages, les rendant vrais, sincères, touchants, avec leurs qualités et leurs défauts, bref très proches de nous, et c'est ce qui donne à ce roman son caractère de petite bulle réconfortante. J'ai beaucoup aimé ! (Peut se lire sur la plage, dans l'idéal.)

Une fille à la mer, par Maureen Johnson
Gallimard jeunesse, coll. Scripto, 2012 - traduit par Laetitia Devaux

20 février 2013

"Tu crois qu'un jour on découvrira notre existence ?"

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Juillet 1942. Peter van Pels (ou van Dann) court à perdre haleine pour exorciser sa rage et sa frustration. Ses parents ont accepté la proposition de la famille Frank, également les employeurs de son père, de partager leur cachette au-dessus des bureaux. Lui rêvait de se réfugier en Amérique, mais c'est trop tard. Il court donc retrouver sa petite copine Liese, mais assiste impuissant à l'arrestation de celle-ci par les milices.

Le garçon est traumatisé et rejoint ses parents, la mort dans l'âme. La cohabitation dans ce qu'on surnomme l'Annexe s'annonce pénible et oppressante. Peter n'a qu'un réduit minuscule pour dormir et avoir la paix. C'est un garçon de 16 ans, un peu fougueux, couvé par sa mère et houspillé par son père. Celui-ci le traite de bon à rien et est tout le temps sur son dos. Leur quotidien étant désormais constitué d'oisiveté et de proximité va rendre les rapports encore plus houleux.

Et puis Peter ne supporte pas la petite Anne Frank, qui pérore à longueur de journée en se prenant pour une diva. Cette gamine lui est insupportable. De plus, il tente farouchement de se souvenir de Liese, de sa peau, de son odeur, de son sourire, mais ce sont des images d'Anne qui se substituent dans sa tête, ce qui l'agace davantage. Deux ans vont passer, l'histoire se calque sur le journal d'Anne Frank, jusqu'à l'arrestation. La deuxième partie s'ouvre alors sur la vie dans les camps, sur cet hypothétique après, et c'est très émouvant.

Sharon Dogar nous propose une autre lecture du journal d'Anne, en imaginant les pensées secrètes de Peter, cherchant ainsi à montrer que malgré les conditions difficiles et le contexte douloureux, Peter et Anne étaient encore et avant tout des adolescents, en pleine découverte d'eux-mêmes, avides de désir, de vie et d'espoir. C'est ce qui rend la lecture poignante, car on sait bien que tout ça ne leur sera jamais permis.

Comme l'indique l'auteur en préface, ce roman n'a nulle prétention, si ce n'est d'“essayer de maintenir la mémoire de la Seconde Guerre mondiale pour chaque génération à venir, dans l'espoir que toutes demeurent conscientes des conséquences catastrophiques que peut engendrer la haine”.

Cachés, par Sharon Dogar
Gallimard jeunesse, 2011 - traduit par Cécile Dutheil de la Rochère

1 février 2013

La jeunesse est coutumière des raccourcis inexacts, et nous étions un bel exemple de jeunesse.

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Quelques jours avant les épreuves du brevet, Marie-Madeleine Michalski est portée disparue. Ses camarades de classe sont incapables de fournir la moindre explication aux enquêteurs, en fait cette fille était pour eux une énigme. Bien des années après, un petit groupe d'anciens élèves revient sur le sujet et épluche les archives, dont le journal intime de Maddie.

Le problème de cette fille résidait dans sa soif de reconnaissance. Son physique ne collait pas aux standards ni aux archétypes de la mode. C'était une adolescente paumée, un peu ronde, qui rêvait de gloire et de paillettes. En cachette, elle a passé deux fois le casting pour un concours de chant et s'est fait recaler. Le plus étrange, à la lecture de son journal, c'est que Maddie se racontait des histoires et travestissait la vérité.

Glaçant, dérangeant, déconcertant. C'est ce que le roman nous inspire. Un roman qui accuse les diktats de l'apparence, le drame de la jeunesse, qui serait "prête à tout pour se couler dans l'un des moules du sociotype télévisuel. Prête à tout pour jouir de cette reconnaissance que la société de l'image réserve à son élite. Prête à tout pour faire partie du rêve." L'histoire de Maddie incarne le cauchemar de "ceux qui n'ont pas le profil".

C'est une lecture qui laisse une impression amère, mais qui fait réfléchir aussi. Dix ans ont passé depuis le drame et les anciens camarades de Maddie n'ont pas fait leur deuil, ont besoin de ressasser cette histoire, de se justifier pour avancer dans leur propre vie.

Shooting Star, de Stéphanie Benson
Syros, coll. Rat noir, rééd. 2011

16 janvier 2013

Puskai prïdet pora prosit'sia...

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Adoptée à l'âge de cinq ans, Wally Stoneman a été élevée à New York dans une famille aisée, mais qui a voulu la tenir à l'écart de sa culture russe. C'est ce qui a finalement mis le feu aux poudres, car l'adolescente est entrée en crise et a choisi de fuguer afin de mener une existence sans attache, parmi une bande de squatters qu'elle considère comme son nouveau foyer.

Un jour, en voulant renouveler ses faux papiers d'identité, elle reçoit une enveloppe au sujet de sa mère légitime. Et ainsi, Wally va choisir de mener son enquête, sans se douter qu'elle vient d'attirer l'attention d'un mafieux russe, avide de vengeance et d'une soif sanguinaire.

La course-poursuite a lieu dans les rues de New York, d'un côté la jeune fille de seize ans et ses potes désoeuvrés, de l'autre on trouve un flic, un père et son fils armés jusqu'aux dents, une mère qui se cache, des secrets de famille qui prennent de plus en plus de place, et de fil en aiguille l'histoire déroule son fil, sans frémir, sans souffler.

Le scénario est plutôt habile, bien ficelé, il est suffisamment efficace pour nous accrocher du début jusqu'à la fin, et puis le rythme est haletant, on tourne les pages à vitesse grand V, on ne voit plus le temps passer et on apprécie ce moment de lecture. Cependant, si le plaisir est évident, il faut admettre que la lecture ne sera pas inoubliable non plus. Pour du bon divertissement, sur l'instant, oui c'est parfait. Le cahier des charges a été honoré !

Dark Eyes, par William Richter
Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, 2013 - traduit par Raphaële Eschenbrenner

15 janvier 2013

“Cute kid. Dimples, curls, he’s like a male Shirley Temple.”

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Musicienne passionnée et animée par le sens de la compétition, Carmen espère atteindre son but en remportant le prestigieux concours Guarneri pour lequel elle répète depuis des années. Ce n'est vraiment pas le moment de tomber amoureuse ! Encore moins de Jeremy King, l'adversaire qu'elle redoute le plus. Et pourtant, le jeune prodige anglais, au charme dévastateur, a beau se montrer odieux et imbu de sa personne, la première fois qu'ils se rencontrent, l'étincelle s'est déjà embrasée et ces deux-là vont sérieusement s'enticher l'un de l'autre. Au grand dam de la mère de Carmen.  

Bianca est une ancienne soprano dont la carrière a été brisée par la maladie. Il n'est pas vain de conclure qu'aujourd'hui elle tente de retrouver cette gloire perdue à travers sa fille de 17 ans. C'est une mère abusive, redoutable, ne reculant devant rien pour atteindre ses objectifs. Elle étouffe sa fille, l'enferme dans une bulle, la force à prendre des médicaments pour gérer son trac et la maintient dans une pression constante.

L'histoire tourne donc essentiellement autour de la relation conflictuelle entre Carmen et sa mère, et se penche aussi sur l'envol de la jeune fille, qui va décider de prendre en main les rênes de son destin. L'intrigue est finalement moins centrée sur l'histoire d'amour entre Carmen et Jeremy, même si ça ne compte pas pour des prunes non plus. Le garçon est adorable, beaucoup moins moqueur et espiègle qu'on l'imaginait, du coup la romance est mignonne, pleine de retenue mais ne donne pas non plus envie de s'accrocher aux pages de son livre pour en avoir plus. En somme, c'est un roman convenu et pas très touchant, qui évoque surtout la musique et les drames qui s'y jouent lorsque la passion devient dévorante.

Virtuosity, par Jessica Martinez
Hachette, coll. Black Moon, 2012 - traduit par Alice Delarbre

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