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Chez Clarabel
17 juin 2009

Villa des Oliviers ~ Anne Vantal

villa_des_oliviersCet été-là, Manon, quinze ans, n'a pas le goût de le passer comme les autres années, à la Villa des Oliviers, la résidence de ses grands-parents, chez lesquels toute la famille aime se réunir durant trois semaines, en juillet. L'envie n'y est plus. Ce n'est pas seulement la soudaine défection de son amie Célia, à la dernière minute, de n'avoir pu se joindre à la troupe. C'est plus globalement un état d'esprit.

Manon a quinze ans, elle se sent trop vieille pour frayer avec ses cousines de douze ans et trop jeune pour être prise au sérieux par les adultes, eux-mêmes bien empêtrés dans leur histoire de couple ou de travail. Alors Manon boude, elle participe aux activités familiales sans réelle motivation. Son cousin Vincent, encore un bébé, parvient à lui tirer des sourires. Et puis Nicolas, le fils du jardinier, n'est pas mal dans son genre. Le coeur de Manon palpite plus fort dès qu'elle le voit. C'est sûr, cet été de ses quinze ans ne sera pas comme les autres !

L'histoire est racontée des années après la date des événements, produisant des effets de style pour alimenter l'intrigue et capturer l'intérêt. La narratrice prévient, la narratrice ménage la surprise, la narratrice est chef d'orchestre. Plutôt habile. Sur 140 pages, l'histoire roule sa bosse sur un ton doux-amer qui n'est pas pour déplaire. Cela raconte une chronique familiale, le temps d'un été, avec au centre les turpitudes d'une adolescente en crise, au corps devenu trop grand et trop maigre. La jeune fille se cherche, elle guette une image encore trop floue, et son tempérament illustre ce flottement entre l'enfance et l'âge adulte. Qu'est-ce que c'est agaçant, lorsqu'on a passé l'âge !

C'est toutefois finement esquissé, et cela nous montre combien l'adolescence est une période vécue en dents de scie, où toutes les émotions sont exacerbées et amplifiées. Manon en est le parfait exemple : elle se sent trahie, seule au monde, incomprise, abandonnée. Pour compenser, elle passera son temps à observer les siens et découvrira, bien tardivement, que le monde des adultes n'est pas toujours rose non plus. C'est donc un roman qui évoque la difficulté de quitter l'enfance, en douceur, en tâtonnant, en souffrant aussi. Et la complexité de grandir, évidemment.
J'ai bien aimé !

Seuil, coll. Karactère(s), 2009 - 144 pages - 8,50€

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3 juin 2009

Le chagrin du roi mort ~ Jean-Claude Mourlevat

Il n'y a pas de romans pour la jeunesse, juste de la littérature pour tous.

chagrin_du_roi_mort

Le roman de Jean-Claude Mourlevat est une belle claque, une leçon de maître. On y pénètre comme dans un conte, c'est l'histoire de deux frères élevés comme des jumeaux, l'un d'eux va être enlevé. Nous sommes à Petite Terre, une île où on y trouve que des livres et de la neige. Pas besoin de chercher sur une carte, ni de situer dans le temps, c'est une histoire qui pourrait se passer ici ou ailleurs, une histoire qui n'a pas d'âge. Elle te touche, là, maintenant, et c'est le principal.

Je conseille à tous ceux qui auront l'occasion de lire ce roman de ne pas aller à la pêche aux informations, de faire confiance à l'auteur exceptionnel qu'est Jean-Claude Mourlevat (rappellez-vous, Le combat d'hiver, c'était lui aussi !!!) et de pénétrer dans ce livre en acceptant de suivre le guide.

Les 200 premières pages se lisent d'une traite, elles vous transportent à Petite Terre où le roi vient de mourir. Suivra alors une folle chevauchée où il sera question de séparation, de fraternité, d'amitié et de conquête. Les personnages sont attachants et semblent tout droit sortis de royaumes imaginaires et enchanteurs - un nain maniaque qui part à l'aventure avec son violon à l'épaule, une vieille sorcière qui mange les têtes de rat ou une femme aux yeux de louve qui vit pour l'amour exclusif d'un homme.

Je pense d'ailleurs que toute la première partie est la plus belle, la plus envoûtante. La deuxième aussi est captivante, elle reprend les thèmes chers à l'auteur, que sont la guerre, la dramaturgie, l'absolutisme, le sacrifice, la rédemption. Je vous défie de sortir de ce roman en ne ressentant pas ce petit serrement au creux du ventre, cette frustration de ne plus en être et de quitter cette terre peuplée de personnalités inoubliables.

C'est un grand, un vrai roman. Une merveille.

Gallimard jeunesse, 2009 - 405 pages - 16€

*****

Extrait

Mme Holm avait une habitude bien innocente : certains soirs, elle se laissait enfermer dans la bibliothèque royale de Petite Terre. Comme elle était l'âme de ce lieu, en tout cas l'employée la plus ancienne et la plus irréprochable, on lui avait accordé ce privilège. Peu de personnes le savaient.
Le gardien en chef, qui était le dernier à s'en aller, fermait une à une toutes les portes d'accès et laissait derrière lui la petite dame toute seule dans l'immense bâtiment.
Elle pouvait alors circuler à sa guise et profiter des livres qu'elle aimait. Elle se rendait dans une salle qu'on appelait « l'infirmerie » et dont elle possédait la clé. Il s'agissait d'un local dans lequel on entreposait les livres en attente d'être restaurés. Sa préférence allait aux enluminures. Elle pouvait rester penchée longtemps sur une seule page, à admirer les couleurs éclatantes et la minutie des dessins. Ou bien elle s'asseyait et lisait une saga, dans le silence absolu, sauf le bruissement des pages, et il lui semblait que l'auteur s'adressait à elle, en confidence, par-delà les siècles.
Y avait-il quelque part dans le monde un endroit où se trouvaient rassemblés plus de précieux volumes qu'ici ? Elle en doutait. Être seule au milieu de ces trésors l'emplissait de bonheur et de fierté.

MM15

2 juin 2009

Les Sang d'Argent ~ Melissa de la Cruz

après les Vampires de Manhattan, et les Sang-Bleu ...

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Cette série est un plaisir coupable, dont voici le troisième tome (très attendu) dans lequel longtemps j'ai ressenti un semblant de statu-quo avant la traditionnelle avalanche de révélations dans les toutes dernières pages du livre. C'est en effet assez long, il ne se passe pas grand-chose, du moins rien de neuf, à part le retour de Dylan, et encore c'est succinct, plus la liaison entre Theodora et Jack, mais pas de quoi renverser les foules. Et pour ma part, je préfère de très loin le personnage d'Oliver... Mimi Force se révèle toujours aussi garce et agaçante, elle a déjà digéré son procès en Italie et concentre ses efforts pour célébrer officiellement la cérémonie du lien avec son âme soeur. Bliss devient un personnage intéressant, sa récente découverte d'une photographie de sa véritable mère pourrait bien chambouler le damier des vieilles dynasties établies. Sur ce plan, hélas, la révélation se fera encore attendre... Dans les toutes dernières pages, l'action prend un brusque tournant. Le conclave au complet s'est déplacé de Manhattan pour Rio, ce qui déplaît fortement au grand-père de Theodora, récemment élu nouveau Rex (au détriment de Charles Force), car il pressent un drame imminent. Inutile de cacher que c'est tout à fait justifié ! 
Ce qui ne cesse de me surprendre dans cette série, c'est que rien ne semble déjà décidé à l'avance, que toute l'intrigue peut être retournée à chaque instant et qu'il serait bien présomptueux d'affirmer quelle sera l'issue (du combat ou des choix amoureux), surtout après la fin de ce tome 3. Et je ne m'en lasse pas, je suis d'ailleurs impatiente de lire le prochain tome (à paraître à l'automne pour les USA), mais en même temps je découvre que l'auteur n'a pas encore fixé le nombre de tomes pour sa série !!! Trop de plaisir à l'écrire, trop d'idées pour la grossir... ça promet.

Albin Michel, coll. Wiz, 2009 - 295 pages - 13,50€
traduit de l'anglais (USA) par Valérie Le Plouhinec

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parce que cette Etreinte d'Egon Schiele se glisse dans l'histoire.... bah oui !

(et pourtant je trouve que le série manque cruellement de sensualité !!!!)

MESSAGE PERSO :::  bon anniversaire à toi, ma frangine... et tu vois, ce livre t'attend ! vi, toi !  :-D

27 mai 2009

La Maison du magicien ~ Mary Hooper

L'histoire se passe dans l'Angleterre d'Elizabeth Ière, alors que Lucy, une jeune gantière, rêve des belles toilettes et de la prestance des nobles dames, en vénérant la reine et la vie à la cour. Or Lucy n'appartient pas à ce beau monde, sa famille trime pour joindre les deux bouts, le père dépense le peu d'argent récolté dans l'alcool. Un jour, après une énième dispute soldée par les coups et les menaces, Lucy choisit de partir. Elle suit la Tamise pour gagner Londres et finit par s'arrêter aux abords du palais de Richmond. Elle croise deux fillettes et leur singe en train de jouer dans la boue et vient à leur secours quand l'une d'elles manque de s'embourber jusqu'à la taille. Suite à cela, Lucy est accueillie dans la Maison Noire, une habitation à l'aspect rébarbatif qui correspond parfaitement à son nom, avec un toit de chaume envahi par la mousse, des murs goudronnés et de minuscules fenêtres poussiéreuses. Cette maison appartient au Dr Dee, qui est le magicien et conseiller personnel de la reine.   

Lucy est engagée comme nourrice et trouve vite ses marques dans cette demeure immense, qui n'a pourtant plus l'étoffe d'antan. L'argent manque, la femme du magicien est alitée après un accouchement douloureux, et le Dr Dee ne quitte jamais sa lugubre bibliothèque. Un soir, Lucy s'y faufile, piquée par sa curiosité maladive et se sauve en courant, pensant être tombée dans l'antre de Satan ! Peu après, la jeune fille a vent d'étranges histoires qui sont rapportées sur le compte du fameux magicien. Est-il un charlatan, ou un être doté d'un vrai pouvoir ? Fait-il apparaître les esprits, converse-t-il avec les anges ? 
La reine en personne lui fait confiance, son arrivée à Mortlake est annoncée, avec dans son sillage des rumeurs de complot contre sa royale personne.

maison_du_magicien

Magie et mascarade sont au coeur de ce passionnant roman, dont la configuration historique, plus que soignée, est admirablement reproduite. L'auteur apporte des notes de précision en fin de roman, pour expliquer le contexte et l'importance des personnages rencontrés dans cette fiction (le docteur Dee, par exemple, a bel et bien existé). A l'instar de La messagère de l'au-delà, le précédent roman de Mary Hooper, La Maison du magicien procure une sensation d'immersion totale et immédiate. C'est par la voix de Lucy qu'on suit l'intrigue, de telle sorte qu'il nous est impossible de deviner la suite, impossible aussi d'emprunter un autre chemin que celui suggéré par la jeune fille. On vit l'histoire à son rythme, c'est prenant et saisissant. Et c'est instantané, on se surprend à tourner les pages à une vitesse, c'est vraiment très agréable.

L'histoire est racontée de façon limpide, vue à travers la sensibilité de la narratrice et héroïne. Lucy est une jeune fille attachante, portée par une curiosité qui frise l'indécence (ou l'inconvenance). Il lui faudra du culot, en plus du courage, pour démêler les fils de l'imbroglio auquel elle sera, malgré elle, associée. Cette aventure pleine de suspense s'enrichit également d'une touche romanesque, car notre demoiselle fera une rencontre charmante, avec un jeune homme intrépide auquel la lieront bientôt de tendres sentiments.
Seule la suite nous en dévoilera plus. Ce roman est en fait le premier titre d'une trilogie qui m'enchante à l'avance !
Et la couverture est encore plus belle en vrai.

Gallimard jeunesse, 2009 - 285 pages - 12€
traduit de l'anglais par Bee Formentelli

A lire aussi du même auteur : La messagère de l'au-delà (Panama, 2008) 

26 mai 2009

Demain la lune ~ Cécile Roumiguière

demain_la_luneCette année 1969 va être un grand tournant dans la vie de Michel, onze ans. Ses parents se séparent, son père a quitté la Bretagne pour vivre dans le Sud. L'été approchant, Michel et sa soeur Liliane, seize ans, le rejoignent pour passer des vacances au camping. Mauvaise surprise dès l'arrivée : leur père s'affiche avec une nouvelle femme, les enfants sont déçus et jurent de leur faire payer cette déconvenue.
C'est donc l'été, il fait chaud, le 14 juillet fête son feu d'artifices avec son bal annuel, Michel rencontre une fille de son âge, Corinne, qui lui parle en long en large et en travers de la lune et du prochain voyage dans l'espace. Peu à peu, Michel adopte les luneries de Corinne et comprend qu'un monde nouveau est en train de naître. C'est beau, c'est mystérieux, cela donne des frissons partout.

Cécile Roumiguière nous raconte cet été 1969 avec une affection manifeste, tout semble comme pour de vrai, c'est chaleureux, tendre et touchant, avec des clins d'oeil pour ceux qui connaissent et une attention particulière pour les plus jeunes afin qu'ils ne se sentent pas écartés. Elle s'est entourée de personnages attachants, comme Liliane, cette rouquine coiffée à la Sylvie Vartan, qui écoute La Californie de Julien Clerc sur son mini-cassette, ou Corinne, avec ses couettes brunes, son nez cramoisi et son savoir tel un puits sans fond pour tout ce qui touche la technologie, la conquête spatiale et les étoiles.

Sa fascination pour les premiers pas de l'homme sur la lune illustre bien la page nouvelle qui est en train de s'écrire, tout comme l'histoire de ce roman nous parle d'amitié et d'espoir en général, mais aussi d'amour qui dure une vie entière, d'amour qui s'estompe, d'amour qui recommence avec d'autres personnes. C'est aussi un livre sur les illusions qui se perdent et se brisent, et pourtant ce n'est pas un livre triste. Il porte l'espoir en lui, il prend aussi le lecteur à bras le corps, il donne le sourire. La nostalgie qu'on y trouve n'est pas mélancolique, elle est revigorante, on sent que ce n'est plus la même époque, mais on aime aussi ce passé nécessaire pour l'avenir. J'ai été séduite, totalement bercée par cette belle nostalgie, ce monde d'hier qui croyait très fort s'offrir le monde de demain.

A noter que 2009 est l'année du 40ème anniversaire des premiers pas de l'homme sur la lune. Je ne sais pas comment l'exprimer, mais pour moi qui n'appartiens pas à cette génération - pas plus que les jeunes qui liront ce livre - j'ai ressenti une grosse bouffée d'espérance en lisant ce roman, j'ai partagé les rêves et j'ai perdu mes illusions comme Michel et Liliane, j'ai été éblouie par cette nuit dans l'épicerie pour guetter la diffusion par l'ortf des images bouleversantes des américains qui marchent sur la lune, j'ai chanté, j'ai rêvé, j'ai mangé des spaghetti aux fruits de mer, j'ai traîné sur la plage, j'ai pêché des anguilles, je me suis sentie dans le bain... Totalement. 

A signaler aussi que la Lune reste au coeur de nombreuses expressions : décrocher la lune, être dans la lune, demander la lune, promettre la lune... C'est dire son importance !

Seuil jeunesse, coll. Chapitre, 2009 - 105 pages - 8 euros.
illustration de couverture : Olivier Tallec

Le site de l'auteur : http://www.cecileroumiguiere.com/

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26 mai 2009

Le Cérémonial des ombres ~ Michel Honaker

ceremonial_ombresL'histoire s'ouvre sur une mission commando dans la jungle de Guinée, puis revient trois mois plus tard à New York. Deux jeunes sdf s'introduisent dans un bâtiment abandonné, mais apparemment possédé par une présence maléfique. Le jeune homme est tué, la jeune fille est sauvée grâce à un clochard venu de nulle part. Confiée aux bons soins de la police, Elsie devient un témoin important, sauf qu'elle refuse de parler et demeure prostrée sur son lit d'hôpital. C'est Bob Single, récemment promu lieutenant dans un bouge du Bronx, qui vient d'hériter du dossier. Son ancien collègue, Trevor Meredith, a été poussé à la retraite, suite au fiasco précédemment lu dans Chasseur noir. Le jeune inspecteur se jure de ne pas tremper dans les affaires louches pour éviter pareille punition, mais sa promotion s'annonce déjà descendante. Ebenezer Graymes est d'ailleurs de retour en ville, prêt à assumer sa charge de Chasseur noir contre les forces occultes. C'est lui qui est intervenu pour sauver Elsie. Single est farouchement allergique à ses théories, selon lesquelles des actes de sorcellerie et de vaudouisme séviraient dans le Bronx. De même, un émissaire d'Afrique, qui s'oppose à des forages pétroliers dans son pays, exprime les mêmes menaces envers une ombre maléfique, prête à tout, même à kidnapper la jeune Elsie, pour accomplir son funeste dessein. 
L'action est de plus en plus riche, l'ambiance très noire, portée par un personnage difficile à cerner. Ebenezer Graymes, cet expert en démonologie, est un solitaire, qui cherche à accomplir une vengeance personnelle en plus de veiller contre les forces du mal qui grouillent dans l'ombre. Il semble enfin prêt à assumer la lourde charge qui l'attend, devient le locataire officiel du 1, Montague Street mais refuse d'obéir aux ordres d'une confrérie supérieure. Le personnage du policier Bob Single permet heureusement d'alléger cette atmosphère oppressante, grâce à son humanité, sa jeunesse, ses valeurs naïves et héroïques, son rationalisme. Le mélange des deux personnalités promet une belle cohésion, dans ce climat sans cesse plongé dans le clair-obscur. J'aime beaucoup.

Flammarion, coll. Tribal, 2009 - 257 pages - 10€
Existe aussi :  Chasseur Noir
 

18 mai 2009

Bleu Cauchemar ~ Laurie Faria Stolarz

Côté face, Lucy est une étudiante jolie, intelligente, entourée d'amis, amoureuse en secret du petit copain de sa meilleure amie. Côté pile, Lucy possède un don particulier : elle fait des rêves prémonitoires. En fait, ce sont des cauchemars qui s'accompagnent par des manifestations étranges sur son corps (dans ce premier tome, on découvre par exemple qu'elle fait pipi au lit !). Lucy maîtrise très mal son don, elle se sent aussi responsable de n'avoir pu sauver une jeune fille quelques années plus tôt, parce qu'elle n'avait pas su interpréter ses rêves correctement. Il lui faut donc à tout prix comprendre ce que ses cauchemars tentent de lui expliquer, et sauver sa meilleure amie Drea qui serait en danger de mort.  

bleu_cauchemar

Cela peut paraître bizarre, mais en fait je ne sais pas quoi penser sur ce livre ! J'ai peiné à entrer dans l'histoire, à comprendre tout le schmilblick, à suivre l'héroïne et ses pratiques de magie, à ne pas trop me focaliser sur le détail du pipi au lit, mais l'allusion revient trop souvent pour faire comme si cela ne comptait pas, et franchement ça en devient gênant. 
Sans quoi, le roman se lit sans déplaisir. L'histoire est vraiment flippante et mystérieuse (impossible de deviner l'identité du détraqué). Cela fait penser aux teen-movies avec un groupe de jeunes insouciants, lorqu'un malade cherche à semer la panique, l'héroïne s'improvise enquêtrice prête à sauver le monde tandis que l'ennemi gagne du terrain et que tous paraissent plus suspects les uns que les autres. Ce n'est peut-être pas un hasard si l'auteur saupoudre son récit d'une bonne multitude de références dignes de ce nom.

C'est le premier livre d'une série de quatre tomes - le suivant est déjà annoncé (Blanc Fantôme) grâce à un extrait en fin de roman. Je compte le lire car je suis curieuse de connaître la tournure des événements.

Albin Michel, coll. Wiz, 2009 - 315 pages - 13€
traduit de l'anglais (USA) par Valérie Le Plouhinec

le site de l'auteur : http://www.lauriestolarz.com/

15 mai 2009

Mon violon argenté ~ Aurélien Loncke

Premières phrases :

Je me demande souvent si des musiciens sont en train de jouer dans ce kiosque au centre du parc, pas très loin de chez moi, et si un public vient parfois les écouter. Je me le demande chaque jour, et chaque jour j'ai la déception de retrouver un kiosque vide. Dans un monde parfait, les kiosques à musique devraient être riches d'un bon paquet d'auditeurs. Des auditeurs pas forcément aussi hystériques que dans ces concerts gigantesques à l'intérieur des stades, mais en totale admiration, béats. Des auditeurs un poil sensés qui applaudiraient à tout rompre après chaque morceau, ce qui n'est jamais le cas dans les parcs municipaux, il faut bien le reconnaître. Dans les parcs municipaux, les gens applaudissent très timidement.

mon_violon_argente

Franne a un talent inné pour le violon, hérité probablement par sa mère qui était une violoniste hors pair, mais dont la santé fragile l'a emportée trop tôt. La fillette avait tout juste cinq ans. Dix ans ont passé, Franne vit seule avec son père, dans un village retiré, entouré par la mer et les bateaux. Elle a quinze ans et souhaite intégrer le conservatoire de musique, un désir que lui refuse son père. Et ce, de façon catégorique. L'adolescente se braque, elle se révolte et hausse le ton.
Roman très sensible, tourné sur l'introspection, qui détaille avec justesse les sentiments de la narratrice, entre colère, incompréhension, détresse et remords.
Cela se lit très bien, l'écriture est vraiment belle, les descriptions sur la mer ou la musique sont palpables, on les sent, on les vit, c'est saisissant. Pourtant il m'a manqué un léger quelque chose dans cette histoire, je ne sais pas, je ne pense pas à la fin qui est ouverte et libre à toute interprétation, personnellement j'apprécie ce genre de perspective. Peut-être me suis- je tenue trop à distance des tergiversations de Franne, pas concernée ou pas touchée. Toutefois, la sensation que l'histoire traîne en longueur est aussi une manière de montrer qu'il n'existe guère de solution idéale pour réconcilier tout le monde.
Ce roman a du charme, vraiment. L'écriture d'Aurélien Loncke est de toute beauté, il ne faut pas rester sur ses doutes et ne pas hésiter à en découvrir plus ! 

Ecole des Loisirs, coll. Medium, 2009 - 153 pages - 8,50€

l'avis très enthousiaste d'Aurélie

13 mai 2009

Fascination ~ Stephenie Meyer

Le 1er tome de la saga est disponible en version audio !

fascination

Lu par Maia Baran, une comédienne d'origine russo-polonaise qui vit en Belgique, elle a déjà prêté sa voix au doublage francophone de nombreux films et séries télévisées et d'animation.

Sous format mp3, la durée totale d'écoute est de 12 heures et des poussières, découpée en 34 plages et sur 2 cds.

**********

Faut-il rappeler l'histoire ? ... pour les quelques-uns qui l'ignorent encore.

Bella, 17 ans, arrive au lycée de Forks où elle rencontre Edward Cullen, un garçon très, très beau mais à l'humeur changeante. La jeune fille est naturellement attirée, même si elle devine chez lui un secret qui le rend inaccessible. La passion est si forte, l'histoire d'amour entre Bella et Edward dépasse les interdits, c'est la rencontre de l'agneau et du lion... avec tous les poncifs du genre (Edward ne parle pas, il roucoule !), mais la puissance romanesque est incomparable !

J'ai testé par curiosité, c'est bon d'être cobaye certains jours, car je ne regrette pas l'expérience. C'était pour moi l'occasion de me replonger dans du Stephenie Meyer, de revivre la première rencontre et de suivre les balbutiements d'une relation (adolescente) naissante. J'en ai profité, dans le bain, dans la voiture, en faisant du repassage... et même ma fille de 9 ans, qui connaît le film, n'a pas boudé son plaisir lorsque l'occasion se présentait.

La lecture par cette comédienne Maia Baran est très agréable, elle nous oblige à suivre son rythme (12 heures) contre un marathon à bout de souffle lorsqu'on plonge son nez dans le livre, surtout la première fois ! (suivez mon regard) Et pour le coup, j'ai ressenti du plaisir, beaucoup de plaisir, pas cette folle excitation qui est devenue une véritable obsession l'an dernier, non j'étais heureuse. L'histoire me plaît toujours autant, son effet sur moi est indescriptible entre l'apaisement, l'exaltation, le rêve et l'agacement. Cependant je ne me sens pas enfermée dans une bulle, au contraire... c'est devenu un réconfort, un cocon.

Le tome 2, Tentation, va sortir en Audiolib début juin.

Audiolib / 2009 -- 21€

« Quand la vie vous fait don d'un rêve, qui dépasse toutes vos espérances, il serait déraisonnable de pleurer sur sa fin. »

***

Quelques extraits :

1_FASCINATION.mp3  (le cours de biologie)
FASCINATION_2.mp3  (révélations d'Edward)
FASCINATION_3.mp3
  (discussion entre Bella et Alice)

***

Francesca en parle également

4 mai 2009

Le coup passa si près que le félidé fit un écart ~ Louise Rennison

georgiaMais qu'est-ce que c'est que ce titre !?! Comprenez : le tome 9 de la série du Journal Intime de Georgia Nicolson.
Bonne nouvelle : Georgia est amoureuse, mais le crousti-fondant Masimo est parti en vacances au pays-de-la-mozzarella-et-tomates-à-la. De son côté, la miss est coincée dans une niaise excursion campinguesque sous la houlette de déments certifiés - et Dave la Marrade creuse le sillon sous sa tente. Rosissement de popotin droit devant. Complications amoureuses à venir.
Si, comme moi, vous n'êtes pas du tout coutumière de la jolie prose de Georgia Nicolson, vous risquez d'avoir la caboche en frisette d'implosion !
Drôle, déconcertant, une véritable invention du langage (chapeau la traductrice), le ton est donné. La série de Louise Rennison vaut indéniablement le coup d'oeil pour sa touche d'humour saupoudrée d'un délicieux parfum d'esprit et d'invention, la langue est savoureuse, pas facile du tout de la décoder au départ, mais je compte tout reprendre à zéro ! (J'avais déjà lu le premier livre il y a des lustres !)
Amateurs d'humour, d'adolescence en crise et d'Angleterre (pas forcément les trois mélangés), cette série pourrait vous plaire.

Gallimard, coll. Scripto, 2009 - 254 pages - 9,50€
traduit de l'anglais par Catherine Gibert 

Un tome 10 va sortir en Angleterre le 25 juin : Are These My Basoomas I See Before Me?

Un film existe, adapté par le réalisateur de Bride & Prejudice ou Joue la comme Beckham, il est sorti en Angleterre (2007) mais jamais en France !!! :)) Pour se consoler, on peut acheter le dvd (en vost) ! ;o) georgia_movie

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