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Chez Clarabel
13 juin 2012

Post-Chaos 2029

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Depuis deux ans, Sarah et Adam sont en fuite. Cachés dans une forêt, ils sont rattrapés par des motards qui kidnappent Mia. Obligés de suivre Saul, le meneur, Adam et Sarah vont être conduits dans une institution où se tiennent des expériences secrètes. Le but de Saul est de s'emparer des nombres des autres, mais Adam a reçu un choc sur la tête et se sent complètement désarçonné, comme s'il avait perdu la mémoire. De son côté, Sarah, enceinte, tente de sortir de cet enfer, afin de préserver le secret de Mia.

C'est le dernier tome de la série, et pour moi c'est aussi le meilleur. J'ai toujours eu beaucoup de mal avec l'ambiance que Rachel Ward a tenté de communiquer, pas que l'effet chape de plomb me mette mal à l'aise, mais j'avais surtout le sentiment d'assister à une course-poursuite effrénée, où l'espoir n'était jamais permis. A la longue, ça usait. Ce troisième tome se conclut donc avec panache, non sans avoir flirté avec les affres du manichéisme à un point de non-retour. La lecture se veut tellement angoissante, mais tellement prenante aussi. J'ai apprécié d'en finir ainsi, de façon nette et précise, tout à fait logique également. Verdict sur la série : sympathique, stressante et pas du tout guillerette.

Intuitions, tome 3 : Infini par Rachel Ward
Michel Lafon, 2012 - traduit par Isabelle Saint-Martin 

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12 juin 2012

"Trust in tomorrow...Every day of your life, there's been a tomorrow. I promise you, there'll be a tomorrow."

la lecture du tome 1 est nécessaire (pour rappel : ICI), mais le deuxième est un livre d'accompagnement, pas forcément indispensable.

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L'histoire se passe un an après l'accident de l'astéroïde, mais la situation demeure toujours préoccupante. La famille Evans a survécu et tente désormais de songer à l'avenir. Or, rien ne se passe comme prévu : Matt ramène une épouse, le père des enfants est de retour et il n'est pas seul non plus. Cela commence à faire beaucoup de monde dans une petite maison.

De son côté, Miranda a besoin de changer d'air et prend goût au maraudage, ce que sa mère réprouve, mais l'adolescente s'en moque. Elle n'a guère changé malgré les épreuves, à dix-sept ans c'est une jeune fille capricieuse et égoïste, faisant souvent preuve d'immaturité. Mais un nouveau séisme l'attend, car Miranda va tomber amoureuse ! Oui, tout est possible en ce monde accablé. Même les causes perdues peuvent croire en leur bonne étoile. Je plaisante, simplement la romance est très différente des clichés habituels, là on sent bien que la pitié et le désespoir sont chevillés au corps des personnages. Les passions ravageuses sont de vieilles idées remisées dans les ouvrages littéraires, en vrai cela ne fait plus rêver. (A la place, Miranda crève d'avaler un steak !)

Pendant longtemps la lecture fait croire que le retour à la normalité est une réalité envisageable, et puis non, la dernière partie du roman est plus brusque, plus dramatique, elle nous rappelle ce qu'est la vulnérabilité, et c'est franchement poignant. Le roman se termine sur cette vision sombre et désespérante d'êtres désabusés et qui tentent encore d'espérer en un lendemain meilleur. A vrai dire, on abandonne Miranda et les siens à un triste sort, la suite n'appartient qu'à eux et on referme ce livre en songeant que notre fortune n'est finalement pas si dérisoire ou détestable.

Chroniques de la fin du monde, tome 3 : Les survivants par Susan Beth Pfeffer
Pocket jeunesse, 2012 - traduction de Laure Mistral 

11 juin 2012

De mon sang (My Blood approves)

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Avant de rencontrer Jack, Alice menait une existence sinistre. Un soir, avec sa copine Jane, elles échappent de peu à une agression grâce à l'intervention providentielle de Jack (tshirt rose, bermuda). Son charme opère sur Jane, mais Alice ne ressent qu'un mélange de reconnaissance et de circonspection. Et pourtant, dès le lendemain, Alice accepte de le revoir et de sortir avec lui. Elle est persuadée qu'il lui cache quelque chose et veut percer son secret.

Leur relation est donc avant tout amicale, sans la moindre allusion romantique. C'est d'ailleurs très bizarre de suivre leurs petites virées en toute innocence, sans que cela ne suscite la moindre interrogation ou autre mise en garde (si, peut-être de la part de Milo, le petit frère d'Alice... mais tellement plus mature !). L'attitude d'Alice est plus d'une fois surprenante, pour ne pas dire agaçante. C'est une jeune fille en rupture, qui se fiche de l'école et de ses résultats, à la maison sa mère est souvent absente donc elle a pris l'habitude de mener sa barque sans prêter attention aux autres. Du moins, c'est ce qu'elle m'a inspiré.

Les choses bougent dès lors qu'elle rencontre la famille de Jack, et particulièrement son frère Peter. Alice est attirée par lui, comme un coup de foudre, de son côté Peter ne lui manifeste qu'un vague intérêt, qu'elle ressent comme une haine viscérale, c'est d'autant plus incohérent que ces deux-là vont jouer au chat et à la souris, plaçant la relation avec Jack dans une position inconfortable. Dans la foulée, la jeune fille découvre le secret du garçon, sans s'émouvoir, car désormais ses choix la guident vers ce besoin irrépressible d'être avec Jack et sa famille.

Je ne vous cache pas ma grande perplexité vis-à-vis de cette lecture. L'histoire, plus d'une fois, m'est apparue maladroite et tirée par les cheveux, portée par les agissements d'une héroïne qui invite à pousser des hurlements d'indignation ! Que cette fille est absurde, vraiment... Les autres personnages manquent un peu d'éclat aussi, entre Jack, éternel adolescent de 24 ans, et Peter, le frangin taciturne qui me fait penser à Heathcliff, la romance a malheureusement le choix entre un devenir simple, évident et logique, ou une tournure malsaine et déroutante. Malgré tout, ce triangle amoureux constitue à lui tout seul le véritable intérêt de cette lecture, que j'ai hélas trouvée souvent simpliste et empruntée.

De mon sang, par Amanda Hocking
Casterlmore, 2012 - traduit par Florence Cogne 

31 mai 2012

.... singing musicals to yourself as serious psychological motivation.

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Cela fait déjà deux ans que j'ai lu la première partie des aventures de la famille Martin à New York. Rappelez-vous, propriétaire d'un hôtel tendance Art Deco, la famille se saigne aux quatre veines pour lui rendre son heure de gloire, alors que l'endroit est au bord du délabrement. Scarlett, quinze ans, suit l'exemple de ses aînés pour apporter sa modeste contribution en s'occupant d'une suite où la très excentrique Mrs Amberson, une ancienne comédienne, en a fait son point de chute. Cette arrivée providentielle avait été un vrai coup de pouce pour les Martin, qui ont été les témoins, et les acteurs, d'un été particulièrement mouvementé.

Sur un plan sentimental Scarlett s'était entichée d'Eric, le meilleur ami de son frère Spencer, mais l'idylle a tourné court et depuis l'adolescente est d'humeur morose. La rentrée approchant, de nouvelles péripéties vont cueillir cette charmante famille qui ne manque pas de ressources, sauf que cette fois l'intrigue va davantage se concentrer sur les premiers pas de Spencer, en tant que vedette la plus haïe de tout New York, de Lola, amoureuse désabusée qui risque de retomber dans les filets de son histoire inachevée, et Scarlett, désormais l'assistante de Mrs Amberson, poussée à devenir le chaperon de la dernière recrue de leur agence, Chelsea Biggs, comédienne en herbe, et son frère Max, affichant une ironie à toutes épreuves. Scarlett et lui ne se supportent pas, ils partagent la même paillasse en biologie, se lancent constamment des piques, mais tout ça, sous couvert de jolis sentiments naissants, on s'en doute. Toutefois, Scarlett n'a pas guéri sa déception amoureuse et Eric est de retour dans sa vie, comme s'il cherchait à renouer avec elle.

Sitôt les premières pages lues, j'étais complètement sous le charme ! C'est un tel bonheur de retrouver la famille Martin, de s'immiscer dans leur vie pas ordinaire et de suivre leurs aventures essentiellement tournées autour du théâtre et de la comédie (les affaires de l'hôtel sont passées au second plan). Mais c'est aussi et surtout une histoire qui met en avant la famille, au sein de laquelle surviennent les coups de tête, les coups de coeur, les doutes, les pardons, les interrogations, les solutions... bref, un formidable portrait d'amitié et de solidarité, toujours dans l'humour et la joie de vie, sans jamais édulcorer les petits bobos qui font pleurnicher. Je retiens de cette lecture un plaisir frais, pétillant et enthousiasmant, un joli moment de dépaysement aussi, puisque la ville de New York offre un cadre idyllique et magique, qui procure un effet grisant ! J'ai refermé mon livre sur une note d'enchantement, et de frustration aussi, puisque j'ignore quand la suite sera disponible. Et cette suite est tout bonnement indispensable, nomdediou !

Au Secours Scarlett ! par Maureen Johnson
Gallimard jeunesse, coll. Scripto, 2011 - traduction de Cécile Dutheil de la Rochère
illustration de couverture : Dominique Corbasson 

30 mai 2012

"Puisque je te demande d'abandonner l'ordinaire, je ne compte t'offrir rien de moins que l'extraordinaire."

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Le roman d'Amy Plum raconte une très jolie histoire d'amour romantique, entre Kate, inconsolable depuis la mort accidentelle de ses parents, et Vincent, un garçon très beau mais tout aussi énigmatique. Exilée à Paris, chez ses grands-parents, Kate tente de reprendre goût à la vie, mais avec difficulté. Sa rencontre avec Vincent signe le début d'un espoir, vite douché par la réalité de la situation. Car la nature secrète de Vincent rappelle trop douloureusement à Kate la fragilité d'une vie humaine, de l'étincelle qui peut s'éteindre en un souffle, sans prévenir, et son âme meurtrie n'est pas encore prête à se risquer à un tel tourbillon d'émotions.

C'est à partir de cette vision idyllique et très romanesque que l'histoire se construit, tout en délicatesse. C'est savoureux à déguster, l'action n'est pas très présente puisque l'univers se dessine et fait apparaître certains enjeux, et même si la menace se profile, le dénouement se joue sans frémir. Ce premier tome ne fait que se consacrer à l'intrigue amoureuse entre Kate et Vincent (rencontre, éblouissement, séduction, prise de conscience du fossé qui les sépare, panique à bord, distance réparatrice, obsession, etc. etc.). On connaît la chanson ! Ce n'est pas désagréable à lire non plus, les personnages sont mignons, bien que le couple interprète trop souvent la sérénade de l'amour impossible avec une naïveté touchante, il ne faut pas hésiter à se tourner vers les personnages secondaires pour s'arracher un sourire canaille (Jules, notamment, figure en pôle position).

Ancrée dans ses clichés jusqu'au bout, l'histoire campe son intrigue à Paris, dans ses quartiers chics qui font presque passer la ville pour un village carte postale, en soulignant bien le charme et le sentiment de sécurité de la capitale, ahem. Tant de candeur inspire naturellement une sensation de bonheur, et c'est ce que je retiendrai de cette lecture (ou relecture, devrais-je dire, car j'ai lu le roman en VO la première fois) : c'est une lecture sentimentale et sensible, teintée d'une note mélancolique, pour toutes les âmes romantiques qui se respectent. La suite est déjà disponible, Until I die, mais pas encore traduite.

Plus encore que la vie, par Amy Plum
Milan jeunesse, coll. Macadam, 2012 - traduit par Marie Cambolieu 

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21 mai 2012

"We teleported. Like in Star Trek or Harry Potter, sort of. No! Like in Dr. Who if you think of the Tardis! Holy canola !"

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Voilà le quatrième et dernier tome de la série, qui se veut une bonne conclusion pour une lecture charmante et souvent pleine d'humour. Le seul défaut de ce tome-ci, comme pour le précédent, repose dans les longueurs. Après tout, j'estime que l'auteur aurait pu goupiller les deux livres en un seul pour rendre son intrigue encore plus entraînante et riche en intensité dramatique et romantique.
A ce propos, Zara est toujours confrontée à son casse-tête sentimental, entre Nick, son premier amour, et Astley, le roi lutin qui a toute ma préférence, la jeune fille a du souci à se faire, sans oublier la menace de l'Apocalypse, le roi Frank et Isla la folle qui veulent la zigouiller, les kidnappings répétés des habitants de Bedford, bref Zara qui rêvait de sauver le monde va pouvoir réaliser son vieux rêve !
C'est seulement dans la deuxième partie du roman qu'on entre dans le vif du sujet, avec un sacré twist dans les derniers chapitres qui risque de vous inspirer des cris d'horreur. Je n'en dévoile pas davantage, mais j'ai traversé un petit moment de flottement à ne plus savoir quoi penser. Là, je dois avouer, Carrie Jones a été grandiose !
Avec son style enthousiaste et souvent maladroit, l'auteur a réussi à mener sa série vers une issue honorable, sans prétention, et c'est ce qui m'a tout le temps plu au cours de la lecture. Je me suis amusée, j'ai un peu rêvé, j'ai été bluffée, j'ai pesté, j'ai soupiré, mais au final je ne regrette pas cette découverte, cela ne fait pas de cette série un rendez-vous incontournable, juste un bon moment à passer.

Désolation (Envoûtement #4) - Carrie Jones
City éditions, 2012 - traduction d'Ariane Maksioutine 

18 mai 2012

“"Carefree, peaceful... those words reminds me of you." Matt says without hesitation, surprising me with his frankness.”

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Daisy n'est pas une adolescente comme les autres. Il lui arrive de succomber à des accidents, avaler de travers un grain de raisin, être allergique à une piqûre de guêpe, se noyer, bref Daisy est déjà morte par cinq fois dans le passé ! Tout a commencé à l'âge de quatre ans, par un accident de bus scolaire, à la suite duquel elle a suivi un protocole secret qui permet de ressusciter grâce à un sérum nommé Revive.

Tout est remis en question dès lors que Daisy et ses faux parents, Mason et Cassie, s'installent dans le Nebraska. La jeune fille découvre l'amitié avec Ashley, et aussi l'amour avec Matt. C'est tout nouveau, pour la première fois elle s'interroge sur les risques qu'elle court, sur la moralité de jouer avec la mort et le destin, de sauter d'une vie à l'autre sans le moindre frisson de doute ou de repenti... C'est comme si Daisy s'achetait enfin une conscience, sauf que ses conclusions la poussent vers le chemin de la rébellion !

Ce deuxième roman de Cat Patrick élabore une thématique originale, sur le droit à la vie et la mort, hélas j'ai trouvé le traitement tellement creux que j'ai fini par être déçue de ma lecture. Celle-ci se révèle trop simpliste, jusqu'à dans la description des émotions de Daisy, de sa rencontre avec Matt, des sentiments naissants entre eux, de son amitié avec Megan aussi, une autre cobaye avec qui elle a créé un blog rigolo. Il n'y a qu'avec Ashley que les choses vont être différentes de ce qu'elles paraissent, en plus d'autres petites révélations disséminées à travers l'intrigue, comme la découverte d'un complot et la nécessité de fuir pour sauver sa peau. Non, vraiment, à ce sujet intéressant ne s'est frotté qu'un développement peu convaincant et futile, auquel j'ai été peu sensible. Tant pis.

Revived (La Sixième Vie de Daisy A.), par Cat Patrick
La Martinière J., 2012 - traduit de l'anglais par Nathalie Azoulai 

16 mai 2012

TrAquEUr !

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J'ai entamé cette lecture par hasard, sans la moindre idée de ce qui m'attendait, et aussitôt les premiers chapitres avalés, aussitôt j'étais tenue en haleine. Je n'ai plus voulu refermer le livre avant la fin ! C'est l'histoire d'un adolescent de quinze ans, Jake, passionné de comics d'épouvante, qui mène une existence simple et ordinaire. Les parents du garçon travaillent à l'institut Hobarron où se tiennent des activités scientifiques subventionnées par le gouvernement, du moins c'est ce qu'il pense.

Il suffira d'une rencontre avec un type au teint blême, nommé Quilp, et de son familier, M. Pinch, pour comprendre qu'une terrible menace démoniaque pèse sur leurs vies. Jake va l'apprendre brutalement, ce qui ne fait qu'accentuer le rythme de l'histoire. Une course contre la montre vient de débuter, Jake doit décamper et se réfugier dans le Creux d'Hobarron, un village au milieu de la forêt, où plusieurs présages annonçant la Déferlante vont s'abattre. Et c'est le garçon qui serait à l'origine de tout, son père lui a demandé de pousser son enquête, de trouver des réponses pour empêcher la catastrophe, au risque de révéler certaines vérités pas bonnes à entendre.

Bien ficelée, l'histoire joue cartes sur table pour nous étourdir et nous emporter. La cadence est infernale. C'est aussi un vrai récit d'épouvante, avec des tentatives de meurtre, des malédictions, des vengeances et des sacrifices... On y croise des créatures qui font froid dans le dos, des démons, des sorciers, des jeunes gens paumés qui veulent sauver le monde, un chat obèse aussi ! Bref, cette lecture a plus d'un tour dans son sac, elle surprend, elle étonne, elle séduit et elle vous colle à votre fauteuil. Tous les amateurs de la série L'Epouvanteur de Joseph Delaney ne pourront qu'adorer !

Traqueur (tome 1) par William Hussey
Castelmore, 2012 - traduit de l'anglais par Nenad Savic 

11 mai 2012

♪♫ Rockoholic ♪♫

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Le roman s'ouvre sur un enterrement, celui du grand-père de Jody. C'était un type original, rock-n-roll dans sa façon de vivre et de penser. C'était un modèle pour la jeune fille. Aussi, elle tire une tronche de vingt kilomètres au cours de la cérémonie trop traditionnelle et pompeuse. Jody est en guerre avec sa mère, alors elle décide de pirater les ondes et de semer la zizanie en mémoire de son aïeul.

Résultat, Jody est punie et interdite d'aller au concert de son groupe préféré, The Regulators. Elle s'enfuit de chez elle et se réfugie chez son meilleur pote, Mac. Celui-ci lui offre son billet pour qu'elle puisse vivre son rêve pour de bon, car Jody est folle amoureuse du leader du groupe, Jackson Gatlin.

Elle est prête à tout pour attirer son attention, et c'est de bon matin qu'elle se rend dans la file d'attente pour être placée au premier rang. Le temps s'écoule lentement, alors Jody fait preuve de sarcasmes en observant la foule des fans. Mac vient de temps à autre lui tenir compagnie, parce qu'il faut tout de suite le souligner, ce garçon est génial ! Un vrai soutien. Un amour de copain. Une patience du tonnerre. Une écoute sans faille. Une présence sûre. Bref, spécimen à adopter de toute d'urgence.

Jody se sert honteusement de son amitié, sans réaliser qu'il y a peut-être un petit quelque chose derrière. Elle est aveuglée par Jackson Gatlin, complètement mordue par cet inconnu qu'elle croit connaître à travers les coupures de journaux. Et lorsque l'occasion se présente, elle + lui seuls au monde, la jeune fille prend une décision radicale. Elle embarque Jackson loin de son monde de pacotilles, le rockeur est épuisé, usé, drogué par les amphétamines, en mode zombie sous hallucinogène.

Cette rencontre providentielle va vite ressembler à un cauchemar sans nom, puisque Jody va découvrir une autre facette de son idole... et la déception est rude. De plus, la presse fait les gros titres sur la disparition du chanteur, il va falloir trouver une solution, finir de jouer la comédie et forcer Jackson à sortir de sa coquille.

Le situations les plus cocasses vont se succéder, Jody est une héroïne tordante à sa façon, qui ne manque jamais de ressources et qui fait face sans rechigner, cette parenthèse dans sa vie va lui apporter beaucoup, comme de calmer ses relations tendues avec sa mère. Et puis le roman ne cache rien de l'envers du vedettariat et de la folie adolescente et du sentiment jusqu'au boutisme qui frappe un peu tout le monde lorsqu'on cherche à échapper aux contraintes. Enfin bon, ça reste une lecture traitée sur le mode humoristique, mais qui se révèle assez conventionnelle à la longue.

Rock Addict, par C.J. Skuse
Gallimard jeunesse, coll. Scripto, 2012 - traduction d'Alice Marchand 
illustrations de couverture : Anne Simon 

10 mai 2012

Je me demande combien de femmes rêvent la nuit d'un homme qui viendrait les délivrer.

Imagine un peu ces rêves comme des bulles roses en forme de coeur qui s'élèveraient au-dessus des maisons, en tournoyant autour des têtes des femmes qui serrent leurs oreillers sur leur poitrine... C'est une vraie tragédie qu'aujourd'hui encore des femmes puissent se sentir prises au piège.

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Tout commence assez naïvement : Georgie écrit à son acteur préféré, et lorsqu'elle reçoit une réponse, elle est folle de joie et continue de lui raconter sa vie en le bombardant de messages. Puis, elle découvre que ce n'est pas la personne qu'elle imaginait, que cette personne n'en est pas moins attentive et délicate, qu'elle a pris l'initiative de lui révéler le pot-aux-roses car les mails de la jeune fille la touchent profondément.
Et il faut dire que la vie de Georgie n'est pas gaie. Son papa est décédé, sa mère a refait sa vie avec un type brutal, Georgie a obligation de veiller sur sa petite soeur sans jamais avoir de temps pour elle, alors qu'elle aimerait, par exemple, assister à l'atelier théâtre en ville, car jouer la comédie et chanter sur scène sont pour elle deux passions.
Très vite, il apparaît que sa correspondance avec Nan sert aussi d'exutoire car la jeune fille est submergée par les émotions, tour à tour elle vit des choses merveilleuses, contrebalancées par une réalité sordide et souvent injuste (sa mère est passive, son beau-père est une ordure, et puis sa meilleure amie se comporte en peste depuis que le garçon qui lui plaît semble davantage intéressée par Georgie). Bref, c'est la valse des sentiments et des passions !
Et bizarrement, les messages de Georgie ont aussi une utilité pour Nan qui vit un deuil difficile et qui va s'en sortir grâce à l'éternel optimisme de l'adolescente. Souvent confrontée au pire, Georgie a développé une volonté de fer, et c'est tout à son honneur car son histoire force l'admiration !
C'est donc un chouette petit roman, dont l'histoire est exclusivement composée de mails, qui raconte une rencontre improbable à partir de laquelle va naître un jolie connivence qui servira également de levier à deux personnalités, totalement différentes de prime abord, et qui pourtant vont s'avouer complémentaires. C'est aussi une histoire qui met à l'honneur la confiance, l'optimisme et l'espoir sur fond tristounet mais pas désespéré.
Une découverte pleine de sincérité et d'émotions.

Cher Dylan, par Siobhan Curham
Flammarion, coll. Tribal, 2012 - traduction de Marie Hermet 

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