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Chez Clarabel
28 mars 2012

"Oh come on," he says to the stone. "I promise to use it for the power of good. No girls' locker rooms, I swear."

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(Ce deuxième tome a probablement bénéficié de mon appréciation enthousiaste du film, I am number Four, vu récemment.)
Au programme : plus d'action, moins de crise d'adolescence - ou presque.
John, Six et Sam sont en cavale, ils veulent retrouver les autres numéros et en découvrir davantage sur leurs origines. Ils ont aussi compris qu'ils ne devaient plus se planquer mais affronter leurs ennemis pour vaincre.
L'intrigue avance pas mal sur ce plan, le seul embêtement c'est d'avoir des pauses dans le récit pour suivre l'histoire de Marina, une jeune fille qui a grandi dans un couvent en Espagne. Elle aussi cherche des réponses à ses questions et a trouvé le début d'une piste en la personne de John Smith, lors de son tumultueux passage à Paradise dans l'Ohio.
Alors que j'avais été déçue par l'évolution du personnage central dans le 1er tome, j'ai cette fois trouvé que John s'impliquait plus sérieusement dans sa mission. De plus, ses déboires sentimentaux ne sont pas au centre de tout, ce qui est un soulagement. (Il pense beaucoup à Sarah, mais est également attiré par Six...)
En somme, cette suite opère une avancée intéressante qui fait honneur à la motivation ultime de la série, à savoir être de pure distraction, avec un zest de suspense et d'action. De nouvelles données peuvent surprendre, des nouveaux personnages font également leur apparition, le rythme est soutenu, parfois stressant et la fin est plutôt bluffante. De quoi titiller la curiosité et la patience du lecteur !

Le Pouvoir de Six, par Pittacus Lore
éditions J'ai Lu, coll. Baam!, 2012 - traduction de Marie de Prémonville 

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20 mars 2012

Même les morts racontent une histoire.

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Le père de Sig, Einar, vient de mourir de froid en tombant dans le lac gelé. Tandis que sa soeur et leur belle-mère se rendent en ville pour chercher de l'aide, le garçon veille sur le corps. Quelques instants après, un homme s'invite chez eux et réclame son or. Celui que Einar lui aurait volé dix ans plus tôt.
Nous sommes en 1910, dans un coin paumé en Suède, à Giron, près du cercle polaire. Wolff est une brute épaisse, qui n'a jamais cessé sa traque en réclamant justice, sauf que Sig ignore tout de cette magouille et défend farouchement l'existence d'or dans leur modeste bicoque. La famille n'a jamais eu le moindre sou, comme le prouvent les longues années de galère et d'errance, depuis Nome en Alaska.
Commence alors un tête-à-tête pesant et angoissant, entre le vieux baroudeur et le garçon qui sort tout juste de l'enfance. Celui-ci se sent dépassé par la situation, il est mort de trouille et songe de plus en plus à se faufiler dans le cellier pour récupérer le précieux Colt de son père.
Et c'est dans cette atmosphère étouffante, qui glace pourtant le sang, que le roman se construit, alternant les scènes antérieures aux évènements présents afin de mieux comprendre d'où sort ce Wolff et qu'aurait pu faire Einar pour l'agacer à ce point.
C'est habile, remarquable et bluffant. Pas moyen de reposer le livre avant la fin. Le suspense est tendu au cordeau, dans un cadre peu ordinaire, ce qui ajoute au charme du roman. L'auteur a su jouer avec nos nerfs, c'était tellement bon, terriblement stressant mais vraiment bon !

Revolver, par Marcus Sedgwick smileyc002
éditions thierry magnier, 2012 - traduit par Valérie Dayre 
illustration de couverture : Séverin Millet 

15 mars 2012

“Here’s Lego Zombie Chef! Here’s Lego Zombie builder! See their grasping hands and posable limbs!”

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Au retour d'une classe de neige en Ecosse, un car transportant des adolescents fait une halte dans un restoroute. Tout le monde, ou presque, y descend pour se sustenter. Roberta, alias Bobby, n'a pas trop envie de se mélanger à la foule. Anglaise, elle est partie vivre en Amérique avant de rentrer au pays avec sa mère, pour une question professionnelle. Sans comprendre, cela fait d'elle une étrangère aux yeux de ses camarades. Smitty aussi est resté dans le car, mais parce qu'il est incontrôlable et puni par le prof. Ces deux-là peuvent dire merci à la providence, car ils vont avoir la vie sauve tandis que les autres vont être frappés par un étrange virus et devenir des zombies !

Finalement, ils vont être quatre adolescents à se débattre dans cette galère. Pete, l'intello à la tête d'albinos, et Alice, la pimbêche, vont vite se réfugier dans le car et raconter les horreurs qu'ils viennent de voir. Avec Smitty et Bobby, ils vont organiser la résistance, mais c'est difficile d'accorder ses violons quand on a du mal à se supporter. Ils ne se font pas confiance, ils se chahutent, chacun veut faire sa loi, ils s'éparpillent et hurlent, bref ils perdent autant d'énergie à gérer la cohabitation qu'à trouver des solutions pour s'enfuir.

Le roman a un vrai bon rythme qui oscille entre l'horreur et l'humour, c'est décalé, vif, inquiétant et saugrenu. Vraiment un bon cocktail dont les ingrédients peuvent sincèrement séduire le jeune lectorat ! On retrouve aussi dans l'histoire toutes les ficelles qui font le succès des comédies pour teenagers : quatre ados qui se détestent mais se voient forcés de s'entraider, des zombies laids et repoussants qui veulent mordre tous ceux qui croisent leur chemin, l'isolement, le froid, les moyens de communication inexistants, ils sont seuls contre leurs ennemis, coupés du reste du monde, et ils doivent comprendre ce qui a provoqué la transformation de leurs camarades en morts-vivants ! Peu de temps mort dans l'histoire, le suspense est bien entretenu, l'action dense est sans cesse renouvelée, même les personnages sont vraiment sympathiques... bref, voilà un livre qui fait passer un bon moment sans se prendre la tête !

Zombies Panic, par Kirsty McKay
Seuil jeunesse, 2012 - traduction de Daniel Lemoine (titre VO : Undead)

Run! ZOMBIES

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Run! ...

8 mars 2012

"... ton autre moi s'évadera de ton corps pour se réfugier on ne sait où."

la lecture du premier tome est nécessaire,
 http://blogclarabel.canalblog.com/archives/2011/05/23/21181706.html

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Complètement emportée par les nouvelles aventures de Neil Galore, je n'ai fait qu'une bouchée de cette lecture absolument passionnante.
Nous accompagnons toujours l'apprenti agent de l'agence Pinkerton, de la branche spéciale, en route vers l'Ouest américain, dans une petite ville de prospection minière où il apparaît très vite que sa présence embarrasse tout le monde. Et le voilà en train de commettre une faute de débutant, en voyant son suspect lui filer sous le nez et en se coltinant la vindicte populaire. Heureusement son vieil ami Calder Weyland lui sauve la peau et l'entraîne vers les traces de leur ennemi commun, à savoir la Brigade Pâle, une société secrète, nostalgique du Vieux Sud, aux pratiques douteuses et démoniaques, qui rêve de renverser le gouvernement pour installer leurs propres idéaux.
On apprend tout ça dans le premier tome, ce qui est bien avec cette suite c'est qu'on passe moins de temps à comprendre et expliquer, du coup l'action est plus riche, les rencontres et autres retrouvailles sont aussi plus percutantes et excitantes. Franchement j'ai savouré du début jusqu'à la fin, l'histoire roule sa bosse, les personnages ont gagné en grade, ils sont plus mystérieux et volontaires, à aucun moment je n'ai été déçue.
L'enquête de Neil va donc le conduire jusqu'à San Francisco où il va renouer avec ses anciens camarades, Armando Demayo et Elly Aymes, et ... bon, quand on sait comment ça s'est terminé précédemment, on est drôlement emballé de leur retour dans l'aventure ! Neil a en effet découvert le corps d'un entomologiste dans une grotte, avec son carnet de croquis à ses côtés. En le feuilletant, il a bien cru tourner de l'oeil : des papillons rouges, une espèce rare... et la révélation que ces lépidoptères offriraient probablement l'immortalité tant convoitée par la fameuse Brigade Pâle. 
C'est le début d'une piste, qui va une nouvelle fois plonger l'intrigue dans les méandres de l'étrange et du fantastique, vraiment c'est passionnant, particulièrement haletant dans les derniers chapitres, avec d'autres indices parsemés qui enrichiront probablement la suite de la série... je suis comblée ! 
Pour qui aime l'ambiance western, qui sent bon le flingue, le whisky, la poussière et les combats à plein nez, et qui ne boudera pas contre un peu de policier, d'historique et de fantastique, c'est banco. Adoptez cette série ! 

L'Agence Pinkerton, tome 2 : Le rituel de l'ogre rouge, par Michel Honaker smileyc002
Flammarion, 2011 - illustration de Benjamin Carré

-) tome 3 à paraître en mai 2012

6 mars 2012

Un bruit de moteur enfle et se rapproche. Au détour d'un virage apparaît un minibus, pleins feux.

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Cinq adolescents et leur éducateur partent en randonnée, quelques jours dans les montagnes. C'est l'occasion pour ressouder les liens du groupe, en partageant la vie au grand air et en appréciant les plaisirs simples qu'offre la nature. Jeff a un peu de mal à canaliser l'énergie de ces grands ados, mais la cohésion du groupe finit par se conforter après quelques mises à l'épreuve pas bien méchantes.
C'est finalement dans les dernières pages du roman que l'histoire prend un ton complètement différent, plus tendu, plus angoissant. Je n'en dévoile pas davantage mais j'avoue que j'ai été stressée, à moitié surprise, et du coup de plus en plus inquiète quant au dénouement de l'intrigue.
Croyez-moi, la fin est une vraie chute libre ! C'est flippant. J'étais bluffée, sonnée mais bluffée.
Je ne pense pas que je rangerai ce titre de Christophe Léon parmi mes préférés, mais je lui tire mon chapeau pour son action lente et son ambiance si proche des idées qu'il défend : parce qu'il est question de la nature et de l'environnement sauvage, celui qu'on doit préserver, découvrir et apprécier à sa juste valeur, et puis il y a les actes de violence, de barbarie et de bêtise infligés contre les espèces protégées. Et là, le roman fait preuve d'une grande intelligence, puisqu'il ne juge pas avec cris et fracas, la condamnation tombe, sans commentaire. C'est très, très fort car le lecteur sera seul critique en la matière.

La randonnée, par Christophe Léon
éd. Thierry Magnier, 2012 - illustration de couverture : Séverin Millet 

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2 mars 2012

... le bonheur, c'est d'accepter de ne pouvoir jamais compter les étoiles, et continuer de les contempler.

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ENFIN la dernière partie des histoires des Blue Cerises. J'attendais ce moment depuis mai 2010 ! Cela commençait à faire long... Autant dire que le plaisir des retrouvailles me faisait planer sur un petit nuage. Aussitôt je plonge mon nez dans le bouquin et, là, grand sourire jusqu'aux lèvres, parce qu'il est question de Zik.
Zik, ma chouchoute. La douce rebelle, au grand coeur. Mais Zik est malheureuse par la faute des Cerises. La brouille est sévère, tous se cachent dans leur coquille et c'est à celui qui fera le premier pas, qui tendra la main... Pas facile. Alors Zik a entrepris sa propre thérapie, elle voit un psy, elle parle du passé, une douleur en appelant une autre, et elle a renoué avec son amoureux.
Viendra le tour d'Amos, qui me donne toujours l'impression d'être un grand sage, attentif, présent, ne jugeant jamais, très à fleur de peau, lui aussi. Son refus de quitter la France avec son père et sa soeur s'explique autrement que par l'envie de rester auprès de ses amis, Amos a besoin de retrouver d'autres racines... et là, autre rencontre, autre destin, c'est troublant.
Surgit de sa boîte l'imperturbable Satya, drôle, irrésistible, charmeur et charmant. C'est clair, tout le monde craque pour lui. Et dire que notre grand séducteur ne le fait même pas exprès ! En fait, lui aussi a la tête à l'envers, il fuit certains fantômes, court après d'autres, croise une belle inconnue dans son duffle-coat rouge, serait-ce bien la même ? Satya est à bout de souffle, il en a marre de passer à côté du bonheur et de le voir filer entre les doigts. 
Le dernier acte est donc consacré à Violette, complètement paumée et qui s'en veut. Il est temps d'en finir avec Olivia, elle seule doit prendre les devants et affronter le passé. Elle le sait. En chemin, elle croise un type constellé de poussière grise et qui lui parle de Murakami. C'est Nemo. Et déjà, son coeur s'emballe... sauf que c'est connu que Violette est allergique aux histoires d'amour, aux sentiments et aux déclarations. Du coup, c'est la panique. Il ne lui a rien promis, mais son intuition ne la trompe pas.
Entre retrouvailles et secrets dévoilés, la dernière saison des Blue Cerises nous apporte de grandes bouffées de joie, de peine et de tendresse. Place également aux doutes, aux inquiétudes, aux interrogations et aux prises de position. Ce dernier rendez-vous est plus grave, un peu doux-amer, mais c'est aussi le rendez-vous qui recommande de lâcher prise, de s'aimer, de l'avouer, de prendre son envol. Et c'est sur une pointe de nostalgie que ça se termine, que les Cerises nous poussent vers la sortie. Fin du spectacle. Applaudissements.
C'est triste, quoi. 
Mais reste le souvenir d'avoir lu et aimé une série bouleversante, très bien écrite, avec des personnages à bichonner et chérir parce qu'ils le valent bien... Encore merci pour cette rencontre, cette expérience complètement folle de pencher vos quatre têtes sur une même intrigue, vraiment un pur enchantement !  

la petite phrase de la saison 4 : Elle me lance un regard, elle a peur, je sais, mais ça y est, elle plonge, elle est entière, c'est ce qui me fascine chez elle : sa force de vie, comme une boule d'instinct qui dévale la pente jusqu'au bout, une fois que sa décision est prise, Zik sait ouvrir les brèches.

Blue Cerises, saison 4 : Lune Bleue par Maryvonne Rippert, Sigrid Baffert, Jean-Michel Payet & Cécile Roumiguière
Milan, coll. Macadam, 2012.
nouveau format, nouvelles couvertures -) j'aime beaucoup !

mais surtout...

1 mars 2012

Music is love.

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Rien que pour les références musicales, ce livre est extra ! Sans quoi, c'est l'histoire d'Allie, seize ans, qui vit à Berkeley, la ville universitaire, avec sa mère divorcée. Elle travaille chez un disquaire, Bob & Bob, où elle croise d'autres allumés comme elle, des passionnés de musique et de vintage, dont le très mystérieux M, sur lequel Allie craque et nourrit toutes sortes de fantasmes.
Elle a aussi créé un blog, Princesse Vinyle, qui, espère-t-elle, devrait révolutionner la blogosphère et l'industrie musicale : parce qu'elle veut rassembler tous les aficionados autour de la même passion, déclencher un vent protestataire contre le rock aseptisé, le téléchargement, le numérique, le matraquage publicitaire.
Dans le même temps, une série de cambriolages a lieu dans le quartier où Allie bosse, elle va naturellement chercher à éclaircir ses doutes en compagnie de sa meilleure amie, Kit, en pleine détresse sentimentale. Oui, parce qu'on se doute un peu du schmilblick, mais faisons comme si. De son côté, la mère d'Allie tente de reconstruire sa vie amoureuse, tandis que son père annonce qu'il va de nouveau être papa. Tout ça fait sourire ou grincer des dents, mais c'est la vie, Allie est très philosophe, à seulement seize ans elle fait preuve d'un bel esprit zen et pas rancunier, et rien que pour ça, c'est très appréciable !
En fait, ce petit roman raconte la vie de tous les jours d'Allie, ce qui rend la lecture presque ordinaire, mais surtout proche du lecteur, car c'est une histoire faite de belles rencontres, du temps qui passe, de vacances d'été, d'intuitions désagréables selon lesquelles on se serait bien trompé en tirant le mauvais numéro, de la fin d'un rêve et de la décision de passer à autre chose. C'est finalement banal, mais pas désagréable, et c'est ponctué de musique, bien entendu. A ce sujet, Allie est très snob en la matière, elle a le droit, ses goûts sont sûrs, sélectifs et irréprochables. L'occasion de faire de belles découvertes, comme Billy Bragg et son tube California Stars ! 

Princesse Vinyle, par Yvonne Prinz
Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, 2012. Traduit par Madeleine Nasalik. 

29 février 2012

Vengeeeaaance !!!

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Je ne suis pas mécontente d'avoir tourné la dernière page, car s'il était possible de commettre un meurtre sur un personnage de papier, j'avoue de suite ma culpabilité. Bon sang de bon sang, cette princesse Alera a eu le don de m'exaspérer au plus haut point, mais vraiment, c'est incroyable les sentiments écoeurants qu'elle a pu éveiller chez moi.

Parce qu'elle est désormais coincée dans un mariage de convenance, ce qui officie son titre de reine au passage, Alera a une attitude épouvantable avec son époux. Ce n'est pas lui qu'elle aime, et l'élu de son coeur s'est fait la malle, il est parti chez l'ennemi, disons très franchement que c'est un traître, mais Alera refuse de l'entendre et cherche à le défendre.

Son royaume se prépare à un conflit sanglant, tous les généraux sont à cran, mais notre souveraine se soucie de sa petite personne, de son amour contrarié, et bien entendu elle ne voit pas tous les efforts pour lui plaire de son époux, qu'elle juge définitivement sarcastique et imbu de sa personne. Argh.

Cette lecture exige une forte dose de patience, croyez-moi. J'entends bien les battements de coeur, les rouages des amours contrariées, la solitude et l'effroyable sensation d'être à court de solution, mais voyons... Alera a dix-huit ans, elle a des responsabilités, elle se doit de penser à ses sujets avant ses soucis personnels, croyez-vous qu'il en est ainsi ? Non, forcément.

Toute la première partie de l'histoire est assez calme, cela se passe au château d'Hytanica, on suit les déboires maritaux d'Alera et de Steldor (je l'adore), au loin on devine les tourments politiques, ça gronde, ça rage... et paf ! l'ennemi déclenche les hostilités en kidnappant un membre de la famille royale. Notre chère Alera est effrondée pendant quelques lignes, et puis zou ! ... que devient son Narian chéri ? serait-il coupable d'avoir retourné sa veste ? mais pourquoi, pourquoi ?!

Les atermoiements de l'héroïne sont franchement INSUPPORTABLES. Je crois que le point culminant survient alors que Narian s'introduit en douce dans les appartements de la reine pour lui filer un rendez-vous clandestin pour le lendemain. Notre cruche dit banco ! Grrr.

La fin du roman est plus intense, Alera tente une approche différente, c'est en femme forte et conquérante qu'elle veut apparaître, mais à ce stade, mes nerfs étaient tellement à vif que plus rien ne me surprenait. Les décisions trop tardives de la jeune femme n'ont pas su m'attendrir... J'étais dégoûtée !

La trame romanesque n'est pas mauvaise, c'est simplement la personnalité trouble et immature de l'héroïne qui est responsable des nombreux agacements que cela a pu m'inspirer. Si on peut faire abstraction de ce détail, je pense que cela reste une lecture agréable !

Le Temps de la Vengeance (Alera #2) - Cayla Kluver
MsK, 2012. Traduit par Nicole Ménage. 

Allegiance  -) la couverture originale smileyc219  

27 février 2012

"Vivre, c'est avoir des problèmes et essayer de les résoudre."

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C'est déjà l'avant-dernier tome de la série ! On entend presque l'écho du tic-tac, et tant de questions encore sans réponse... tout ça nous taraude, et c'est donc avec un plaisir non simulé qu'on se plonge dans ce 7ème volume. On se rappelle dans quelle mauvaise posture se trouvait Jasper, traqué par l'Association, accusé à tort, lui-même aux trousses d'un petit bonhomme, en fait un shamane aux pouvoirs redoutables... Et voici qu'on découvre une surprenante mademoiselle Rose, transformée en Lara Croft, c'est dire comme les choses vont mal au 13, rue du Horla !
Ombe, Jasper et Nina ignorent encore à quel point les nouvelles sont mauvaises, et toute la première partie de l'histoire baigne dans l'atmosphère d'un roman d'espionnage. Tout le monde se traque, chacun cherche son chat, en somme, et paf ! tout ce petit monde va finir par se croiser et s'affronter. Les ennemis ressurgissent de partout, la confiance n'est plus, parce que ... voyons, rappelez-vous, Walter, ce cher Walter... et aussi le Sphynx... C'est horrible, quoi.
Jasper avance, petit pas par petit pas. Il perd de plus en plus le contrôle de ses convictions, et puis il est frappé par des hallucinations, des flashes rouges, comme la saveur du soufre. C'est vif, perturbant. Mais viennent aussi ces incroyables révélations sur Ombe et lui-même ! Peut-être le début d'une piste ?
L'explication tant attendue ne viendra qu'avec la parution, en octobre 2012, du dernier tome : Le regard brûlant des étoiles. L'impatience fait rage, parce que toute la deuxième partie de cette lecture s'est révélée captivante et promet un final à couper le souffle. Il sera, évidemment, difficile de se séparer de nos personnages au charisme avéré, Jasper et son humour pourri, Ombe et sa fougue légendaire, Nina et sa fragilité apparente... La responsabilité est lourde pour l'auteur, Erik L'Homme ne pourra pas nous décevoir, nos attentes nous placent dans un état d'angoisse, ou presque, mais surtout de doute et de curiosité, bref je vous dis ça, je ne vous dis rien.

7. Car nos coeurs sont hantés - Erik L'Homme (A comme Association)
Gallimard jeunesse / Rageot éditeur (2012) 

A quoi servent les notes d'une musique, à quoi servent les mots d'une chanson, sinon à remplir la mer que d'autres ont vidée ? A repeindre des horizons qui ont été effacés ? A forger les maillons de la chaîne qui nous rattache au soleil ? 
A ériger un lieu habitable sur les territoires du néant... 

24 février 2012

Faut croire qu'on aime ça, les mystères.

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Un an a passé depuis les tumultueux évènements survenus au 180 rue des Innocents, Youri, Tomaso et Emma ont regagné un semblant de quiétude, et paf ! leur clodo Félix, qui fait partie des murs, est retrouvé baignant dans une flaque de sang, sauvagement battu, entre la vie et la mort. Aussitôt Flora accourt pour l'accompagner aux urgences, et puis plus rien ! Tomaso et Youri n'ont plus de nouvelles, mais refusent de rester inactifs. Ils décident alors de retrouver la fille de Félix, une certaine Sophie, pour que le pauvre vieux n'imagine pas qu'il est seul au monde en ayant raté sa vie.

De son côté, Emma, amoureuse, a pris ses distances avec les garçons avant de réaliser la couleur amère de sa jolie romance. Hop, il est temps de rentrer au bercail et d'apporter son aide aux copains. Mais leur enquête ne s'arrête pas à retrouver une enfant perdue, c'est surtout flirter avec le danger, encore une fois. Près du corps de Félix, figuraient des inscriptions à connotation fasciste. Les suspects sont désignés, ne manquent plus que les preuves... Et là, attention, DANGER !

Une nouvelle fois, l'histoire trempe ses doigts de pied dans une réalité sordide et qui met mal à l'aise. Il y a l'agression de Félix, la découverte de son passé mais aussi la confrontation avec les milieux extrémistes, racistes. Décidément, le fond de l'histoire ne fait pas dans la dentelle, c'est un roman noir, au goût âpre et qui colle au palais. Mais c'est aussi un roman sensible, alors que les paroles de Félix nous prennent à la gorge, surgissant de nulle part, mettant à nu le désespoir de l'homme. Et c'est enfin et surtout l'occasion de retrouver notre trio composé de Tomaso, Youri et Emma, ils sont drôles, ironiques, réceptifs à la détresse de leurs proches et on les aime pour ça. A ce propos, bonne nouvelle : le triangle amoureux a trouvé sa solution, plus de perte de temps et d'énergie, et c'est tant mieux. Non, parce que ces trois-là s'aiment, mais ils sont indissociables et n'ont pas besoin de se conter fleurette pendant des pages et des pages, ce serait du gâchis.

De toute façon, la vie au 180 (marque déposée) ressemble à un tourbillon de petits et grands drames de la vie : Olga, la soeur de Youri, a besoin d'un jus de raisin qui fait office de remontant, les parents sont dépités, Flora a disparu, Ben le musicos fait son Johnny, madame Robert peut aussi être une aide très précieuse, et le Capone toujours... l'habituel QG de notre petite bande, au décor kitsch réconfortant, avec ses bonnes odeurs et Irina qui devine tout. La bonne adresse, à l'image de la série, aux charmes et aux atouts fort sympathiques.

Rouge Bitume (Roulette Russe #2), par Anne-Gaëlle Balpe, Sandrine Beau & Séverine Vidal
Oskar éditeur, 2012 

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